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Posté(e)

Bonjour,

La remédiation en résolution de problèmes ! Grande question ! Comment et quoi mettre en place pour aider des élèves qui n'y arrivent pas ?

Cette année, j'ai trois élèves qui sont en grande difficulté dans ce domaine. Ils n'arrivent pas à se représenter la situation, utilisent des calculs sans faire sens et par automatisme. Le vocabulaire fait obstacle. Je vous avouerai que la résolution de problèmes est le domaine qui est pour moi le plus difficile à remédier ou à différencier car il y a tant de paramètres à prendre en compte.

Je me pose plein de questions : faut-il différencier et leur donner le même type de problèmes, mais avec des nombres plus petits ? Faut-il leur donner du matériel (l'efficacité n'est pas probante puisque la compréhension de l'énoncé n'est pas assurée) ? Comment ne pas tomber dans l'écueil de les induire dans une démarche ? Du coup, quels outils leur proposer ?

J'ai chercher sur internet. J'ai trouvé des choses très intéressantes. Y a plus qu'à comme on dit. Mais avec un double ou triple niveau, c'est pas simple. Les progrès ne se verront pas rapidement. Les parents veulent les voir. Difficile de leur expliquer que cela ne se fera pas aussi rapidement qu'ils l'espèrent.

Alors voilà, je me permets de vous demander comment vous faites, ce que vous avez essayé.

Merci de m'avoir lu.

  • André Jorge a modifié le titre du sujet qui est maintenant Remédiation en résolution de problèmes
Posté(e)

Bonjour,

Effectivement, avec une classe à plusieurs niveaux, ce n'est pas facile. Mais je crois qu'il faut simplement prendre le temps de faire ce qu'il faut, sans se mettre la pression.

Il y a un travail de lecture d'énoncé à faire et il faut amener les élèves à effectuer certaines actions lors des résolutions de problèmes :

- lire l'énoncé plusieurs fois,

- souligner/surligner les données importantes,

- avoir une représentation mentale de la situation décrite dans l'énoncé : être capable de la décrire, de la représenter.

- avoir une représentation mentale de ce qu'il faut faire pour résoudre le problème : être capable de dire ce qu'il faut faire.

- pendant le travail, vérifier constamment que ce que l'on fait correspond à la tâche à accomplir.

=> Il faut passer par la manipulation, autant que possible.

Utiliser des nombres plus petits, c'est ce que je faisais également pour faciliter la compréhension.

Posté(e)

Effectivement je dois mettre la barre trop haut.

Je vais revenir aux bases.

Posté(e)

Difficile d'imaginer des propositions dans la mesure où tu ne dis ni dans quel niveau sont ces élèves ni s'ils ont des difficultés de compréhension des textes écrits quand il ne s'agit pas de problèmes de maths.

En supposant qu'ils en aient il me semble envisageable de leur faire la lecture orale du texte et de le commenter avec eux jusqu'à s'assurer qu'ils ont bien compris ce dont il s'agit. 

Si on ne le fait pas, le risque est que des enfants n'ayant aucune difficulté particulière avec les mathématiques y échouent juste parce qu'ils ont des problèmes avec la lecture… la résolution de problème commence seulement quand on sait bien de quoi on parle et ce qu'on cherche.

  • J'adhère 1
Posté(e)

Bonjour,

Ce sont des élèves de CE2. L'un d'eux a des difficultés de compréhension dans tous les domaines et n'est pas capable de verbaliser et d'expliquer comment il fait. J'attends pour cet élève le bilan de la psy scolaire.

Quant à l'autre élève, c'est un problème de compréhension des problèmes comme je l'ai expliqué. Même après avoir expliqué et commenté le problème, ils ne savent pas ce qu'ils doivent chercher. Ils ne mettent pas de sens dans le calcul qu'ils doivent utiliser. Ils trouvent les données utiles, mais ça ne fait pas sens.

 

Posté(e)

Ici je suis desperee. Mes ce1 ne comprennent pas les énoncés. Alors j'ai fait avec eux en manipulant. Ca avait l'air d'aller. Je leur ai redonne la meme chose. Ils avaient de quoi manipuler. Bah non ca veut pas... Je ne sais pas quoi faire. Y en aurait 2 3 qui ne comprennent pas... Mais la en gros 10 sur 13... 

Posté(e)

Oui, reprendre l'énoncé et le faire visualiser, faire des dessins puis passer par la schématisation. Classer par type de problèmes (la classification de Vergnaud ).

J'ai un élève dys qui a besoin du matériel et verbalise beaucoup, cela l'aide pour résoudre des problèmes. J'avais une élève qui au contraire n'avait pas de souci d'apprentissages mais faisait un blocage sur les problèmes....Quelle idée de les appeler "des problèmes"😕

Posté(e)

Une piste : travailler à partir de matériel vraiment présent dans la classe mais que les enfants ne manipulent pas.

Un exemple :

l'enseignant fait sur son bureau deux tours de même hauteur avec des Lego ou un autre matériel du même type.

Une tour est entièrement bleue, l'autre est constituée d'un morceau jaune et d'un morceau rouge.

L'enseignant annonce qu'il va poser une énigme (pas un problème, c'est trop connoté :-) ), il cache la partie jaune et dit aux élèves qu'ils vont devoir trouver combien il y a de briques jaunes. Il peut donner de lui même l'information utile (il y a x briques bleues et y briques rouges) ou dire aux élèves qu'il répondra à leurs questions, sauf celles portant sur les briques jaunes.

—Quand vous penserez savoir combien il y a de briques jaunes, nous les sortirons de leur cachette et nous les compterons pour vérifier.

C'est la possibilité de vérifier qui constitue l'intérêt particulier de cette façon de procéder. Dans les problèmes posés à l'aide d'un texte il n'y a généralement pas de retour vers le concret, la solution proposée constitue en elle même la validation… ce qui fait que si on n'a pas compris la solution on ne comprend rien, il reste juste l'impression qu'il fallait faire une opération sans qu'on sache vraiment pourquoi.

Quand on parle d'objets présents, un élève qui n'a pas trouvé la solution peut au moins constaer que ceux qui ont trouvé ont dit quelque chose de vrai : il y a vraiment 21 briques jaunes, on les a comptées pour vérifier. Cet élève comprend au moins que le but est de dire après avoir réfléchi quelque chose de vrai à propos des objets.

Il est tout à fait possible de commencer en choisissant des valeurs pour que le calcul mental soit facile et qu'il soit à peine nécessaire d'expliciter l'opération (ce qui au passage aide à abandonner l'idée que résoudre un problème c'est trouver "la bonne" opération… vision catastrophique renforcée par toutes les méthodes actuelles qui se basent sur l'enseignement des catégories de Vergnaud).

Par exemple,  en gardant toujours une tour bleue de même hauteur qu'une jaune et rouge :

23 bleues, 20 rouges 3 jaunes, je cache les bleues

19bleues, 10 rouges, 9 jaunes, je cache les rouges

24 bleues, 12 rouges 12 jaunes, je cache les jaunes et les rouges après avoir fait constater que la pile jaune et la pile rouge ont la même hauteur.

Le 23 novembre 2019 à 15:52, epona a dit :

Quant à l'autre élève, c'est un problème de compréhension des problèmes comme je l'ai expliqué. Même après avoir expliqué et commenté le problème, ils ne savent pas ce qu'ils doivent chercher.

Il me semble que la proposition que je fais ci-dessus répond justement à ce genre de difficulté, si le matériel est présent et que l'enseignant énonce oralement qu'on cherche combien il y a de briques jaunes, ces élèves sauront au moins ce qu'ils doivent chercher, ce qui est une première étape.

 

Posté(e)

Je vous remercie beaucoup. Effectivement, comme vous le précisez :

Il y a 13 heures, vieuxmatheux a dit :

ce qui au passage aide à abandonner l'idée que résoudre un problème c'est trouver "la bonne" opération… vision catastrophique renforcée par toutes les méthodes actuelles qui se basent sur l'enseignement des catégories de Vergnaud

je fais cette erreur : induire l'idée aux élèves que "résoudre un problème, c'est trouver "la bonne" opération.

Du coup, après avoir fait cette activité avec les tours de briques, comment vérifier s'ils ont bien compris ? Quelles activités en entrainement leur donner ?

Je suppose que, par l'intermédiaire d'un PPRE, ils ne feront pas comme les autres. Il faut différencier. Cependant, il faut bien qu'à un moment , ils reviennent vers le calcul et la résolution de problèmes "comme les autres".

Posté(e)

Pour moi cette activité n'est pas spécialement une remédiation, elle concerne toute la classe.

Le fait de chercher à découvrir une information sur quelque chose qui existe dans la classe, en permettant la validation, change le rapport des élèves aux questions qu'on leur pose.

Après, on peut envisager d'autres contextes avec une validation possible dans le même esprit, suivant le niveau de classe :  avec des bandes que l'on met bout-à bout et dont on mesure la longueur, avec des objets que l'on pèse sur une balance à plateau (attention tout de même, la précision n'est jamais parfaite, il faut se préparer à gérer un écart de quelques grammes entre ce qui est calculé et ce qui est constaté), avec de la monnaie fictive (je montre que j'ai tant d'argent au démarrage, je fais des achats à un élève qui joue le rôle du marchand, combien me reste-t-il ?). Avec des horloges : il est 9 heures, je laisse une horloge à l'heure et j'en dérègle  une autre pour qu'elle dise 10 h 30. quand il sera 11 h 15 en vrai, que lira-t-on sur l'horloge fausse ?

Et fin du fin, on peut même quand les élèves sont bien habitués à un contexte de problème leur poser des questions qui évoquent ce matériel par un texte, sans sortir vraiment le matériel.

  • 2 semaines plus tard...
Posté(e)

CE1 Beaucoup de manipulation ici , les élèves ont chacun une boite avec 30 petits cubes. En P1 ils utilisaient tous le matériel. Maintenant ils s'en détachent et l'utilisent  uniquement pour le partage ou la recherche d'une partie manquante (connaissant l'autre partie et le total) car certains n'ont pas encore compris qu'il fallait soustraire. Après avoir manipuler, ils écrivent l'opération ou alors schématisent. Certains en sont déjà à écrire des multiplications, mais passent par l'addition réitérée pour calculer. Puis ils calculent. Ils répondent et reprenant les mots de la question. 

Dans les problèmes ils retrouvent les manipulations que l'on fait dans les autres domaines mathématiques. Par exemple, quand j'ai introduit la multiplication, on a manipulé.

Les quelques enfants qui ont encore du mal je les prends en APC. Je leur apprends à représenter le problème sous forme de schéma. Puis s'ils ont besoin ils prennent leur cubes pour résoudre.

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