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il y a 41 minutes, Goëllette a dit :

Parfois, un ferme "C'est comme ça et pas autrement." est bien plus efficace à long terme que des tergiversations à n'en plus finir, qui ne débouchent, généralement, sur rien de constructif.

Entièrement d'accord. Laisser à l'enfant la possibilité de TOUT discuter et négocier génère de l'anxiété.

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Il y a aussi la mode du "message clair", qui part d'un bon principe : permettre aux élèves de régler entre eux pendant la classe des conflits qu'ils ont eus pendant la récré.

Sauf que dans la réalité, ça se passe dans le couloir, pour ne pas gêner la classe et pour la confidentialité, donc hors de la vue de l'enseignant, et ça dure bien plus longtemps, généralement, que le temps réellement nécessaire pour expliquer et régler le problème. Et on retrouve régulièrement les mêmes élèves à faire les ânes dans le couloir et à déranger les autres classes, sans compter ceux qui en profitent pour aller se balader.

Alors que souvent, un sec "Tu l'as insulté(e), tu aimerais qu'on te le fasse ? Non, donc tu t'excuses et tu ne recommences plus !" est tout aussi efficace !

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Il y a 15 heures, Invité Anonyme a dit :

Mon questionnement repose sur les situations difficiles. Qu'est-ce qui est mis en place ou peut être mis en place dans le cas de ces "situations difficiles", où "elle constitue un discours inaudible"? car ce sont ces situations dans lesquelles on aurait besoin de "solutions" ou d'aide.

Je suis sur des postes de décharge de direction. J'essaie de m'adapter à chaque fonctionnement de classe, ce qui n'est pas toujours évident comme dans la classe dont j'ai évoqué le fonctionnement précédemment. Dans une autre de mes classes, l'enseignant veut mettre en place les ceintures de comportement. Peut-on dire que ce système reprend la démarche de la discipline positive ?

 

J'essaie de gérer ma classe avec la pédagogie positive. Ce n'est pas encore parfait parce qu'il est parfois difficile de freiner certains automatismes (de sanctions/récompenses). Je trouve que cela fonctionne plutôt bien et les élèves apprécient. Ils sont plus sereins (y compris les élèves «sages» qui ont parfois peur de faire quelque chose qu'il ne faut pas et de se faire punir et qui sont du coup stressé par le système de punitions/récompenses)

L'année dernière j'ai eu une classe très difficile. La pédagogie positive a très bien marché et la majorité des élèves est rapidement «entrée dans le cadre». Cependant cela a été plus difficile pour 2 élèves. L'un d'eux avait des troubles du spectre autistique (couplé à de l'hyperactivité et un trouble de l'opposition) et avec lui ça a été très compliqué, la valorisation du comportement n'a fonctionnait qu'un temps. 

L'autre avait de gros problèmes familiaux qui impactaient très fortement son comportement en classe (violences physiques et verbales, défi de l'adulte, insolence et j'en passe...). Le renforcement positif avait de l'impact sur l'image qu'il avait de lui même et il voulait bien faire mais ses émotions prenaient parfois le dessus... Et les miennes aussi ! Il est très difficile de tenir sur la distance avec ce type d'élève et la pédagogie positive il y a un moment où tu as l'impression que ça ne fonctionne pas assez ou plus, tu es épuisée et c'est plus difficile de faire les efforts que ce changement de ton comportement et de tes réactions impliquent. Tout ça pour dire qu'il y a une bonne période (voire 1,5) où j'ai craqué et je suis repassé au système de sanctions. Cela a empiré les choses et son comportement n'a jamais été aussi ingérable. Il faut dire qu'il ne supporte pas la frustration (il n'y en a absolument aucune à la maison) il m'a même dit un jour alors que je l'avais puni « puisque c'est comme ça je vais te le faire payer» et je te passerai les détails de ce qu'il a pu faire le reste de la journée... 

Tout ça pour dire que non, la pédagogie positive n'est pas une baguette magique ni la solution à tous les problèmes. Ça fonctionne, mais il y aura des hauts et des bas en particulier avec les élèves les plus difficiles.

Comme cela a été dit, c'est aussi bien souvent à l'opposé de ce que les élèves vivent dans le cadre familial, et je pense que si tu es seule à la mettre en place dans ta classe cela sera moins facile que si plusieurs collègues (idéalement toute l'école😅) fonctionnent de la même manière. 

Ce qui est important c'est que tes élèves sachent qu'ils sont en sécurité dans ta classe (cela passe par un cadre clair et une constance de l'enseignant. ) 

Il faut rappeler que ton poste est très difficile en terme de gestion des élèves pour toutes les raisons que l'on connaît. Mais je pense qu'il ne faut pas vouloir coller à tout prix au fonctionnement de la titulaire si ce dernier est trop éloigné de ton propre fonctionnement. 

(Pour répondre à ta question sur les ceintures de comportement, pour moi c'est juste une façon différente de faire l'échelle de couleur, et il s'agit toujours d'un système de punitions/récompenses)

 

 

Posté(e)
Il y a 2 heures, chriiisss a dit :

J'essaie de gérer ma classe avec la pédagogie positive. Ce n'est pas encore parfait parce qu'il est parfois difficile de freiner certains automatismes (de sanctions/récompenses). Je trouve que cela fonctionne plutôt bien et les élèves apprécient. Ils sont plus sereins (y compris les élèves «sages» qui ont parfois peur de faire quelque chose qu'il ne faut pas et de se faire punir et qui sont du coup stressé par le système de punitions/récompenses)

Alors de mon expérience, c'est justement les élèves sages qui ne s'y retrouvent pas, lorsqu'ils ne sentent pas que bien se tenir leur apporte un bénéfice par rapport aux zozos. En REP tout du moins.

"éducation positive" et "cadre" sont souvent opposés.

La pose d'un cadre par l'enseignant est, à mon avis, le préalable à tout fonctionnement efficace.

 

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il y a 9 minutes, Goëllette a dit :

"éducation positive" et "cadre" sont souvent opposés.

Et à tort ! 

J'ai suivi une formation sur la discipline positive (appliquée à l'école mais aussi applicable à l'éducation de ses enfants dans le cadre familial). Et dès les 5 premières minutes, justement c'est la notion de cadre qui a été abordée. C'est le premier pilier de la discipline positive. 

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Posté(e) (modifié)
il y a 48 minutes, Goëllette a dit :

Alors de mon expérience, c'est justement les élèves sages qui ne s'y retrouvent pas, lorsqu'ils ne sentent pas que bien se tenir leur apporte un bénéfice par rapport aux zozos. En REP tout du moins.

"éducation positive" et "cadre" sont souvent opposés.

La pose d'un cadre par l'enseignant est, à mon avis, le préalable à tout fonctionnement efficace.

 

En France, on confond souvent éducation positive et éducation laxiste... L'éducation positive requiert justement un cadre extrêmement strict et est bien plus exigeante pour l'adulte que l'éducation punitive, c'est d'ailleurs pour ça que beaucoup tombe dans le laxisme : ils n'arrivent pas à être assez rigoureux...

 

Et effectivement, il n'y a pas de résultat immédiat puisqu'elle vise des changements à longs termes. Au départ, elle peut même amener plus de transgression si les élèves n'ont pas l'habitude, mais ensuite les changements se voient, les élèves sortent du rapport de force.

De mon expérience, les élèves sages réussissent à prendre plus d'initiatives.

Modifié par Mercure732
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Il y a 3 heures, SepH a dit :

Et à tort ! 

J'ai suivi une formation sur la discipline positive (appliquée à l'école mais aussi applicable à l'éducation de ses enfants dans le cadre familial). Et dès les 5 premières minutes, justement c'est la notion de cadre qui a été abordée. C'est le premier pilier de la discipline positive. 

On est d'accord.

Sauf qu'éducation positive sonne avec le laxisme éducatif que nous constatons autour de nous, que ce soit celui des parents de nos élèves que celui de nos amis, famille et connaissances.

A un moment, il faut arrêter de tout expliquer et tout négocier. L'adulte est un réfèrent et ce qu'il dit doit être respecté par les enfants.

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il y a 18 minutes, Goëllette a dit :

Sauf qu'éducation positive sonne avec le laxisme éducatif

Et c'est bien dommage. Parce qu'avec l'éducation/discipline positive, je trouve que les enfants apprennent rapidement que leurs choix ont des conséquences et qu'ils doivent les assumer, ces choix étant de leur fait, ils ne peuvent rejeter la faute sur personne.
A part à dire que ce n'est pas juste, que la "règle" est nulle, mais il la connaissait avant de faire leur choix (parce que justement, la règle ayant été établie et expliquée, elle n'est pas négociable) ; une fois cette étape passée, je trouve que ça amène vraiment l'enfant à réfléchir sur ce qu'engendrent ses choix. 

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Mais concrètement ... que faire quand par exemple,  un élève grimpe systématiquement, à chaque récréation, à un endroit interdit (grilles, murets) ? Quelle est la "réparation" ?

Posté(e)

Voici l'introduction à la formation que j'avais suivi : 

Citation

« Eduquer avec fermeté et bienveillance. »

 

3 mots-clés :

-> Fermeté : respect du cadre

-> Bienveillance : - respect de la personne que l’on a en face de nous

                         - tenir compte des contraintes et des difficultés

-> Encouragement : - levier de motivation (plutôt que la punition)

                            - insuffler de la force et du courage

 

L'idée est de chercher une solution collectivement lors du conseil d'élèves. 

En gros : X a un problème : il ne peut pas s'empêcher de grimper à des endroits interdits car dangereux (et là, on peut rappeler que les règles qu'on a mises en place pour pouvoir jouer dans la cour de récréation). 

Les autres vont peut-être proposer de l'inviter à jouer à loup touche-touche pour qu'il ne s'ennuie pas pendant les récréations et se retrouve seul (ce qui fait qu'il fait des bêtises pour attirer l'attention).

S'il faut trouver une réparation c'est là aussi que les élèves proposeront la réparation adéquate. 

 

On avait surtout travailler sur les recherches de solutions collectives pour résoudre des problèmes. 

La base reste quand même de respecter le cadre. En gros de mémoire (on en avait parlé mais je n'en ai pas trace dans mes notes) : pour jouer dans la cour de récréation, il faut garder les pieds au sol. Si on veut grimper, on va dans la structure dédiée. Donc l'enfant a le choix : souhaite-t-il être dans la cour de récréation ou souhaite-t-il grimper ? Il fait son choix, mais s'il choisit la cour ça veut aussi dire qu'il accepte d'en respecter le cadre établi. 

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