Huion Posté(e) 20 juin 2021 Posté(e) 20 juin 2021 (modifié) Bonjour à tous. voilà je me permets d’écrire sur un forum pour vider un peu ce que j’ai sur le coeur. Je suis rentré cette année en Master meef à l’inspe dans le but de passer le crpe et de devenir professeur des écoles. Malheureusement, je l’ai raté dès l’écrit de peu. J’ai eu 48/80 et l’admissibilité était à 50.13/80 sur Bordeaux. Je suis totalement déboussolé, c’est plus que de la déception et de la tristesse que je ressens, c’est davantage de la colère et de l’injustice. J’ai travaillé tout au long de l’année à l’école, j’ai également suivi une formation privée le week end en présentiel et pourtant j’ai échoué. Je méritais de réussir, comme les autres ! Les admis ne sont pas meilleurs que moi et je ne démérite pas mais en attendant, eux seront PES à la rentrée. C’est horrible de ne pas être récompensé par son travail après une telle année d’effort… Au lieu d’être devant une classe à la rentée, je repartirai sur une chaise à écouter un prof et à bosser sur des livres, comme si je ne l’avais pas assez fait cette année ! Comment avez vous vécu l’échec au crpe quand vous savez que vous ne déméritez pas ? Ce système de concours est cruel, je n’ai pas les mots pour exprimer mon état. De mon côté, colère et injustice. En plus de cela, il est très difficile de voir les autres réussir (encore plus ceux que tu connais) et toi rester sur la touche. Je souhaitais aussi aborder un aspect des choses qui m’a interpelé. Dès la rentrée en septembre dernier à l’inspe et au fur et à mesure de l’année, j’ai remarqué que CERTAINS étudiants/candidats dégageaient quelque chose en eux de différents, comme s’ils avaient plus de capacités, plus de confiance en eux, comme si leurs destins étaient déjà écrits. J’étais persuadé qu’ils allaient réussir, et je ne me suis pas trompé, ils ont tous réussi. Quel est ce secret ? Comment font-ils ? Je suis certain qu’il n y a pas que le travail pour réussir un concours ! merci de vos réponses. Bonne continuation. Huion Modifié 20 juin 2021 par Huion
Hildebert Posté(e) 21 juin 2021 Posté(e) 21 juin 2021 J'ai échoué la première fois. J'ai fait une pause de plusieurs mois et j'ai retenté pour réussir à la seconde. L'échec, ça fait partie de la vie. Pas besoin de se comparer aux autres pour cela. Si j'avais quelques conseils : faire une pause, réfléchir à ce que tu peux améliorer et ne pas se comparer aux autres. 1
maverick_2010 Posté(e) 21 juin 2021 Posté(e) 21 juin 2021 J'ai passé différents concours pendant deux ans, dans la Justice principalement (ENM deux fois, lieutenant pénitentiaire deux fois, directeur des services pénitentiaires...), certains en étant allé jusqu'aux oraux (avec tout ce que ça demande de préparation, déplacements, investissements). J'ai donc connu ce sentiment d'échec à bien des reprises, et je comprends que voir une année entière d'efforts récompensée par rien est très dur à vivre. C'est en effet un système brutal, sans pitié: tu réussis et tu as tout, ou tu rates et tu n'as rien, aussi simple que ça. Mais ça fait réfléchir sur la vie en général... Le mieux à faire après un échec est d'abord de se couper de tout ce que le concours a impliqué pendant les derniers mois, reprendre du temps pour soi, se faire plaisir et retrouver son moral. Ainsi, la suite est plus facile à prévoir. Et aussi: oui, il n'y a pas que le travail pour réussir un concours. Il y a aussi la personnalité, la confiance en soi, la capacité d'adaptation, la chance pour les sujets... Attention aussi à ne pas te déconsidérer par rapport aux autres, ce n'est pas parce que les autres ont réussi que tu es nécessairement "moins bien" qu'eux: à 2,5 points près, tu n'aurais jamais ressenti le besoin de faire la comparaison. Dans l'immédiat, pourquoi ne pas essayer de devenir contractuel? En principe, tu as déjà un master 1, inutile de passer un master 2 avant le concours. Profite de cette année pour découvrir le métier directement sur le terrain, c'est en plus une excellente préparation. Petite anecdote personnelle: quand j'ai raté le concours de directeur des services pénitentiaires, celui dans lequel je m'étais investi le plus de tous (travail du matin au soir, prépa privée, passage aux oraux), j'étais au bout de ma vie et je me suis décidé à changer de voie et quitter le droit. Depuis, je suis professeur, et je me rappelle désormais de ce moment comme "le plus bel échec de ma vie". Non pas pour dire que le CRPE n'est pas ta voie (il est bien trop tôt pour te dire ça), mais qu'il ne faut jamais prendre un échec comme une fin: juste une étape (et c'est un message que je fais régulièrement comprendre à mes élèves). Prends un break, et tu repartiras de plus belle, avec cette expérience de plus dans ton bagage! 1
Liora Posté(e) 21 juin 2021 Posté(e) 21 juin 2021 Je pense qu'il faut vraiment te sortir de la tête qu'un concours se "mérite". Ce n'est pas ça la logique interne du truc, ça ne se joue pas au mérite. S'il n'y avais (je dis ça au hasard) que trois places offertes dans une académie et deux cent élèves passant le concours, on ne dirait pas que les 198 qui ne l'ont pas eu ne l'ont pas mérité. Partant de là, si tu arrives à sortir de l'état d'esprit "je le mérite", c'est plus "simple" en soit parce que du coup, tu prends plus facilement conscience que tout ne dépend pas de toi, ça aide à lâcher prise. J'ai eu le CRPE du premier coup et je me rappelle que j'étais assez zen et confiante, notamment parce que je savais bien que ça ne se jouait pas au mérite, à la quantité de travail, mais à un tas de paramètre extérieur (nombre de place au concours, etc).
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