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Comment arrêter de me mettre la pression ?


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Posté(e) (modifié)

Je me retrouve un peu dans le descriptif de ce que tu ressens. Ma psy m'a parlé du syndrome de l'imposteur (je pense toujours que je n'en fais jamais assez, que ce que je fais est moins bien que ce que font les autres et que même si c'est bien, le mérite ne me revient pas (de mon point de vue inconscient) de fait, je n'ose jamais entreprendre quoique ce soit de nouveau, dans l'édition pédagogique par exemple, pourtant, j'ai été sollicitée, car je pense  que de toute façon, ce sera trop difficile pour moi/que je ne suis pas assez compétente etc). J'ai eu un "excellent" à mon dernier RDV de carrière et pour autant, je me trouvais toujours aussi nulle... 

Après mon burn out (pendant le COVID, période durant laquelle je me sentais encore plus nulle que d'habitude...), j'ai lâché prise sur pas mal d'aspects mais cela a eu un effet néfaste car désormais, je suis dans un état contraire à l'école, je me suis totalement détachée et j'ai fait le choix de ne plus m'investir au delà de ce qui est nécessaire... Je ne sais pas si c'est mieux, je me suis mise à ne plus aimer mon métier alors qu'avant, c'était ma vie... Je me mets en colère plus facilement, je n'accepte plus le bénévolat, l'hypocrisie et l'incompétence de notre hiérarchie, ça me mine vraiment... bref, un véritable revirement mais aussi une vraie souffrance. 

Ce qui m'aide, c'est ma famille, mes chiens et mes poneys. Je dois leur consacrer du temps et de fait, je n'ai plus de temps à perdre pour des broutilles. Je vais à l'essentiel et l'essentiel, c'est eux et moi. L'école n'est plus que mon gagne pain... 

EDIT : concernant les invités à la maison, j'ai longtemps pensé comme toi et pour les mêmes raisons. Cependant, j'ai fait le tri parmi mes amis et je n'ai gardé que ceux qui ne me jugeront jamais, qui vivent comme moi et ma famille, très roots, très simples, pas dans le tape à l'oeil... On recycle, on a des animaux (donc des poils), on vit à la campagne, on n'est pas consuméristes... Eh bien ça fait du bien de se retrouver entre personnes de mêmes avis... 

Modifié par RififiHype
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Posté(e)

J'ai longtemps hésité avant de publier ce post mais tous vos témoignages bienveillants m'aident à avancer et me permettent de me rendre compte du fait que je dois me recentrer sur ma vie personnelle et non plus mettre mon travail au centre de ma vie, m'entourer des bonnes personnes et m'accorder davantage de loisirs. Je sais que je ne vais  pas changer radicalement du jour au lendemain mais essayer d'évoluer petit à petit pour sortir de cette souffrance.

Posté(e)

Peut-être que tu pourrais te lancer dans un projet perso ? Cette envie de déménager dans un nouveau lieu et pourquoi pas de le décorer ? Cherche à t'occuper par autre chose que l'école :)  Un truc pour toi qui te fera du bien. 

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Le 08/05/2023 à 23:19, ptitninouche a dit :

Oui, j'enseigne en maternelle (PS).

Je ne sais pas comment vous fonctionnez dans votre école, mais en ce qui me concerne, je conçois la maternelle comme une école où chacun apprend à son rythme et où l'on prend le temps de faire les choses. C'est peut-être un point à méditer ...

Ensuite, est-ce que tu planifies correctement ton travail sur les périodes ? En ce qui me concerne, je déteste être pris au dépourvu ou devoir faire les choses au dernier moment... Tout est planifié, préparé à l'avance...

Le 08/05/2023 à 14:10, ptitninouche a dit :

Comme beaucoup d'entre nous, je n'arrête jamais. Quand je rentre chez moi le soir, je me remets directement au travail. Mon cerveau fonctionne en boucle autour du travail.

Il faut se mettre des limites. En ce qui me concerne : à 18h00, j'arrête, que ce soit fini ou pas.

Le 08/05/2023 à 14:10, ptitninouche a dit :

quand je barre quelque chose, je trouve toujours quelque chose à rajouter.

Pour ma part, j'ai réalisé qu'il fallait être surhumain pour préparer des journées d'école parfaites... Il y a tellement à faire que des journées de 24 heures sont insuffisantes.

Je pense qu'il convient de :

se poser des limites et ne pas les dépasser.

- déterminer les priorités (le plus souvent, ce sera les enfants en difficulté scolaire).

- travailler autant que possible avec des méthodes clef en mains car on ne peut pas tout préparer, on ne peut pas tout faire.

Le 08/05/2023 à 14:10, ptitninouche a dit :

j'ai l'impression de n'être personne et de n'exister qu'en tant que PE.

Professeur des écoles, c'est notre métier et c'est 70% de notre journée...

Le 08/05/2023 à 14:10, ptitninouche a dit :

Je n'ai pas  vraiment de vie sociale non plus car je pense que je n'ai rien d'intéressant à raconter.

Faire des activités à côté de l'école : apprendre à jouer d'un instrument de musique, faire du sport en salle, prendre des cours de peinture,... aller au ciné avec les copains/copines, aller prendre un verre avec les copain/copiness, aller en boîte de nuit avec les copains/copines, bref, rencontrer des gens et faire autre chose. :)

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Posté(e)
Le 08/05/2023 à 12:10, ptitninouche a dit :

Bonjour, je suis PE depuis une quinzaine d'années. J'adore mon travail, c'est une véritable passion.

Je trouve ça génial d'adorer comme cela son boulot. C'est rare, et c'est très positif. Moi, j'aimais bien mais cela n'a jamais été au-delà du simple plaisir d'enseigner.

 

Le 08/05/2023 à 12:10, ptitninouche a dit :

A l'école, quand je ne suis pas de surveillance de récré, je ne fais pas de pause non plus (installation du matériel, mails, photocopies..). J'ai toujours l'impression de ne pas en faire assez. Pourtant, les élèves ont l'air de se sentir bien en classe et j'ai de bonnes relations avec les parents. Mais  je souffre d'un complexe d'infériorité vis-à-vis de mes collègues alors que l'on s'entend bien. Je trouve que leurs idées sont toujours meilleures que les miennes. Du coup, je n'ose pas m'affirmer et je ne sais pas dire non non plus quand on me demande quelque chose. Quand il y a un désaccord ou que quelqu'un élève un peu la voix, je fonds en larmes et je peux ressasser une broutille pendant des jours et des jours.

Je me rends compte que je vis trop à travers le jugement et le regard des autres. Mais j'ai l'impression de n'être personne et de n'exister qu'en tant que PE.

Là, je te rejoins. Exactement pareille. Ça va au-delà du métier. C'est une sensibilité +++ (HPI ?) qui te suivra quoique tu fasses. Il faut apprendre à faire avec. 😀 

Le regard des autres, c'est avec le temps qu'on s'en détache. On grandit. Ce qu'ils pensent n'engagent qu'eux. Je sais, c'est dur. Ils ont leur propre représentations, histoires de vie, personnalités, pathologies parfois. Rien à voir avec TOI. 

Le 08/05/2023 à 12:10, ptitninouche a dit :

Je n'ai pas  vraiment de vie sociale non plus car je pense que je n'ai rien d'intéressant à raconter. Et puis, c'est compliqué car si on m'invite, je me sens obligée d'inviter à mon tour, et j'ai honte de ma maison et je ne suis pas à l'aise quand il y a quelqu'un chez moi. Ma maison est rangée mais c'est ancien et rustique et celles des personnes chez qui je vais sont modernes, richement décorées, bien aménagées. Du coup, je ne reçois pratiquement plus personne. Je cherche une autre maison car je ne me sens plus bien dans celle où je vis actuellement et un peu plus près d'une grande ville car là je suis dans une campagne où les distractions sont rares.

Peut-être que tu ne supportes plus ta maison, et que cela n'a rien à voir avec "les autres". Et toi, quels sont tes goûts ? Est ce que tu aimerais une maison rustique, une super moderne à la Jaques Tati ? Entre les deux ? Une moderne où tu pourrais ajouter une touche de rustique (mon choix perso) ?  Est-ce qu'au fond, ta maison, tu n'en  à rien à fiche et que tu vivrais aussi bien dans un appartement en centre-ville avec un potager de balcon et des voisins sympas ? 

Le 08/05/2023 à 12:10, ptitninouche a dit :

Je précise que j'ai fait un burn out il y a un an et j'ai été obligée d'arrêter de travailler mais j'ai toujours peur de rechuter. Depuis, j'ai un suivi psy.

Bravo !  Tu prends du recul et prends soin de toi. Reste à savoir ce que tu veux vraiment. Les livres de Fabrice Midal m'aident énormément. 

Le 08/05/2023 à 12:10, ptitninouche a dit :

Je suis désolée pour ce pavé mais j'avais besoin de déverser cette souffrance quelque part. Je ne cherche pas à me faire plaindre mais j'aimerais juste avoir des conseils pour trouver un juste milieu entre mon investissement professionnel et ma vie personnelle. J'admire celles et ceux qui arrivent à concilier vie de famille et activité professionnelle. Moi, je n'ai pas d'enfants et je n'y arrive pas.

Je vous remercie d'avoir pris la peine de me lire jusqu'au bout.

Tu réalises que tu aides tous ceux qui ressentent la même chose que toi et qui n'ont pas eu le courage de prendre la plume ? 

Pour finir, est ce que nous n'aurions pas le syndrome de la "pauvre petite chose" (je me permets de m'inclure parce que je me retrouve dans pas mal de choses et ce n'est qu'une hypothèse qui n'engage que moi) ? En fait, nous ne sommes pas de gentilles filles qui faisons ce qu'on nous dit de faire et d'être. Nous avons nos goûts, notre caractère et nous méritons considération et respect. Ceux qui ne comprennent pas se feront gentiment mais fermement recadrer.

Posté(e)

Pas simple, bien plus âgée certainement, et j'en suis au même point.

Mon objectif de septembre, toujours en cours, c'est réduire l'espace destiné à l'école, à la maison. Cela peut paraître peu mais c'est un début, et puis trier, jeter, c'est bon aussi pour la tête. 

Pour le temps passé, ce n'est pas encore cela, mais j'y travaille.

Comme le dit Celreco, ton post va nous servir un peu à tous!

 

  • Solidaire 1
Posté(e)

Après avoir beaucoup (trop ) donné à l'école: temps, argent, aspiration...cette année j'ai lâché prise. Pourtant il y  encore un an je passais exclusivement mon temps à ou pour l'école, je passais le cafipemf, je culpabilisais de ne pas en faire assez, ou assez bien. Et puis cette année, le départ de mes enfants étudiants, l'âge m'ont obligée et forcée à regarder ma "carrière". 25 ans directrice, cafipemf  et quoi ? Des soirées exténuée, hébétée  pendant lesquelles j'étais indisponible à mes enfants qui ont grandi à la dure, aucune vie sociale, pas une amie,  (même si je revendique mon côté ourse de la montagne), plusieurs fois en burn ou limite à me réveiller tous les matins en pleurs, un salaire de m*** par rapport au temps passé et aux compétences acquises. Et je croyais que l'école était ma porte de sortie car elle occupait tout mes pensées, naïve que j'étais 🙄 .

Le problème est que maintenant je me fiche de tout, comme si j'allais trop loin dans l'autre sens. Les parents ne veulent pas faire faire les devoirs, venir aux RDV, organiser la kermesse, voir un professionnel, regarder les cahiers, signer les mots: tant pis. Pour les briques pareil, je prendrai l'argent et ferai garderie sans honte, je m'en fiche. Je suis devenue cynique. Pas sûre que cela soit très bien non plus.

 

  • Solidaire 3
Posté(e)
Il y a 21 heures, RififiHype a dit :

J'ai eu un "excellent" à mon dernier RDV de carrière

J'ai eu juste "favorable" et ça ne m'a pas empêchée de passer hors classe. 

Je ne suis pas convaincue que les meilleurs enseignants soient ceux qui y consacrent toute leur vie.

Posté(e)
Il y a 19 heures, ptitninouche a dit :

J'ai longtemps hésité avant de publier ce post mais tous vos témoignages bienveillants m'aident à avancer et me permettent de me rendre compte du fait que je dois me recentrer sur ma vie personnelle et non plus mettre mon travail au centre de ma vie, m'entourer des bonnes personnes et m'accorder davantage de loisirs. Je sais que je ne vais  pas changer radicalement du jour au lendemain mais essayer d'évoluer petit à petit pour sortir de cette souffrance.

Trouve une passion hors de l'école, et ça se fera naturellement.

Posté(e)

L'enseignement, c'est quand même un métier où on a pas mal de temps libre, et où on peut se consacrer à ses passions. Pas les premières années (3 ou 4), mais par la suite, si on sait ne pas se laisser envahir.

Posté(e) (modifié)
Il y a 6 heures, edithw a dit :

L'enseignement, c'est quand même un métier où on a pas mal de temps libre, et où on peut se consacrer à ses passions. Pas les premières années (3 ou 4), mais par la suite, si on sait ne pas se laisser envahir.

Je ne suis pas d'accord. J'ai plus d'ancienneté que ça mais toujours pas titulaire d'une classe. Tous les ans je change d'école. Cette année j'ai presque tous les niveaux. A chaque fois il faut tout reprendre, s'adapter aux collègues, à l'école, aux programmes etc 

De mon côté j'essaie de planifier au max et de ne pas ramener de travail à la maison même si ça me demande de rester un peu tard à l'école.

Modifié par Azalea
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Posté(e)
Il y a 1 heure, Azalea a dit :

A chaque fois il faut tout reprendre, s'adapter aux collègues, à l'école, aux programmes etc 

Ou pas. C'est la liberté pédagogique. 

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