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Posté(e)

Bonsoir, 

J'ai besoin de conseils car je me sens complètement désemparée pour la première fois depuis 15 ans de carrière... 

J'ai une classe de maternelle avec 28 élèves, plutôt agités et qui ont beaucoup de mal à respecter les règles de vie. 

Je viens de reprendre le travail lundi dernier après un congé maternité. Et j'ai particulièrement 1 élève qui est complètement ingérable...Il ne supporte aucune frustration et pique des crises à la moindre contrariété. Il se fait mal, tape les autres, hurle, abîme et lance le matériel, cogne les chaises et les tables. Il se met en danger et met les autres en danger. Sans compter que j'en ai 2-3 autres qui piquent aussi des colères dès qu'ils sont frustrés et se mettent dans une attitude de refus total, dans une moindre mesure, mais qui pourraient prendre de l'ampleur. 

Honnêtement, je ne sais pas comment me positionner et ça ne m'est jamais arrivée. Je ne peux pas le laisser piquer ses crises sans réagir car il pourrait se faire mal ou faire tres mal aux autres. Et en même temps, en allant à la confrontation c'est encore pire. 

Il a vécu une situation familialement compliquée qui je pense explique des choses mais je suis complétement démunie là. La psy scolaire est au courant et va venir et j'ai rdv avec la maman jeudi. 

Que me conseillez-vous de faire pour gérer au mieux ses crises (et celles des autres) au quotidien ? Franchement c'est épuisant... 

Je n'ai jamais vu une telle classe, aucune règle de vie n'est intégrée et pourtant la collègue qui me remplaçait ne laissait rien passer non plus. 

Merci pour vos conseils. 

Posté(e)

Bonsoir,

J'ai eu il y a quelques années un élève du même genre. Très vite, il est devenu ingérable, je passais bcp de temps à lui courir après à tel point j'ai dû fermer ma classe à clé car il y avait en plus un risque qu'il s'échappe à l'extérieur de l'école. Comme toi, très rapidement, j'ai fait appel à la psy scolaire et j'ai fait un courrier à l'IEN. Nous avons décidé, dans un premier temps, de réduire le temps passé à l'école. D'une matinée, nous sommes passés à 1h30, par jour. Parfois, quand c'était possible, l'AVS venait en renfort, juste pour le surveiller. Puis par la suite, nous avons mis en place une équipe éducative. Il ne fallait pas qu'il soit en souffrance à l'école, ainsi que les autres petits élèves. Voilà ce que j'ai mis en place, avec bien-sûr l'aide de mes collègues.

Posté(e)

Je connais

J'ai connu

Une horreur

 

Une année, 3 dans ma classe...

 

J'ai multiplié les équipes éducatives (et demandant impérativement une personne de l'inspection) avec aménagement du temps scolaire (réduction).

Plusieurs IP car les parents refusaient tout soin.

 

Plusieurs fiches RSST

 

Ca nous détruit.

Préserve toi surtout.

 

Bon courage.

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Posté(e)

On en a de plus en plus chez nous. Pour 5 classes, on a 4 élèves cette année pour lesquels on se retrouve à appeler le SAMU régulièrement. D'autres qui se font contaminer et qui vrillent à leur tour. Déjà deux ITT chez mes collègues. C'est devenu la norme de se faire frapper.

Il n'y a pas de recette miracle. Avec ces enfants, ce qui fonctionne un jour ne fonctionne plus le lendemain. Suivre son instinct et s'adapter constamment, c'est encore ce qu'il y a de plus efficace, si possible en agissant en équipe et ne restant pas seul. Et à part ça, demander un aménagement du temps scolaire et préparer une orientation en ITEP qui aura lieu dans deux ans.

Ces enfants ont besoin de soins et de structures adaptées. Une école avec un adulte pour 25 gamins, ce n'est pas du tout adapté, donc quoi que tu fasses, ça limitera la casse mais ça ne règlera pas le problème.

Bon courage. Serre les dents, fais le deuil et préserve-toi.

Posté(e)

Bonjour, :)

Il y a 12 heures, *Random* a dit :

On en a de plus en plus chez nous.

C'est le cas également pour moi et quelques autres collègues directrices...

Il y a 14 heures, FloV78 a dit :

1 élève qui est complètement ingérable...Il ne supporte aucune frustration et pique des crises à la moindre contrariété.

Il ressemble beaucoup à la mienne... Il y a quelque chose qui me semble essentiel et qui pourrait marcher avec ton élève, c'est de le prévenir 5 minutes à l'avance d'un changement d'activité, afin que son cerveau dispose de plus de temps pour traiter l'information, ce qui favorisera l'acceptation.

Sinon, voici des pistes données par le RASED de ma circo :

 

Citation

 

Aménagements scolaires : que faire ?

Limiter l’inattention

Pour faciliter l’attention, on peut :

  • capturer le regard de l’élève
  • changer le ton de sa voix
  • utiliser des consignes courtes et éviter d’en donner plus d’une à la fois
  • utiliser un support visuel (consignes écrites au tableau) et encourager les élèves à visualiser dans leur tête la tâche demandée;
  • donner des exemples de ce qu’on attend.
  • placer l’enfant dans un endroit éloigné de la porte et des fenêtres qui peuvent être une source de distraction (éviter les dispositions en U, préférer les dispositions classiques où tous les enfants sont face au tableau);
  • réduire le bruit ambiant (donner à l’enfant des écouteurs de baladeur pour assourdir le bruit par exemple);
  • placer des élèves calmes, et pouvant servir de modèles, près de l’enfant;
  • utiliser le tutorat. Un élève peut aider un autre élève à répéter la consigne et revenir sur la tâche
  • diviser les grandes tâches en petites parties.

 

Contenir l’agitation psychomotrice

L’enfant présentant un comportement hyperactif peut, selon son âge, avoir beaucoup de difficultés à rester assis sans bouger. Il faut tenir compte de cette particularité en lui permettant d’avoir des moments « d’agitation contrôlée » réguliers. Grâce à ces moments, la tension due au contrôle de l’agitation sera moins importante et les débordements pourront être en partie évités.

On peut par exemple :

  • prévoir des moments où le jeune peut bouger dans déranger (distribuer des cahiers…);
  • demander à l’élève de venir présenter à l’enseignant chaque partie terminée et la souligner ce qui peut permettre d’augmenter la motivation de l’enfant;
  • délimiter, à l’aide d’un ruban gommé, un espace autour du pupitre auquel l’élève a droit, mais qu’il ne peut pas dépasser;
  • éviter les retraits de récréation car les enfants en ont besoin pour se dépenser;
  • alterner les apprentissages actifs pendant lesquels l’enfant peut bouger et plus passifs où l’enfant doit rester assis;
  • à la demande de l’enfant, lui permettre de travailler debout dans un endroit de la classe quand c’est possible.

 

Pour limiter l’impulsivité

Les enfants impulsifs ont du mal à s’autocontrôler, du fait d’un sous-développement de la fonction exécutive sous tendant cette capacité. Ils auront ainsi des difficultés à avoir un délai de réponse. En classe, ces enfants auront ainsi tendance à répondre trop vite, sans réfléchir, parfois sans avoir levé le doigt. Il est ainsi préférable de prévoir les situations à l’avance afin d’éviter les surprises qui peuvent générer cette impulsivité.

On peut alors :

  • aider le jeune à développer l’habileté de s’arrêter et de réfléchir devant une situation problématique, en rappelant par exemple à l’enfant une conséquence désagréable du non-respect de cette règle imposée antérieurement.
  • du fait de l’impulsivité et de l’inattention, l’enfant commet plus d’erreurs d’étourderie : lui apprendre à relire son travail systématiquement;
  • travailler le langage intérieur, la capacité à se parler à soi-même et se donner les consignes. On peut permettre à l’enfant de parler à voix basse afin d’énoncer le problème.
  • placer sur son bureau un pictogramme représentant les règles importantes;
  • ignorer le commentaire si le jeune l’a formulé sans avoir levé la main;
  • donner l’attention rapidement quand l’élève impulsif lève la main afin de l’encourager à le faire.

 

Conseils d’intervention généraux

L’enfant agité et distrait reçoit beaucoup plus de rappels négatifs que d’encouragements. Essayer d’inverser ce phénomène en donnant des encouragements fréquents. Ces enfants ont la particularité d’être extrêmement sensibles aux renforcements positifs

  • Ignorer les comportements inadéquats de l’enfant, qui ont souvent pour but d’attirer l’attention. Y faire attention renforce ces derniers.
  • Formuler les règles de fonctionnement du groupe de façon claire et visuelle. Un des outils qui fonctionne bien pour l’enfant est l’utilisation de grilles de comportement qui permet au jeune d’être récompensé pour ses améliorations. Attention car ce système demande une observation constante et fréquente.
  • En classe ces enfants auront du mal à se repérer dans la journée ou estimer le temps passé à une activité. Illustrer les routines du matin et du soir, ainsi que les débuts et les fins de périodes et les rendre constantes. Ils pourront aussi avoir des difficultés à passer d’une activité à l’autre (transitions) ce qui peut souvent générer des troubles du comportement. Prévenir 5 minutes avant que l’activité va être interrompue.
  • Du fait de leur pathologie, les enfants ont la perception que le temps est « interminable ». Avec l’utilisation d’une horloge, planifier la longueur des différentes séquences prévues pour la matinée.
  • Ces enfants ont des difficultés à gérer leurs émotions. Devant les débordements, utiliser des temps d’arrêts «stop» pour éviter les escalades négatives. On envoie si besoin l’élève dans un endroit relativement isolé, afin qu’il retrouve son calme. Prévoir une marche à suivre quand l’élève sent monter la colère. Inciter l’enfant à se retirer volontairement dans un coin, où il pourra reprendre son calme.
  • Valoriser ses points forts afin de contourner ses difficultés: un enfant se construit sur ses points forts, pas ses points faibles …
  • Entretenir des liens et une approche coordonnée entre l’école, les thérapeutes, la famille et l’enfant pour établir un climat de cohérence autour de lui.
  • Lutter contre les idées reçues: «Il est paresseux et ne fait aucun effort.» La difficulté est pour l’enfant tellement importante, permanente tout au long des journées d’école, les expériences négatives sont si nombreuses, qu’il est difficile pour lui de s’y confronter tous les jours.

 

 

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Posté(e)

Merci pour vos réponses et vos conseils. 

La semaine a été rude...Et impossible de décrocher pendant le week-end, j'ai l'impression de ne penser qu'à ça et j'angoisse à l'idée de retourner à l'école. 

J'ai vu la maman en rdv, très à l'écoute, c'est déjà ça. 

Elle va contacter un psychologue ainsi que le cdas. 

Mais en attendant, il continue de mettre la classe en l'air. 

Mes collègues sont tops et on travaille très bien en équipe mais ils ont aussi des classes très compliquées donc je ne veux pas les surcharger en envoyant cet élève dans une autre classe pour pouvoir souffler un peu. 

 

J'ai mon rdv de carrière cette année, peut être l'ien aura-t-il des solutions à proposer... 

 

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