chihiro94 Posté(e) 17 juin 2020 Posté(e) 17 juin 2020 Bonjour, Je suis professeur des écoles depuis 10 ans, j'aime beaucoup mon métier, je n'ai pas envie de le quitter mais j'ai aussi envie d'autres choses Je serai à 80% à la rentrée. J'ai pour projet de créer une entreprise avec une amie (auto-édition puis commercialisation de livres destinés à la jeunesse), peut être sous le statut de SARL. Ai-je le droit ? Ai-je le droit en restant à 80% ou suis-je obligée de passer à 50 % ? Dois-je demander une autorisation ? Est-ce parfois refusé ? Merci d'avance, Elodie
oxen Posté(e) 17 juin 2020 Posté(e) 17 juin 2020 Je ne sais pas comment cela se passe pour les autorisations, mais j'ai plusieurs collègues qui ont des activités en parallèle (auto entrepreneur ou autre) et aucun n'est à 50 %
chihiro94 Posté(e) 17 juin 2020 Auteur Posté(e) 17 juin 2020 MErci pour votre réponse rapide ! LE souci c'est que je ne veux pas être auto-entrepreneur (en effet pour ce statut c'est beaucoup plus souple, mais il ne marche pas si on a un associé) mais créer une entreprise (SARL...) avec une amie...
Argon Posté(e) 19 juin 2020 Posté(e) 19 juin 2020 Le 17/06/2020 à 17:44, chihiro94 a dit : Je serai à 80% à la rentrée. J'ai pour projet de créer une entreprise avec une amie (auto-édition puis commercialisation de livres destinés à la jeunesse), peut être sous le statut de SARL. Ai-je le droit ? Ai-je le droit en restant à 80% ou suis-je obligée de passer à 50 % ? Dois-je demander une autorisation ? Est-ce parfois refusé Tout dépend de ce que tu entends par "créer une entreprise". S'il s'agit simplement d'investir dans la boîte de ton amie etd 'apparaître comme associée, aucun problème. Et le travail que tu pourrais y faire bénévolement sur ton temps libre ne regarde que toi. En revanche, si tu comptes être rémunérée pour cela, une autorisation de cumul d'activité sera nécessaire. Elle n'est pas automatique. Cela peut dépendre par exemple de la tension sur le personnel enseignant dans ton académie, ou des raisons pour lesquelles tu es déjà à 80% (ainsi, quelqu'un qui serait à temps partiel pour raisons médicales aurait sans doute du mal à convaincre le Rectorat qu'il est trop fatigué pour enseigner, mais pas pour se défoncer en créant une boîte commerciale...) Enfin, la gérance pourrait poser des problèmes de conflit d'intérêts, surtout s'agissant de commercialiser des livres jeunesse pour un PE. Cela dit, une solution plus simple pourrait être de démarrer, dans un premier temps, sous un statut associatif, le temps que la maison d'édition décolle (compte 2 à 5 ans, avec pas mal de chance, pour commencer à avoir quelque chose de financièrement viable), quitte à basculer ensuite vers un statut SARL. Pour toi, qui es fonctionnaire et donc bénéficiaire de tous les droits sociaux afférents, ça ne changerait rien.
chihiro94 Posté(e) 19 juin 2020 Auteur Posté(e) 19 juin 2020 Tout d'abord merci beaucoup pour cette reponse très complète. Je ne ferai pas ce travail benevolement mais bien rémunérée. Dans mon academie (rhone alpes), il y a un deficit de personnel mais mon autorisation de temps.partiel (pas de droit) m'a tout de meme été accordee cette annee. Peut etre parce que je l'avais demandé depuis la naissance de ma fille, qu'elle avait 4 ans cette annee donc je ne pouvais plus avoir le temps partiel.de droit, mais ils sont peut etre plus flexibles quand on a un jeune enfant. Je ne sais donc pas si cette autorisation me.sera accordée facilement dans les prochaines annees. Si j'ai un 2eme enfant, j'envisage aussi de prendre un congé parental, qui me permettrait également d'avoir plus de temps pour mes projets personnels. Pour le livre, il s'agit plutot d'un livre lié aux voyages a destination des enfants, donc ce ne sera pas un livre qui sera destiné à la classe. Qu'est ce que le statut associatif ? Merci encore !
nonau Posté(e) 19 juin 2020 Posté(e) 19 juin 2020 Il n'est pas possible d'être à la tête d'une entreprise quand on est fonctionnaire. Depuis Hollande ce n'est plus possible même monter une SCI.
chihiro94 Posté(e) 19 juin 2020 Auteur Posté(e) 19 juin 2020 il y a 6 minutes, nonau a dit : Il n'est pas possible d'être à la tête d'une entreprise quand on est fonctionnaire. Depuis Hollande ce n'est plus possible même monter une SCI. Merci de votre reponse. Ma seule solution est donc de passer à 50% ou de me faire remunerer en tant qu'auteur ?
nonau Posté(e) 19 juin 2020 Posté(e) 19 juin 2020 Il faut que tu trouves le décret ou la circulaire tout est expliqué. On nous reproche de ne rien connaître du monde de l'entreprise et quand on est motivé pour créer son entreprise en parallèle on nous met des bâtons dans les roues...
chihiro94 Posté(e) 19 juin 2020 Auteur Posté(e) 19 juin 2020 Oui surtout que le projet que je veux monter ne va pas me prendre un mi temps, surtout au debut....donc ca m'embete de devoir me mettre a mi-temps pour la créer...surtout que je ne sais pas si la boite va marcher... J'ai vu qu'on pouvait + facilement etre auto-entrepreneur mais comme on est 2, ca ne marche pas.... Je continue a me renseigner, peut etre me remunerer en tant qu'auteur et participer aux decisions de l'entreprise
Argon Posté(e) 19 juin 2020 Posté(e) 19 juin 2020 Il y a 18 heures, chihiro94 a dit : Je continue a me renseigner, peut etre me remunerer en tant qu'auteur et participer aux decisions de l'entreprise Au risque d'être encore le rabat-joie de service, ne te fais pas trop d'illusions. Une jeune maison d'édition, c'est surtout une machine à perdre de l'argent, et les revenus d'un jeune auteur sont assez microscopiques. Sauf si ton amie (ou toi) a déjà l'expérience d'avoir fondé au moins une boîte qui a bien marché, ou sort d'H.E.C., ou a des idées particulièrement novatrices pour vendre des livres, établissez un business plan sérieux, et faites-le évaluer par un pro (certaines pépinières d'entreprises, voire certaines Chambre de Commerce, proposent même de le faire gratuitement) avant de vous lancer. Un seul exemple pour te situer les dégâts : le ticket d'entrée chez un diffuseur/distributeur un peu professionnel, c'est de l'ordre de 100 000 €. Il faut avoir vendu quelques livres, ou être très bien financé... Et sans diffuseur digne de ce nom, quelle que soit leur valeur intrinsèque, les livres d'une jeune maison d'édition ne seront même pas en librairies, sauf chez les copains, les ventes resteront microscopiques et les droits d'auteur encore plus... Le temps caractéristique pour passer ce cap est typiquement de l'ordre de la demi-douzaine d'années — et pour des maisons très sérieuses, qui ont tenu jusque là avec une production honorable. C'est à peu près aussi le temps nécessaire pour espérer dégager un (petit) SMIC, pour une seule personne évidemment. Il y a toujours moyen de vendre quelques livres directement dans des festivals, etc. — mais rarement assez pour simplement couvrir les frais de déplacement lorsqu'on n'est pas invité, a fortiori de location d'un stand dans les grandes manifestations commerciales genre Salon du Livre. Internet, Amazon et consorts sont un peu en train de changer ce modèle, mais il faut savoir se vendre et il y a encore, en France, très peu d'éditeurs et d'auteurs qui s'en sortent par la vente directe en ligne. Je ne te connais pas, je ne t'ai pas lue, et ce qui suit n'est évidemment en aucune façon un jugement sur tes qualités littéraires. Mais sauf si tu as déjà un solide passé livresque, avec au moins un bon millier de lecteurs prêts à aller chercher tes livres où que tu publies, ou un nom très connu, même pour d'autres raisons, on encore des réseaux personnels très puissants, genre star de YouTube avec des dizaines de milliers de followers fidèles, ne t'attends pas à gagner plus de quelques centaines d'euros par (bon) livre en droits d'auteur — et plutôt dix fois moins chez un petit éditeur. Ne te presse donc pas trop de te mettre à temps partiel, sauf si tu n'as pas vraiment besoin de ton salaire. Par ailleurs, tu n'es effectivement pas complètement à l'abri d'être la prochaine J.K. Rowlings. Si tu estimes avoir entre les mains, ou sous le clavier, un véritable best-seller — ne le brade pas à une petite maison d'édition, même pour faire plaisir à une amie, mais propose-le directement à de vrais pros, du genre Ecole des Loisirs, Hachette, etc. Nul n'est infaillible, mais ces gens connaissent en général leur métier et, s'ils ne se bousculent pas pour t'en acheter les droits, le bon réflexe est de prendre en compte leurs critiques (s'ils daignent en faire...) et de pondre un bouquin plus vendable a prochaine fois, pas de perdre ton temps à monter une structure d'édition alternative. Si tu as l'âme d'un écrivain — écris, écris, écris !
chihiro94 Posté(e) 20 juin 2020 Auteur Posté(e) 20 juin 2020 Merci pour ce commentaire plein de bon sens ! En effet le marché de la jeunesse est certes attractif mais très saturé ! Il faut savoir où on met les pieds...
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant