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Affaire de Mazan


Mirobolande

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Il y a 6 heures, jeanounette a dit :

34 des accusés ne plaident pas coupables.

Un truc me turlupine : comment un tel site peut-il perdurer sur le web pendant 10 ans sans que cela alerte qui que ce soit ? Dark web ? Mais même ce dark web, son existence est connue donc forcément surveillée, non ?

Désolée de ces questions mais j'essaie de comprendre. Si quelqu'un peut m'éclairer !

Le porno en ligne est tentaculaire, les sites énormes, on y trouve absolument de tout et de quoi répondre aux fantasmes de chacun.e, y compris les plus "étranges". Ajoute le deep et le dark web, les ventes d'armes et de drogues en ligne, la pédophilie, l'incitation au terrorisme, etc... Face à cela les policiers et les gendarmes chargés de surveiller le Net sont en sous-effectif complet et le travail d'une part non négligeable d'entre eux est consacré à la lutte contre le téléchargement illégal (empêcher les gens de télécharger gratuitement la dernière grosse bouse hollywoodienne une priorité..)... Bref il n'est pas étonnant qu'une rubrique dans un forum quelconque passe totalement inaperçue, surtout si le type a joué la carte de l'ambiguïté... 

Modifié par BrunoXXX
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Il y a 16 heures, jeanounette a dit :

Un truc me turlupine : comment un tel site peut-il perdurer sur le web pendant 10 ans sans que cela alerte qui que ce soit ?

  Parce qu'il s'agit a priori de conversations privées, entre personnes privées et sur un site privé. Si on donnait aux flics le droit de les écouter simplement parce que ça leur chante, plus aucune communication ne serait privée, et on ne serait plus très loin d'un régime totalitaire. (en fait, ils le font déjà de plus en plus, sinon encore en France, du moins à la NSA, qui s'est apparemment dotée des moyens d'écouter à peu près tout ce qui se passe sur le net — mais ils n'ont pas le droit d'en faire état).

  À partir du moment où il y a de bonnes raisons de penser que des crimes spécifiques sont commis sur un site donné, il peut y avoir une instruction judiciaire et un magistrat peut autoriser des écoutes ciblées (enfin, ciblées, en principe... on sait que la police en a souvent une interprétation extrêmement extensive) ; et s'ils sont établis, un site peut être fermé sur décision judiciaire ou même administrative, comme cela a été le cas de coco.fr après l'affaire Mazan.

 

Il y a 16 heures, jeanounette a dit :

 Dark web ? Mais même ce dark web, son existence est connue donc forcément surveillée, non ?

  Le "dark web", ce sont simplement des sites qui ne sont pas indexés sur des moteurs de recherche du genre Google.

  Mais là, ça pose des problèmes juridiques encore différents : ils sont souvent hébergés à l'étranger, dans des républiques bananières à la législation très protectrice, totalement en-dehors de la compétence territoriale des magistrats français. Là encore, s'il se trouve des gens pour réclamer une "compétence universelle" des magistrats voire des flics français dans certaines affaires, c'est une pente dangereuse...

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Il y a 3 heures, Argon a dit :

  Parce qu'il s'agit a priori de conversations privées, entre personnes privées et sur un site privé. Si on donnait aux flics le droit de les écouter simplement parce que ça leur chante, plus aucune communication ne serait privée, et on ne serait plus très loin d'un régime totalitaire. (en fait, ils le font déjà de plus en plus, sinon encore en France, du moins à la NSA, qui s'est apparemment dotée des moyens d'écouter à peu près tout ce qui se passe sur le net — mais ils n'ont pas le droit d'en faire état).

  À partir du moment où il y a de bonnes raisons de penser que des crimes spécifiques sont commis sur un site donné, il peut y avoir une instruction judiciaire et un magistrat peut autoriser des écoutes ciblées (enfin, ciblées, en principe... on sait que la police en a souvent une interprétation extrêmement extensive) ; et s'ils sont établis, un site peut être fermé sur décision judiciaire ou même administrative, comme cela a été le cas de coco.fr après l'affaire Mazan.

 

  Le "dark web", ce sont simplement des sites qui ne sont pas indexés sur des moteurs de recherche du genre Google.

  Mais là, ça pose des problèmes juridiques encore différents : ils sont souvent hébergés à l'étranger, dans des républiques bananières à la législation très protectrice, totalement en-dehors de la compétence territoriale des magistrats français. Là encore, s'il se trouve des gens pour réclamer une "compétence universelle" des magistrats voire des flics français dans certaines affaires, c'est une pente dangereuse...

Désolée mais si ce dark web regroupe des sites qui proposent des choses répréhensibles et illégales (pédophilie, viol, soumission, traffic ou exploitation d'êtres humains) alors ça n'a rien à voir avec la sphère privée !!! Au contraire .

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Il y a 2 heures, jeanounette a dit :

Désolée mais si ce dark web regroupe des sites qui proposent des choses répréhensibles et illégales (pédophilie, viol, soumission, traffic ou exploitation d'êtres humains) alors ça n'a rien à voir avec la sphère privée !!!

  C'est bien ce que je disais : à partir du moment où des crimes sont commis, la justice peut intervenir. Encore faut-il qu'ils soient avérés, ou a minima qu'elle soit saisie par des plaintes...

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il y a 26 minutes, Argon a dit :

  C'est bien ce que je disais : à partir du moment où des crimes sont commis, la justice peut intervenir. Encore faut-il qu'ils soient avérés, ou a minima qu'elle soit saisie par des plaintes...

Non non, la justice doit intervenir dès que l'on sait où que l'on voit que des activités illégales sont proposées par ces sites. Pas besoin d'attendre un passage à l'acte. Si dès sites proposent viols, pédophilie, exploitations diverses et variées, la justice soit y mettre le nez.

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Il y a 2 heures, jeanounette a dit :

Non non, la justice doit intervenir dès que l'on sait où que l'on voit que des activités illégales sont proposées par ces sites. Pas besoin d'attendre un passage à l'acte. Si dès sites proposent viols, pédophilie, exploitations diverses et variées, la justice soit y mettre le nez.

Sur le fond, nous sommes d'accord, je crois. Des "indices graves et concordants tentative" d'organisation de viols ou d'activités pédophiles, également constitutive d'un crime, suffisent à justifier l'ouverture d'une instruction, et une commission rogatoire.

Mais je serais plus prudent avec les "exploitations diverses et variées", qui sont la porte ouverte à tout et n'importe quoi, ou même avec "des activités illégales" sans plus de précisions (il y a de plus en plus de lois abusives). Sur le "on voit", aussi. Pour décider de violer des correspondances privées, ce qui est aussi un délit en soi si ce n'est pas fait dans les règles, le "on" devrait être limité à des magistrats instructeurs indépendants (il ne l'est pas : le Procureur, aux ordre du pouvoir, en a aussi le pouvoir), dans le cadre de procédures légales protégeant aussi un minimum les droits ceux qu'on décide d'écouter.

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