Torque Posté(e) 19 septembre 2021 Auteur Posté(e) 19 septembre 2021 à l’instant, Pepettebond a dit : Oui mais bon .... Qui a participé? Torque Tide un entomologiste Pepette ? Par ordre alphabétique, jean-Henri Fabre, Ljub, Pépette et Torque.
joelafrite Posté(e) 19 septembre 2021 Posté(e) 19 septembre 2021 Excellents ces textes ! Je dirais 1 Pepette, 2 Ljub, 3 Torque (et son style caractéristique 😅) et 4 JHF
Pepettebond Posté(e) 19 septembre 2021 Posté(e) 19 septembre 2021 Mais pourquoi jlf ne participe t-il pas? 😭 1
Ljub Posté(e) 19 septembre 2021 Posté(e) 19 septembre 2021 il y a 3 minutes, Pepettebond a dit : PLTF il y a 2 minutes, joelafrite a dit : Excellents ces textes ! Je dirais 1 Pepette, 2 Ljub, 3 Torque (et son style caractéristique 😅) et 4 JHF Chips !
Torque Posté(e) 19 septembre 2021 Auteur Posté(e) 19 septembre 2021 il y a 2 minutes, joelafrite a dit : Excellents ces textes ! Je dirais 1 Pepette, 2 Ljub, 3 Torque (et son style caractéristique 😅) et 4 JHF Bingo Joe ! Trop fort !
Torque Posté(e) 19 septembre 2021 Auteur Posté(e) 19 septembre 2021 il y a 1 minute, Pepettebond a dit : Mais pourquoi jlf ne participe t-il pas? 😭 Boire ou écrire, il faut choisir !
joelafrite Posté(e) 19 septembre 2021 Posté(e) 19 septembre 2021 il y a 2 minutes, Pepettebond a dit : Mais pourquoi jlf ne participe t-il pas? 😭 Pas possible, on fêtait les 18 ans de ma fille ce WE ...
joelafrite Posté(e) 19 septembre 2021 Posté(e) 19 septembre 2021 à l’instant, Torque a dit : Boire ou écrire, il faut choisir ! Voilà ! 🤣🤣🤣
joelafrite Posté(e) 19 septembre 2021 Posté(e) 19 septembre 2021 il y a 1 minute, Torque a dit : Bingo Joe ! Trop fort ! 🙂
Torque Posté(e) 19 septembre 2021 Auteur Posté(e) 19 septembre 2021 il y a 4 minutes, Pepettebond a dit : PLTF Bingo !
Pepettebond Posté(e) 19 septembre 2021 Posté(e) 19 septembre 2021 Tant pis pour Joe il a droit au texte complet à lire avec interro demain Microscope LA CIGALE LA SORTIE DU TERRIER Revenir après Réaumur sur l'histoire de la Cigale serait inutile, si le disciple n'avait un avantage inconnu du maître. Le grand historien recevait de ma région les matériaux de son étude ; il travaillait avec des documents venus par le coche et confits dans le trois-six. Je vis, au contraire, en compagnie de la Cigale. Le mois de juillet venu, elle prend possession de l'enclos jusque sur le seuil de la maison. L'ermitage est propriété à deux. Je reste maître à l'intérieur ; mais, à l'extérieur, elle est maîtresse souveraine, abusive, assourdissante. Cet étroit voisinage, cette fréquence m'ont permis d'entrer dans certains détails auxquels Réaumur ne pouvait songer. Vers le solstice d'été paraissent les premières Cigales. Sur les sentiers de fréquent passage, calcinés par le soleil, durcis par le piétinement, s'ouvrent, au niveau du sol, des orifices ronds où pourrait s'engager le pouce. Ce sont les trous de sortie des larves de Cigale, qui remontent des profondeurs pour venir se transformer à la surface. On en voit un peu partout, sauf dans les terrains remués par la culture. Leur emplacement habituel est aux expositions les plus chaudes et les plus arides, en particulier au bord des chemins. Puissamment outillée pour traverser au besoin le tuf et l'argile cuite, la larve, sortant de terre, affectionne les points les plus durs. Une allée du jardin, convertie en petit Sénégal par la réverbération d'un mur exposé au midi, abonde en trous de sortie. Dans les derniers jours de juin, je procède à l'examen de ces puits récemment abandonnés. Le sol est si compact qu'il me faut le pic pour l'attaquer. Les orifices sont ronds, avec un diamètre de deux centimètres et demi à peu près. Autour de ces orifices, absolument aucun déblai, aucune taupinée de terre refoulée au-dehors. Le fait est constant : jamais trou de Cigale n'est surmonté d'un amas, comme le sont les terriers des Géotrupes, autres vaillants excavateurs. La marche du travail rend compte de cette différence. Le bousier progresse de l'extérieur à l'intérieur ; il commence ses fouilles par l'embouchure du puits, ce qui lui permet de remonter et d'amonceler à la surface les matériaux extraits. La larve de Cigale, au contraire, va de l'intérieur à l'extérieur ; elle ouvre en dernier lieu la porte de sortie, qui, libre seulement à la fin du travail, ne peut servir au débarras. Le premier entre et sur le seuil du logis dresse une taupinée ; la seconde sort sans pouvoir rien accumuler sur un seuil qui n'existe pas encore. Le canal de la Cigale descend à quatre décimètres environ, il est cylindrique, un peu tortueux suivant les exigences du terrain, et toujours rapproché de la verticale, direction de moindre trajet. Il est parfaitement libre dans toute sa longueur. Vainement on cherche les déblais que pareille excavation suppose ; on n'en voit nulle part. Ce canal se termine en cul-de-sac, en loge un peu plus spacieuse, à parois unies, sans le moindre vestige de communication avec une galerie quelconque, prolongement du puits. D'après sa longueur et son diamètre, l'excavation représente un volume d'environ deux cents centimètres cubes. Qu'est devenue la terre enlevée ? Forés dans un milieu très aride et très friable, le puits et la loge du fond devraient avoir des parois poudreuses, d'éboulement facile, si rien d'autre n'était intervenu que le travail de perforation. Ma surprise n'est pas petite de trouver, au contraire, des surfaces badigeonnées, crépies avec une bouillie de terre argileuse. Elles ne sont pas précisément lisses, il s'en faut de beaucoup, mais enfin leurs âpretés sont noyées sous une couche d'enduit ; leurs matériaux croulants, imprégnés d'agglutinatif, sont maintenus en place. La larve peut aller et venir, remonter au voisinage de la surface, redescendre dans son refuge du fond, sans amener, sous ses pattes griffues, des éboulements qui encombreraient le tube, rendraient pénible l'ascension, impraticable la retraite. Le mineur étançonne avec des pieux et des traverses les parois de ses galeries ; le constructeur de voies ferrées souterraines maintient ses tunnels avec un revêtement de maçonnerie ; ingénieur non moins avisé, la larve de Cigale cimente son canal, toujours libre malgré la durée du service. Si je surprends la bête au moment où elle émerge du sol pour gagner un rameau voisin et s'y transformer, je la vois aussitôt faire prudente retraite et redescendre, sans le moindre embarras, au fond de sa galerie, preuve que, même sur le point d'être abandonnée pour toujours, la demeure ne s'encombre pas de déblais. Le tube d'ascension n'est pas une oeuvre improvisée à la hâte dans l'impatience de venir au soleil ; c'est un vrai manoir, une demeure où la larve doit faire long séjour. Ainsi se disent les murailles badigeonnées. Telle précaution serait inutile pour une simple issue abandonnée aussitôt que perforée. A n'en pas douter, il y a là une sorte d'observatoire météorologique où se prend connaissance du temps qu'il fait au dehors. Sous terre, à la profondeur d'une brassée et plus, mûre pour la sortie, ne peut guère juger si les conditions climatologiques sont bonnes. Son climat souterrain, trop lentement variable, ne saurait lui fournir les indications précises que réclame l'acte le plus important de la vie, la venue au soleil pour la métamorphose. Patiemment, des semaines, des mois peut-être, elle creuse, déblaye, raffermit une cheminée verticale, verticale, en respectant à la surface, pour s'isoler du dehors, une couche d'un travers de doigt d'épaisseur. Au bas, elle se ménage un réduit mieux soigné que le reste. C'est là son refuge, sa loge d'attente, où elle se repose si les renseignements pris lui conseillent de différer l'émigration. Au moindre pressentiment des belles journées, elle grimpe là-haut, elle ausculte l'extérieur à travers le peu de terre formant couvercle, elle s'informe de la température et de l'hygrométrie de l'air. Si les choses ne vont pas à souhait, s'il y a menace d'une ondée, d'un coup de bise, événements de mortelle gravité quand se fait l'excoriation de la tendre Cigale, la prudente redescend au fond du tube pour attendre encore. Si l'état atmosphérique est, au contraire, favorable, le plafond est abattu en quelques coups de griffe, et la larve émerge du puits. Tout semble l'affirmer : la galerie de la Cigale est une salle d'attente, un poste météorologique où la larve longtemps séjourne, tantôt se hissant au voisinage de la surface pour s'enquérir de la climatologie extérieure, tantôt gagnant les profondeurs pour mieux s'abriter. Ainsi s'expliquent l'opportunité d'un reposoir à la base et la nécessité d'un enduit fixateur sur des parois que de continuelles allées et venues ne manqueraient pas de faire crouler. Ce qui s'explique moins aisément, c'est la disparition complète des déblais correspondant à l'excavation. Que sont devenus les deux cents centimètres cubes de terre fournis en moyenne par un puits ? Il n'y a rien au-dehors qui les représente ; rien non plus au-dedans. Et puis, de quelle façon, dans un col aride comme cendre, est obtenue la bouillie dont les parois sont enduites ? Les larves qui rongent le bois, celles du Capricorne et des Buprestes, par exemple, sembleraient devoir répondre à la première question. Elles progressent dans un tronc d'arbre, elles y creusent des galeries en mangeant la matière de la voie ouverte. Détachée parcelle à parcelle par les mandibules, cette matière est digérée. Elle traverse d'un bout à l'autre le corps du pionnier, cède en passant ses maigres principes nutritifs, et s'accumule en arrière en obstruant à fond la voie où le ver ne doit plus repasser. Le travail d'extrême division, soit par les mandibules, soit par l'estomac, permet dans les matériaux digérés un tassement supérieur à celui du bois intact, et de là résulte, en avant de la galerie, un vide, une loge où la larve travaille, loge très réduite en longueur, juste suffisante aux manoeuvres de l'incarcérée. Ne serait-ce pas de façon analogue que la larve de la Cigale fore son canal? Certes, les déblais d'excavation ne lui passent pas à travers le corps ; la terre, fût-elle l'humus le plus souple, n'entre absolument pour rien dans sa nourriture. Mais enfin, les matériaux enlevés ne seraient-ils pas tout simplement rejetés en arrière à mesure que le travail progresse ? La Cigale reste quatre années en terre. Cette longue vie ne se passe pas, bien entendu, au fond du puits que nous venons de décrire, gîte de préparation pour la sortie. La larve y vient d'ailleurs, d'assez loin sans doute. C'est une vagabonde, allant d'une racine à l'autre implanter son suçoir. Quand elle se déplace, soit pour fuir les hautes couches trop froides en hiver, soit pour s'installer en meilleure buvette, elle se fraye un chemin en rejetant en arrière les matériaux ébranlés par le croc de ses pics. Cette méthode est incontestable. Comme aux larves du Capricorne et des Buprestes, il suffit à la voyageuse d'avoir autour d'elle le peu d'espace libre que nécessitent ses mouvements. Des terres humides, molles, aisément compressibles, sont pour elle ce qu'est pour les autres la bouillie digérée. Cela se tasse sans difficulté, cela se condense et laisse place vacante. La difficulté est d'un autre ordre, avec le puits de sortie dans un milieu très sec, éminemment rebelle à la compression tant que se maintiendra son aridité. Que la larve, commençant l'excavation de son couloir, ait rejeté en arrière, dans une galerie antérieure maintenant disparue, une partie des matériaux fouillés, c'est assez probable, bien que rien dans l'état des choses ne l'affirme ; mais si l'on considère la capacité du puits et l'extrême difficulté de trouver place pour d'aussi volumineux déblais, le doute vous reprend, et l'on se dit : « A ces déblais, il fallait un spacieux vide, obtenu lui-même par le déplacement d'autres décombres non moins difficultueux à loger. La place à faire en suppose une autre où seront refoulées les terres extraites. » On tourne ainsi dans un cercle vicieux, le seul tassement de matières poudreuses rejetées en arrière ne suffisant pas à l'explication d'un vide aussi considérable. Pour se débarrasser des terres encombrantes, la Cigale doit avoir une méthode spéciale. Essayons de lui dérober son secret. Examinons une larve au moment où elle émerge du sol. Elle est presque toujours plus ou moins souillée de boue, tantôt fraîche et tantôt desséchée. Les outils de fouille, les pattes antérieures ont la pointe de leur pic noyée dans un globule de limon ; les autres portent gantelet boueux ; le dos est maculé d'argile. On dirait un égoutier qui vient de remuer la vase. Ces souillures sont d'autant plus frappantes que l'animal sort d'un terrain très sec. On s'attendait à le voir poudreux, on le trouve crotté. Encore un pas dans cette voie, et le problème du puits est résolu. J'exhume une larve quand elle travaille à sa galerie de sortie. Le hasard des fouilles me vaut de loin en loin cette fortune, après laquelle il serait inutile de courir, lorsque rien en dehors ne guide les recherches. L'heureuse trouvaille en est à ses débuts d'excavation. Un pouce de canal, libre de tout décombre, et au fond la chambre de repos, voilà pour le moment tout l'ouvrage. En quel état est l'ouvrière ? Voici. La larve est d'une coloration bien plus pâle que celles que je prends à leur sortie. Les yeux, si gros, sont en particulier blanchâtres, nébuleux, louches, non aptes à voir apparemment. A quoi bon la vue sous terre ? Ceux des larves issues du sol sont, au contraire, noirs, luisants, et dénotent l'aptitude à la vision. Apparue au soleil, la future Cigale doit rechercher, parfois assez loin du trou de sortie, le rameau de suspension où se fera la métamorphose ; y voir lui est alors d'utilité manifeste. Il suffit de cette maturité de la vue accomplie pendant les préparatifs de la délivrance, pour nous montrer que la larve, loin d'improviser à la hâte son canal d'ascension, y travaille longtemps. En outre, la larve pâle et aveugle est plus volumineuse qu'à l'état mûr. Elle est gonflée de liquide et comme atteinte d'hydropisie. Saisie entre les doigts, elle laisse suinter à l'arrière une humeur limpide qui lui humecte tout le corps. Ce fluide, évacué par l'intestin, est-il un produit de la sécrétion urinaire ? Est-il le simple résidu d'un estomac uniquement nourri de sève ? Je ne déciderai pas, me bornant à l'appeler urine, pour les commodités du langage. Et bien, cette fontaine d'urine, voilà le mot de l'énigme. A mesure qu'elle avance et qu'elle fouille, la larve arrose les matériaux poudreux et les convertit en pâte, aussitôt appliquée contre les parois par la pression de l'abdomen. A l'aridité première succède la plasticité. La boue obtenue pénètre dans les interstices d'un sol grossier ; la partie la mieux délayée s'infiltre avant ; le reste se comprime, se tasse, en occupant les intervalles vides. Aussi s'obtient une galerie libre, sans déblais aucun, parce que les décombres poudreux sont utilisés sur place en mortier plus compact, plus homogène que le terrain traversé. La larve travaille donc au sein d'une fange glaiseuse, et telle est la cause de ses souillures, si étonnantes quand on la voit sortir d'un sol sec à l'excès . L'insecte parfait, quoique affranchi désormais de toute corvée de mineur, ne renonce pas en plein à l'outre urineuse ; des restes en sont conservés comme moyen de défense. Observé de trop près, il lance à l'importun un jet d'urine et brusquement s'envole. Sous ses deux formes, la Cigale, malgré son tempérament sec, est un irrigateur émérite. Tout hydropique qu'elle est, la larve ne peut avoir assez de liquide pour humecter et convertir en boue aisément compressible la longue colonne de terre qui doit s'évider en canal. Le réservoir s'épuise, et la provision doit se renouveler. Où et comment ? Je crois l'entrevoir. Les quelques puits mis à découvert dans toute leur longueur, avec les soins minutieux que pareille fouille exige, me montrent au fond, incrustée dans la paroi de la loge terminale, une racine vivante, parfois de la grosseur d'un crayon, parfois du calibre d'une paille. La partie visible de cette racine est de faible étendue, quelques millimètres à peine. Le reste s'engage dans la terre environnante. Est-ce rencontre fortuite que cette source de sève ? Est-ce recherche spéciale de la part de la larve ? J'incline vers la seconde alternative, tant se répète la présence d'une radicelle, au moins lorsque ma fouille est bien conduite. Oui : la Cigale creusant sa loge, amorce de la future cheminée, recherche le voisinage immédiat d'une petite racine fraîche ; elle en met à nu une certaine portion, qui continue la paroi sans faire saillie. Ce point vivant de la muraille, voilà, je le pense, la fontaine où se renouvelle, à mesure qu'il en est besoin, la provision de l'outre urineuse. Son réservoir est-il tari par la conversion d'une aride poussière en boue, le mineur descend dans sa loge, il implante son suçoir, et copieusement s'abreuve à la tonne encastrée dans le mur. Le bidon bien garni, il remonte. Il reprend l'ouvrage, humectant le dur pour mieux l'abattre de la griffe, réduisant les décombres en boue pour les tasser autour de lui et obtenir passage libre. Ainsi doivent se passer les choses. En l'absence de l'observation directe, ici impraticable, la logique et les circonstances l'affirment. Si le baril de la racine fait défaut, si, de plus, le réservoir de l'intestin est épuisé qu'adviendra-t-il ? L'expérience suivante va nous le dire : une larve est prise sortant du sol. Je la mets au fond d'une éprouvette et la couvre d'une colonne de terre aride, médiocrement tassée. Cette colonne a un décimètre et demi de hauteur. La larve vient d'abandonner une excavation trois fois plus longue, dans un sol de même nature, mais de résistance bien supérieure. Maintenant ensevelie sous ma courte colonne poudreuse, sera-t-elle capable de remonter à la surface ? Si la vigueur suffisait, l'issue serait certaine. Pour qui vient de trouer un terrain dur, que peut être un obstacle sans consistance ? Des doutes cependant me prennent. Pour abattre l'écran qui la séparait encore du dehors, la larve a dépensé ses dernières réserves en liquide. L'outre est à sec, et nul moyen de la remplir en l'absence d'une racine vivante. Mes soupçons de l'insuccès sont fondés. Pendant trois jours, en effet, je vois l'ensevelie s'exténuer en efforts sans parvenir à remonter d'un pouce. Les matériaux remués, impossibles à maintenir en place faute de liant, aussitôt écartés, s'éboulent et reviennent sous les pattes. Travail sans résultat sensible, toujours à recommencer. Le quatrième jour, la bête périt. Avec le bidon plein, le résultat est tout autre, je soumets a la même épreuve une larve dont les travaux de libération commencent. Elle est toute gonflée d'humeur urineuse qui suinte et lui humecte le corps. Pour elle, la besogne est aisée. Les matériaux n'offrent presque pas de résistance. Un peu d'humidité, fournie par l'outre du mineur, les convertit en boue, les agglutine et les maintient à distance. Le canal s'ouvre, très irrégulier, il est vrai, et presque comblé en arrière à mesure que l'ascension progresse. On dirait que l'animal, reconnaissant l'impossibilité de renouveler sa provision de liquide, économise le peu qu'il possède et n'en dépense que le strict nécessaire pour sortir au plus vite d'un milieu étranger à ses habitudes. La parcimonie est si bien conduite, que l'insecte gagne la surface au bout d'une dizaine de jours.
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