--anonyme-- Posté(e) 17 décembre 2022 Posté(e) 17 décembre 2022 Bonjour. C'est presque une lapalissade que de dire, aujourd'hui, que les réformes successives, depuis voilà une cinquante d'années, ont constitué un cheval de Troie dans l'appareil éducatif. Sous couvert d'une volonté de moderniser la sphère éducative, les saltimbanques de la rhétorique politique ont fini par éroder l'offre publique d'éducation tout en dégradant les conditions de travail des enseignants. Pour faire état de la déconfiture, on a souvent vilipendé -non sans raison- des programmes absurdes ou manquant d'ambition, un système d'évaluation fallacieux, des volumes horaires insuffisants, des mesures pour une inclusion du handicap mal pensées et -surtout- occultant des intentions probablement turpides, un progressisme pédagogique captieux, l'entrisme du monde de la finance et de l'idéologie ultra-libérale (notamment à travers l'approche par compétences), etc. Or, malgré cette vigilance critique, il semble qu'un aspect du problème n'a pas toujours été suffisamment placé sous les feux de la rampe : c'est celui qui concerne l'autorité intellectuelle de l'enseignant. N'a-t-elle pas subi des coups de boutoir qui ont agi dans le sens de son affaiblissement ? N'a-t-on pas sournoisement œuvré pour favoriser son érosion ? Et si on a voulu que la légitimité de cette autorité n'apparaisse plus comme allant de soi, la situation n'est-elle pas entretenue également par une certaine posture de l'enseignant lui-même ? À ces apostrophes, nous croyons que les réponses sont positives. En tout cas, pour saisir l'idée dans toutes ses dimensions, un modeste développement se trouve ici : https://www.antipedagog.com/la-delegitimation-de-lautorite-intellectuelle-de-lenseignant/ Bien à vous.
nonau Posté(e) 18 décembre 2022 Posté(e) 18 décembre 2022 Effectivement c'est tout un processus qui a été mis en marche. Un processus, organisé, pensé et planifié. L'étape qui attaque notre crédibilité et notre autorité est noyée dans celle qui nous paupérise ou nous empêche désormais de bien faire notre travail. Il y a un objectif derrière tout ça. Une finalité.
--anonyme-- Posté(e) 18 décembre 2022 Auteur Posté(e) 18 décembre 2022 (modifié) Bonjour. On pourrait dire que l'objectif (horizon du court terme) est la dégradation du service public d'éducation et que la finalité (forcément à situer sur le long terme) consiste à empêcher la formation de citoyens éclairés, c'est-à-dire des individus capables de comprendre les enjeux nationaux et internationaux et de s'ériger en citoyens loyalement vindicatifs contre l'ordre oligarchique établi. Modifié 18 décembre 2022 par desnos
Poloetpan Posté(e) 18 décembre 2022 Posté(e) 18 décembre 2022 N'importe quoi ces théories du complot. 2 1 1
--anonyme-- Posté(e) 19 décembre 2022 Auteur Posté(e) 19 décembre 2022 (modifié) C'est ça votre argument ? C'est tout ce que vous a inspiré la lecture d'une réflexion de plus de 16 pages ? Alors, c'est tellement bien développé, riche et pénétrant que notre soif de rationalité est définitivement rassasiée. Modifié 19 décembre 2022 par desnos
Grangibus Posté(e) 19 décembre 2022 Posté(e) 19 décembre 2022 Je comprends et partage tout à fait votre pessimisme. Toutefois, de là à y percevoir une intentionnalité (et dénoncer une théorie complotiste), voilà un pas que je n'ose franchir.
--anonyme-- Posté(e) 26 décembre 2022 Auteur Posté(e) 26 décembre 2022 Bonsoir. Pouvez-vous développer pour qu'on puisse vous apporter des réponses précises à des interrogations clairement posées ? Bien à vous.
pivoine73 Posté(e) 27 décembre 2022 Posté(e) 27 décembre 2022 Désolée, c'est un peu hors-sujet par rapport à" l'autorité intellectuelle de l'enseignant", mais la dégradation du service public de l'enseignement est bien en oeuvre.... ( IFRAP : Fondation pour la recherche sur les administrations et politiques publiques )
--anonyme-- Posté(e) 27 décembre 2022 Auteur Posté(e) 27 décembre 2022 (modifié) Bonsoir. Merci pour ce partage qui confirme, à certains égards, les desseins non avoués à travers la délégitimation de l'autorité intellectuelle de l'enseignant. J'ignorais l'existence de ce think tank. En effet, la dégradation du service public d'éducation (le privé sous contrat n'en est qu'une version libérale) rime avec la promotion du privé hors contrat. D'ailleurs, il est amusant de remarquer que l'auteur de l'article souhaite la mise en place d'une « réforme structurelle qui oserait s’attaquer aux statuts des enseignants et à la répartition des compétences. » Ne voit-on pas, dès lors, que celui qui est visé est bel et bien l'enseignant ? Modifié 27 décembre 2022 par desnos 1
valdeloise Posté(e) 27 décembre 2022 Posté(e) 27 décembre 2022 Il y a 4 heures, desnos a dit : Ne voit-on pas, dès lors, que celui qui est visé est bel et bien l'enseignant ? Que ce gouvernement s'acharnera comme les précédents à décimer les fonctionnaires comme des chiens jusqu'au dernier et que les PE sont les premiers sur la liste, ça fait longtemps que c'est de notoriété publique. 1
Mirobolande Posté(e) 28 décembre 2022 Posté(e) 28 décembre 2022 Le 19/12/2022 à 16:04, Grangibus a dit : Je comprends et partage tout à fait votre pessimisme. Toutefois, de là à y percevoir une intentionnalité (et dénoncer une théorie complotiste), voilà un pas que je n'ose franchir. A partir de quand ça devient complotiste? Moi j'y vois une lutte, non, une guerre politique. C'est encore du domaine du complot? Parce que balancer l'argument du complot pour discréditer, c'est trop facile.
--anonyme-- Posté(e) 28 décembre 2022 Auteur Posté(e) 28 décembre 2022 (modifié) Citation Modifié 28 décembre 2022 par desnos
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