La pression sur les dirlos ....

[Anonyme]

Bonjour à tous, je me questionne depuis la rentrée sur la pression qui existe dans les circonscriptions par les IEN et qui redescend immanquablement sur les directeurs et puis sur les adjoints.

Je ne cherche pas  à pointer aucun fonctionnement mais je me questionne quant à la nécessité de cette pression.

Dans la circonscription où je travaille nous avons une nouvelle IEN, et je constate que les collègues directeurs sont tenus de justifier ( par écrit le plus souvent ) de tout un tas de trucs nouveaux qui semblent absolument indispensables , qu'ils ont des formations de directeurs en plus de leur formation habituelle, des réunions nombreuses ( une environ tout les 3 ou 4 semaines).....

J'ai des antennes dans une autre circonscription de mon département où en plus de ce que je vois chez moi,  le contrôle de l'IEN sur à peu près tout ce qui passe dans chacune des écoles est une marque de fabrique.

Je suis décharge et du coup je passe dans plusieurs écoles, et TOUS les directeurs disent la même chose : ressenti de contrôle, charge de travail qui explose, manque d'autonomie dans les prises de décisions, justifications permanentes, injonctions en tous genres....

Du coup je me demande, si c'est comme ça dans la majorité des circonscriptions ou alors juste chez nous ? Et est-ce que c'est pire qu'avant ? Et si oui depuis combien de temps ?

Je précise que j'ai une idée asse précise de la charge de travail qui existe pour les directeurs pour l'avoir expérimenté pendant plusieurs années.

Alors je me doute bien que ça dépend de l'IEN et de sa personnalité en partie, de son expérience et de son "plan de carrière", et des mêmes critères pour les grands chefs sioux du dessus. La loi Rilhac doit avoir fait son oeuvre également. Mais quand même ça m'interroge...... je vois des dirlos chevronnés qui font le boulot depuis des années qui hésitent à continuer de prendre des décisions qu'ils prenaient avant .....

 

[folival]

Clairement, la pression je la ressens fortement. Nouvelle IEN aussi ici. Des réunions spécifiques aux dirlos, 1  par période minimum. Bizarrement je me vois avec plus de responsabilités mais aussi plus de contrôle. Personnellement, ce qui me met la pression au quotidien, ce sont les incitations à faire PPRE, PAP, PPMS, EMA-Sco, Gevasco, remplir le LPI, gérer les AESH,  et encore des PPRE pour les inclusions inversées en UEE DITEP, faire les plannings EILE, les listings AE, les projets ADAGE loin d'être intuitifs, définir la périodicité du LSU, constituer les dossiers services civiques rarement acceptés du premier coup, les saisines PRE car on ne dit plus DRE, les analyses des évals nat avec le RASED, prioriser les "clients" pour la classe d'UPE2A, faire les ESS en attendant qu'un enseignant référent soit nommé...

J'ai démarré la direction il y a 26 ans, seul le sigle RASED existait. Alors certains acronymes ont été une évolution, mais franchement, qu'est devenu ce métier dans lequel je perds l'essence qui me l'a fait tant aimé?

Je veux du temps pour parler pédagogie, différenciation et projets entre collègues,  pour le plaisir de construire ensemble et non pas celui de remplir des tableaux qui feront plaisir à ceux qui les recevront...

 

[la maîtresse des petits]

Fonction vidée de son essence. J'ai raccroché après 17 ans de direction. Je peux enfin me consacrer à mes élèves. 

Modifié il y a 2 heures par la maîtresse des petits

[Anonyme]

Bonjour

Pour ma part, ce serait plutôt l'abandon : seule face aux difficultés de l'école...

[Anonyme]

Je fais fonction pour l'année et j'ai à la fois un sentiment de pression avec des demandes en tout genre toujours plus pressées et chronophage les unes que les autres et un sentiment d'abandon car l'IEN n'est absolument pas présent pour m'épauler et me guider.

J'avais postulé pour être sur la liste d'aptitude, je viens de retirer ma candidature. Je n'ai pas envie d'aller mentir devant la commission en recrachant les nouveaux attendus pour les directeurs. Je n'y crois plus.

[Snowy]

Ici, simple adjointe, je ressens ENORMEMENT toute cette pression qui nous retombe également dessus.

Cette année, j'ai décidé que mes élèves ne seraient pas en difficulté. Je vais faire exactement tout ce que je faisais avant...mais sans PPRE. M'en vais faire un très grand sourire en réunion enfants en difficulté, et dire qu'ils ont BIEN évolué depuis, que TOUT va bien....et je continuerai mon bonhomme de chemin sans paperasse....

J'ajouterais également une espèce "d'embrigadement" des jeunes directeurs, qui se sentent investis d'une mission sacrée...Il y en a dans les 3 écoles alentour, c'est impressionnant...Ils gèrent toutes les demandes de l'IEN, sans se rendre compte qu'il n'y a plus de communication, mais une tonne de paperasse. Comme si ça pouvait remplacer les discussions, les échanges...Non, ils sont dans leur bureau, à remplir de la paperasse, n'ont plus le temps de prendre le café avec leurs collègues, de parler aux parents entre 2 portes...C'est paperasses, EE, dossiers, etc.

Que c'est triste...(et inquiétant pour la suite...)

Modifié il y a 1 heure par Snowy