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Posté(e)

Bonjour d'abord à tous.

Ayant perdu mes identifiants précédents, je me réinscris sur le forum. 

Jusqu'à cette rentrée, j'ai vraiment aimé mon métier d'enseignante. Il y a eu des années plus ou moins faciles, c'est vrai. Mais quand même, ce métier est un véritable choix. Et là, je me sens au bout du rouleau, vidée de mon énergie (vidée de l'énergie nécessaire pour être face à des élèves). J'ai un double niveau avec un élève particulièrement difficile. Mais même avec les autres élèves, j'ai l'impression que la mayonnaise ne prend pas. Cette semaine, j'ai eu plusieurs fois envie de pleurer (pendant le temps de classe). Je ne suis pas déprimée, juste au bout du rouleau professionnellement. Je pense faire autre chose l'année prochaine, peut-être tout simplement changer d'école, ou demander la formation de maître E. Mais d'ici là ? Il faut tenir. Se mettre en arrêt maladie ne me semble pas une bonne solution. Il faudra revenir après, et ce sera encore plus dur de retrouver un bon climat de classe. En plus, j'ai besoin d'être dans l'action. Si je suis en arrêt maladie, c'est là que je vais vraiment déprimer. 

Je voudrais échanger avec d'autres personnes qui sont dans le même cas (et d'autres). Evidemment, ça ne changera pas nos conditions de travail, mais pouvoir échanger cela fait du bien. 

  • J'aime 1
Posté(e)

Voilà ce que j'ai trouvé dans un article de la FSU :

Dans son étude, D. CAU-BARREILLE montre que le travail enseignant est exigeant, difficile, à activité multifonctionnelle ; qu’il entraîne une obligation de mobilisation physique, cognitive, affective et subjective permanente.

  • J'aime 1
Posté(e)

Bonsoir Laure

Je comprends ton ressenti,ce que tu écris me parle,peut être pas de la même façon ou pour les mêmes raisons.

Oui notre métier nous envahit complètement,à tous les niveaux.

Et le temps passe et cela recommence toujours,le côté cyclique me pèse un peu,j ai l impression de vieillir avec mon métier,chaque année recommencer avec une nouvelle classe,je vois les années défiler...

J aime mon métier mais il m arrive de plus en plus d être fatiguée, de recommencer toujours les mêmes choses,je sens la monotonie alors que les journées sont toutes différentes.

J espère que tu auras des pistes ou soutien ou réponses à ton message,je pense que nous sommes nombreux/ses à ressentir un certain burn out. 

Posté(e)
il y a 39 minutes, clar103 a dit :

Bonsoir Laure

Je comprends ton ressenti,ce que tu écris me parle,peut être pas de la même façon ou pour les mêmes raisons.

Oui notre métier nous envahit complètement,à tous les niveaux.

Et le temps passe et cela recommence toujours,le côté cyclique me pèse un peu,j ai l impression de vieillir avec mon métier,chaque année recommencer avec une nouvelle classe,je vois les années défiler...

J aime mon métier mais il m arrive de plus en plus d être fatiguée, de recommencer toujours les mêmes choses,je sens la monotonie alors que les journées sont toutes différentes.

J espère que tu auras des pistes ou soutien ou réponses à ton message,je pense que nous sommes nombreux/ses à ressentir un certain burn out. 

Bonsoir.

Je ne peux que te comprendre, je suis passée à la limite du burn out il y a 2 ans. Le même ressenti que toi. Mon médecin m'a arrêté sur la fin d'année et, comme je changeais d'école, cela m'a permis de voir autre chose. Depuis je relativise, je me limite dans mon engagement professionnel, moins de projet à temps perdu. Je mets ma vie personnelle en priorité, et je me limite uniquement à l'obligatoire ou à mes envies en ce qui concerne le travail. 

Une collègue a fait un burn out l'année dernière dès septembre. Elle a été arrêtée jusqu'en janvier puis a repris sur des petits remplacements jusqu'à la fin de l'année (elle prévoyait une reconversion). Finalement, cela lui a permis de se remettre en forme, de voir différemment le métier....qu'elle a repris avec une classe cette année (dans une autre école) et cela se passe bien.

Juste pour dire qu'une pause parfois (souvent) est nécessaire pour faire le point et voir si notre métier nous convient toujours malgré ses difficultés. Après, tu n'es pas obligé de rester enfermée chez toi durant un arrêt maladie, tu peux penser à des activités qui te permettraient de voir autre chose, éventuellement dans des associations ou autres, selon tes centres d'intérêt. Penser à soi fait énormément de bien quand on a un boulot aussi accaparant. 

Bon courage en tout cas, ne te laisse pas anéantir par ce travail,, qui n'est finalement "qu'un job" et pense à privilégier ta vie personnelle avant tout. 

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Posté(e)

Laure, 

Effectivement, on n'a pas métier facile, avec des élèves de plus en plus difficiles. Cette année j'ai une classe épuisante, en fin de journée je suis une vraie loque, du jamais vu mais pas de sentiment de tristesse ou de déprime, juste le constat que je donne un max d'énergie toute la journée et l'envie de trouver des solutions pour faire progresser la classe.

Je suis passée par le burn-out il y a qq années, un vrai burn-out avec le trou noir, bien diagnostiqué. Tu parles de te sentir "déprimée", n'es-tu pas plutôt dans une phase dépressive, tu te sens en échec face à la classe, tu ne vois pas comment t'en sortir, le morale dans les chaussettes à l'idée de devoir les affronter, peur de craquer devant eux car triste. Il serait peut être intéressant dans un 1er temps d'aller voir un médecin, pas forcément pour t'arrêter mais pour faire le point (besoin de vitamines ? besoin de repos ? besoin d'antidépresseur ? prise de sang ?...). 

Se faire arrêter n'est pas un échec. Pour pouvoir assurer son métier, on doit pouvoir être en forme. Il faut savoir être un peu égoïste et faire passer son "soi" avant son boulot. Ne tire pas sous la corde, plus on "mange" ses réserves, plus c'est difficile de remonter la pense.

Pleins de courage !

Posté(e)

Nous vivons tous cette situation. Il ne faut pas s'oublier et penser aussi à soi-même, ne pas hésiter à en parler avec les collègues.

S'obliger à faire du sport, des promenades, profiter des vacances... Souffler... et parler d'autres choses, même si notre métier est très prenant...

Bon courage et n'hésite pas à en parler et à te faire arrêter si tu en as besoin.

Bientôt les vacances😎

Posté(e)

Je ne sais pas dans quelle région tu es mais il existe le dispositif PAS avec des psychologues du travail, ça peut aider et c'est gratuit. Et t'arrêter peut effectivement être une bonne chose comme l'ont dit les autres edpiennes (piens). 

un lien de recherche https://www.google.com/search?q=réseau+PAS+enseignant&rlz=1C1CHBF_frFR709FR709&oq=réseau+PAS+enseignant&aqs=chrome..69i57.5344j1j7&sourceid=chrome&ie=UTF-8

Posté(e)

Bonjour,

je te conseille de demander une année de formation. On l'obtient assez facilement, dans certains départements. C'est une vraie bouffée d'oxygène.

  • Merci 1
Posté(e)
Il y a 11 heures, blacknader a dit :

 

Effectivement, on n'a pas métier facile, avec des élèves de plus en plus difficiles. Cette année j'ai une classe épuisante, en fin de journée je suis une vraie loque, du jamais vu mais pas de sentiment de tristesse ou de déprime, juste le constat que je donne un max d'énergie toute la journée et l'envie de trouver des solutions pour faire progresser la classe.

 

C'est exactement e que je ressens. Faire du sport après une journée de classe? Je suis juste épuisée. Les classes sont difficiles, il n'existe plus de classe facile ou presque, beaucoup de bruit, d'agitation, l'impression de rentrer dans la fosse aux lions parfois, des enfants sursolliciteurs aussi qui même dans les grandes classes sont sans arrêt dans la demande. 

Laure, si tu penses faire autre chose l'année prochaine, pourquoi veux-tu absolument "tenir"? Les vacances vont te permettre d'y voir plus clair sans doute et de te reposer. 

Posté(e)
Il y a 3 heures, Mirobolande a dit :

des enfants sursolliciteurs

Purée c'est exactement le terme chez moi ! et comme tu le dis, des lions qu'on maintient dans "leur cage" de classe qui ne demandent qu'à bouger alors qu'il faut qu'on bosse ! 

Posté(e)

Je vous remercie pour  tous vos conseils, ressentis et infos pratiques.

Sursolliciteurs, ça me plait aussi :-)

Aujourd'hui ça va beaucoup mieux. La petite crise est passée. Mais il faut que je la prenne au sérieux et que je me protège. Heureusement, je suis dans une école avec des super collègues.

  • 1 mois plus tard...
Posté(e)

 

Le ‎16‎/‎10‎/‎2019 à 07:32, Mirobolande a dit :

Laure, si tu penses faire autre chose l'année prochaine, pourquoi veux-tu absolument "tenir"? Les vacances vont te permettre d'y voir plus clair sans doute et de te reposer. 

En effet, les vacances m'ont permis de repartir sur de meilleures bases  mais là, de nouveau c'est vraiment difficile. Je pourrais raconter une autre fois pour quelles raisons, mais je vais d'abord répondre à la question de Miranbolande. 

Je souhaite faire la formation de maitre E (je ne sais plus quelle est la nouvelle appellation). Je connais mes points forts et mes points faibles et je sais que je peux non seulement m'épanouir dans cette fonction mais aussi que je ferais une bonne maitresse E (aussi bonne que toutes les maitresses E avec qui j'ai travaillé). 

Seulement, si je suis en arrêt maladie, j'ai peur que l'Institution ne me fasse pas confiance et ne me laisse pas faire la formation. 

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