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Posté(e)

Derrière un objectif tout à fait louable se cache en fait une pièce du puzzle de la libéralisation, de la baisse généralisée des salaires. La marchandisation en marche..

 

Le ministre de l’Éducation souhaite faire basculer l’école dans la « culture de l’évaluation ». A travers ce chantier, présenté comme « un puissant outil de transformation de l’école », se déclinent toutes les orientations gouvernementales du nouveau « contrat social dans la Fonction publique » et de CAP 22 : c’est-à-dire le démantèlement de la Fonction publique.

L’évaluation, c’est la généralisation des évaluations nationales des élèves, déjà mis en place en CP, CE1, 6ème et 2nde. Ce sont aussi les classes « 100% réussite », et les personnels du 1er degré soumis à des obligations de résultats. Mais Jean-Michel Blanquer et Édouard Philippe ont également annoncé le 1er août la création au 1er trimestre 2019 d’une agence nationale de l’évaluation « pour assurer une évaluation régulière et transparente des établissements scolaires ». Il s’agit de mettre en place un pilotage des établissements et de ses personnels par les résultats.

Ce chantier est totalement imbriqué dans celui de la réforme territoriale et participe aux mêmes objectifs : la fin du cadre national de l’école, la fin des garanties statutaires de ses personnels, la marche à la privatisation de l’école.

En annonçant la fusion des académies pour janvier 2020, le ministre n’a pas caché les visées de la réorganisation territoriale : renforcement de l’autonomie des EPLE, recrutement des agents par le chef d’établissement, partenariat renforcé avec les collectivités de rattachement. Pour y parvenir, le Ministre sait qu’il va lui falloir s’attaquer à toutes les garanties statutaires des personnels, inscrites dans un cadre collectif national. C’est à cette fin qu’il a présenté aux organisations syndicales son « agenda social », qui, selon lui, devrait encadrer toutes les discussions jusqu’à la fin 2019. Parmi les mesures annoncées :

– une prime d’intéressement collectif, la prime REP +, distribuée en fonction du mérite et des résultats au regard du projet local,
– le développement des postes à profils,
– des dispositifs de « RH de proximité », déployés au sein même des établissements,
– une « professionnalisation » de la formation initiale, avec un recrutement d’AED-enseignants, sous contrat de droit public, corvéables et jetables à merci…

L’évaluation PPCR contre les règles collectives et le droit à la carrière

Le ministre entend exploiter à fond les outils mis en place par ses prédécesseurs : les mesures PPCR et en particulier l’évaluation des personnels enseignants, que FO a toujours combattues. Conçus dès le départ comme des outils de gestion des Ressources Humaines pour individualiser les rémunérations et conformer les personnels au projet territorial, l’évaluation des personnels est au cœur de l’agenda social du ministre pour mettre en place la fameuse « RH de proximité ». Les récentes campagnes de promotion à la Hors-Classe et à la Classe exceptionnelle ont d’ailleurs confirmé les analyses de FO : PPCR, c’est l’intronisation d’une gestion individuelle de la carrière au détriment des règles collectives. En clair, c’est l’arbitraire local, ouvrant la voie à une contractualisation et à un devoir de résultat.

L’agenda social du gouvernement n’est pas le nôtre

Dans l’audience intersyndicale convoquée par le ministère sur l’agenda social, la FNEC FP-FO est intervenue en défense des statuts, des salaires, du droit à la carrière, et de défense de toutes les garanties collectives de toutes les catégories, titulaires et contractuels. Elle a indiqué qu’elle n’accompagnerait pas les contre-réformes dans l’Education nationale, ce qui n’a pas été le cas de toutes les fédérations qui ont cherché à trouver un consensus, y compris pour justifier la rémunération au mérite dans le cadre de la classe exceptionnelle.

Pour la FNEC FP-FO, il y a urgence à mettre un coup d’arrêt au saccage de l’école républicaine et au démantèlement des statuts. Face aux mesures de ce gouvernement qui, miné par les affaires et les crises, annoncent la poursuite de ses contre-réformes, et en particulier une réforme systémique des retraites, la FNEC FP-FO entend préparer la mobilisation des personnels de l’Éducation nationale dans un cadre interprofessionnel, en défense du statut de fonctionnaire d’État et du Code des Pensions civiles et militaires.

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Posté(e)

Depuis le temps qu'on prévient les collègues.

Je n'ai pas l'impression que ça les fasse réagir !

Combien parmi eux pensent qu'ils feront tjs partie des meilleurs ?  .......jusqu'au jour où ils tomberont de haut et chercheront l'appui des syndicats pour les aider (alors qu'on y pourra plus rien puisqu'il sera déjà trop tard et que la machine sera enclenchée sans possibilité de marche arrière. Ce jour là ils se demanderont avec colère ce qu'on fait les syndicats !

Combien seront prêts à tout pour plaire aux chefs ?

Parfois je souhaiterais avoir une quinzaine d'années de plus pour être plus proche du jour où je vais quitter le navire.

Posté(e)

Sur ces évaluations, il y a un article du Café Pédagogique :

Citation

Un double mouvement s'amorce par rapport aux évaluations Blanquer. D'un coté le syndicat enseignant SE-Unsa a pris position nettement contre ce dispositf où il voit l'amorce d'un pilotage par les résultats. Il fixe en conséquence des revendications qui permettraient de garder des évaluations diagnostic en empêchant la mise en place d'une machine nationale. De l'autre, de simples enseignants qui ont reçu les évaluations s'indignent des contenus. Ils se sentent en désaccord entre ces évaluations et leurs valeurs pédagogiques. Le syndrome Darcos guette-il Blanquer ?

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2018/09/07092018Article636719024023186719.aspx

Posté(e)

https://www.sudeducation.org/Les-evaluations-nationales-ne-sont-pas-obligatoires-refusons-de-les-mettre-en.html

Citation

Les annonces gouvernementales récentes, par voie de presse, laissent par ailleurs présager le pire quant à l’utilisation qui sera faite de ces évaluations. Dans un contexte d’autonomisation accrue des établissements, on voit très bien quelle pourrait être l’utilité de telles évaluations : classer les établissements, les écoles et les équipes pédagogiques en fonction des résultats ! Loin d’être réservées à un usage interne, ces mesures participent au renforcement des inégalités territoriales en imposant progressivement une « culture du résultat » qui permettrait de distribuer les bons et les mauvais points aux équipes enseignantes :
– la mise en place de la prime REP+ au mérite ;
– la mise en place au 1er trimestre 2019 d’une évaluation des établissements.

 

Posté(e)

Les États Unis ont commencé à démanteler leur système public en mettant en place ces évaluations sous l'ère Bush fils en 2001 pour comparer les écoles et mettre en place la paye au mérite... Que croyez vous qu'il se passa???

 

Posté(e)

Quant au Se UNSA je suis étonné de leur position car ils sont pour l'autonomie des établissements, un statut pour la direction, le PPCR et la nouvelle évaluation des enseignants, c'est à dire tous les outils pour basculer dans le management, la baisse des salaires et la destruction du statut.

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Posté(e)
il y a 1 minute, nonau a dit :

Quant au Se UNSA je suis étonné de leur position car ils sont pour l'autonomie des établissements, un statut pour la direction, le PPCR et la nouvelle évaluation des enseignants, c'est à dire tous les outils pour basculer dans le management, la baisse des salaires et la destruction du statut.

étonnée aussi !

Serait-ce parce que ce ne sont pas leurs amis PS et Cie au pouvoir ?

 

Posté(e)

Bonjour

Question purement pratique par rapport à ces évaluations. Doit-on recevoir en plus chaque parent pour leur transmettre les résultats ? C'est ce qui s'est dit ce soir en conseil des maîtres... Parce que déjà le temps de rentrer les réponses de chaque élève + les rendez-vous parents, ça commence à en faire des heures 😡

 

Posté(e)
il y a 20 minutes, celine63 a dit :

Bonjour

Question purement pratique par rapport à ces évaluations. Doit-on recevoir en plus chaque parent pour leur transmettre les résultats ? C'est ce qui s'est dit ce soir en conseil des maîtres... Parce que déjà le temps de rentrer les réponses de chaque élève + les rendez-vous parents, ça commence à en faire des heures 😡

 

Déjà tu n'es pas obligé de les faire passer donc non tu n'es pas obligé de recevoir les parents.

Mais si tout le monde accepte sans broncher, ils ne vont pas se gêner pour allonger la liste des nouvelles directives "obligatoires", je suis sûre qu'ils ont plein d'idées en tête pour nous faire marcher au pas.

  • J'aime 1
Posté(e)
il y a 26 minutes, celine63 a dit :

Bonjour

Question purement pratique par rapport à ces évaluations. Doit-on recevoir en plus chaque parent pour leur transmettre les résultats ? C'est ce qui s'est dit ce soir en conseil des maîtres... Parce que déjà le temps de rentrer les réponses de chaque élève + les rendez-vous parents, ça commence à en faire des heures 😡

 

Je ne recevrai que ceux dont l'enfant a des résultats très préoccupants. Comme je le faisais avant. Et ce sera tout, question de bon sens. 

  • J'aime 1

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