couvrir un collègue ?

[maolecha]

RififiHype, j'en informerai mon IEN, de manière informelle (oral, pas d'écrit dans un premier temps), car si la situation dégénère (pétitions des parents, parents qui partent au quart de tour, collègues énervés) cela risque de te retomber dessus.Les tentions vont augmenter et tu ne sais jamais comment cela va finir (eh oui, je suis pessimiste mais malheureusement un peu d’expérience aussi). Tu ne rentres pas dans le pédagogique mais éventuellement des relations avec les parents et le problème des réunions non faites sous forme de conseils.

Pour la répartition en revanche, tu renvoies les parents, cela va être à toi malheureusement de gérer seule (ou avec une partie de l'équipe ) mais les parents ne doivent rien percevoir.

Bon courage.

[Sophely1]

Oui enfin pas le problème des collègues, il y a des limites.
Nul n'est parfait. Chaque enseignant a ses petits défauts: trop sévère pour certains, trop laxiste pour d'autres, un peu caractériel ou rigide ou au contraire "je m'en foutiste"/léger/dans la lune, qui prend qq libertés avec le programme, pas très au fait des règles etc etc....
Du moment que cela reste acceptable, que le PE est prêt à attendre et à essayer de travailler sur ses petits défauts, on peut largement passer dessus et mettre en avant toutes les qualités qu'il/elle a par ailleurs.
 

Quand il y a des gros manquements, fermer les yeux est quoi? Criminel?
On voit quelqu'un se faire tabasser dans la rue mais comme on n'est pas de la police, on ne sait pas ce qui est arrivé avant, alors on laisse? Peut-être l'a-t-il bien mérité?...
Ou au moins on en informe la police qui sera habilitée à intervenir?

Il y en a un peu marre de cette solidarité enseignante sans borne... Quand vraiment il y a des problèmes, il faut le dire. Surtout si en face, on se voile la face.

Moi, j'expliquerai bien aux parents l'organigramme de l'EN et où on peut se procurer les coordonnées de l'IEN.
Eventuellement, je dirais à l'IEN qu'il risque de recevoir des coups de fil de parents mécontents juste pour qu'il ne soit pas surpris.

 

Je te souhaite bon courage, ce n'est jamais facile.
Les directeurs/trices ont souvent des discours qui permettent d'apaiser les petites tensions/inquiétudes/incompréhensions entre parents et enseignants.
Mais au bout d'un moment quand cela devient trop grave, on se doit de réagir.

Ne pas citer, merci

 

[violettine]

Pareil....Quand on a son gosse dans une classe comme ça.....et quand on est juste "bien intentionné"....ben, on va le voir, puis, on va voir le directeur/trice, en imaginant qu'il va régler le problème....

Bref...Faire remonter gentiment mais fermement les parents vers l'ien en étant factuel. "J'entends  bien ce que vous me dites MAIS je ne suis pas son supérieur hiérarchique et ne peut pas juger de son travail. Seul l'ien le peut. Si vous pensez que c'est nécessaire, faites appel à lui/elle."

Et juste pour ta "conscience"....tu ne COUVRES pas ton collègue...C'est l'ien qui le ferait si des manquements étaient avérés et qu'il les laissait passer....

[machin-pichou]

Nous n'en serions pas là s'il existait un véritable suivi social et MEDICAL des enseignants (visite médicale obligatoire annuelle comme dans la fct publique territoriale ) avec mise à pied et solutions recherchées pour l'intéressé-e si incapacité majeure détectée . Les enseignants français sont abandonnés par leurs autorités  face à des responsabilités croissantes et un salaire de m...  ( celui des enseignants colombiens !). Il faut réagir collectivement ou ce genre de situations va exploser !

[Lady Oscar]

Bonjour,

Déjà je dirai de penser à toi, c'est invivable et forcément ça va te retomber dessus de tous les côté: tu ne peux plus recevoir les parents car ça va être la surenchère, ils vont se passer le mot qu'on peut venir se plaindre auprès de toi. Je te conseille donc de parler de cela avec ton collègue sans nommer de noms de parents et de dire que tu vas devoir prévenir l'IEN pour savoir comment réagir si ça empire. Tu peux lui redire que vous êtes une équipe et qu'il peut compter sur les autres pour travailler en commun, ce qui serait un point fort face aux parents.

 

[titemite]

Il y a 4 heures, machin-pichou a dit :

Nous n'en serions pas là s'il existait un véritable suivi social et MEDICAL des enseignants (visite médicale obligatoire annuelle comme dans la fct publique territoriale ) avec mise à pied et solutions recherchées pour l'intéressé-e si incapacité majeure détectée . Les enseignants français sont abandonnés par leurs autorités  face à des responsabilités croissantes et un salaire de m...  ( celui des enseignants colombiens !). Il faut réagir collectivement ou ce genre de situations va exploser !

Je suis d'accord avec toi, amis ça ne fait pas avancer l'histoire. Une fois qu'on a fait le constat on fait quoi?

D'accord avec les collègues, il faut allez voir le collègue, en tout premier lieu, lui parler franchement du ressenti de tout le monde : parents, collègues. Parler d'équipe. Mais derrière il faut faire bouger les choses. Parce qu'on parle d'enfants là.

En tant que collègue, j'ai récupéré des élèves dont l'année précédente avait été très vite, c'est une horreur. En tant que maman, je trouverais innadmissible que rien ne soit fait si mon enfant était dans une telle classe.

[Goëllette]

Je comprends le deuxième commentaire de Crac car là est bien le danger :  donner caution aux parents qui vont en user et en abuser ... jusqu'à l'absurde !

J'ai longtemps eu le CP dans une école où il y avait des "binômes" sur chaque niveau avec, pour certains "l'enseignant super" et l'autre, dont le CE1.

Chaque année, c'était le défilé pour que Chéribibi soit chez "l'enseignant super" (pote avec les parents, qui fait des sorties, est cool, ...) et je rencontrais l'été des parents hyper angoissés car ils n'avaient pas osé demander donc craignaient que leur enfant soit chez ... l'autre, alors que cet autre était très bien et souvent meilleur pédagogue que le premier qui, pour l'un d'eux dysfonctionnait carrément.

MAIS :

Il y a 7 heures, RififiHype a dit :

Merci pour vos réponses. Je crains aussi que l'IEN n'apporte aucune réponse concrète... Mais je tiens à ce qu'il soit au courant de notre détresse... Quitte à faire un écrit à ce sujet. 

Sans dénoncer le collègue, tu peux faire part, "à l'occasion", des soucis causés par les parents qui font le siège pour l'an prochain.

 

Il y a 6 heures, Crac a dit :

Tu n'as pas à juger le travail de ton collègue. Si les parents ne sont pas contents, ils n'ont pas à venir se plaindre par derrière auprès de la directrice.

Ça, c'est l'idéal, mais c'est rarement comme ça que ça se passe. J'ai été directrice et ai passé un temps infini à recevoir des parents ... que j'encourageais à aller voir le collègue quand ça n'avait pas été fait puis à informer le collègue.

 

Il y a 6 heures, Crac a dit :

Habituellement, quand il y a un vrai problème, les parents savent agir auprès des personnes compétentes, à commencer par dialoguer avec l'enseignant. Là, pourquoi viennent-ils te voir ? A part, pour interférer dans la répartition et te demander de choisir l'enseignant de leur enfant, je ne vois pas ... si tu les laisses faire, tu ne vas pas t'en sortir. Demain ça sera untel, puis untel qui seront visés et pour finir ça te retombera sur le nez. Bref, dialoguer avec les parents oui. Leur donner du crédit quand ils viennent baver par derrière, non.

C'est en effet un risque, d'où l'importance de très précisément répondre aux parents sur ce qui entre ou non dans les attributions des directeurs.

 

Il y a 6 heures, Crac a dit :

Et quand bien même la pédagogie du collègue poserait problème, tu n'as pas à la juger et encore moins à le dénoncer auprès de l'inspecteur. Bref, ça me choque.

Il ne s'agit pas de dénonciation mais d'informer l'IEN avant que ça ne lui remonte et qu'il reproche au directeur de ne pas en avoir été prévenu avant. Car c'est lui qui est le garant des capacités pédagogiques des enseignants.

 

Il y a 6 heures, violettine a dit :

Par conte, ce qui est factuel, c'est qu'il ne vienne pas aux réunions. Ca fait partie de ses ORS. 

Ça, c'est certain !

 

Il y a 5 heures, borneo a dit :

 

Je ne lui jette pas la pierre, j'imagine qu'il est gravement dépressif, ou alcoolique, ou qu'il a un problème psy.

Ou fumiste. Qui a toujours eu l'habitude de fonctionner ainsi et, dans l'école dans laquelle il était avant, cela ne posait pas de problème.

J'ai été Brigade et en ai rencontré souvent, des collègues qui n'avaient ni affichages, ni cahier-journal, dans les classes desquels les élèves travaillaient toujours au brouillon (correction uniquement collective), avec beaucoup "d'autonomie" !

[violettine]

il y a 25 minutes, Goëllette a dit :

Je comprends le deuxième commentaire de Crac car là est bien le danger :  donner caution aux parents qui vont en user et en abuser ... jusqu'à l'absurde !

J'ai longtemps eu le CP dans une école où il y avait des "binômes" sur chaque niveau avec, pour certains "l'enseignant super" et l'autre, dont le CE1.

Chaque année, c'était le défilé pour que Chéribibi soit chez "l'enseignant super" (pote avec les parents, qui fait des sorties, est cool, ...) et je rencontrais l'été des parents hyper angoissés car ils n'avaient pas osé demander donc craignaient que leur enfant soit chez ... l'autre, alors que cet autre était très bien et souvent meilleur pédagogue que le premier qui, pour l'un d'eux dysfonctionnait carrément.

MAIS :

Sans dénoncer le collègue, tu peux faire part, "à l'occasion", des soucis causés par les parents qui font le siège pour l'an prochain.

 

Ça, c'est l'idéal, mais c'est rarement comme ça que ça se passe. J'ai été directrice et ai passé un temps infini à recevoir des parents ... que j'encourageais à aller voir le collègue quand ça n'avait pas été fait puis à informer le collègue.

 

C'est en effet un risque, d'où l'importance de très précisément répondre aux parents sur ce qui entre ou non dans les attributions des directeurs.

 

Il ne s'agit pas de dénonciation mais d'informer l'IEN avant que ça ne lui remonte et qu'il reproche au directeur de ne pas en avoir été prévenu avant. Car c'est lui qui est le garant des capacités pédagogiques des enseignants.

 

Ça, c'est certain !

 

Ou fumiste. Qui a toujours eu l'habitude de fonctionner ainsi et, dans l'école dans laquelle il était avant, cela ne posait pas de problème.

J'ai été Brigade et en ai rencontré souvent, des collègues qui n'avaient ni affichages, ni cahier-journal, dans les classes desquels les élèves travaillaient toujours au brouillon (correction uniquement collective), avec beaucoup "d'autonomie" !

Quelle différence de temps passé ça doit être...

[Goëllette]

Si je te suis sur une partie de ton commentaire, je sens un grand mépris de ta part pour les directeurs qui, je trouve, ne le méritent pas.

 

il y a 14 minutes, violettine a dit :

Quelle différence de temps passé ça doit être...

Je ne comprends pas.

[RififiHype]

Je te suis à 100%, Crac. D'ailleurs, j'ai toujours expliqué mon rôle clairement aux parents qui venaient (les années passées ou cette année) me voir pour ce genre de sujet. Figure toi qu'une fois, il y a longtemps, c'est un collègue qui me l'a reproché... il aurait voulu que je fasse croire le contraire pour que je paraisse plus crédible... (si si...). Souvent les parents tombent des nues et je les invite à s'entretenir avec l'IEN pour avoir plus d'information, pour discuter du sujet (une fois bien sûr qu'ils ont vu l'enseignant en question !).

Concernant le niveau des enseignants, c'est justement clairement un problème aussi... je ne veux pas me jeter des fleurs, mais je suis très bien notée (j'ai même eu les remerciements de mon IEN "au nom de l'Institution" sur mon dernier rapport d'Inspection), mon ancien IEN voulait que je passe le CAPIFEMPF. C'est le cas pour 3 autres collègues de l’équipe qui avaient comme moi décliné la proposition pour des raisons diverses. Quant aux autres, je travaille souvent aussi avec eux, et je sais qu'ils sont sérieux, compétents, appréciés de tous (élèves, collègues, hiérarchie, parents...). Du coup, ça fait un énorme fossé entre cet enseignant, isolé, et le reste de l'équipe... c'est le genre d'enseignant qui ne prend pas le temps de refaire une série de photocopies s'il manque tous les mots à droite du texte de lecture et qui le file tel quel à lire à la maison... Franchement, parfois les parents exagèrent, mais là, c'est tellement énorme que je ne peux plus fermer les yeux. C'est bourde sur bourde, c'est lassant... c'est aussi le genre d'enseignant qui prévoit un pique nique à l'extérieur (donc pas de cantine pour les élèves) et pour une raison inconnue, il rentre à l'école juste après le repas (donc vers 12h45), lâche ses élèves sur la cour (surveillée par les agents de la restauration) y compris ceux qui ne mangent jamais à la cantine, et... rentre chez lui... quand je lui fais la remarque, un peu énervée tout de même, à son retour (pour pile la rentrée, hein... les 10 minutes avant, il ne connaît pas), il me regarde la bouche en cœur, rigole, me dit qu'il ne savait pas que c'était interdit... ben franchement, les bras m'en tombent, vous comprenez bien...

[RififiHype]

il y a 1 minute, Goëllette a dit :

Si je te suis sur une partie de ton commentaire, je sens un grand mépris de ta part pour les directeurs qui, je trouve, ne le méritent pas.

 

Je ne comprends pas.

Ben si on ne prépare rien dans la classe, qu'on ne corrige rien et qu'on ne fait rien ranger... ça doit être pépère à la maison...

[Goëllette]

Ah ! Ok, là, je comprends ...