Coordonnateur PIAL, c'est quoi le job ?

[Goëllette]

il y a 48 minutes, Marc44 a dit :

Si je comprends bien, et de ce que j'ai lu aussi des textes off que j'ai trouvé, ils s'agit essentiellement "d'affecter" les AESH en fonction de leur quotité et de l'horaire du aux élèves (en fonctions des "notifications" si je comprends bien).

Dans les faits, tu devras aussi t'occuper de tous les problèmes quotidiens : les parents qui râlent, les AESH qui pleurent, ...

il y a 48 minutes, Marc44 a dit :

A-t-on vraiment les moyens de satisfaire à ce double objectif?

Non, sauf à se reposer sur les AESH qui ne disent rien pour contenter ceux qui se font entendre.

Les AESH ici sont très mécontents de la transformation de leurs conditions de travail depuis les PIALS.

 

[montagny]

il y a 49 minutes, Goëllette a dit :

Non, sauf à se reposer sur les AESH qui ne disent rien pour contenter ceux qui se font entendre.

comme les directeurs avec les adjoints....

il y a 50 minutes, Goëllette a dit :

Les AESH ici sont très mécontents de la transformation de leurs conditions de travail depuis les PIALS.

pas en rural.

[barbotinne]

Il y a 10 heures, Goëllette a dit :

Mais il n'y avait pas des AESH qui doivent changer d'école en cours de demi-journée, ni qui doivent se partager des "morceaux" d'élèves pour que ceux-ci aient leurs heures, sans se préoccuper de la faisabilité du "truc".

Autrefois, ici, c'était un lycée qui gérait administrativement les AVS, mais pratiquement, c'était l'Enseignant Référent.

Bien sûr que si il y avait déjà ça avant. 

[Goëllette]

il y a 35 minutes, barbotinne a dit :

Bien sûr que si il y avait déjà ça avant. 

Pas ici.

[Marc44]

Bonsoir à tous,

Je vois que la fonction fait débat.

Je suis dans une commune rurale voire rurbaine en banlieue d'une grande ville.

Comme j'ai dit haut dessus, le PIAL englobe mon collège et les école alentours.

Mais en fait, pas tout à fait!

Les écoles du bassin ne sont pas toutes intégrées(il manque une commune) et le PIAL intègre une commune éloignée et qui n'a rien à voir avec nous.

J'en déduis que je peux être amené, "pour raison de service", a affecter des AESH dans une commune lointaine because elle fait partie du PIAl.

Argh!

Selon vous, erreur de définition de la zone ou délimitation du PIAL en fonction des ressources?

Je pose beaucoup de questions, veuillez m'en excuser, mais si je m'engage je ne veux pas le faire à l'aveugle.

Et si je refuse ce sera les yeux ouverts aussi.

[bdisse]

Les PIAL : outil de mutualisation à moyen constant…

« Des pôles inclusifs d’accompagnement localisés sont créés dans chaque département. Ils ont pour objet la coordination des moyens d’accompagnement humain au sein des écoles et établissements scolaires de l’enseignement public (…) ». Titre I, Chapitre IV, Article 25 de la loi n° 2019-791 du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance : Mutualisation et flexibilisation des AESH au sein d’un territoire, le PIAL.

Les PIAL imposent la flexibilisation des conditions de travail des AESH qui sont désormais affectées au sein d’un de ces pôles dans lesquels elles peuvent être appelées à se déplacer en fonction des besoins. Les AESH ne seront plus des accompagnantes « Individualisées », mais « Mutualisées ». Elles ne seront plus affectées en fonction de la prise en charge d’un, deux ou trois élèves comme c’était le cas jusqu’à présent. Une AESH pourrait être amenée à suivre plusieurs élèves d’un secteur en fonction des besoins. Une dotation d’AESH est attribuée à chaque PIAL que le coordonnateur est chargé de répartir en fonction des besoins.  On se retrouve ainsi avec des AESH déplacées d’une école à l’autre en fonction des urgences, du jour au lendemain sans prendre en compte les conséquences au niveau professionnel et personnel…

Les PIAL permettent désormais de réduire drastiquement la prise en charge des élèves en situation de handicap : il n’est plus question de partir des besoins des élèves mais de partir d’un nombre d’heures globalisées attribuées au PIAL.

Après, si ça ne te pose pas de problème.....

[montagny]

Dans le pial de mon collège, les 35 aesh n'ont eu aucun changement de lieu à 90%. L'année prochaine les notifications ne seront pas à effet immédiat pour éviter les saucissonage des prises en charge en cours d'année. 

Les changements sont dus à des démissions.... 

[Sylvain]

Le job, je peux t'en parler, contrairement à ceux prompts à critiquer, mais qui ne le font pas. Je gère deux PIAL, et à l'opposé de ce qui a été dit ici, les AESH sont satisfaits de ce fonctionnement à taille humaine. Avant, gestion départementale, ils n'avaient pas d'interlocuteur. Maintenant, ils ont mon mail, mon téléphone perso. Ils peuvent me solliciter pour des requêtes, des conseils... Par ailleurs nous les réunissons régulièrement pour échanger, ils ne sont plus isolés. Là nous préparons la rentrée, nous commençons par leur demander leur vœux. Bien loin de la gestion déshumanisée du mouvement tel que nous le connaissons. Pas de saucissonnage à outrance, mais il est vrai qu'ils peuvent faire une matinée dans une école, l'après-midi dans une autre, de la même commune, distantes de moins d'un kilomètre (rien de révoltant en soi). Dans tous les cas les AESH travaillent près de leur domicile ou demandent un changement de PIAL. Alors, oui tout n'est pas rose, les recrutements ne suivent pas le rythme des notifications, et j'ai des notifications restées en souffrance depuis décembre (pour la plus ancienne). Mais les PIAL existent partout, soit on rejette comme toute nouveauté, soit on essaie de faire avec. Bien évidemment, cela est chronophage (mails envoyés le soir tard, le weekend, sollicitations téléphoniques, réunions...), en plus du reste, sans décharge (ou si peu, quand un TR n'est pas affecté, ce qui arrive 4 ou 5 fois dans l'année, et tu apprends (ou tu vois arriver quelqu'un) le jour-même que tu es déchargé. C'est du bénévolat ou presque (1/2 IMP annuelle soit 625 €). Mais c'est riche, intéressant car différent de la base de notre métier d'enseignant ou même de la fonction de direction. Donc je rempile. 

[Goëllette]

En conclusion, vu du côté du coordonnateur, le PIAL peut être intéressant.

Ici (mais je suis en REP+ donc les écoles du PIAL sont proches) les AESH ne savent même pas qui les gère !

Il y a un coordo au collège et un des dirlos l'est aussi. Il est déjà déchargé totalement donc fait effectivement ça en plus de la direction de son école.

Dans son groupe scolaire, effectivement, les AESH sont assez préservés et, au pire, suivent un élève en mater et deux en élém ou l'inverse.

Mais dans les autres groupes scolaires, plusieurs AESH doivent changer d'école en cours de demi-journée, plusieurs fois par semaine, et ont dû se battre pour que ce temps de transfert fasse partie de leur temps de travail, car chaque directeur (et parfois parents) réclamait "SON" quota d'heures. Et ils ont perdu leur temps de pause café. Pire, dans une REP+ proche de la mienne, ils sont obligés de payer le stationnement ... Au prix où ils sont payés ...

Avec, en plus, des problèmes avec les parents, parfois intrusifs voire procéduriers, avec des enseignants, qui leur font sentir qu'ils leur sont supérieurs, et avec les élèves qu'ils suivent, qui les frappent. 

Donc, pour répondre à Marc, si le coordo arrive à fermer les yeux et prendre du recul par rapport à tout ça, à ne pas s'en préoccuper, il peut bien le vivre. Et je conçois que cela puisse être intéressant pour lui.

Ici, le PIAL est un véritable recul pour le suivi des élèves en situation de handicap et les conditions de travail des AESH.

[laptitcoxi]

Il y a 9 heures, Sylvain a dit :

Le job, je peux t'en parler, contrairement à ceux prompts à critiquer, mais qui ne le font pas. Je gère deux PIAL, et à l'opposé de ce qui a été dit ici, les AESH sont satisfaits de ce fonctionnement à taille humaine. Avant, gestion départementale, ils n'avaient pas d'interlocuteur. Maintenant, ils ont mon mail, mon téléphone perso. Ils peuvent me solliciter pour des requêtes, des conseils... Par ailleurs nous les réunissons régulièrement pour échanger, ils ne sont plus isolés. Là nous préparons la rentrée, nous commençons par leur demander leur vœux. Bien loin de la gestion déshumanisée du mouvement tel que nous le connaissons. Pas de saucissonnage à outrance, mais il est vrai qu'ils peuvent faire une matinée dans une école, l'après-midi dans une autre, de la même commune, distantes de moins d'un kilomètre (rien de révoltant en soi). Dans tous les cas les AESH travaillent près de leur domicile ou demandent un changement de PIAL. Alors, oui tout n'est pas rose, les recrutements ne suivent pas le rythme des notifications, et j'ai des notifications restées en souffrance depuis décembre (pour la plus ancienne). Mais les PIAL existent partout, soit on rejette comme toute nouveauté, soit on essaie de faire avec. Bien évidemment, cela est chronophage (mails envoyés le soir tard, le weekend, sollicitations téléphoniques, réunions...), en plus du reste, sans décharge (ou si peu, quand un TR n'est pas affecté, ce qui arrive 4 ou 5 fois dans l'année, et tu apprends (ou tu vois arriver quelqu'un) le jour-même que tu es déchargé. C'est du bénévolat ou presque (1/2 IMP annuelle soit 625 €). Mais c'est riche, intéressant car différent de la base de notre métier d'enseignant ou même de la fonction de direction. Donc je rempile. 

Tu es PE ? Directeur ? Je pensais qu'on ne pouvait faire ça qu'en étant dans le second degré. Non ? 

Merci de ta réponse 😊

[Sylvain]

il y a 9 minutes, laptitcoxi a dit :

Tu es PE ? Directeur ? Je pensais qu'on ne pouvait faire ça qu'en étant dans le second degré. Non ? 

Merci de ta réponse 😊

Je suis directeur. Dans notre département il n'y a que des PIAL interdegré avec un coordo 1er et un coordo 2nd degré par PIAL. 

[steph50]

il y a 12 minutes, laptitcoxi a dit :

Tu es PE ? Directeur ? Je pensais qu'on ne pouvait faire ça qu'en étant dans le second degré. Non ? 

Merci de ta réponse 😊

Chez nous la future référente pial est une coordinatrice ULIS primaire