prof désécol Posté(e) 31 mai 2018 Posté(e) 31 mai 2018 (modifié) https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/0301739909274-leducation-nationale-recourt-massivement-aux-contractuels-2179968.php Citation L’Éducation nationale recourt « massivement » aux contractuels C'est un rapport qui tombe à point nommé en pleine concertation actuelle sur les contractuels dans la fonction publique. La Cour des comptes a présenté ce mercredi devant la commission des Finances du Sénat une étude sur les contractuels dans l'Education nationale. Elle y évoque un « recours massif » et une « tendance lourde à l'augmentation ». Durant l'année scolaire 2016-2017, les agents contractuels - des enseignants pour l'essentiel, mais aussi des assistants d'éducation, des accompagnants d'élèves handicapés et des personnes en contrats aidés - étaient 203.000 (contre 182.500 deux ans plus tôt), soit près de 20 % des effectifs, pour un coût de 3,7 milliards d'euros. Des données « opaques » Pour chiffrer cette dépense, les magistrats ont dû exploiter le système de paie du ministère. C'est la première critique de la Cour : les données quantitatives, budgétaires et financières sont « opaques ». Le recours accru aux contractuels enseignants s'est traduit par une hausse des effectifs pour les remplacements de longue durée (+15 % entre 2014-2015 et 2016-2017). Mais aussi, depuis 2014, par un recours accru aux contractuels dans les écoles primaires, pour pourvoir les postes vacants à l'année. Ce recours aux contractuels s'est intensifié alors même que le ministère de l'Education a créé 54.000 emplois de fonctionnaires entre 2012 et 2017, pointe la Cour qui considère que « l'ampleur de [leur] croissance est la conséquence de l'absence de réformes structurelles ». Pour « réduire le besoin en contractuels », les magistrats rouvrent des sujets sensibles : annualisation du temps de travail pour « assouplir » les conditions de gestion du remplacement des enseignants, « polyvalence disciplinaire » des professeurs, renforcement des prérogatives du chef d'établissement. Attractivité Au ministère, on explique le besoin de recourir aux contractuels par des problèmes de recrutement et d'attractivité circonscrits à certaines académies (Versailles, Créteil, Amiens) et disciplines (mathématiques, langues vivantes). Pour contrecarrer cela, le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, entend « massifier » les prérecrutements d'enseignants dès la deuxième année de licence et créer des « viviers locaux » de recrutement. Handicap : 20.000 élèves de plus accompagnés chaque année Quant aux contractuels accompagnant des élèves handicapés, leur nombre a plus que doublé depuis 2014. « Il faut se poser la question de savoir si certaines défaillances ressortent du handicap », a estimé, lundi, le sénateur LR Gérard Longuet. « Aujourd'hui, la réponse est majoritairement individuelle et pose des problèmes budgétaires », a expliqué devant les sénateurs le représentant du ministère de l'Education : 20.000 élèves de plus par an bénéficient d'une prescription, ce qui correspond à 6.000 emplois (équivalents temps plein). Jean-Michel Blanquer va, selon lui, s'orienter « vers une réponse collective, reposant sur le chef d'établissement, [sauf] pour les handicaps les plus lourds ». Modifié 31 mai 2018 par prof désécol
prof désécol Posté(e) 31 mai 2018 Auteur Posté(e) 31 mai 2018 http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2018/05/31052018Article636633498831053101.aspx Citation De l'art de parler des contractuels pour attaquer le statut des enseignants... Il y a ceux qui s'attaquent au statut de la fonction publique. Et il y a ceux qui s'obstinent sur celui des seuls enseignants. Au Sénat, le 30 mai, sous couvert de suivre l'évolution des contractuels, enseignants et non enseignants, la Commission des Finances du Sénat, dominée par Gérard Longuet (LR), et la Cour des comptes ont lancé des banderilles sur le statut des enseignants. Ils ont ainsi amené le ministère à évoquer ses actions pour modifier les obligations de service et ses pratiques pour la gestion des contractuels. L'autre sujet c'était le devenir des élèves handicapés dont l'évolution est jugée préoccupante. [...]
Goëllette Posté(e) 31 mai 2018 Posté(e) 31 mai 2018 Il y a 1 heure, prof désécol a dit : Handicap : 20.000 élèves de plus accompagnés chaque année Quant aux contractuels accompagnant des élèves handicapés, leur nombre a plus que doublé depuis 2014. « Il faut se poser la question de savoir si certaines défaillances ressortent du handicap », a estimé, lundi, le sénateur LR Gérard Longuet. « Aujourd'hui, la réponse est majoritairement individuelle et pose des problèmes budgétaires », a expliqué devant les sénateurs le représentant du ministère de l'Education : 20.000 élèves de plus par an bénéficient d'une prescription, ce qui correspond à 6.000 emplois (équivalents temps plein). Jean-Michel Blanquer va, selon lui, s'orienter « vers une réponse collective, reposant sur le chef d'établissement, [sauf] pour les handicaps les plus lourds ». Même si la question peut se poser, la solution que JMB propose fit craindre le pire ...
prof désécol Posté(e) 31 mai 2018 Auteur Posté(e) 31 mai 2018 il y a 12 minutes, Goëllette a dit : Même si la question peut se poser, la solution que JMB propose fit craindre le pire ... Je ne suis pas sûr de bien comprendre ce que tu sous-entends. Le Café Pédagogique précise l'idée de Blanquer : Citation Philippe Thurat a apporté des éclairages sur les efforts du ministère pour stabiliser le recrutement des AESH. Aujourd'hui il leur échappe puisque l'affectation d'un accompagnateur est décidée par les MDPH sur rapport des personnels de santé. Le ministère veut reprendre la main. Un rapport non publié de l'IGAENR envisage une procédure d'accord préalable de l'administration de l'éducation nationale à l'avis de la MDPH. Le ministère veut aussi revoir la gestion des accompagnateurs en passant d'un gestion basée sur les élèves à une gestion par établissement. Chaque établissement aurait un volume d'emplois qu'il affecterait selon les besoins. L'objectif étant de limiter les affectations personnelles des AESH au profit d'affectation collective. L'enseignant devra-t-il bientôt argumenter pour convaincre que son élève handicapé -pour ne pas dire ses, le cas échéant- a besoin de plus d'heures d'AVS que l'élève ayant une reconnaissance de handicap dans la classe voisine ?
Goëllette Posté(e) 31 mai 2018 Posté(e) 31 mai 2018 Je commentais juste l'article du haut. Je n'ai pas lu celui du Café Péda. Je suis ravie de travailler avec des AVS dont le rôle est de faire s'asseoir et reconcentrer un enfant, écrire à sa place, ... mais je ne suis pas certaine qu'on rende service à ces enfants et surtout, bientôt, on va se retrouver avec 5 ou 6 AVS par classe. Il y a très certainement des élèves dont les troubles sont dus à des problèmes familiaux. Il est urgent que le gouvernement s'attaque au volet "famille" et agisse pour que les parents se réapproprient l'éducation de leurs enfants. Or, comme les autres avant lui, il presse l'école de tout régler et c'est impossible. 2 1 2
prof désécol Posté(e) 31 mai 2018 Auteur Posté(e) 31 mai 2018 il y a 13 minutes, Goëllette a dit : Je commentais juste l'article du haut. Je n'ai pas lu celui du Café Péda. Mais peux-tu préciser ce que tu entendais par "ce que Blanquer propose fait craindre le pire ?"
prof désécol Posté(e) 31 mai 2018 Auteur Posté(e) 31 mai 2018 il y a 15 minutes, Goëllette a dit : Je suis ravie de travailler avec des AVS dont le rôle est de faire s'asseoir et reconcentrer un enfant, écrire à sa place, ... mais je ne suis pas certaine qu'on rende service à ces enfants et surtout, bientôt, on va se retrouver avec 5 ou 6 AVS par classe. Moi non plus. Mais à lire l'article, tu risquerais surtout de ne pas avoir d'AVS du tout ou au mieux quelques heures à peine, même avec 5 ou 6 élèves avec une reconnaissance de handicap dans ta classe.
Goëllette Posté(e) 31 mai 2018 Posté(e) 31 mai 2018 C'est bien ainsi que je crains que cela se passe mais l'idéal, pour ces enfants "troublés" et pour nous, c'est que le nécessaire soit fait pour que leurs parents reprennent leur contrôle. Tant que nous n'exigerons pas que cet aspect du problème soit réfléchi, on n'avancera pas.
André Jorge Posté(e) 1 juin 2018 Posté(e) 1 juin 2018 Trop de contractuels dans l'Education nationale ? Crise de vocation ? Polyvalence des enseignants ?...
Freepaille Posté(e) 2 juin 2018 Posté(e) 2 juin 2018 Le 31/05/2018 à 21:46, prof désécol a dit : Je ne suis pas sûr de bien comprendre ce que tu sous-entends. Le Café Pédagogique précise l'idée de Blanquer : L'enseignant devra-t-il bientôt argumenter pour convaincre que son élève handicapé -pour ne pas dire ses, le cas échéant- a besoin de plus d'heures d'AVS que l'élève ayant une reconnaissance de handicap dans la classe voisine ? Je pensais déjà que c'était le cas depuis cette année. Ma collègue a une élève avec troubles autistiques. Une AESH a été décidé pour elle au mois de décembre mais pas d'argent pour recruter. Le référent MDPH a dit, en équipe éducative, qu'il fallait partager l'AESH nommé pour deux autres enfants de l'école, que maintenant ça marchait comme ça et que la MDPH ne notifierait plus de nombre d'heures par enfant, que c'était au conseil des maitres de décider de répartir les AESH. Bref, bonjour le boxon ! Un bon moyen de faire des économies et de nommer un AESH pour 4 ou 5 enfants en même temps (qui ne sont pas dans la même classe bien sûr).
leene Posté(e) 2 juin 2018 Posté(e) 2 juin 2018 j'adore cette phrase : Attractivité Au ministère, on explique le besoin de recourir aux contractuels par des problèmes de recrutement et d'attractivité circonscrits à certaines académies (Versailles, Créteil, Amiens) et disciplines (mathématiques, langues vivantes). Pour contrecarrer cela, le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, entend « massifier » les prérecrutements d'enseignants dès la deuxième année de licence et créer des « viviers locaux » de recrutement. ah ben c'est sur que quand tu réduis le nombre de postes au concours PE (30% dans mon académie cette année) tu as moins de monde à la fin ..... ils se foutent vraiment de nous parfois !!!
leene Posté(e) 2 juin 2018 Posté(e) 2 juin 2018 il y a 43 minutes, Freepaille a dit : Je pensais déjà que c'était le cas depuis cette année. Ma collègue a une élève avec troubles autistiques. Une AESH a été décidé pour elle au mois de décembre mais pas d'argent pour recruter. Le référent MDPH a dit, en équipe éducative, qu'il fallait partager l'AESH nommé pour deux autres enfants de l'école, que maintenant ça marchait comme ça et que la MDPH ne notifierait plus de nombre d'heures par enfant, que c'était au conseil des maitres de décider de répartir les AESH. Bref, bonjour le boxon ! Un bon moyen de faire des économies et de nommer un AESH pour 4 ou 5 enfants en même temps (qui ne sont pas dans la même classe bien sûr). reste la solution de faire 1 classe regroupant tous ces élèves .... comment ça ça existait à une époque ??? à les fameuses CLIS qu'on a transformé en ULIS et qui ne fonctionnent plus comme ça .... Zut c'était une belle idée pourtant !!!! [mode ironie off] >>>> je sors
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