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Comment arrêter de me mettre la pression ?


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Posté(e)
Il y a 11 heures, snowy a dit :

Des soirées exténuée, hébétée  pendant lesquelles j'étais indisponible à mes enfants qui ont grandi à la dure

Je l'ai connu dans mon job avant d'être PE, c'est pourquoi je me suis réorientée vers l'éducation nationale.

Mais en tant que PE, jamais, même pas la première année, et pas non plus quand j'ai changé de niveau.

Je n'écris pas ça pour vous narguer, mais pour dire qu'on peut enseigner sans s'épuiser. Le bonheur d'enseigner, c'est pour moi quand tout roule sans qu'on se sente sous contrainte. Entre celui qui s'épuise et le glandu qui photocopie ses stencils de l'école normale, il y a un juste milieu à trouver.

J'ai un copain d'IUFM qui est passé psychologue scolaire, et qui se plaint en permanence de ses longues journées. A l'entendre, il n'a même pas 5 min pour déjeuner, et il est pris tous les soirs. Je n'en crois pas un mot, je pense que c'est pour se déculpabiliser vis à vis de ceux qui ont une classe et qui le soupçonnent (à tort ou à raison) d'avoir un job plus cool. J'avoue que je suis très sceptique sur ceux qui annoncent des journées de travail à rallonges. A trop le dire, ça devient suspect. ;)

Mon avis n'engage que moi.

 

Posté(e) (modifié)

Mais je suis persuadée que l'on peut enseigner sans s'épuiser. Je suis la première à reconnaître que c'est volontairement que je me suis laissée bouffer plus d'ailleurs par la direction que la classe. D'un  autre côté je ne suis toujours capable de lâcher la direction, c'est comme si cela faisait partie de moi.:scratch:. Je ne pense par Bornéo que je clame particulièrement mon épuisement ou me plaigne, sauf ici 😄. Ce sont des prises de conscience récentes par exemple que j'étais toujours à l'école alors que tous mes collègues partaient et que cela me semblait tout à fait normal, de choisir les dates de réunions toujours en fonction de mes collègues qui me disaient honnêtement leur indisponibilité tel soir en raison d'une activité d'un de leur enfant alors que moi je faisais systématiquement sauter celles de mes propres enfants. Mes collègues ont des réactions normales, pas moi.

Un autre exemple, comme je suis déchargée je dépanne mes collègues sur une heure par ci ou par là, je prends un groupe, fais passer des évaluations en petit groupe, la fluence j'accompagne ma décharge en EPS lors d'un déplacement parce qu'il manque un accompagnateur...Rien de monstrueux, pas tous les jours, mes collègues n'abusent pas. Mais au lieu de dire "oui je comprends mais là cela ne m'arrange pas du tout aujourd'hui", je dis oui en estimant normal de reporter mon travail de direction le soir ou le mercredi. C'est ce côté "normal " qui ne passe plus cette année.

Modifié par maolecha
Posté(e) (modifié)
il y a 37 minutes, maolecha a dit :

Je ne pense par Bornéo que je clame particulièrement mon épuisement ou me plaigne, sauf ici

Je ne pensais pas du tout ça de toi. Je pensais à un collègue en particulier. Je suis certaine que tu bosses vraiment beaucoup, comme pas mal de collègues. La direction, on sait tous que c'est très lourd.

J'ai eu des directrices qui se sacrifiaient comme toi, qui prenaient un groupe en cas d'absence d'un collègue. Mon dernier directeur ne le fait pas du tout. Personne ne lui en veut, et j'ai même le sentiment qu'on a plus de respect pour son travail qu'on en avait pour celui des directrices.

Modifié par borneo
Posté(e)
Le 09/05/2023 à 22:31, André Jorge a dit :

Je ne sais pas comment vous fonctionnez dans votre école, mais en ce qui me concerne, je conçois la maternelle comme une école où chacun apprend à son rythme et où l'on prend le temps de faire les choses. C'est peut-être un point à méditer ...

Ensuite, est-ce que tu planifies correctement ton travail sur les périodes ? En ce qui me concerne, je déteste être pris au dépourvu ou devoir faire les choses au dernier moment... Tout est planifié, préparé à l'avance...

Il faut se mettre des limites. En ce qui me concerne : à 18h00, j'arrête, que ce soit fini ou pas.

Pour ma part, j'ai réalisé qu'il fallait être surhumain pour préparer des journées d'école parfaites... Il y a tellement à faire que des journées de 24 heures sont insuffisantes.

Je pense qu'il convient de :

se poser des limites et ne pas les dépasser.

- déterminer les priorités (le plus souvent, ce sera les enfants en difficulté scolaire).

- travailler autant que possible avec des méthodes clef en mains car on ne peut pas tout préparer, on ne peut pas tout faire.

Professeur des écoles, c'est notre métier et c'est 70% de notre journée...

Faire des activités à côté de l'école : apprendre à jouer d'un instrument de musique, faire du sport en salle, prendre des cours de peinture,... aller au ciné avec les copains/copines, aller prendre un verre avec les copain/copiness, aller en boîte de nuit avec les copains/copines, bref, rencontrer des gens et faire autre chose. :)

Bonne idée de se fixer une limite horaire à ne pas dépasser le soir.

Pour ce qui est de mon organisation, j'essaie de planifier à l'avance mais mon côté perfectionniste me fait souvent modifier ou revoir les choses car j'ai toujours l'impression que je vais trouver une meilleure idée. Je vais essayer de me tenir à ce qui est planifié à l'avenir.

Posté(e)
Le 10/05/2023 à 08:48, Celreco a dit :

Je trouve ça génial d'adorer comme cela son boulot. C'est rare, et c'est très positif. Moi, j'aimais bien mais cela n'a jamais été au-delà du simple plaisir d'enseigner.

 

Là, je te rejoins. Exactement pareille. Ça va au-delà du métier. C'est une sensibilité +++ (HPI ?) qui te suivra quoique tu fasses. Il faut apprendre à faire avec. 😀 

Le regard des autres, c'est avec le temps qu'on s'en détache. On grandit. Ce qu'ils pensent n'engagent qu'eux. Je sais, c'est dur. Ils ont leur propre représentations, histoires de vie, personnalités, pathologies parfois. Rien à voir avec TOI. 

Peut-être que tu ne supportes plus ta maison, et que cela n'a rien à voir avec "les autres". Et toi, quels sont tes goûts ? Est ce que tu aimerais une maison rustique, une super moderne à la Jaques Tati ? Entre les deux ? Une moderne où tu pourrais ajouter une touche de rustique (mon choix perso) ?  Est-ce qu'au fond, ta maison, tu n'en  à rien à fiche et que tu vivrais aussi bien dans un appartement en centre-ville avec un potager de balcon et des voisins sympas ? 

Bravo !  Tu prends du recul et prends soin de toi. Reste à savoir ce que tu veux vraiment. Les livres de Fabrice Midal m'aident énormément. 

Tu réalises que tu aides tous ceux qui ressentent la même chose que toi et qui n'ont pas eu le courage de prendre la plume ? 

Pour finir, est ce que nous n'aurions pas le syndrome de la "pauvre petite chose" (je me permets de m'inclure parce que je me retrouve dans pas mal de choses et ce n'est qu'une hypothèse qui n'engage que moi) ? En fait, nous ne sommes pas de gentilles filles qui faisons ce qu'on nous dit de faire et d'être. Nous avons nos goûts, notre caractère et nous méritons considération et respect. Ceux qui ne comprennent pas se feront gentiment mais fermement recadrer.

Je te remercie pour ce message très encourageant.

C'est vrai qu'il faudrait vraiment que je m'écoute davantage et que j'arrête d'agir en fonction des autres.

  • Solidaire 1

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