Gérer une très grosse école

[Pimouss]

Une grosse école ne permet ni une gestion rh satisfaisante ni un pilotage pédagogique efficace.

Faire l’intérim de direction avec des collègues qu’on connaît n’a absolument rien avoir avec une direction nouvelle.

[zappinette]

il y a 35 minutes, Pimouss a dit :

Une grosse école ne permet ni une gestion rh satisfaisante ni un pilotage pédagogique efficace.

Faire l’intérim de direction avec des collègues qu’on connaît n’a absolument rien avoir avec une direction nouvelle.

Je suis tout à fait d’accord avec tes propos. J’ai été plus efficace dans une école où j’ai fait de l’intérim de direction avec des collègues que je connaissais donc que dans une nouvelle école.

Ayant une décharge complète, je fais que de l’administratif que du pilotage pédagogique. Et pourtant, j’essaye mais on se retourne face à des adultes avec des caractères différents ou ancrés dans de vieilles habitudes. Il est plus difficile de convaincre une équipe de 24 qu’une équipe de 9/10.

[Goëllette]

Il y a 1 heure, maryl a dit :

Ça dépend des personnes et des caractères.  J'ai fait l'intérim de direction d'une grosse école,  j'ai adoré et mes collègues m'ont dit que je me suis révélée. Actuellement je suis frustrée avec la double charge mentale, je manque de temps pour approfondir ce que je voudrais proposer aux collègues. Certains directeurs ne veulent pour rien au monde lâcher la classe quand d'autres n'aimeraient faire que la direction. 

Bref mon rêve à moi c'est une décharge complète et pouvoir accompagner les adultes de l'école. 

L'intérim de direction de TON école ?

Si oui, tu étais encore la collègue de tes collègues, tu les connaissais, ainsi que les élèves.

Si non, chapeau ! C'est  art difficile !

il y a une heure, Pimouss a dit :

Une grosse école ne permet ni une gestion rh satisfaisante ni un pilotage pédagogique efficace.

Faire l’intérim de direction avec des collègues qu’on connaît n’a absolument rien avoir avec une direction nouvelle.

Nous avons deux grosses écoles (+ de 16 classes) avec des directeurs totalement déchargés, complètement déconnectés des collègues à part leur rappeler les textes, leur donner des directives lors de réunions où ils ont peu la parole, à part les leaders.

Ils ne prennent aucun groupe d'élèves, ne font, à la limite, que les accueils de 9h et 14h.

Ensuite, dans ma REP+, avec les dédoublements, nous avons plusieurs directeurs totalement déchargés de plus petites structures. La moitié ne quittent presque jamais leur bureau, dont l'un ne fait même pas les services d'entrée. Les collègues doivent frapper au bureau pour le voir en dehors des réunions, mais il se permet de débarquer en classe sans frapper, de s'adresser aux élèves sans en référer à leurs enseignants, ...

D'autres sont plus présents pour leurs collègues, font les accueils, parfois les récrés. Un seul prend quotidiennement des groupes d'élèves en responsabilité.

A noter que ce sont des écoles de même profil, donc avec le même travail de direction à fournir.

il y a 43 minutes, zappinette a dit :

Ayant une décharge complète, je fais que de l’administratif que du pilotage pédagogique. Et pourtant, j’essaye mais on se retourne face à des adultes avec des caractères différents ou ancrés dans de vieilles habitudes. Il est plus difficile de convaincre une équipe de 24 qu’une équipe de 9/10.

Qu'as-tu contre les vieilles habitudes ?

De quoi veux-tu les convaincre ?

Prends-tu des élèves en responsabilité chaque jour ?

[Pimouss]

Il y a 1 heure, zappinette a dit :

Je suis tout à fait d’accord avec tes propos. J’ai été plus efficace dans une école où j’ai fait de l’intérim de direction avec des collègues que je connaissais donc que dans une nouvelle école.

Ayant une décharge complète, je fais que de l’administratif que du pilotage pédagogique. Et pourtant, j’essaye mais on se retourne face à des adultes avec des caractères différents ou ancrés dans de vieilles habitudes. Il est plus difficile de convaincre une équipe de 24 qu’une équipe de 9/10.

Un des meilleurs moyens de convaincre une équipe est d être soi même modélisant.

Pour être modélisant, il faut s impliquer auprès des élèves.

Le problème de nombreux profils de direction est qu ils choisissent cette voie pour éviter les élèves. Comment dans ce cas se revendiquer pilote pédagogique ?

 

[Goëllette]

il y a 16 minutes, Pimouss a dit :

Un des meilleurs moyens de convaincre une équipe est d être soi même modélisant.

Pour être modélisant, il faut s impliquer auprès des élèves.

Le problème de nombreux profils de direction est qu ils choisissent cette voie pour éviter les élèves. Comment dans ce cas se revendiquer pilote pédagogique ?

 

C'est exactement le problème !

Comment exiger des collègues ce que soi-même on ne s'applique plus ? Inclusions, pédagogies à la mode, heures de présence gratuite, ... ?

Il y a des directeurs de grosses écoles qui sont capables de dire au 2è trimestre : "Je ne connais pas les élèves de cette classe de CM2." alors qu'il est à la tête de cette école depuis leur entrée au CP ... 

[maolecha]

Je ne suis pas d'accord. On peut choisir de vouloir être directeur d'une grande école (et par conséquent ne plus avoir les élèves) parce que l'on se sent plus compétent autrement.  Je ne nie pas qu'il y ait des directeurs chefaillons ou incompétents, comme peut l’être tout acteur de l'EN mais j'ose espérer que ce n'est pas une généralité.

Je parle pour moi. Ce qu'apprécie mes collègues, ce n'est pas que je prenne ou non les élèves, mais que je fasse en sorte que toutes les conditions soient réunies pour qu'ils puissent enseigner au mieux. Je me charge de la plupart des tâches qui pour certaine seraient peu valorisantes; contacter le service informatique et ne pas les lâcher pour qu'ils interviennent au plus vite sur les vidéo projecteurs, le service compta pour avoir le plus d'argent possible notamment pour l'ULIS, la photocopieuse, la gestion du papier des feuilles à plastifier, la plomberie, je protège mes collègues en cas de conflit avec un parent et je sers de défouloir avant de tenter d'apaiser la situation, je les défends si besoin auprès de la  hiérarchie, je me bats pour qu'on ne ferme pas une classe , je rédige facilement la paperasse, alors je  les aide pour les projets péda si besoin, limite les réunions au maximum, construis des outils pour les aider au quotidien de leur classe, prends la classe le temps qu'un collègue règle un problème de voiture ou avec son propre enfant...Cela peut prêter à sourire mais c'est ce que mes collègues apprécient et moi aussi d'ailleurs mais cela prend beaucoup de temps. Alors oui, je ne prends pas les élèves lorsque je suis déchargée, ni ne prends des élèves en APC (ou rarement, au pied levé). C'est clair pour tout le monde car ils savent bien que je ne suis au bureau pour boire des cafés au chaud. Ce n'est pas non plus parce que je n'aime pas "les élèves". C'est qu’à un moment (ou à un certain âge) tout cumuler si ont veut faire bien, cela devient impossible. Actuellement, c'est ma journée classe qui en pâtit.

Nous sommes différents, d'autres s"éclatent ou plutôt se sentent plus utiles  comme enseignants, et tant mieux. je n'irais pas les critiquer. Moi c'est le fonctionnement d'un établissement mais toujours avec comme idées derrière les élèves et les collègues. C'est que n'est plus à la même échelle (et pas de jugement de valeurs encore une fois).

Modifié hier à 08:44 par maolecha

[Pimouss]

Il y a 2 heures, maolecha a dit :

Je ne suis pas d'accord. On peut choisir de vouloir être directeur d'une grande école (et par conséquent ne plus avoir les élèves) parce que l'on se sent plus compétent autrement.  Je ne nie pas qu'il y ait des directeurs chefaillons ou incompétents, comme peut l’être tout acteur de l'EN mais j'ose espérer que ce n'est pas une généralité.

Je parle pour moi. Ce qu'apprécie mes collègues, ce n'est pas que je prenne ou non les élèves, mais que je fasse en sorte que toutes les conditions soient réunies pour qu'ils puissent enseigner au mieux. Je me charge de la plupart des tâches qui pour certaine seraient peu valorisantes; contacter le service informatique et ne pas les lâcher pour qu'ils interviennent au plus vite sur les vidéo projecteurs, le service compta pour avoir le plus d'argent possible notamment pour l'ULIS, la photocopieuse, la gestion du papier des feuilles à plastifier, la plomberie, je protège mes collègues en cas de conflit avec un parent et je sers de défouloir avant de tenter d'apaiser la situation, je les défends si besoin auprès de la  hiérarchie, je me bats pour qu'on ne ferme pas une classe , je rédige facilement la paperasse, alors je  les aide pour les projets péda si besoin, limite les réunions au maximum, construis des outils pour les aider au quotidien de leur classe, prends la classe le temps qu'un collègue règle un problème de voiture ou avec son propre enfant...Cela peut prêter à sourire mais c'est ce que mes collègues apprécient et moi aussi d'ailleurs mais cela prend beaucoup de temps. Alors oui, je ne prends pas les élèves lorsque je suis déchargée, ni ne prends des élèves en APC (ou rarement, au pied levé). C'est clair pour tout le monde car ils savent bien que je ne suis au bureau pour boire des cafés au chaud. Ce n'est pas non plus parce que je n'aime pas "les élèves". C'est qu’à un moment (ou à un certain âge) tout cumuler si ont veut faire bien, cela devient impossible. Actuellement, c'est ma journée classe qui en pâtit.

Nous sommes différents, d'autres s"éclatent ou plutôt se sentent plus utiles  comme enseignants, et tant mieux. je n'irais pas les critiquer. Moi c'est le fonctionnement d'un établissement mais toujours avec comme idées derrière les élèves et les collègues. C'est que n'est plus à la même échelle (et pas de jugement de valeurs encore une fois).

C est ce que j explique plus haut: tu décris un fonctionnement axé sur l administratif et la gestion quotidienne, très similaire à un poste de perdir adjoint par exemple.

L école "fonctionne" mais très difficile de faire bouger des lignes, d innover, d accompagner tout le personnel sur le plan RH, de créer de la cohérence tout au long d un parcours.

 

Mon discours est le suivant : il faut arrêter de faire croire à l Institution qu il est possible de gérer une école de 250 élèves SEUL, ou de gérer à la fois une direction et une classe.

 

 

 

[Goëllette]

Il y a 7 heures, maolecha a dit :

Je ne suis pas d'accord. On peut choisir de vouloir être directeur d'une grande école (et par conséquent ne plus avoir les élèves) parce que l'on se sent plus compétent autrement.  Je ne nie pas qu'il y ait des directeurs chefaillons ou incompétents, comme peut l’être tout acteur de l'EN mais j'ose espérer que ce n'est pas une généralité.

Cen n'est pas qu'une histoire de chéfaillons, c'est le fait qu'une personne qui n'enseigne plus soit à même d'imposer des choix pédagogiques (ou des inclusions) alors qu'elle-même ne prend plus d'élèves.

Il y a 7 heures, maolecha a dit :

Je parle pour moi. Ce qu'apprécie mes collègues, ce n'est pas que je prenne ou non les élèves, mais que je fasse en sorte que toutes les conditions soient réunies pour qu'ils puissent enseigner au mieux.

Je pense que si tu es totalement déchargé de classe, si tu prends part à un décloisonnement au moins une fois par semaine, ils t'apprécieront encore plus !

Il y a 7 heures, maolecha a dit :

 

Je me charge de la plupart des tâches qui pour certaine seraient peu valorisantes; contacter le service informatique et ne pas les lâcher pour qu'ils interviennent au plus vite sur les vidéo projecteurs, le service compta pour avoir le plus d'argent possible notamment pour l'ULIS, la photocopieuse, la gestion du papier des feuilles à plastifier,

Si tu es totalement déchargée, ça me semble normal. Si tu ne l'es pas, c'est bien.

Il y a 7 heures, maolecha a dit :

 

la plomberie,

🤔 

Il y a 7 heures, maolecha a dit :

 

je protège mes collègues en cas de conflit avec un parent et je sers de défouloir avant de tenter d'apaiser la situation, je les défends si besoin auprès de la  hiérarchie,

C'est appréciable et de plus en plus rares.

Même des directeurs totalement déchargés ne prennent plus le temps de s'occuper de ça et transfèrent à l'inspecteur les lettres d'accusation des parents.

[Eren Jäger]

il y a une heure, Goëllette a dit :

c'est le fait qu'une personne qui n'enseigne plus soit à même d'imposer des choix pédagogiques (ou des inclusions) alors qu'elle-même ne prend plus d'élèves.

Ca tombe bien puisqu'aucun directeur, qu'il prenne des élèves ou non, n'est à même d'imposer des choix pédagogiques.

[maolecha]

Les inclusions c'est la loi. Ce n'est pas le directeur qui les impose. Et comme le précise Eren Jäger les choix pédagogiques, il n'a pas à les imposer.

[la maîtresse des petits]

Être directeur 6 classes et directeur 19 classes, cela n'a absolument rien à voir.

Je suis passée d'une direction de 4 classes à 7 puis 8.... Quel choc! 

J'ai raccroché l'année dernière à mon plus grand soulagement.

[Goëllette]

Il y a 1 heure, Eren Jäger a dit :

Ca tombe bien puisqu'aucun directeur, qu'il prenne des élèves ou non, n'est à même d'imposer des choix pédagogiques.

Sauf que, de plus en plus, les directeurs, et en particulier ceux qui n'ont plus de responsabilité de classe, tentent d'imposer des pratiques pédagogiques.

il y a 59 minutes, maolecha a dit :

Les inclusions c'est la loi. Ce n'est pas le directeur qui les impose. 

Sauf que quand on n'a pas soi-même à prendre en charge ces élèves parfois difficiles au milieu des autres, c'est facile !

il y a 7 minutes, la maîtresse des petits a dit :

Être directeur 6 classes et directeur 19 classes, cela n'a absolument rien à voir.

Je suis passée d'une direction de 4 classes à 7 puis 8.... Quel choc! 

J'ai raccroché l'année dernière à mon plus grand soulagement.

Ca fait longtemps que je l'ai fait ... et je ne le regrette pas !