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Posté(e)

Bonjour, 

Je suis en hésitation pour le concours CRPE.

En effet, j'ai pas mal d'amis qui sont professeurs des écoles et qui aiment leur métier. 

Mais beaucoup me dise que c'est psychologiquement difficile, avec le manque de respect etc.

Ce qui ressort aussi, c'est la charge de travail. Certes l'emploi du temps n'est "que" de 24h mais avec la préparation des cours etc, on me dit que cela peut monter à 45h. Vous confirmez?

Enfin, j'ai mon conjoint qui est dans la finance publique. Est-il plus simple de changer d'académie s'il est muté? Aurais je un poste d'office dans son secteur? Du moins pas trop loin? 

Avec les enfants, nous ne pouvons être éloignés trop longtemps..

 

Je vous remercie pour votre ressenti.

 

Bonne journée

 

Anne

Posté(e) (modifié)

Bonjour, 

Je suis en hésitation pour le concours CRPE.

En effet, j'ai pas mal d'amis qui sont professeurs des écoles et qui aiment leur métier. 

Mais beaucoup me dise que c'est psychologiquement difficile, avec le manque de respect etc.

Oui, le métier est difficile. Il demande une attention complète et constante : pendant une journée de classe, tu ne peux pas laisser aller tes pensées. Tu est à tout moment en action et en réflexion en même temps. Il y a des moments de surcharges, comme lorsque plusieurs enfants ont besoin de ton aide alors qu'un autre, avec des difficultés comportementales, s'en mêle. Programmer 6 heures de cours, surtout en début de carrière, demande quasiment le même temps de préparation.

 

Ce qui ressort aussi, c'est la charge de travail. Certes l'emploi du temps n'est "que" de 24h mais avec la préparation des cours etc, on me dit que cela peut monter à 45h. Vous confirmez?

Je confirme également ce point. La charge de travail est très importante, et ceux qui pensent s'en sortir en se contentant d'imprimer des fiches doivent à un moment donné soit se confronter au mécontentement des parents / soit à des problématiques d'efficacité  ou de gestion de classe. Cette charge ne décroit au fil des années que si tu as la chance d'obtenir assez rapidement un poste fixe. La norme étant plutôt à l'errance sur des poste de compléments de temps partiels ou sur des postes provisoires pendant un minimum de 10 ans (15 pour ma part).

Enfin, j'ai mon conjoint qui est dans la finance publique. Est-il plus simple de changer d'académie s'il est muté? Aurais je un poste d'office dans son secteur? Du moins pas trop loin? 

Tout dépend de ton département d'obtention du concours. Il est par exemple extrêmement compliqué de quitter l'académie de Versailles.

Avec les enfants, nous ne pouvons être éloignés trop longtemps..

 

Je vous remercie pour votre ressenti.

 

Bonne journée

 

Anne

Modifié par ratatouille
Mise en forme pour plus de lisibilité
Posté(e)

Je ne conseillerais à personne de faire ce métier, qui me passionne tellement, en raison des changements profonds que nous constatons.

Je pense que 45 h par semaine, en commençant, c'est même sous-estimé.... 😉

 

  • J'adhère 3
Posté(e)
Il y a 3 heures, annaka123 a dit :

Enfin, j'ai mon conjoint qui est dans la finance publique. Est-il plus simple de changer d'académie s'il est muté? Aurais je un poste d'office dans son secteur? Du moins pas trop loin? 

Avec les enfants, nous ne pouvons être éloignés trop longtemps..

 

Bonjour je ne te réponds que sur ça, ça te suffira,

j'ai une amie qui était à l'IUFM avec nous, son conjoint a été muté dans un département "très coté", elle a attendu 6 ans en disponibilité pour pouvoir être integrée dans ce département,

aujourd'hui elle a donc 7 ans d'ancienneté de moins que nous, et au prix que ça coûte les années... elle a dû faire vendeuse en parapharmacie dans une grande surface, à temps partiel, en attendant.

Pour le reste, fais-toi une idée en allant en stage d'observation en école, et pas que dans une seule école si tu peux.

Les 50h de boulot au début sont vraies, mais je vois aussi que des collègues (dont je faisais partie) n'ont pas appris à préparer (parce qu'il n'y a pas de formation)sans y passer des heures. J'ai mis 10 ans à avoir une certaine méthode pour pas me laisser avoir par le déroulé de l'année scolaire. Hard. Et inutile au final, j'aurais pu apprendre avant si on avait pris le temps de me montrer.

  • J'adhère 1
Posté(e)

Bonjour, 

Oui, ce métier est difficile, les journées sont épuisantes. Les élèves demandent une attention à tout moment. Il y a de plus en plus (constat depuis quelques années dans plusieurs écoles de mon coin) d'élèves avec des problèmes comportementaux + des enfants en situation de handicap (l'année dernière j'en avais 4!!) , sans forcément d'AESH pour aider. Alors que certain élèves ne demandent qu'à avancer....   J'ai failli partir l'année dernière...

Une impression de devoir éduquer les élèves et les parents.

Pour la charge de travail, je confirme les posts précédents, surtout tant qu'on n'a pas le même niveau quelques années de suite.

Je suis dans l'académie de Créteil et très très compliqué de sortir de cette région !! 

 

A côté de ça, je reçois câlins et dessins à gogo de mes petits CP. Je peux souffler pendant les vacances, même s'il faut continuer à préparer.

 

Si tu as la possibilité de faire autre chose, je te déconseille  de te lancer là-dedans.

 

  • J'adhère 2
Posté(e)

C'est un métier où tu as des hauts et des bas, plusieurs fois dans la même journée. La masse de boulot est considérable. Les élèves, comme la société changent de plus en plus vite. Les parents aussi. Tu dois sans cesse t'adapter. Tu profiteras de tes vacances plus tard car c'est un métier chronophage quand on débute. J'ai mis 5 ans à rejoindre mon mari avec enfants en bas âge. Chaque année est différente. Tu as des petites victoires quand tu sais que tu as vraiment aidé un élève, une famille. 

Je ne me vois pas changer de métier mais je ne le conseille à personne. Encore moins à une maman de jeunes enfants. Si tu peux reporter ce projet, le temps que tes enfants soient grands.

  • J'adhère 2
Posté(e)

C'est de moins en moins le métier dont on rêve, mais tu peux encore faire des choses intéressantes et aider les enfants (de plus en plus compliqué car les difficultés sont de plus en plus importantes).

Cela dit le temps, cela nous en prend de plus en plus et si tu dois voyager pour le travail de ton conjoint, prévois bien les choses à l'avance, cela peut être très compliqué.

Posté(e)

Je dirais que, en comparaison à "avant", l'interêt de devenir PE c'était de bénéficier d'une formation solide avec les bases (même si jamais suffisantes) pour entrer dans son identité d'enseignant à part entière. Là je vois, je suis en reprise d'étude, et plein de choses que j'ai apprises à l'IUFM me reviennent et sont transposables. Je ne pense pas qu'actuellement la formation soit aussi qualitative et généraliste.

De la même façon que la spécialisation est devenue une certification, le temps consacré par l'institution à ses futurs enseignants s'est réduit au profit d'autoformation et de cumul de plusieurs tâches (exemple le mémoire de master + le concours)

AVant on avait le CAPSAIS on partait un an en formation sans avoir de charge de poste

puis il y eut le CAPA-SH énorme réduction du temps de formation,

et enfin le CAPPEI qui met les candidats en situation de CAFIPEMF tu bosses la journée, sauf parfois, et tu te tapes tout le boulot au détriment de ta vie de famille et de ta santé.

Bref je caricature mais entre l'année de PE1 bien complète et l'année de PE2 avec les stages longs, stages courts permettaient de construire son identité professionnelle.

Je ne veux pas idéaliser, juste que c'est pire maintenant (depuis que les PES existent en fait).

  • J'adhère 2
Posté(e)

Bonjour :)

L'herbe n'est pas forcément plus verte ailleurs.

Ce qui est sûr, c'est que tu ne feras pas fortune dans l'Education nationale, mais tu as la sécurité de l'emploi... (ce qui n'est pas forcément un si bon avantage, car tu seras endetté toute ta vie si tu achètes "quelque chose").

Tu as aussi les vacances scolaires,... et la plupart du temps, travailler avec des enfants, est intéressant, voire plaisant/détente, notamment en maternelle (où on prend le temps d'apprendre).

J'ai rarement eu des difficultés avec les parents. Avec l'expérience, on apprend à gérer les relations avec eux.

Ce qui me pose de gros problèmes, c'est l'absence de moyens pour s'occuper des élèves à besoin éducatif particuliers, surtout en maternelle. Tu peux avoir des cas terribles qui t'empêchent de travailler dans le meilleur des cas. Ces dernières années, il m'est arrivé de prendre dans ma classe des enfants qui faisaient pleurer les autres enseignantes qui se mettaient en arrêt de travail (pas seulement par gentillesse, mais aussi parce que n'étant pas cadrés, ils étaient dangereux pour eux et pour les autres).

Pour le reste, il faut être bien organisé, savoir anticiper et aussi savoir quand arrêter de travailler, car on ne peut pas tout préparer. :)

Posté(e)
Le 16/10/2024 à 20:43, André Jorge a dit :

travailler avec des enfants, est intéressant, voire plaisant/détente, notamment en maternelle (où on prend le temps d'apprendre).

Le mot détente me parait particulièrement inadapté, voire provocateur. Mais bon, c'est André, il vit au pays des licornes. Quant aux conseils de tes amis, je te conseille de les écouter. Fuis.

  • J'adhère 1
Posté(e)
Le 16/10/2024 à 10:27, annaka123 a dit :

Enfin, j'ai mon conjoint qui est dans la finance publique. Est-il plus simple de changer d'académie s'il est muté? Aurais je un poste d'office dans son secteur? Du moins pas trop loin? 

Avec les enfants, nous ne pouvons être éloignés trop longtemps

Bonjour

Cette contrainte est totalement incompatible avec le métier d'enseignant. Aucune chance que tu sois mutée "rapidement" pour suivre ton conjoint. 

Il y a des départements "prison" qu'il est impossible de quitter et des départements "très demandés" qu'il est impossible d'obtenir... sans des années d'attente !

Je t'invite à consulter les statistiques de mutations interdépartementales afin de te faire une idée (tu peux y simuler un barème) et à lire les posts sur le forum à ce sujet. 

Posté(e) (modifié)
Le 16/10/2024 à 20:43, André Jorge a dit :

...

J'ai rarement eu des difficultés avec les parents. Avec l'expérience, on apprend à gérer les relations avec eux.

...

Hum, je ne serais pas si catégorique.

En ce moment c'est plutôt du "on a jamais vu ça" en ce domaine et c'est parmi toutes les contraintes de notre métier la plus imprévisible et la plus pénible (voir dangereuse).

Modifié par éowin

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