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Burn out


Laure9295

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il y a 3 minutes, Globule76 a dit :

Bonjour le post

ayant posté, je continue un petit peu: toujours en arrêt, la reprise me parait de plus en plus improbable (le médecin décidera mais moi je sens que 'est remettre la tête dans le mur, l'envie n'est pas là, j'estime avoir perdu ma "place" dans ma classe....)

Je crois que tous mes maux ressortent, se font une place dans ma tête, cherchant une solution....du coup mon médecin a changé mon traitement et j'avoue qu'aujourd'hui ce n'est pas du tout ça 😐

 

En parallèle, je fair des démarches: psy de la MGEN du réseau PAs (en attendant de trouver quel suivi je "veux"), ressources humaines de proximité à la DSDEN, assistante sociale.

Je vois les jours de mon congé maladie qui s'égrainent et arrivée aux 90 jours, l'angoisse de reprendre s'installe ou celle de me retrouver à mi traitement....

Mais les gens que je rencontre me rassurent: ma maladie ne se voit pas mais j'ai le droit d'être mal et ne rien faire, comme celui qui a une jambe cassée, qui n'a pas plus de légitimité que sous prétexte que son mal est visible...

Dur dur en tout cas, j'arrive pas à me projeter.

 

 

courage. Pour t'ôter déjà d'une inquiétude, es-tu à la mgen? ou as-tu une prévoyance? Car dans ce cas, tu ne passeras pas à mi-traitement au bout des 90 jours. 

Pour le reste, ne pense pas à ta classe actuelle, réfléchis à ce que tu aimes faire ou non, pèse le pour/contre de ce métier. Essaie de profiter, de sortir (je sais facile à dire mais pas à faire), pour tenter d'oublier un peu le boulot ou l'avenir proche. 

Pour la reprise éventuelle, peut-être que la dsden pourrait te proposer du mi-temps thérapeutique, sans avoir une classe  à toi, afin de voir si tu veux poursuivre dans le métier ou non. C'est ce que ma collègue avait fait. Cela peut t'aider à choisir entre la poursuite ou la reconversion. 

 

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@Globule76 Imagine un barrage. Il tient malgré vents et tempêtes. Et puis un jour, il y a une fissure (burn-out). Certains la voit, d'autres pas. Qu'on consolide ou pas la fissure, il arrive que que le barrage saute et là, toute l'eau se déverse. C'est la dépression. Il n'est plus possible alors de colmater. Il faut laisser l'eau couler et reprendre son lit... c'est long. Et puis il faut reconstruire un autre barrage (ou pas). Cela aussi est long. Et difficile. 

Ton barrage a craqué. Prends du temps pour toi, tu n'as aucune honte à avoir. Nous sommes très nombreux à être passé par là. 

Mon médecin m'avait dit qu'il ne fallait pas prendre de décision lourde pendant ce temps, qu'il fallait d'abord se reconstruire.  Elle avait raison. Quand mon barrage a sauté (pour de multiples raisons, la dernière - la bourrasque de trop-  étant l'école) je voulais tout arrêter... jamais je ne serais une bonne enseignante etc... je devais arrêter ce métier....

Je me suis soignée, reconstruite, j'ai refait un barrage parce que malheureusement je ne sais pas fonctionner sans mais plus petit. 

Depuis j'ai repris la classe, d'abord sur des postes de zil puis à nouveau ma propre classe, j'ai été inspectée et cela s'est très bien passé. Je m'éclate en classe.

Parfois mon barrage vacille. Quand ma mère est tombée malade puis est décédée, je ne pouvais pas tout gérer (stress post-traumatique). Mon médecin m'a arrêtée (humour noir : j'aurai préféré arrêter le cancer mais on ne m'a pas laissé le choix), suivie et donné un traitement adapté. Le barrage ne s'est pas écroulé. 

D'autres tempêtes, bourrasques sont venues.... le barrage est toujours là.  Bizarrement souvent ce sont mes élèves qui m'aident sans le savoir. 

On s'en sort. C'est long et difficile mais c'est faisable. 

Courage

PS : les traitements sont longs à agir. 

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  • 2 semaines plus tard...

Bonsoir, 

Je suis aussi en phase de grosse déprime. Mon médecin me parle de Burn-out. Il a souhaité m'arrêter hier et aujourd'hui mais demain nous avons la fête de la galette  (il a bien ri quand je lui ai donné cet argument) pour nos 3 classes de MS-GS, donc je lui ai dis que j'allais essayer de tenir au moins jusqu'à vendredi. Ensuite, j'aviserai pour la semaine prochaine. Il m'a dit que j'avais besoin de prendre du recul et de me reposer...

Je ne me sens plus à ma place dans mon métier. Cela fait déjà plusieurs années que je doute et çà revient plus ou moins chaque année à la même période. C'est à ce moment là de l'année que je sens que je "perds" ma classe. Pourtant, cette année j'étais particulièrement heureuse de ma classe avec des gamins mignons et volontaires (je suis en maternelle). Et puis finalement, non, çà ne le fait pas. Je me suis dis en début d'année que vraiment si ça me refaisait çà cette année avec cette classe sympa c'est que vraiment, je n'étais pas faite pour çà. Et voilà, cela se confirme...

PE depuis 2007, je suis épuisée par ce métier de "fou". Gérer un groupe de 27 ou 30 élèves avec leurs problématiques personnelles, psychologiques toutes différentes, des élèves qui sont de moins en moins élèves, qui ont une durée d'attention en maternelle de 10 mins (j'ai des MS-GS), gérer la sécurité, proposer des activités innovantes et pédagogiquement intéressantes prenant en compte les compétences exécutives et les sensibilités de chacun (je pratique en partie la méthode Montessori dans ma classe depuis quelques années) mais avec des moyens humains (je n'ai l'atsem que 2h dans la semaine dans ma classe) et matériels dérisoires. 

Et puis je souffre de solitude. On ne bosse pas trop en équipe dans mon école. Avec deux autres collègues, on travaille sur le même projet, les mêmes albums mais après chacun dans son coin. Et c'est comme çà que ça fonctionne dans mon école. Pourtant, on s'entend bien entre collègue mais c'est un peu chacun pour soi... 

Je suis épuisée de tout ce qu'on nous demande du point de vue administratif, épuisée du manque de considération qu'on a pour nous avec leur soi-disant "formations" qui, dans ma circonscription n'en sont pas du tout puisqu'on doit se former tout seul dans notre école (encore une fois, on est seul)....

Et si on parlait des formations ? Elles sont où les vraies formations pour nous apprendre à gérer les enfants autistes qui sont de plus en plus nombreux dans les écoles mais sans les moyens humains et matériels adaptés, pas de formation pour nous ni les AVS qui sommes désemparées face à des enfants qui peuvent rentrer dans des crises de violence ou des cris qui perturbent le reste de la classe et empêche tout le monde d'avancer et d'aider ces pauvres enfants qu'on inclut sans leur proposer des conditions adaptées. Et ses formations pour les enfants allophones ? Et pour le peu de formations proposées, il faut le faire sur notre temps perso ... 

Mais de qui se moque t'on ? De nous d'abord, enseignant qui mettons tout notre coeur, notre énergie, notre temps (je ne compte plus les heures le soir et les week ends à bosser) et aussi notre argent (qui n'a pas imprimé des documents avec son imprimante perso ? Qui n'a pas ramené du matériel de chez soi ? Qui n'a pas dépensé son argent personnel pour acheter du matériel de sa classe ? )

Ensuite des enfants eux-mêmes avec ces conditions d'enseignement qui ne font que tirer vers le bas le niveau scolaire, conditions qui font que les classes sont surchargées avec des enfants aux problématiques variées. On ne les respecte pas, on ne leur donne pas non plus les moyens de s'épanouir et de grandir dans de bonnes conditions sociales. 

Je suis épuisée par la quantité de travail à fournir à la maison, par l'énergie dépensée au quotidien en classe, par le bruit d'une classe de 30 élèves, par le manque de remplaçant ; ce qui fait que notre conscience professionnelle nous pousse à ne pas nous arrêter même quand on en pleut plus ou qu'on est malade. Chez nous, quand une collègue est absente, les élèves sont répartis dans les autres classes (bah oui en maternelle en seine et marne, nous n'avons jamais de remplaçant...) ; ce qui fait que nos effectifs montent facilement à 34-35 élèves alors que nous n'avons pas assez de table ni de chaise (obliger de mettre les élèves aussi par terre.........)

Bref, tout çà pour dire que je pense vraiment à une reconversion pour la rentrée prochaine. Je ne veux plus enseigner dans ces conditions. Et les conditions ne s'amélioreront au contraire, elles ne font que de se détériorer. Au bout de 12 ans en tant que PE, il est clair que ce n'est plus possible pour moi. 

Je ne vois que la solution de la reconversion. Il va falloir dorénavant chercher laquelle. Je regarde les concours de la fonction publique. 

Si vous avez des conseils, je suis preneuse. 

Isalafrisette, une enseignante au bout du rouleau.........

 

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Bonjour IsalaFrisette

dur de te lire parce que je réalise à quel point tout ceci est vrai pour moi aussi

à la différence que je crois encore vouloir être en classe. Mais tellement d'idées à mettre au clair que si ça se trouve je me trompe

tu demandes des conseils, le premier pour moi serait: arrête toi! Je sais qu'on a notre conscience professionnelle qui nous dit de continuer car sinon les élèves n'auront pas de remplaçant, les collègues auront des élèves en plus.... sauf qu'à un moment donné c'est ton corps et ta tête qui craquent et remonter la pente est beaucoup plus difficile

et n'oublions pas que nous ne sommes pas responsables de cette situation, et tu n'as pas à en payer le prix, sur ta santé physique, mentale, ta vie personnelle....

si vraiment tu souhaites te réorienter, il y a le service ressources humaines de proximité qui existe das chaque académie je pense. Tu peux prendre rendez-vous avec la personne en charge de ton département et elle pourra je pense t'aider à y voir plus clair sur une reconversion si tu en as envie/besoin. J'ai une amie qui est dans ton cas, et ça l'aide beaucoup.

Mais je te le redis, avant tout, pense  toi!

( incroyable comme les conseils sont faciles à dispenser aux autres mais que je suis incapable de m'appliquer à moi-même!!!!)

Bon courage à toi 

 

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Bonjour les filles,

Globule76 prends le temps pour te soigner. Le retour en classe se fera quand tu te sentiras mieux.  Le médecin de prévention a dû te présenter les différentes possibilités pour ne pas reprendre tout de suite. 

IsalaFrisette, j'espère que tu vas pouvoir t'arrêter pour souffler. 

Dans la partie Graffiti du forum, il y a un poste dédié au Burn out

 

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Le 30/01/2020 à 23:41, IsalaFrisette a dit :

Bonsoir, 

Je suis aussi en phase de grosse déprime. Mon médecin me parle de Burn-out. Il a souhaité m'arrêter hier et aujourd'hui mais demain nous avons la fête de la galette  (il a bien ri quand je lui ai donné cet argument) pour nos 3 classes de MS-GS, donc je lui ai dis que j'allais essayer de tenir au moins jusqu'à vendredi. Ensuite, j'aviserai pour la semaine prochaine. Il m'a dit que j'avais besoin de prendre du recul et de me reposer...

Je ne me sens plus à ma place dans mon métier. Cela fait déjà plusieurs années que je doute et çà revient plus ou moins chaque année à la même période. C'est à ce moment là de l'année que je sens que je "perds" ma classe. Pourtant, cette année j'étais particulièrement heureuse de ma classe avec des gamins mignons et volontaires (je suis en maternelle). Et puis finalement, non, çà ne le fait pas. Je me suis dis en début d'année que vraiment si ça me refaisait çà cette année avec cette classe sympa c'est que vraiment, je n'étais pas faite pour çà. Et voilà, cela se confirme...

PE depuis 2007, je suis épuisée par ce métier de "fou". Gérer un groupe de 27 ou 30 élèves avec leurs problématiques personnelles, psychologiques toutes différentes, des élèves qui sont de moins en moins élèves, qui ont une durée d'attention en maternelle de 10 mins (j'ai des MS-GS), gérer la sécurité, proposer des activités innovantes et pédagogiquement intéressantes prenant en compte les compétences exécutives et les sensibilités de chacun (je pratique en partie la méthode Montessori dans ma classe depuis quelques années) mais avec des moyens humains (je n'ai l'atsem que 2h dans la semaine dans ma classe) et matériels dérisoires. 

Et puis je souffre de solitude. On ne bosse pas trop en équipe dans mon école. Avec deux autres collègues, on travaille sur le même projet, les mêmes albums mais après chacun dans son coin. Et c'est comme çà que ça fonctionne dans mon école. Pourtant, on s'entend bien entre collègue mais c'est un peu chacun pour soi... 

Je suis épuisée de tout ce qu'on nous demande du point de vue administratif, épuisée du manque de considération qu'on a pour nous avec leur soi-disant "formations" qui, dans ma circonscription n'en sont pas du tout puisqu'on doit se former tout seul dans notre école (encore une fois, on est seul)....

Et si on parlait des formations ? Elles sont où les vraies formations pour nous apprendre à gérer les enfants autistes qui sont de plus en plus nombreux dans les écoles mais sans les moyens humains et matériels adaptés, pas de formation pour nous ni les AVS qui sommes désemparées face à des enfants qui peuvent rentrer dans des crises de violence ou des cris qui perturbent le reste de la classe et empêche tout le monde d'avancer et d'aider ces pauvres enfants qu'on inclut sans leur proposer des conditions adaptées. Et ses formations pour les enfants allophones ? Et pour le peu de formations proposées, il faut le faire sur notre temps perso ... 

Mais de qui se moque t'on ? De nous d'abord, enseignant qui mettons tout notre coeur, notre énergie, notre temps (je ne compte plus les heures le soir et les week ends à bosser) et aussi notre argent (qui n'a pas imprimé des documents avec son imprimante perso ? Qui n'a pas ramené du matériel de chez soi ? Qui n'a pas dépensé son argent personnel pour acheter du matériel de sa classe ? )

Ensuite des enfants eux-mêmes avec ces conditions d'enseignement qui ne font que tirer vers le bas le niveau scolaire, conditions qui font que les classes sont surchargées avec des enfants aux problématiques variées. On ne les respecte pas, on ne leur donne pas non plus les moyens de s'épanouir et de grandir dans de bonnes conditions sociales. 

Je suis épuisée par la quantité de travail à fournir à la maison, par l'énergie dépensée au quotidien en classe, par le bruit d'une classe de 30 élèves, par le manque de remplaçant ; ce qui fait que notre conscience professionnelle nous pousse à ne pas nous arrêter même quand on en pleut plus ou qu'on est malade. Chez nous, quand une collègue est absente, les élèves sont répartis dans les autres classes (bah oui en maternelle en seine et marne, nous n'avons jamais de remplaçant...) ; ce qui fait que nos effectifs montent facilement à 34-35 élèves alors que nous n'avons pas assez de table ni de chaise (obliger de mettre les élèves aussi par terre.........)

Bref, tout çà pour dire que je pense vraiment à une reconversion pour la rentrée prochaine. Je ne veux plus enseigner dans ces conditions. Et les conditions ne s'amélioreront au contraire, elles ne font que de se détériorer. Au bout de 12 ans en tant que PE, il est clair que ce n'est plus possible pour moi. 

Je ne vois que la solution de la reconversion. Il va falloir dorénavant chercher laquelle. Je regarde les concours de la fonction publique. 

Si vous avez des conseils, je suis preneuse. 

Isalafrisette, une enseignante au bout du rouleau.........

 

Surtout ne pas culpabiliser! Cette situation indigne est rendue volontaire, elle est calculée, théorisée. Nos politiques font la même chose pour les hôpitaux, la justice, l'ONF... Ils se débrouillent pour rendre nos fonctions impossibles, ne nous donnent plus les moyens de bien accomplir notre travail, transfèrent sur nos épaules leurs obligations à eux... Je te conseille de communiquer à un syndicat ton état d'esprit, tes sentiments face à ce métier, ta souffrance, exige un RDV avec la médecine de prévention, remplis une fiche RSST, et pourquoi pas contacter la presse si tu comptes partir (Il semblerait que le journal Libération ait une oreille attentive actuellement). Il faut arrêter de culpabiliser et dénoncer nos conditions de travail, les conditions dans lesquelles les enfants d'aujourd'hui et les adultes demain évoluent!

Nous devons devenir des lanceurs d'alerte. Je constate que beaucoup de collègues cherchent un porte de sortie, c'est exactement l'objectif de ces politiques. Alors avant de leur faire ce plaisir il faut dénoncer et encore dénoncer!

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  • 2 semaines plus tard...

Bonjour,

Je me permet d'écrire car je suis aussi en déprime. Je suis T1 et titulaire remplaçante sur 2 écoles maternelles (en remplacement de 2 mi-temps). Mon année de PES était difficile mais j'ai réussi à m'accrocher parce que le métier me plaisait et j'avais un bon rapport avec les élèves, les parents et les collègues.

Cette année est devenue extrèmement difficile pour moi car en plus de gérer les préparations pour 2 classes (dont une qui n'a aucun matériel), je dois gérer ces classes comme si j'en était la titulaire (et donc m'occuper de toute la partie adminstrative mais aussi des progressions, projets,...). Les titulaires que je remplaçe me reproche de ne pas suivre à la lettre ce qu'elles me demandent de faire et de ne pas avancer assez vite avec les élèves. On me reproche de ne pas m'investir assez dans les classes, et parce que je suis jeune et sans enfant je devrai pouvoir faire tout ce qu'on me demande. En tant que remplaçante, et n'étant la que 2 jours par semaine, je suis quasiment invisible pour les collègues. Je ne me sens donc pas soutenue dans ces écoles. Tout cela avec des classes surchargées, des élèves ayant chacun leurs problématiques, des parents qui peuvent devenir violent pour un oui ou un non.

Depuis le début de l'année scolaire, je suis tombé malade plusieurs fois (problèmes intestinaux, laryngyte et toux chronique, insomnie, migraine). Mes journées de travail sont extrèmement longues (de 5h du matin à 23h afin de pouvoir tout préparer) et des vacances inexistantes passées à travailler avec les mêmes horaires et de la culpabilité si je m'arrête de travailler ne serait-ce qu'une matinée. Mon médecin m'avait dèjà mis en garde plusieurs fois et proposé des arrêts que je refusais à chaque fois. J'ai du mettre de côté cette année ma vie personnelle et ma santé afin de pouvoir suivre ce qu'on attendais de moi dans ce travail et je commence à fissurer au point d'être en larmes dès le matin et de ne plus réussir à mener la classe correctement.

J'ai pris la décision de repartir voir mon médecin pour voir ce qu'il me propose. Je ne sais pas encore s'il va me proposer un arrêt, si je dois consulter un psy. Je suis aussi preneuse pour des conseils.

Merci d'avance

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Le 11/02/2020 à 05:32, ade07 a dit :

Bonjour,

Je me permet d'écrire car je suis aussi en déprime. Je suis T1 et titulaire remplaçante sur 2 écoles maternelles (en remplacement de 2 mi-temps). Mon année de PES était difficile mais j'ai réussi à m'accrocher parce que le métier me plaisait et j'avais un bon rapport avec les élèves, les parents et les collègues.

Cette année est devenue extrèmement difficile pour moi car en plus de gérer les préparations pour 2 classes (dont une qui n'a aucun matériel), je dois gérer ces classes comme si j'en était la titulaire (et donc m'occuper de toute la partie adminstrative mais aussi des progressions, projets,...). Les titulaires que je remplaçe me reproche de ne pas suivre à la lettre ce qu'elles me demandent de faire et de ne pas avancer assez vite avec les élèves. On me reproche de ne pas m'investir assez dans les classes, et parce que je suis jeune et sans enfant je devrai pouvoir faire tout ce qu'on me demande. En tant que remplaçante, et n'étant la que 2 jours par semaine, je suis quasiment invisible pour les collègues. Je ne me sens donc pas soutenue dans ces écoles. Tout cela avec des classes surchargées, des élèves ayant chacun leurs problématiques, des parents qui peuvent devenir violent pour un oui ou un non.

Depuis le début de l'année scolaire, je suis tombé malade plusieurs fois (problèmes intestinaux, laryngyte et toux chronique, insomnie, migraine). Mes journées de travail sont extrèmement longues (de 5h du matin à 23h afin de pouvoir tout préparer) et des vacances inexistantes passées à travailler avec les mêmes horaires et de la culpabilité si je m'arrête de travailler ne serait-ce qu'une matinée. Mon médecin m'avait dèjà mis en garde plusieurs fois et proposé des arrêts que je refusais à chaque fois. J'ai du mettre de côté cette année ma vie personnelle et ma santé afin de pouvoir suivre ce qu'on attendais de moi dans ce travail et je commence à fissurer au point d'être en larmes dès le matin et de ne plus réussir à mener la classe correctement.

J'ai pris la décision de repartir voir mon médecin pour voir ce qu'il me propose. Je ne sais pas encore s'il va me proposer un arrêt, si je dois consulter un psy. Je suis aussi preneuse pour des conseils.

Merci d'avance

Bonjour.

Toujours attristée d'entendre un tel témoignage en T1  seulement, mais c'est hélas la réalité du métier, bien loin du rêve vendu à l'ESPE et par les médias...Je ne peux que te confirmer que cela ne s'améliorera pas avec le temps: je suis titulaire depuis 10 ans dont s 2 ans de mon poste en maternelle et, si je veux bien faire mon travail, c'est au détriment de ma santé et de ma famille car journées longues, mercredis et weekend à bosser...pourtant je suis déjà à temps partiel et finalement, mon jour "off" me sert à bosser quand même.

Je ne pourrais que trop te conseiller d'accepter l'arrêt si ton médecin te le propose. Mais pas 1 ou 2 semaines! un bon arrêt qui te laisse le temps de réfléchir et de te remettre sur pieds. 

J'aime ce métier mais je dois être honnête avec toi, ce que tu vis est le quotidien d'une grande majorité de collègues, même après des années de carrière. Si tu as des opportunités ailleurs, fuis avant d'être complètement anéantie par ce job, qui ne reconnaitra jamais les sacrifices qu'il nous impose.

Bon courage en tout cas.

  • J'adhère 1
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  • 3 semaines plus tard...

Je rejoins ce post car je suis en arrêt depuis quelques semaines pour burn-out.

L'année 2019 a été difficile d'un point de vue personnel. Et des problèmes dans l'équipe depuis 3 ans ont fait que j'ai perdu pied. J'ai tenu jusqu'aux vacances de Noël, avant de m'effondrer à la reprise en janvier car je faisais migraine sur migraine.

Il faut dire que l'agression verbale par une mère d'élève à laquelle j'ai fait face en décembre n'a rien arrangé. Elle était déchaînée. Je n'ai jamais vu une telle violence. J'étais incapable de réagir. Elle a failli me frapper alors qu'il n'y avait rien (elle est arrivée en retard après les APC et ne trouvait pas sa fille, qui était partie avec son père). J'ai fait un signalement sur le RSST qui n'a été visé par l'IEN que deux semaines plus tard, pendant les vacances de Noël.

Ce système est pourri et je veux en sortir. J'avais déjà engagé un début de reconversion en 2013 avant d'abandonner et de changer d'école. Mais cette année, c'est fini. Je ne veux plus y retourner. Je ne vais pas passer encore 20 ans dans ce carcan qui me détruit depuis déjà 17 ans.

Bon courage à tous ceux qui font face au burn out. C'est dur de tout perdre, de ne plus savoir ce que l'on vaut, de retrouver un minimum d'estime de soi. Le rétablissement sera long, mais j'y arriverai. Et vous aussi.

Modifié par Escape
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Tu as eu raison de t'arrêter, j'espère que tu vas trouver des pistes pour la suite Escape.

ade07, j'espère que tu as été arrêtée.

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Bonjour,

Je vois que je ne suis pas la seule à être au bout et ça me rassure.

Je suis T5, et ça fait 2 ans que je me pose la question d'une reconversion... J'en ai marre d'être un pion dont l'administration dispose à sa guise. J'ai été 4 ans ZIL, ce qui a peut être exacerbé ce sentiment. Là j'ai un poste en UPE2A, je me suis dit qu'un peu de changement allait me faire du bien... Râté 😅

C'est de plus en plus dur. Chaque dimanche soir la déprime est plus intense. Et là, la fin des vacances était juste horrible. J'ai passé mon dimanche à pleurer. Je n'ai pas réussi à toucher mes affaire de boulot pendant les vacances (mais j'ai l'habitude d'arriver au boulot les mains dans les poches, c'est moche à dire mais j'en ai tellement plus rien à faire que je n'arrive plus à me motiver à bosser). J'ai juste plastifié quelques feuilles dimanche après-midi, et quelle épreuve ! Ce matin en allant à l'école c'était crise de larmes dans la voiture... et en classe j'ai réussi à les contenir, heureusement. Mais je n'ai aucune motivation, tout m'ennuie (pour ne pas être vulgaire) et j'ai l'impression d'être en plomb...

Bon on verra demain comment ça se passe, mais si ça ne va pas mieux je pense aller chez mon médecin pour lui en parler. J'ai tellement honte de ce qui m'arrive.

Petite précision aussi, sentant mon désintérêt croissant pour mon métier, j'ai commencé une formation en janvier en vue d'une reconversion.

Voilà, merci à ceux qui m'auront lu...

Et merci à ceux qui ont témoigné, ça dédramatise un peu la situation de se dire qu'on n'est pas seule.

Bon courage à tous 😙

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@didou668

N'hésite pas à t'arrêter si ça ne va pas. Ce que tu décris concernant tes vacances, l'impossibilité de travailler, le corps qui semble être en plomb... c'est exactement ce que j'ai vécu début janvier. J'ai repris quelques jours... et j'ai fait un burn-out à cause de crises migraineuses. Je suis en arrêt depuis.

Il ne faut pas avoir honte. Et ne pas négliger non plus les appels que te lance ton corps.

Va voir ton médecin demain (tu peux y aller après la classe, si tu ne veux pas t'arrêter) pour lui faire part de ton état. Ça fait du bien de parler et, même si tu ne t'arrêtes pas maintenant, ça laissera une trace. Si tu reviens le voir dans quelques jours / semaines en disant que tu n'en peux plus, il sera encore plus à l'écoute (du moins, c'est ainsi que fonctionne mon généraliste).

Tu n'es pas seule. N'hésite pas à venir témoigner ici ou à envoyer un mp.

Courage !

 

@bulle2 Merci pour ton soutien. J'ai commencé à travailler sur mon projet professionnel aujourd'hui car je me sentais mieux. Pourvu que ça continue et que ça débouche sur un vrai plan d'action pour me reconvertir !

 

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