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Corona virus et lieux publics (écoles...)


marie9375

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Covid-19 : enseignants et élèves sont-ils tenus de ne pas critiquer le gouvernement en classe ?

En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/france/75138-covid-19-enseignants-eleves-sont-ils-tenus-pas-critiquer-gouvernement-classe

Citation

Des fiches de l'Education nationale à destination des enseignants leur conseillaient de signaler tous «propos inacceptables» d'élèves et de se référer à l'autorité de l'Etat, sans discussion polémique. Face au tollé, elles ont depuis été modifiées. Le ministère de l’Education nationale a publié le 4 mai sur son site des recommandations destinées à aider les professeurs à préparer cette rentrée post-confinement. Plusieurs d'entre elles ont provoqué un tollé, particulièrement celles demandant aux enseignants de ficher «les enfants qui tiennent des propos inacceptables». A tel point que le gouvernement a depuis fait machine arrière, modifiant les paragraphes les plus contestés. Avant un tel revirement, dans l'une de ces fiches Eduscol, intitulée «Ecouter la parole des élèves en retour de confinement Covid-19», massivement relayée sur internet, il était ainsi énoncé : «Des enfants peuvent tenir des propos manifestement inacceptables. La référence à l'autorité de l'Etat pour permettre la protection de chaque citoyen doit alors être évoquée, sans entrer en discussion polémique. Les parents seront alertés et reçus par l'enseignant, le cas échéant accompagné d'un collègue, et la situation rapportée aux autorités de l'école.»
...

Contactée par France info, l'Education nationale avait tenté de rassurer le monde enseignant : «Les propos inacceptables [peuvent être de] plusieurs natures [comme ceux] manifestant le refus des gestes barrières [ou encore] relayant des théories complotistes». Et le média de préciser qu'il n'avait pas obtenu d'éclaircissements sur la formulation «mentionnant la possibilité d'évoquer "l'autorité de l'Etat [...] sans entrer en discussion polémique"». Pour le gouvernement, «bâtir une société de la confiance», est-ce interdire toute critique du pouvoir ? D'autre part, une deuxième fiche fait elle aussi polémique. Baptisée «Coronavirus et risques de replis communautaristes», cette fiche a interpellé le corps enseignant dès le premier paragraphe. Elle les mettait en garde contre le fait que «la crise du Covid-19 [pouvait] être utilisée par certains pour démontrer l'incapacité des Etats à protéger la population et tenter de déstabiliser les individus fragilisés». En fin de deuxième paragraphe, la fiche sensibilise notamment les enseignants sur les discours qui pourraient apparaître comme «une fronde contre les mesures gouvernementales». Il est ajouté que «plus que jamais, nous avons besoin de bâtir une société de la confiance», avec l'objectif «d'offrir aux élèves un chemin vers une socialisation positive».

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Pour ma part, je n’ai pas pu reprendre le 11 mai. Enfin si, J’ai repris le chemin du travail ,  en me disant que "de toute façon je n’avais pas le choix".Mais j en suis repartie au bout de qqs heures, déconfite.  Rien que de mettre la rubalise autour du toboggan, du bac à sable , des  coins jeux, m’a retourné le cœur. J’avais l’impression de préparer un univers carcéral pour le retour des enfants. Ma conscience m’ a empêché d’aller plus loin et de participer à cela. Je suis momentanément  en arrêt. Je ne l’ai même pas demandé, il s’est imposé à moi, le stress étant allé crescendo toutes ces dernières semaines. Je ne me considère ni comme  "planquée", ou lâche, encore moins héroïque , mais humaine voilà tout . Je  n’y  suis pas arrivée. Et je n’arrive toujours  PAS  à accepter que l’on fasse courir un tel risque  à tous , un risque à la fois sanitaire,  malgré Super Protocole avec sa cape de 54 pages, mais aussi psychologique, en  faisant revenir des petits dans un univers glauque que l’on appelait "école" , il y a encore quelques semaines.  Je suis en maternelle et c’est au dessus de mes forces de penser que je vais demander à mes élèves de rester assis sans bouger ou presque  8 heures par jour,; que je vais leur interdire de se toucher, de jouer  ensemble , qu’ils vont retrouver une classe déshumanisée sans coins jeux , que je vais leur dire "désolée je ne peux pas m’approcher pour t’aider ou corriger ton travail " quand ils vont me dire "maîtreeeesse j’ai finiiiiii, c’est juuuuuste ? ", de ne pouvoir les consoler en les prenant dans mes bras quand ils vont avoir un chagrin, de ne pouvoir soigner leurs petits bobos sans être obligé de me déguiser en Dark Vador et risquer  malgré tout de les  (ou de  de me faire) contaminer ... Je ne retrouve là ni la bienveillance, ni la socialisation, ni l’esprit d’entraide et de coopération que j’avais insufflé dans ma classe et qui pour moi, comme pour tant  d’autres de mes collègues sont des valeurs fortes, sont l’essence même de notre métier. Mon éthique professionnelle est fortement  heurtée,  comme beaucoup d’entre vous je pense. 

Je vis dans une zone rouge et je ne comprends pas pourquoi on s’acharne à ré ouvrir les écoles, alors même que le virus circule encore activement , alors même que les collèges, lycées, universités, bars resto sont encore fermés, alors même que tout le monde sait que ce protocole digne d’un service hospitalier est inapplicable sur la durée, alors même que les parents ne pourront pas vraiment retourner travailler puisqu’ils ne seront libérés que 2 jours par semaine , alors même que l’école n’a jamais fermé ses portes aux enfants des professions essentielles...  Je ne comprends pas pourquoi cette logique économique devrait prévaloir sur la sécurité physique et affective de tous. Restaurer le lien social ? Quelle blague à l’heure où le mot d’ordre est la distanciation sociale ! Remettre les enfants sur les rails des apprentissages ? Vraiment ? alors que tout le monde sait que nous sommes réquisitionnés pour une sorte de Garderie Nationale ! 

Voilà , j’apporte juste mon témoignage-opinion  de "non présentielle",  et le vôtre m’intéresse aussi  : Vous qui l’êtes,  présents,  comment vivez-vous ces premiers jours d’école post 11 mai? Comment le vivent vos élèves, particulièrement en Maternelle  ?  

Le sujet fait débat, divise, ... Chacun réagit en fonction de sa sensibilité , de son vécu, de ses convictions... Mais je  pense  surtout que chacun fait ce qu’il peut, que beaucoup se débattent et  essaient  de garder le cap dans cette météo houleuse. Au moins, respectons-nous, ne nous étripons pas, quelle que soit la décision des uns et des  autres... 

Autre témoignage

https://blogs.mediapart.fr/fanny-le-nevez/blog/280420/maitresse-en-maternelle-sans-moi-le-11-mai

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Je fais un petit doublon... Voyez,  les modos...

Et si encore une fois on avait tort ? Et si au contraire il fallait équiper de masques nos enfants, surtout en maternelle ? Leurs aînés n'ont-ils pas dû se couvrir pour se préserver du virus du sida ?

C'est encore facile de dire : les masques, ils n'en ont pas besoin. Ce ne serait peut-être pas des barrières 100 % efficaces contre les virus mais déjà une protection pour faire un câlin, un geste de tous les jours, un préservatif à bisou. Je ne sais pas de quoi devraient être faits de tels masques. Au moins aurai-je posé la question.

Mais déjà, seraient-ils là ? Pourraient-ils être là ? en nombre suffisant ? Parce qu'en septembre si cette épidémie est toujours là, j'espère que cette éventualité sera prise en compte. Je considère illusoire et mortifère la volonté de faire que les enfants ne se touchent pas alors qu'il s'agit d'un problème de projection de salive, si j'ai bien compris. Pour bien faire il faudrait même visière (mais si tout le monde a un masque, pas de projections ? ou déjà beaucoup moins ? alors, une visière, plutôt encombrant et dangereux ?). Et puis, on se lave les mains.

Je crois qu'on va devoir se faire à ce nouveau  type de préservatif si nous voulons pouvoir "vivre comme avant ".

Ce serait super d'avoir l'avis d'un vrai spécialiste.

 Vous ne croyez pas que c'est complètement barbare d'empêcher des gamins de maternelle de se faire des câlins, des bisous. On se croirait dans un remake de la boussole d'or ... 

Vous ne croyez pas qu'un "préservatif à bisou" pourrait permettre de vivre presque comme avant du fait de la baisse de projections salivaires combiné à un lavage de mains répété. Sans compter que ce masque est aussi une barrière avec le nez et la bouche que l'enfant pourrait toucher inconsciemment. Est-ce tellement grave de toucher son masque quand on est dans une école ? autant que dans un hôpital ? Autant que de mettre directement ses doigts dans le nez ou dans la bouche ? Quand on vient de se laver les mains ? quand on va se les laver ?

 Même sans être totalement efficace, ce "préservatif" réduirait l'impact de l'épidémie  et permettrait de vivre de manière plus humaine, voire habituelle,  cette nouvelle situation. Une seule distanciation : le masque aidé d'un lavage de mains régulier. Est ce que je me trompe en affirmant que le préservatif a été la meilleure arme contre le sida ? Pourquoi ne pas adapter un préservatif destiné à lutter contre la transmission de la covid ?  Où en serions-nous aujourd'hui avec le sida sans les préservatifs ?

Ouech, c'est pas gagné ...  j'aurais dû lire jusqu'au bout pour les hamsters. Il leur reste à faire la même en mettant les masques sur les hamsters désormais 😄  

Mais perso, j'y crois ^^, un peu trop fort ^^ , mais j'ai peut-être tort ^^

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Le spécialiste en question a intérêt à être billant d’ingéniosité pour inventer un masque que des enfants pourraient supporter,  porter sans risque, ne pas commettre de fautes d’asepsies, alors que nous mêmes , adultes, en sommes difficilement  pas capables ! 

 

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Vous avez essayé ? de quoi essayer ?

Vous pensez arriver à la distanciation de 400 élèves d'élémentaire dans une école facilement ? 16 classes, 4 collègues en télétravail. 12 collègues sur place : qui pour la rentrée ? Mon épouse aura-t-elle rajeuni à la rentrée ? Qui prendra mes élèves ? Beaucoup de questions à voir ; ça pourrait être sympa en formation : genre encadrer 3 classes sur un niveau en donnant de quoi nourrir leurs élèves et permettant la formation des nouveaux professeurs, du moins fournir un fil à adapter, des activités réalisables par les enfants, pas si évident que ça à trouver au début ... Enfin, à voir.

Par ailleurs, le masque peut être un droit de liberté comme l'a été le préservatif lors du sida. Un droit à l'humanité que je n'ai pas envie de renier ... Comment pourrait-on priver les petits de câlins ? L'exemple donné est édifiant. Avec un masque adapté c'est déjà la possibilité d'avoir des gestes naturels sans risquer la maladie. Je ne dis pas de prendre un élève manifestement malade dans ses bras comme si de rien était, mais de pouvoir câliner un petit qui a un coup de cafard tout en étant protégé  réciproquement de la bouche et du nez, sources principales de la prolifération de coronavirus me paraît un bon compromis et permet de conserver nos relations humaines ...

ps : tu peux éditer si tu veux changer quelque chose de ton message, tu n'es pas obligé de re-poster

En tout cas, c'est bizarre de te voir noter 0 message alors que tu en as posté 2. Merci d'avoir réagi :)

  • J'adhère 1
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Simple erreur de manip’... tant pour "re poster" que pour "noter le nombre de messages"... Ça fait peu de temps que je fréquente ce forum. Merci pour l’info. 😉

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Il y a 8 heures, Cilouette71 a dit :

Pour ma part, je n’ai pas pu reprendre le 11 mai. Enfin si, J’ai repris le chemin du travail ,  en me disant que "de toute façon je n’avais pas le choix".Mais j en suis repartie au bout de qqs heures, déconfite.  Rien que de mettre la rubalise autour du toboggan, du bac à sable , des  coins jeux, m’a retourné le cœur. J’avais l’impression de préparer un univers carcéral pour le retour des enfants. Ma conscience m’ a empêché d’aller plus loin et de participer à cela. Je suis momentanément  en arrêt. Je ne l’ai même pas demandé, il s’est imposé à moi, le stress étant allé crescendo toutes ces dernières semaines. Je ne me considère ni comme  "planquée", ou lâche, encore moins héroïque , mais humaine voilà tout . Je  n’y  suis pas arrivée. Et je n’arrive toujours  PAS  à accepter que l’on fasse courir un tel risque  à tous , un risque à la fois sanitaire,  malgré Super Protocole avec sa cape de 54 pages, mais aussi psychologique, en  faisant revenir des petits dans un univers glauque que l’on appelait "école" , il y a encore quelques semaines.  Je suis en maternelle et c’est au dessus de mes forces de penser que je vais demander à mes élèves de rester assis sans bouger ou presque  8 heures par jour,; que je vais leur interdire de se toucher, de jouer  ensemble , qu’ils vont retrouver une classe déshumanisée sans coins jeux , que je vais leur dire "désolée je ne peux pas m’approcher pour t’aider ou corriger ton travail " quand ils vont me dire "maîtreeeesse j’ai finiiiiii, c’est juuuuuste ? ", de ne pouvoir les consoler en les prenant dans mes bras quand ils vont avoir un chagrin, de ne pouvoir soigner leurs petits bobos sans être obligé de me déguiser en Dark Vador et risquer  malgré tout de les  (ou de  de me faire) contaminer ... Je ne retrouve là ni la bienveillance, ni la socialisation, ni l’esprit d’entraide et de coopération que j’avais insufflé dans ma classe et qui pour moi, comme pour tant  d’autres de mes collègues sont des valeurs fortes, sont l’essence même de notre métier. Mon éthique professionnelle est fortement  heurtée,  comme beaucoup d’entre vous je pense. 

Je vis dans une zone rouge et je ne comprends pas pourquoi on s’acharne à ré ouvrir les écoles, alors même que le virus circule encore activement , alors même que les collèges, lycées, universités, bars resto sont encore fermés, alors même que tout le monde sait que ce protocole digne d’un service hospitalier est inapplicable sur la durée, alors même que les parents ne pourront pas vraiment retourner travailler puisqu’ils ne seront libérés que 2 jours par semaine , alors même que l’école n’a jamais fermé ses portes aux enfants des professions essentielles...  Je ne comprends pas pourquoi cette logique économique devrait prévaloir sur la sécurité physique et affective de tous. Restaurer le lien social ? Quelle blague à l’heure où le mot d’ordre est la distanciation sociale ! Remettre les enfants sur les rails des apprentissages ? Vraiment ? alors que tout le monde sait que nous sommes réquisitionnés pour une sorte de Garderie Nationale ! 

Je te rejoins sur chaque point de ton cheminement. Je suis aussi dans un blocage que je n'arrive pas à dépasser. J'ai écrit au RH de mon académie une lettre qui ressemble beaucoup à ton écrit. Je ne suis pas en arrêt mais en garde d'enfant car on ne veut pas remettre nos enfants à l'école. Mais je vais prendre rdv chez mon médecin car moralement c'est très difficile pour moi: j'ai travaillé énormément pendant le confinement, alors même que la classe à distance en maternelle relève souvent du casse tête. Je fais des classes virtuelles aussi.

Mais ce retour à l'école à l'opposé de tout ce que je crois, de ce que je construis avec mes élèves depuis le début de l'année, c'est un traumatisme pour moi. Je me sens ou lâche en restant chez moi ou complice en participant à cette mascarade d'école...coupable dans les deux cas.

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Merci ...c’est réconfortant de partager le même sentiment. Coupable dans les 2 cas, c’est ce que je ressens aussi....

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