outtajermz Posté(e) 23 avril Posté(e) 23 avril (modifié) Bonjour, j'espère que vous allez toutes et tous bien ! Pour expliquer ma situation, j'ai obtenu le CRPE en 2023 via la liste complémentaire. J'ai été affectée dans une classe de PS/MS de 28 élèves, dans une ville que je ne connaissais pas (même si elle restait à 40 minutes de mon ancienne ville). Qui dit nouveau travail, dit aussi nouveau logement bref. J'ai tenu jusqu'en novembre 2023 et, depuis, j'enchaine arrêts sur arrêts. Incapable de revenir : dès que l'arrêt approche, je ne me sens pas bien. J'ai été arrêté pour troubles anxieux, chose que je n'ai jamais vécu auparavant. Est-ce que je suis prête avoir une classe? Est-ce que je suis assez mature? Quel est le soucis? Le perfectionnisme? Le manque de confiance? La solitude? Le manque de soutien? Le fait de ne pas pouvoir s'ouvrir à sa CPC ou SA PEMF car je ne me sens pas à l'aise avec elles (on me prend de haut, sentiment de ne jamais être à la hauteur, de me sentir jugée...)? Le double niveau? Les élèves? Les responsabilités? La préparation? Le temps de travail? Les attentes que l'on a et que l'on doit respecter? Je ne sais pas trop à vrai dire. Pourtant j'ai été formée pour : une licence SDE et un master MEEF, le BAFA, quelques stages et quelques jobs dans l'animation. Je me questionne sur mes capacités, mon bien-être, ma santé mentale. Est-ce que je peux faire quelque chose en attendant de repouvoir avoir une classe et gagner en confiance (ATSEM...)? Des personnes ont été dans mon cas? des personnes ont pensé à changer? des personnes sont restées en arrêt pendant leur année de PES ! Je ne sais plus quoi faire et je n'ose pas en parler à mes proches, sans me sentir incomprise ou jugée ! Car oui, le métier est beau, il y a les vacances, les horaires, la vie de famille qui est possible me dit-on ! PS : depuis le début de mon arrêt, j'ai reçu deux message de deux mamans me disant que parfois leur enfant leur demandait où j'étais et qu'ils n'avaient pas envie de temps en temps de revenir à l'école ! pourtant je n'ai rien fait de spécial ! c'est vrai que ça fait au chaud au coeur de recevoir ce message, mais ça ne m'aide pas trop dans ma prise de décision Merci pour vos réponses et retours !! Modifié 23 avril par outtajermz
André Jorge Posté(e) 23 avril Posté(e) 23 avril Bonjour L'enseignement peut être source de stress intense et de burnout. Tu avais déjà une expérience de la maternelle avant ? Lorsque j'ai débuté en maternelle, après une vingtaine d'années en élémentaire, j'ai eu un mal fou à m'adapter, ça se passait très mal et j'ai vécu des situations très difficiles la première année. Quand tu rencontres ce genre de problème, tu vois tout le reste en noir... Mais hors de question pour moi de baisser les bras. Tout est allé beaucoup mieux quand une collègue m'a remis le travail d'une année scolaire sur clef USB (il n'y avait plus qu'à mettre en oeuvre/appliquer). Il y a 7 heures, outtajermz a dit : Le fait de ne pas pouvoir s'ouvrir à sa CPC ou SA PEMF car je ne me sens pas à l'aise avec elles Tu peux aborder avec eux des questions de pratiques de classe, de pédagogie,... mais il n'est pas souhaitable de parler de tout ce que tu viens d'exposer dans ce sujet à ta hiérarchie. Cela se retournera contre toi. A ta hiérarchie, tu dis toujours que tout va très bien, sinon il y aura un moment où ils l'utiliseront contre toi. Cela dit, ça n'arrange pas les choses de ne pas se sentir soutenue, d'avoir du mal à trouver de l'aide, et il est normal d'être déstabilisé, voire angoissé par la situation. La première chose à faire je pense est d'arriver à voir clair dans tout ça, d'arriver à identifier les sources de ton stress, et à développer des stratégies pour mieux gérer les situations qui te semblent accablantes. Parfois, un regard extérieur(psy ? collègue de confiance ?) peut apporter un soutien précieux et des perspectives nouvelles. Tu es PES donc tu as peut être des difficultés à équilibrer vie professionnelle et ta vie privée ? Si oui, essaie de trouver des moments pour toi, en dehors du travail. Les activités qui te détendent et te font plaisir peuvent grandement contribuer à améliorer ta santé mentale et ton bien-être général. Tu as peut-être des difficultés à faire tes préparations de classe ? 2 2
Lolita Posté(e) 23 avril Posté(e) 23 avril Il y a 4 heures, André Jorge a dit : Tu peux aborder avec eux des questions de pratiques de classe, de pédagogie,... mais il n'est pas souhaitable de parler de tout ce que tu viens d'exposer dans ce sujet à ta hiérarchie. Cela se retournera contre toi. A ta hiérarchie, tu dis toujours que tout va très bien, sinon il y aura un moment où ils l'utiliseront contre toi. Les PEMF et les CPC ne sont pas la hiérarchie. En tout cas, je ne me considère pas comme tel. Cette année encore, une M2 alternante et une contractuelle m'ont contactée pour me faire part de leur mal-être. Je les ai écoutées, conseillées, mais en aucun cas je n'utiliserai ces "confidences" contre elles. Il y a 8 heures, outtajermz a dit : J'ai tenu jusqu'en novembre 2023 et, depuis, j'enchaine arrêts sur arrêts. Incapable de revenir : dès que l'arrêt approche, je ne me sens pas bien. J'ai été arrêté pour troubles anxieux, chose que je n'ai jamais vécu auparavant. Est-ce que je suis prête avoir une classe? Est-ce que je suis assez mature? Quel est le soucis? Le perfectionnisme? Le manque de confiance? La solitude? Le manque de soutien? De toute façon, compte tenu de la quantité de tes arrêts, si tu étais dans mon académie, tu serais prolongée d'office. Est-ce que tu penses que changer de classe, de ville, ... changerait quelque chose ? Il me semble que tu dois d'abord discuter de tout ça avec un professionnel (médecin, psy, ...) pour essayer de voir ce qui se passe. Je pense que s'il n'y a pas de facteurs extérieurs au métier (problèmes personnels), il faut que tu puisses tester certaines choses pour éliminer des causes. N'y a-t-il pas dans ton INSPE un "coordonnateur", une personne référente à qui tu puisses parler ? Pour pouvoir éventuellement mettre en place un accompagnement ? ça existe ici : un stage de pratique accompagnée ? des tutorats pour reprendre confiance ? etc... Au bout du bout, si le métier te rend vraiment malade, si tu étais ma PES, je te conseillerais de réfléchir à une autre orientation, en prenant du temps. Pour avoir eu une situation dramatique dans mon entourage, je me dis que ça ne vaut pas le coup de persister. Mais à mon avis, tu n'en es pas encore là. PS : tu es PES à 100%, je suppose ? Tu as des contacts, dans la vraie vie !) avec d'autres PES ? 1 3
outtajermz Posté(e) 23 avril Auteur Posté(e) 23 avril (modifié) Il y a 2 heures, Lolita a dit : Les PEMF et les CPC ne sont pas la hiérarchie. En tout cas, je ne me considère pas comme tel. Cette année encore, une M2 alternante et une contractuelle m'ont contactée pour me faire part de leur mal-être. Je les ai écoutées, conseillées, mais en aucun cas je n'utiliserai ces "confidences" contre elles. De toute façon, compte tenu de la quantité de tes arrêts, si tu étais dans mon académie, tu serais prolongée d'office. Est-ce que tu penses que changer de classe, de ville, ... changerait quelque chose ? Il me semble que tu dois d'abord discuter de tout ça avec un professionnel (médecin, psy, ...) pour essayer de voir ce qui se passe. Je pense que s'il n'y a pas de facteurs extérieurs au métier (problèmes personnels), il faut que tu puisses tester certaines choses pour éliminer des causes. N'y a-t-il pas dans ton INSPE un "coordonnateur", une personne référente à qui tu puisses parler ? Pour pouvoir éventuellement mettre en place un accompagnement ? ça existe ici : un stage de pratique accompagnée ? des tutorats pour reprendre confiance ? etc... Au bout du bout, si le métier te rend vraiment malade, si tu étais ma PES, je te conseillerais de réfléchir à une autre orientation, en prenant du temps. Pour avoir eu une situation dramatique dans mon entourage, je me dis que ça ne vaut pas le coup de persister. Mais à mon avis, tu n'en es pas encore là. PS : tu es PES à 100%, je suppose ? Tu as des contacts, dans la vraie vie !) avec d'autres PES ? Je me suis demandée si, en changeant de ville, de classe, d'établissement je ne risquerais pas de rencontrer les mêmes problématiques? je n'arrive pas encore pour l'instant à bien cerner le problème ! c'est pour cette raison que j'ai préféré échanger avec des collègues sur ce forum ! Je suis bien PES à 100%, j'ai pu en discuté avec quelques PES qui étaient avec moi en Master justement ! Je me sentais un peu à l'écart car je n'ai pas la même relation avec le métier qu'elle, on va dire qu'elles se mettent moins pression que moi dans leur préparation etc.. Elles s'autorisent des sorties, font des choses en parallèles. Alors que ce n'est pas du mon cas ! Ma volonté de tout vouloir bien faire m'a sûrement fait perdre pieds, de penser à tous mes élèves, de faire en sorte que mes préparations correspondent aux attentes de ma PEMF ou CPC. J'avais toujours peur de manquer de quelque chose, de passer à côté de certaines choses ! Tout me paraissait tellement important que je me noyais un peu je pense.. Sachant que il y avait quand même des petites choses positives : les deux messages des mamans, une petite fille qui me ramenait souvent des fleurs en rentrant de la pause méridienne ! Une PE syndiquée m'a dit que mon stage allait bien être prolongé si jamais je décidais de continuer ! Vous avez bien raison Je ne pense pas qu'il y ait des problèmes extérieurs car ma famille est présente pour moi, je n'ai pas beaucoup d'amis certes mais je fais quand même en sorte de sortir même si je suis toute seule ! Je commence à vrai dire à être fatiguée de cette situation. J'ai du arrêter mes séances de psy par rapport au financement mais ce qui relevait c'est que je manquais de confiance et que je faisais souvent attention à l'avis des autres, que je devais décider en fonction de ce que je veux/ce que je ressens. Mais le problème c'est comment savoir? Ma PEMF m'avait proposé des visites renforcées mais j'avoue que ça ne m'a pas encore bien motivée.. Son explication m'a un peu contrariée (suite au contenu), je ne sais pas si je peux vous la partager ou vous l'expliquer dans les gros traits ! Sachant que je n'ai pleuré que devant elle car malgré ma bonne volonté, je me sentais fatiguée et je n'avais l'impression de faire quelque chose de bien. Je n'ai jamais fait de mal à un enfant. Je me suis démenée pendant 2 mois pour que tout se passe bien, enfin au mieux en tout cas. J'ai juste un bon coeur et essaye de faire de mon mieux malgré ma timidité, mon manque de confiance et ma sensibilité mais quand j'ai lu ce message, je n'avais pas envie forcément de revenir à l'école. Puis même, ma remplaçante a été désagréable avec moi. Désolé pour mon gros pavé ! Modifié 23 avril par outtajermz
André Jorge Posté(e) 24 avril Posté(e) 24 avril Il y a 15 heures, Lolita a dit : mais en aucun cas je n'utiliserai ces "confidences" contre elles. D'accord, mais ce n'est pas le cas de tous... et la décision de partager des informations sur des difficultés personnelles ou professionnelles peut facilement être perçue ou interprétée comme un signe de faiblesse, ou encore être utilisée de manière inappropriée. Bref, les partager avec le personnel de l'inspection relève du choix personnel et doit être fait en prenant en compte ce que l'on sait les concernant... sinon, il vaut mieux en rester à la pédagogie et aux pratiques de classe. Il y a 13 heures, outtajermz a dit : j'ai préféré échanger avec des collègues sur ce forum ! Une bonne idée, effectivement. Ton pseudo ne permettra pas de te reconnaître ? Il y a 13 heures, outtajermz a dit : Ma PEMF m'avait proposé des visites renforcées mais j'avoue que ça ne m'a pas encore bien motivée. Ne risque-t-on pas de te reprocher d'avoir refusé l'aide proposée par la suite ?... 1
outtajermz Posté(e) 24 avril Auteur Posté(e) 24 avril Il y a 1 heure, André Jorge a dit : D'accord, mais ce n'est pas le cas de tous... et la décision de partager des informations sur des difficultés personnelles ou professionnelles peut facilement être perçue ou interprétée comme un signe de faiblesse, ou encore être utilisée de manière inappropriée. Bref, les partager avec le personnel de l'inspection relève du choix personnel et doit être fait en prenant en compte ce que l'on sait les concernant... sinon, il vaut mieux en rester à la pédagogie et aux pratiques de classe. Une bonne idée, effectivement. Ton pseudo ne permettra pas de te reconnaître ? Ne risque-t-on pas de te reprocher d'avoir refusé l'aide proposée par la suite ?... Mon pseudonyme, pas du tout ! J'en ai inventé un au hasard. J'avais besoin juste de libérer ma parole on va dire ! C'est le risque que oui, mais rien que le fait de retourner aussi à l'école provoque beaucoup de stress. Ce n'est pas que je ne veux pas, mais je ne peux pas.. Et puis savoir que je vais être encore plus jugée me soumettrait plus au stress je pense? Aussi, quand elle a fait sa demande, elle a écrit que j'avais aucune posture d'enseignante façe à mes élèves et mes collègues, qu'il n'y avait aucune situation d'apprentissage, que suite à mes difficultés liées à la gestion de classe je ne pouvais pas favoriser la sécurité psycho-affective de mes élèves ! Pas de remarques positives, je n'ai pas eu de remarques motivantes. Pourtant, je faisais vraiment de mon mieux et je n'ai jamais eu d'accident avec mes élèves? Mon entourage ne me voit pas dans un autre domaine..
outtajermz Posté(e) 24 avril Auteur Posté(e) 24 avril Il y a 21 heures, André Jorge a dit : Bonjour L'enseignement peut être source de stress intense et de burnout. Tu avais déjà une expérience de la maternelle avant ? Lorsque j'ai débuté en maternelle, après une vingtaine d'années en élémentaire, j'ai eu un mal fou à m'adapter, ça se passait très mal et j'ai vécu des situations très difficiles la première année. Quand tu rencontres ce genre de problème, tu vois tout le reste en noir... Mais hors de question pour moi de baisser les bras. Tout est allé beaucoup mieux quand une collègue m'a remis le travail d'une année scolaire sur clef USB (il n'y avait plus qu'à mettre en oeuvre/appliquer). Tu peux aborder avec eux des questions de pratiques de classe, de pédagogie,... mais il n'est pas souhaitable de parler de tout ce que tu viens d'exposer dans ce sujet à ta hiérarchie. Cela se retournera contre toi. A ta hiérarchie, tu dis toujours que tout va très bien, sinon il y aura un moment où ils l'utiliseront contre toi. Cela dit, ça n'arrange pas les choses de ne pas se sentir soutenue, d'avoir du mal à trouver de l'aide, et il est normal d'être déstabilisé, voire angoissé par la situation. La première chose à faire je pense est d'arriver à voir clair dans tout ça, d'arriver à identifier les sources de ton stress, et à développer des stratégies pour mieux gérer les situations qui te semblent accablantes. Parfois, un regard extérieur(psy ? collègue de confiance ?) peut apporter un soutien précieux et des perspectives nouvelles. Tu es PES donc tu as peut être des difficultés à équilibrer vie professionnelle et ta vie privée ? Si oui, essaie de trouver des moments pour toi, en dehors du travail. Les activités qui te détendent et te font plaisir peuvent grandement contribuer à améliorer ta santé mentale et ton bien-être général. Tu as peut-être des difficultés à faire tes préparations de classe ? J'ai fait quelques stages d'observation mais presque pas de pratique en maternelle ! Votre collègue a été adorable en vous aidant de cette manière, vous avez du être soulagée ! Vous vous êtes réappropriés son travail? Pour ma part, j'aurais modifié son contenu pour voir que ma PEMF ou ma CPC voit que j'ai travaillé, que tout soit détaillé, et pour que ça me corresponde aussi ! J'ai déjà pleuré devant ma CPC et ma PEMF mais pas devant mes élèves. J'ai parfois du mal à contenir mes émotions mais quand j'étais avec elles, c'est presque eu cette peur donc je me suis relâchée. J'ai presque regrettée car j'ai eu un ressenti de jugement de leur part. J'ai eu comme l'impression que ça ne devait pas se faire.. J'ai du arrêter mes séances de psy pour soucis financiers, mais ce travail doit être fait sur le long terme ! Je suis tout à fait d'accord avec vous. J'avais du mal à me trouver du temps libre, car dès que je pensais à moi, je culpabilisais ! Comme mon travail n'était jamais parfait, il fallait sans cesse que je remodifie... Soit ce n'était pas assez détaillé, soit l'activité ne convenait pas... ça ne se finissait jamais ahah ! Sûrement, entre la préparation, l'organisation, le sentiment de ne pas être à la hauteur, ne pas être assez confiante/mature, la gestion...
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