PES face à la désillusion : que faire ?

[hamster]

Il y a 2 heures, FemmeDeRochas a dit :

Ce n’était pas le cas autrefois. Quand j’étais au collège, je me souviens de profs stagiaires qui ne faisaient que quelques cours : ma prof était en fond de classe, elle observait et j’imagine débriefait ensuite. Mais ça c’était avant 🤣

En 1995...

En première année de l'IUFM, nous avions 1 matinée par semaine, toute l'année, où l'un de nous 4 faisait classe 1h puis on débriefait avec la PEMF. 

En 2ème année, 1 stage de 2 semaines avant la Toussaint dans un cycle, un autre stage en février sur un autre cycle et le dernier stage en autonomie de 5 semaines (2 avant les vacances de Pâques et 3 semaines après).

Mais c'était avant... comme tu dis.

[Anonyme]

Il y a 11 heures, FemmeDeRochas a dit :

Ce qui peut être bien aussi, c’est de s’appuyer sur des méthodes « clé en main », avec des séquences toutes prêtes à suivre 

C'est ce que je fais pour pas mal de sous-domaines dont j'ai la charge, bien sûr que ça m'aide. Mais ce n'est pas mon problème, je n'ai pas de difficulté particulière à préparer mes séquences et à faire cours (même si je fais évidemment des erreurs, que je teste beaucoup et que ça me prend un temps fou, mais tout ça est normal et propre aux débuts du métier !). De même, j'estime ne pas être encore au point de devoir décompter les jours restants sur un tableau Excel, heureusement ! C'est simplement que je m'interroge sur l'opportunité de "persister" quand bien même je ne suis pas sûre d'un jour y trouver mon compte, pour les raisons que j'ai déjà citées... 

Jeudi et vendredi se sont bien déroulés en soit, j'ai mené mes séances sans problème particulier. Mais encore une fois, aucun plaisir et beaucoup d'épuisement physique et moral. Je ne suis toujours pas motivée. Ça me déprime un peu ! 

[3caille]

12 hours ago, Guest Anonymous said:

C'est ce que je fais pour pas mal de sous-domaines dont j'ai la charge, bien sûr que ça m'aide. Mais ce n'est pas mon problème, je n'ai pas de difficulté particulière à préparer mes séquences et à faire cours (même si je fais évidemment des erreurs, que je teste beaucoup et que ça me prend un temps fou, mais tout ça est normal et propre aux débuts du métier !). De même, j'estime ne pas être encore au point de devoir décompter les jours restants sur un tableau Excel, heureusement ! C'est simplement que je m'interroge sur l'opportunité de "persister" quand bien même je ne suis pas sûre d'un jour y trouver mon compte, pour les raisons que j'ai déjà citées... 

Jeudi et vendredi se sont bien déroulés en soit, j'ai mené mes séances sans problème particulier. Mais encore une fois, aucun plaisir et beaucoup d'épuisement physique et moral. Je ne suis toujours pas motivée. Ça me déprime un peu ! 

Est ce que c est lié au niveau ? Te sentirai tu mieux en maternelle ?

[FemmeDeRochas]

Il y a 13 heures, Invité Anonyme a dit :

C'est ce que je fais pour pas mal de sous-domaines dont j'ai la charge, bien sûr que ça m'aide. Mais ce n'est pas mon problème, je n'ai pas de difficulté particulière à préparer mes séquences et à faire cours 

Je parlais de ça en réponse au message de l’autre PES du fil, qui parlait de « séquences de circonscription »

[Anonyme]

Il y a 7 heures, 3caille a dit :

Est ce que c est lié au niveau ? Te sentirai tu mieux en maternelle ?

Je ne sais pas. Je suis sûre de préférer la maternelle, mais certains aspects que je reproche au métier sont les mêmes en élémentaire ou en maternelle. De plus, je ne me vois pour le moment pas persister dans le métier pendant un nombre incertain d'années en attendant d'atterrir en maternelle... 

[Anonyme]

Le 11/09/2025 à 18:21, hamster a dit :

Je pense que les 3 premières semaines sont épuisantes, et qu'il serait bon que tu essayes de "tenir" encore 1,5 semaine, voire jusqu'à la Toussaint.

Ensuite, ça dépend des projets que tu as pour ta classe, de quel niveau tu as...

Oui, la désillusion sera là et tes 6 EBEP seront toujours là et pas plus aidés qu'au 1er septembre, mais tu auras les vacances pour te poser et réfléchir.

Parce que clairement, on a la tête dans le guidon en ce moment!

 

Quel niveau et quelles méthodes as-tu?

Oui j'ai bien conscience que la P1 est particulièrement difficile et qu'on a tous la tête dans le guidon en ce moment. Je me vois tenir jusqu'à la Toussaint, et même jusqu'à Noël (j'ai déménagé pour exercer ce métier donc j'ai un déménagement à rentabiliser 😅). J'attends d'arriver jusque-là pour me prononcer sur la suite, en sachant que je me sentirais assez honteuse de lâcher mes élèves et de mettre en difficulté l'école... Mais si cela devient vraiment compliqué bien sûr je ne forcerai pas. Pour l'instant, je suis juste lasse et démotivée, rien que ça ! 😁 Je vais rester ouverte aux autres opportunités pendant ce temps, et si une se présente, alors peut-être... 

J'ai des CE2. Mon binôme ne m'a imposé aucune méthode, et il n'y en avait d'ailleurs aucune de dispo à l'école. J'ai investi avec mon propre sou dans plusieurs méthodes assez faciles à mettre en oeuvre en classe (pas du genre Picot ou MHM) et qui fonctionnent bien pour le moment. 

[hamster]

il y a une heure, Invité Anonyme a dit :

Oui j'ai bien conscience que la P1 est particulièrement difficile et qu'on a tous la tête dans le guidon en ce moment. Je me vois tenir jusqu'à la Toussaint, et même jusqu'à Noël (j'ai déménagé pour exercer ce métier donc j'ai un déménagement à rentabiliser 😅). J'attends d'arriver jusque-là pour me prononcer sur la suite, en sachant que je me sentirais assez honteuse de lâcher mes élèves et de mettre en difficulté l'école... Mais si cela devient vraiment compliqué bien sûr je ne forcerai pas. Pour l'instant, je suis juste lasse et démotivée, rien que ça ! 😁 Je vais rester ouverte aux autres opportunités pendant ce temps, et si une se présente, alors peut-être... 

J'ai des CE2. Mon binôme ne m'a imposé aucune méthode, et il n'y en avait d'ailleurs aucune de dispo à l'école. J'ai investi avec mon propre sou dans plusieurs méthodes assez faciles à mettre en oeuvre en classe (pas du genre Picot ou MHM) et qui fonctionnent bien pour le moment. 

Tu peux demander des documents si besoin aux enseignants en CE2.

[FemmeDeRochas]

Le 14/09/2025 à 15:56, Invité Anonyme a dit :

 J'attends d'arriver jusque-là pour me prononcer sur la suite, en sachant que je me sentirais assez honteuse de lâcher mes élèves et de mettre en difficulté l'école... Mais si cela devient vraiment compliqué bien sûr je ne forcerai pas. 

Je rebondis là dessus. Il faut vraiment penser à toi en priorité.

En difficulté surtout la 1ere année, prolongée puis renouvelée, j’ai attendu janvier en serrant les dents 😕. Objectif : être licenciée (pour quand même avoir le chômage). Ça allait moins mal après la 1ere année, mais j’étais quand même loin d’être à l’aise en classe.

J’ai discuté avec l’inspectrice, assez humaine : elle a modifié son « avis réservé » en « défavorable », voyant je pense mon âge et une certaine détresse 

Bien sûr j’étais un peu gênée de laisser la classe au milieu de l’année, mais ma priorité était vraiment moi même. À ma grande surprise, quand j’ai annoncé sur le groupe de la classe que je partais faire autre chose, quelques parents m’ont souhaité le meilleur pour la suite (pourtant promis ce n’était pas le souk dans cette classe 😂) La directrice non plus ne m’en a pas tenu rigueur 

Toi tu ne seras pas licenciée. Mais tout ça pour dire que ta priorité doit être toi même. Ce ne sont pas les parents, les collègues qui seront à ta place si tu restes en ayant l’impression de faire l’erreur de ta vie 😉

[Anonyme]

il y a 3 minutes, FemmeDeRochas a dit :

Je rebondis là dessus. Il faut vraiment penser à toi en priorité.

En difficulté surtout la 1ere année, prolongée puis renouvelée, j’ai attendu janvier en serrant les dents 😕. Objectif : être licenciée (pour quand même avoir le chômage). Ça allait moins mal après la 1ere année, mais j’étais quand même loin d’être à l’aise en classe.

J’ai discuté avec l’inspectrice, assez humaine : elle a modifié son « avis réservé » en « défavorable », voyant je pense mon âge et une certaine détresse 

Bien sûr j’étais un peu gênée de laisser la classe au milieu de l’année, mais ma priorité était vraiment moi même. À ma grande surprise, quand j’ai annoncé sur le groupe de la classe que je partais faire autre chose, quelques parents m’ont souhaité le meilleur pour la suite (pourtant promis ce n’était pas le souk dans cette classe 😂) La directrice non plus ne m’en a pas tenu rigueur 

Toi tu ne seras pas licenciée. Mais tout ça pour dire que ta priorité doit être toi même. Ce ne sont pas les parents, les collègues qui seront à ta place si tu restes en ayant l’impression de faire l’erreur de ta vie 😉

Merci beaucoup de me dire cela, et de prendre de ton temps pour me conseiller depuis quelques jours. Je ne sais pas si j'ai l'impression de faire l'erreur de ma vie, après tout je l'ai voulu : j'ai travaillé d'arrache-pied pendant un an, ai investi dans une prépa CRPE, dans mes méthodes, ma classe... Pourtant, je me sens à des années lumières de mes collègues PES que je vois à l'INSPÉ en terme de motivation et d'enthousiasme vis-à-vis du métier. Ça m'a pris d'un coup, donc j'ai du mal à digérer ce qu'il m'arrive. Je veux tenir le plus longtemps possible dans l'espoir de comprendre d'où vient ce que je ressens actuellement, et en même temps je me dis "à quoi bon ?" tant je semble résignée sur de nombreux points. 

[ratatouille]

Prendre une décision aussi lourde de conséquences n'est pas simple. Dans ce type de situation, certains (cf Albert moukeber) conseillent d'envisager la situation qui apportera le plus de désagrément (rester ou partir). 

J'ajoute que tu es particulièrement lucide sur la situation, et que dans ce métier peut-être plus qu'ailleurs, il faut quand même y croire et être un minimum motivé pour soi autant que pour les élèves. 

 

[André Jorge]

Je pense que tu dois sans doute être déroutée par la découverte des réalités de ce métier : la somme de travail qu'on te demande de faire, le manque de repères,...  Tout ça peut donner l'impression d'être impuissante face aux difficultés.

Le 10/09/2025 à 14:30, Invité Anonyme a dit :

dois-je tenir jusqu'à la fin de l'année coûte que coûte, "subir" les visites, les difficultés de l'année de PES etc quand bien même je ne me projète plus dans ce métier ?

Je crois que beaucoup d'enseignants débutants traversent des moments de doute... Le plus difficile, c'est de trouver des repères, d'apprendre à s'organiser, aller à l'essentiel. Avec le temps, on trouve des astuces pour travailler plus vite, gagner du temps et en sérénité.

Les stages servent aussi à ça : mettre les pieds dans la réalité de la classe, chercher et trouver son équilibre.

Le 10/09/2025 à 14:30, Invité Anonyme a dit :

dois présenter à cette occasion des tas de documents (fiches de prép, cahier journal, progressions...)

Est-ce que tu as fait le point sur ce qu'on te demande exactement ? (combien de fiches de préparation par jour, semaine, etc.) Parfois, la charge paraît énorme simplement parce qu’on imagine qu’il faut tout produire de manière parfaite et systématique.

Une fois que tu sauras exactement ce que les tuteurs et conseillers attendent de toi, les choses deviendront un peu plus gérables.

Le 10/09/2025 à 14:30, Invité Anonyme a dit :

sur lesquels je n'ai JAMAIS été formée.

C'est normal de se sentir démuni quand on débute.  La plupart d’entre nous avons appris notre métier sur le tas, pendant le stage. C'est rude, mais c’est aussi ce qui permet de progresser très vite et de se sentir plus à l’aise l’année suivante.

Le 10/09/2025 à 14:30, Invité Anonyme a dit :

je pense que l'élémentaire n'est pas ma came

C'est possible, mais parfois le sentiment de rejet vient parfois du trop-plein de difficultés. Tout peut alors paraître insurmontable.

Le 10/09/2025 à 14:30, Invité Anonyme a dit :

De plus, j'enseigne en REP+, dans une école avec peu de moyens (notamment humains) malgré des besoins criants, et même si je n'ai pas encore eu le temps d'être réellement affectée par cela, le simple fait de le constater de mes propres yeux et de voir le dévouement surhumain que l'on demande aux professeurs pour pallier tout cela me révolte.

La réalité du terrain est parfois très dure, surtout en REP+... Mais tu n’es pas responsable de tout, et tu n’as pas à compenser les manques de l’institution. Le plus important, c’est de faire ton travail du mieux possible, avec ce que tu as et avec tes élèves.

Les collègues de ton école sont-ils partager et travaillent-ils en équipe ?

Le 10/09/2025 à 14:30, Invité Anonyme a dit :

la masse de travail que je ramène à la maison, toutes les responsabilités que je dois gérer vis-à-vis des élèves/parents/hiérarchie/partenaires pour les projets, le sport etc me pèsent beaucoup. Je savais que c'était un métier qu'on emportait chez soi,

Sur ce point, chacun finit par trouver sa façon de gérer.

Perso, j'ai fait le choix de ne rien emmener chez moi.

J'arrive tôt, je corrige quelques cahiers avant de récupérer ma classe, je corrige également sur le temps de la pause méridienne et après la classe. Mais je n'emmène aucun cahier chez moi.

Je consacre une heure à ma classe en fin de journée, pas plus.

La journée, quand je passe dans les rangs pour aider les élèves, je leur signale immédiatement les fautes d'orthographe qu'ils font, pour qu'ils les corrigent tout de suite.

Les évaluations, rédigées de façon à ne pas être difficiles à corriger, sont faites dès qu'on a fini une séquence. Je les corrige immédiatement après les avoir fait passer (les élèves font alors des exercices en autonomie). => A ne pas faire quand tu es visitée par ta tutrice.

Mon dimanche matin est consacré à la préparation de toute ma semaine de classe : cahier journal (ou plutôt "semainier" en ce qui me concerne, recherche d'activités, de documents, etc.

Le 10/09/2025 à 14:30, Invité Anonyme a dit :

la plupart des points négatifs que j'évoque seront toujours là, à la fin de l'année.

Certaines choses ne changent pas, effectivement. Mais d’autres s’arrangent avec le temps, parce que tu trouves des solutions, que tu prends confiance, et que tu découvres des manières plus simples de faire,...