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Posté(e)
Le 21/05/2019 à 09:28, léontiine a dit :

Certes, mais le degré de différenciation relève de la liberté de chacun. Ce qui revient finalement au même.

Autant il me semble normal de différencier pour des élèves à profil particulier qui sont à temps plein dans nos classes, autant je pense que les élèves d'Ulis en intégration sont là pour faire le même programme que le reste de la classe. La différenciation, pour eux, c'est le temps passé hors de la classe.

Sinon à quoi servirait l'Ulis ?

Non, le PPS s'impose aux enseignants.

Sa mise en œuvre et donc la différenciation est obligatoire.

Les élèves ne sont pas là pour faire le même programme puisque les objectifs peuvent aussi être adaptés quand cela est nécessaire.

Posté(e)

Je connais bien tous les pièges des discussions sur les forums, où on a vite fait de mal interpréter les propos de l'autre, mais tout de même, certaines affirmations sont assez... choquantes, troublantes... et tristes aussi... En tous cas, lire cet échange, sur une partie d'un forum dédiée à l'ASH, m'a attristée... 

Je tiens juste à rappeler qu'au delà de la loi de 2005, la loi de refondation de l'école de 2013 nous impose de mettre en oeuvre une école inclusive adaptée aux besoins de tous les élèves.

Si l'Italie y arrive depuis les années 70, le Portugal (pour prendre des exemples de pays européens proches et pas réputés plus riches que le notre ou plus "développés"), et si même la Roumanie y travaille, on devrait y arriver aussi en France. 

Bon we

 

  • Merci 1
  • 3 semaines plus tard...
Posté(e)
Le 22/05/2019 à 00:10, blacknader a dit :

ben ils nous disent que c'est mieux pour eux qu'ils soient avec des enfants d'à peu près leur âge pour appartenir à un groupe classe, que le principal est la socialisation et pas les apprentissages... 

 

 

La socialisation, pour certains, c'est déjà leur demander beaucoup. Le décalage n'est pas seulement intellectuel. Il y a aussi un grand décalage au niveau de la maturité, des centres d'intérêt, de la mise en pensée.

Je travaille en ULIS (et avant en CLIS depuis 10 ans). Je constate tous les ans que les élèves d'ULIS peinent à établir des relations avec les autres, malgré des temps d'inclusion réguliers, que j'essaie de prévoir au mieux, avec des collègues motivés, concernés et aux petits soins.

Mes élèves disent eux mêmes qu'avec les autres enfants, tout va trop vite, qu'ils ne comprennent pas tout. De plus, entre eux, ils se sentent toujours en sécurité : ils se connaissent, savent qu'ils sont respectés, même lorsqu'ils se disputent. entendre "t'es bête" venant d'un autre élève d'ULIS fait moins mal que le même "t"es bête" d'un élève de classe ordinaire. Ils ont conscience de leurs différences, de leurs difficultés. Leur redonner confiance en leur capacité prend du temps, et se travail au quotidien, en les plaçant en réussite, en les faisant progresser. Les temps d'inclusion leur demande beaucoup d'énergie. Ils peuvent fournir cet effort, mais il leur faut aussi du temps pour souffler. et être en réussite sur un travail plus facile que celui fait pas les élèves de la classe de référence n'aide pas toujours à reprendre confiance en soi et en ses capacités. Au sein de l'ULIS, ils se voient avancer, ils constatent qu'au bout de quelques années, ils sont maintenant capables de faire le travail que était donné aux plus grands à leur arrivée.

L'ULIS, ça fonctionne, ce serait dommage de s'en priver...

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  • Merci 1
Posté(e)
Il y a 23 heures, basern a dit :

La socialisation, pour certains, c'est déjà leur demander beaucoup. Le décalage n'est pas seulement intellectuel. Il y a aussi un grand décalage au niveau de la maturité, des centres d'intérêt, de la mise en pensée.

Je travaille en ULIS (et avant en CLIS depuis 10 ans). Je constate tous les ans que les élèves d'ULIS peinent à établir des relations avec les autres, malgré des temps d'inclusion réguliers, que j'essaie de prévoir au mieux, avec des collègues motivés, concernés et aux petits soins.

Mes élèves disent eux mêmes qu'avec les autres enfants, tout va trop vite, qu'ils ne comprennent pas tout. De plus, entre eux, ils se sentent toujours en sécurité : ils se connaissent, savent qu'ils sont respectés, même lorsqu'ils se disputent. entendre "t'es bête" venant d'un autre élève d'ULIS fait moins mal que le même "t"es bête" d'un élève de classe ordinaire. Ils ont conscience de leurs différences, de leurs difficultés. Leur redonner confiance en leur capacité prend du temps, et se travail au quotidien, en les plaçant en réussite, en les faisant progresser. Les temps d'inclusion leur demande beaucoup d'énergie. Ils peuvent fournir cet effort, mais il leur faut aussi du temps pour souffler. et être en réussite sur un travail plus facile que celui fait pas les élèves de la classe de référence n'aide pas toujours à reprendre confiance en soi et en ses capacités. Au sein de l'ULIS, ils se voient avancer, ils constatent qu'au bout de quelques années, ils sont maintenant capables de faire le travail que était donné aux plus grands à leur arrivée.

L'ULIS, ça fonctionne, ce serait dommage de s'en priver...

Je te rejoins à 100%, la socialisation c'est bien mais ça ne fonctionne pas simplement en mettant ensemble des élèves ensemble. Les élèves qui arrivent en Ulis arrivent déjà avec un passé d'échec scolaire, de souffrance du regard des autres dans le décalage de leurs apprentissages. C'est ça qu'il faut traiter en premier et ça me parait primordial : reprendre confiance en soi et en ses possibilités de réussir !

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Posté(e)
il y a 7 minutes, blacknader a dit :

Je te rejoins à 100%, la socialisation c'est bien mais ça ne fonctionne pas simplement en mettant ensemble des élèves ensemble. Les élèves qui arrivent en Ulis arrivent déjà avec un passé d'échec scolaire, de souffrance du regard des autres dans le décalage de leurs apprentissages. C'est ça qu'il faut traiter en premier et ça me parait primordial : reprendre confiance en soi et en ses possibilités de réussir !

tout à fait d'accord ! La reconstruction est un préalable aux progrès. Je préviens toujours les familles des arrivants, qu'au début, ils risquent de trouver que leur enfant travaille peu, et sur des choses faciles, car ma priorité, ce sera son bien être, et que cela passe par des jeux, des manips, des ateliers où ils sera en réussite, des discussions, des encouragements, etc...

et ça, c'est possible quand ils sont plusieurs dans ce cas, pas quand tout le reste de la classe est largement au dessus,

  • 1 mois plus tard...
Posté(e)
Le ‎22‎/‎05‎/‎2019 à 08:52, borneo a dit :

Moi ça ne me choque pas. Vous n'allez jamais à des conférences où vous ne comprenez pas grand chose ? On apprend tout de même, et c'est un vrai plaisir d'être entouré de spécialistes, et d'avoir le sentiment d'appartenir à un groupe d'intellectuels. Quand on comprend tout, on n'apprend rien.

Moi, je me plonge parfois dans des thèses des écoles vétérinaires. Eh bien j'y apprends beaucoup, alors qu'à l'évidence je n'ai pas le niveau.

Non, j'ai d'autres préoccupations pour occuper mes mercredis et soirées … 

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