Ola-ilou Posté(e) 16 novembre 2018 Posté(e) 16 novembre 2018 Pour revenir au sujet, pour moi, l'enfant a le DROIT d'avoir accès aux soins et à tout l'accompagnement qui lui permet d'évoluer...C'est pour moi, un droit inaliénable….et les parents le devoir de donner l'accès aux soins pour leur enfant dans un but éducatif. Il n'y a pas à tournicoter autour du pot : autrement dit, il doivent faire leur boulot de parent ( diagnostic, accompagnement, dire la réalité de ce qu'il en est à leur enfant) et nous, les enseignants, nous ne pouvons que partager leur peines, colère….. Je sais je vis au pays des bisounours...
maikresse Caro Posté(e) 16 novembre 2018 Posté(e) 16 novembre 2018 Je ne pourrais que confirmer le récit de valou1978 et ajouter que tout est très long. Par contre, d'un point de vue professionnel, si on a signalé d'importantes difficultés aux parents nécessitant peut-être une prise en charge plus importante que les adaptations scolaires (et RASED), il y a une procédure prévue: faire une équipe éducative qui poser évoquera les difficultés de l'élève. Elle peut être faite avec présence du médecin scolaire, du psychologue scolaire etc. Si rien n'est fait du côté des parents, à partir de ce moment-là c'est l'inspecteur qui peut enclencher une procédure MDPH (avec un délai pour le faire, 4 mois je crois) car on peut effectivement tomber dans le cas d'un défaut de soin de la part des parents.
Tempérence Posté(e) 16 novembre 2018 Posté(e) 16 novembre 2018 Il y a 19 heures, azerty a dit : Dans quelle mesure sommes nous tenus de contraindre des parents à faire diagnostiquer leur enfant? Si les parents preferent rester dans l'ignorance, est ce leur droit? Je sais que c'est difficile pour nous enseignant, lorsqu'on a la certitude que qq chose pourrait être fait pour l'enfant... Mais le temps des parents n'est pas le même que celui des enseignants, et il faut parfois 1 an / 2 ans / 3 ans pour que le parent accepte que son enfant est différent, et que de l'aide soit mise en place. Avec les années, j'ai appris être patiente.... A force d'entretiens / equipes éducatives... le parent finit par comprendre. Donc si l'enfant n'est pas en danger, il faut que ça fasse son chemin chez le parent. 2
azerty Posté(e) 16 novembre 2018 Auteur Posté(e) 16 novembre 2018 Je suis consciente que c'est long, c'est aussi pour cela que, dans l'idéal, il faudrait entamer les démarches cette année. je t'entends bien Valou, mais dans ton cas, tu as fait les choses ( à contre-coeur? ) . Savoir que ça va etre le parcours du combattant et qu'on n'a pas le temps, ni l'envie, ni l'argent justifie-t-il de ne rien faire et attendre? J'ai envie de dire que oui pour les parents c'est plus facile de laisser l'enfant se dépêtrer seul avec ses problèmes mais pour l'enfant ?
électron déchaîné Posté(e) 16 novembre 2018 Posté(e) 16 novembre 2018 J'ai connu le cas d'un parent qui ne voulait rien faire/entendre pour son enfant. C'était pour lui un simple retard et le parent pensait qu'en grandissant l'écart allait se réduire pour son enfant. Sauf que l'écart s'est creusée. Aucune démarche : orthophoniste, psychomotricité, voir des spécialistes de la motricité (Kiné) car l'enfant marchait mal et avait les mains "tordues". La psychologue scolaire a proposé des structures (CMP entre autres) mais le père a toujours balayé d'un revers de la main les numéros de téléphone ou documents qu'on lui proposait. La mère était comme le papa au début : son fils n'avait rien : juste un retard. Les parents s'énervaient, le père tapait du poing lors des équipes éducatives. Mais l'enfant en question a eu un petit frère qui à 3/4 ans (en PS) parlait mieux que le grand de 6/7 ans (maintenu en GS). Le petit avait plus de compétences. C'est cela qui a amené la mère, contre l'avis de son mari, a mené des recherches médicales plus approfondies et notamment une recherche génétique. Le diagnostic tombé, le papa a été mis devant la réalité (maladie génétique avec retard cognitif très important). Il a du coup accepté l'orientation en IME : chose qu'il ne voulait pas au début.
Pimouss Posté(e) 16 novembre 2018 Posté(e) 16 novembre 2018 Il y a 22 heures, azerty a dit : Dans quelle mesure sommes nous tenus de contraindre des parents à faire diagnostiquer leur enfant? Si les parents preferent rester dans l'ignorance, est ce leur droit? J ai déjà entendu l idee de faire une ip pour défaut de soins. Méfiez vous des retours de bâton.. On m a déjà reproché d orienter des élèves chez un orthophoniste/orthoptiste/psy.. C est le médecin qui est censé le faire... Censé car dand les faits aucun médecin de famille ne fait de diagnostique pour ces troubles qui sont constatés dans 99% des cas par les enseignants... Donc Equipe educative pour prouver que les alertes ont été faites auprès des parents mais basta. Si pas de medecin scolaire à un moment donné ce n est plus de notre ressort..
Pepettebond Posté(e) 16 novembre 2018 Posté(e) 16 novembre 2018 Bien sur que l'ip est de notre ressort, juste on n'écrit pas" défaut d'éducation" nous ne sommes pas juges, juste écrire des faits qui se déroulent dans le cadre de l'école ....
Pepettebond Posté(e) 17 novembre 2018 Posté(e) 17 novembre 2018 Tu peux dire l'enfant ne parle pas, n'est pas propre, ne sait pas retrer en contact avec ses camarades, l'enfant se désintéresse des apprentissages l'enfant 4 ans ne répond jamais quand on l'appelle par son prénom. 5 ans l"enfant a besoin d'un adulte à coté de lui pour réussir un puzzle de 4 pièces le dialogue avec la famille ne permet pas la mise en place d"aide pour l'enfant, l'enfant progresse très difficilement, les parents nous on dit espérer que l'enfant rattrappe son retard en grandissant ( voila ce que j'ai eu utilisé certaines fois ...
Tempérence Posté(e) 17 novembre 2018 Posté(e) 17 novembre 2018 il y a 3 minutes, Pepettebond a dit : Tu peux dire l'enfant ne parle pas, n'est pas propre, ne sait pas retrer en contact avec ses camarades, l'enfant se désintéresse des apprentissages l'enfant 4 ans ne répond jamais quand on l'appelle par son prénom. 5 ans l"enfant a besoin d'un adulte à coté de lui pour réussir un puzzle de 4 pièces le dialogue avec la famille ne permet pas la mise en place d"aide pour l'enfant, l'enfant progresse très difficilement, les parents nous on dit espérer que l'enfant rattrappe son retard en grandissant ( voila ce que j'ai eu utilisé certaines fois ... ça peut être aussi : les parents ont refusé d'assister à/aux équipe(s) éducative(s).
Pepettebond Posté(e) 17 novembre 2018 Posté(e) 17 novembre 2018 il y a 2 minutes, Tempérence a dit : ça peut être aussi : les parents ont refusé d'assister à/aux équipe(s) éducative(s). les parents n'ont pu se rendre aux équipes éducatives tels jours , telles heures pour montrer que quelque soient les jours et les horaires les parents restent indisponibles de façon récurrente
Nao Posté(e) 17 novembre 2018 Posté(e) 17 novembre 2018 Pour moi il y a défaut de soin, une EE me parait indispensable, pour les parents entre autres. Ils pourront y exposer leur refus, les raisons de leur refus. Pour rebondir sur les propos de Valou, si leur souci est pécunier, ou que le combat leur parait impossible à mener, ils pourront le dire et il pourra leur être proposé une aide sociale. Chez nous c'est le cas, mais pour obtenir ça on bataille souvent aux côtés des familles qui se sentent démunies.
natoo Posté(e) 17 novembre 2018 Posté(e) 17 novembre 2018 L'acceptation de l'enfant "imparfait" est souvent longue et douloureuse pour les familles. J'ai la chance de ne pas connaître ce type de situation en tant que parent et comme bon nombre de collègues j'ai souvent eu le sentiment d'une perte de temps et que la possibilité d'accueillir et faire progresser le môme serait plus efficace dans d'autres structures mieux adaptées. Pour nous c'est vraiment difficile parce que bien souvent on voit bien que l'on est impuissant et on a souvent le sentiment que notre parole professionnelle n'est pas respectée ou entendue. Je crois qu'il faut laisser le temps à la famille. Il arrive de manière assez fréquente de ce que j'ai vu, que la famille ait "besoin" d'entendre la même chose de la bouche de plusieurs professionnels, dans des structures différentes pour enfin accepter la difficulté. Pour ces enfants il nous faut accepter ce temps, plus long mais nécessaire pour que la prise en charge soit efficace pour le loulou avec tout le soutien de sa famille. Il nous faut aussi avoir en tête que chaque professionnel apporte sa part au cheminement de la famille. Si ce n'est pas avec nous le débloquage a lieu il aura lieu une autre année et aussi grâce à notre boulot avec ce môme et cette famille. Il y a quelques années j'ai rempli un document pour la MDPH, et ils visent à très long terme, sur la vie d'adulte. Alors en effet quand on a affaire à un élève de maternelle, ça nous paraît loin, presque hors de propos et pourtant ce que l'on vise à long terme c'est quand même bien que ce futur adulte soit autonome à terme. Je rejoins Nao sur la nécessité de l'EE, c'est un moment qui acte de la situation. Je me souviens que dans certaines situations si la famille ne donnait pas suite aux préconisations de l'EE il nous fallait en référer au DDSEN, qui alors prenait le relais.
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant