Argon Posté(e) 2 octobre 2023 Posté(e) 2 octobre 2023 Un article vigoureux de Serge Haroche (prix Nobel de Physique), Estelle Blanquet (INSPE d'Aquitaine) et Daniel Rouan (Président de la Société Française de Physique) dans la dernière livraison du magazine La Recherche (oct.-déc. 2023) : Mieux former les enseignants du primaire aux sciences L'affaiblissement du niveau des élèves français en mathématiques et en sciences est de plus en plus flagrant avec chaque nouvelle enquête internationale sur le sujet. Il fait peu de doutes qu'un enseignement de qualité, dès le plus jeune âge, contribuerait à améliorer la situation. Cela passe nécessairement par une meilleure formation des professeurs du primaire dans ces disciplines. Un sacré défi quand on sait que celle-ci est réduite à la portion congrue dans le cadre de leur cursus universitaire. https://www.larecherche.fr/mieux-former-les-enseignants-du-primaire-aux-sciences LR575_100-106_SUJET-FORMATION.pdf 1
Amelie375 Posté(e) 3 octobre 2023 Posté(e) 3 octobre 2023 Allons-y, soyons formés comme des experts, et vivement même. Mais en tant que grands pros experts que nous deviendrons ensuite, il faudra qu'on soit rémunérés dignement comme dans un grand nombre de pays de l'OCDE.
Argon Posté(e) 3 octobre 2023 Auteur Posté(e) 3 octobre 2023 (modifié) Il y a 3 heures, Amelie375 a dit : .Mais en tant que grands pros experts que nous deviendrons ensuite, il faudra qu'on soit rémunérés dignement comme dans un grand nombre de pays de l'OCDE. Il se trouve que c'est la conclusion de l'article : Cette évolution doit s’accompagner d’une amélioration des perspectives de carrière, tant sur le plan de la reconnaissance sociale que sur celui des salaires. Ce ne sont pas les maigres pro-messes actuelles de revalorisation qui suffiront. Et c’est là que la perception par les politiques de la valeur de la science devient essentielle. Ce sont eux qui doivent prendre conscience du problème et faire en sorte que la science devienne un enjeu de formation primordial, ce qui ne sera vraiment possible que si les carrières des enseignants sont fortement revalorisées. Il faut engager l’éducation dans un cercle vertueux, avec des élèves mieux instruits à la science par des enseignants mieux motivés et mieux formés. Il y faudra du temps, des financements importants et de la continuité dans les moyens et les efforts consentis par la société Modifié 3 octobre 2023 par Argon
Amelie375 Posté(e) 3 octobre 2023 Posté(e) 3 octobre 2023 Il y a 4 heures, Argon a dit : Il se trouve que c'est la conclusion de l'article : Cette évolution doit s’accompagner d’une amélioration des perspectives de carrière, tant sur le plan de la reconnaissance sociale que sur celui des salaires. Ce ne sont pas les maigres pro-messes actuelles de revalorisation qui suffiront. Et c’est là que la perception par les politiques de la valeur de la science devient essentielle. Ce sont eux qui doivent prendre conscience du problème et faire en sorte que la science devienne un enjeu de formation primordial, ce qui ne sera vraiment possible que si les carrières des enseignants sont fortement revalorisées. Il faut engager l’éducation dans un cercle vertueux, avec des élèves mieux instruits à la science par des enseignants mieux motivés et mieux formés. Il y faudra du temps, des financements importants et de la continuité dans les moyens et les efforts consentis par la société Les PE fortement revalorisés, je n'y crois pas une seule seconde. Jamais on ne verra ça en France. 3
André Jorge Posté(e) 3 octobre 2023 Posté(e) 3 octobre 2023 Une bonne formation, ce serait déjà bien, mais j'ai un gros doute concernant la possibilité ensuite, pour les enseignants du primaire, de proposer aux élèves des séances de qualité, tout simplement parce que je ne crois pas qu'on leur donnera les moyens matériels et financiers de le faire. Parfois, je me rappelle que l'Education nationale m'a payé une formation pour savoir utiliser un TNI (TBI à l'époque), il y a plus ou moins 15 ans, mais... je n'ai jamais eu de TNI. Ou alors, il faut être passionné et avoir très envie de partager sa passion avec ses élèves. Par exemple, je suis musicien et j'ai fait entrer la musique dans ma classe : guitares, batteries, percussions, flûtes,... mais j'ai payé ces instruments de ma poche. 1
*Random* Posté(e) 4 octobre 2023 Posté(e) 4 octobre 2023 Je n'ai pas lu le rapport, mais mon ressenti perso, c'est qu'on a de plus en plus d'élèves en grandes difficultés dans tous les domaines et qu'au moment de choisir sur quoi on va essayer d'avancer le plus possible, on choisit plutôt la lecture et l'écriture que les maths. Et pourtant, j'adore les maths. 1
Argon Posté(e) 4 octobre 2023 Auteur Posté(e) 4 octobre 2023 il y a une heure, *Random* a dit : on a de plus en plus d'élèves en grandes difficultés dans tous les domaines et qu'au moment de choisir sur quoi on va essayer d'avancer le plus possible, on choisit plutôt la lecture et l'écriture que les maths. Et pourtant, j'adore les maths. De ce point de vue, je distinguerais les maths et les sciences. Si l'on procède en démarche d'investigation en étudiant des situations de départ peu intuitives, tout le monde se retrouve à égalité, et les retards linguistiques, en particulier, perdent l'importance qu'ils ont presque partout ailleurs. D'autre part, l'aspect expérimental peut mettre en valeur des compétences, manuelles en particulier, mais aussi de résolution de problèmes concrets, rarement exploitées en pédagogie frontale. J'ai souvent vu des gamins de classes très dures s'éclater dans des manifestations de type Jardin des sciences, et des élèves en grande difficulté se prendre vraiment au jeu. Pour moi, lorsque le maître s'amuse, les sciences peuvent vraiment être un marchepied d'intégration très efficace. (en revanche, s'il n'aime pas cela lui-même ou s'il ne se sent pas compétent, c'est le bide assuré et, le maître étant souvent une maîtresse, le renforcement de stéréotypes désastreux). 1
agora Posté(e) 4 octobre 2023 Posté(e) 4 octobre 2023 Des situations de départ peu intuitives ce serait quoi par exemple ?
Argon Posté(e) 4 octobre 2023 Auteur Posté(e) 4 octobre 2023 il y a 2 minutes, agora a dit : Des situations de départ peu intuitives ce serait quoi par exemple ? Il y en a par douzaines... Une ombre colorée, par exemple. Ou une bouteille trouée dont le contenu liquide ne fuit pas... Je radote un peu, mais je suis assez fan du Sciences à l'école, côté jardin d'Estelle Blanquet (cosignataire de l'article en question), qui en propose des tas.
valdeloise Posté(e) 4 octobre 2023 Posté(e) 4 octobre 2023 Il y a 2 heures, Argon a dit : mais je suis assez fan du Sciences à l'école, côté jardin d'Estelle Blanquet Bon bouquin en effet, je l'ai téléchargé depuis ton lien. Dommage que peu de domaines soient abordés: rien sur le vivant ou sur la Terre, par exemple. Pour le reste, tout ce qui est proposé est excellent.
André Jorge Posté(e) 4 octobre 2023 Posté(e) 4 octobre 2023 Le 02/10/2023 à 16:06, Argon a dit : un enseignement de qualité, dès le plus jeune âge, contribuerait à améliorer la situation. J'ai toujours pensé que les matières artistiques étaient importantes car elles apportent le plaisir l'école, mais que les sciences sont bien le seul domaine à l'école primaire qui, lorsqu'il est bien enseigné, peut grandement motiver les des élèves. Elles apportent de nombreuses opportunités d'éveiller leur curiosité (notamment par leur côté pratique : explorer, observer, expérimenter) et de les motiver pour les apprentissages. 1
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