Arrêt maladie, dépression, absence de soutien...que puis-je faire à présent ?

[Anonyme]

Bonjour,

Je vais essayer d’être concise sans trop rentrer dans les détails, mais voilà : je suis en dépression modérée à sévère et totalement dans une impasse…

En tant que directrice non désirée dans l’école, une collègue me fait vivre un enfer. À force d’entendre certaines choses, je suis en arrêt depuis 7 semaines maintenant.

J’ai voulu faire reconnaître tout cela en maladie professionnelle, mais le syndicat m’a dit que ce n’en était pas une.

Aujourd’hui, l’inspecteur m’a appelée pour savoir si je reprenais. Je lui ai dit que j’aimerais, mais pas dans les conditions actuelles, et que de toute façon, mon médecin n’y est pas favorable. Il m’a répondu que ce serait compliqué pour moi si je revenais, car la mairie estime que mon travail de directrice est moins efficace que ma remplaçante, que mon ATSEM dit que c'est compliqué en classe et que les relations avec les collègues ne sont pas sereines… Bref, je me sens encore plus au fond du gouffre. Je me sens nulle et je ne comprends pas cet acharnement. On ne voulait pas de moi comme directrice, et maintenant on me le fait payer. Je ne vais pas bien, et c’est moi, la victime, qui subis tout.

L’inspecteur m’a dit que si je revenais, il viendrait observer ma classe et mon travail de professeur des écoles, puis qu’il évaluerait mon travail de directrice car il se psoe des questions. Je ne me sens pas du tout soutenue, bien au contraire.

Que faire ? Que répondre à tout cela ?

 

[André Jorge]

Bonjour

Tu te retrouves dans une situation particulièrement désagréable, difficile et il est normal de se sentir atteinte par tout cela. 

Tu n'es pas la seule à vivre ce genre de situation : bien d'autres directeurs·trices (et adjoints·tes) se retrouvent chaque année confrontée à des tensions, plus ou moins graves, avec leur équipe, la mairie, les parents,... C'est humain, je pense.

Il y a 6 heures, Invité Anonyme a dit :

je me sens encore plus au fond du gouffre

Et c'est compréhensible...

Mais, pour le moment, il faut, je pense, prendre du recul et cesser de se battre intérieurement contre ce qui s'est passé. Il y a d'autres choses que l'école dans la vie et ce sont ces "autres choses" qu'il faut remettre au centre, pour l'instant.

Quand ça ira mieux (et ça viendra) tu pourras prendre le temps de réfléchir à ton parcours : ce qui s'est passé, ce qui dépendait de toi, ce qui ne dépendait pas de toi, ce qui aurait pu être géré différemment,...

C'est un travail d'analyse qui devra être mené, une fois les émotions redescendues.

Il y a 6 heures, Invité Anonyme a dit :

On ne voulait pas de moi comme directrice, et maintenant on me le fait payer.

Si c'est réellement le cas, cela explique la situation...

Il y a 6 heures, Invité Anonyme a dit :

Que faire ? Que répondre à tout cela ?

Pour l'instant, je dirais : rien ? Prendre soin de soi, mettre de la distance,...

Est-ce que ton syndicat t'a proposé de t'accompagner ?

Quand tu reprendras le travail, je suggèrerais de le faire dans une nouvelle école, sur des bases plus saines. C'est un choix pragmatique, plus que souhaitable dans ce genre de situation.

[gali]

En priorité prendre soin de toi et ne plus t'occuper de l'école.

Ensuite, ne plus répondre aux sollicitations des collègues, de la mairie ou de l'IEN. Tu es en arrêt de travail et n'as pas être contactée pendant cet arrêt par qui que ce soit.

Noter par écrit ce que t'a dit l'IEN et le transmettre à ton syndicat pour qu'ils te soutiennent. A mon sens, les propos qu'il a tenu s'apparentent à une intimidation et n'ont pas lieu d'être. Quel intérêt de te dire que la mairie pense que ta remplaçante fait le travail mieux que toi ? 

Lorsque tu seras prête à reprendre, demander à le faire soit dans une autre école, soit dans la même, mais sans la direction. Si j'ai bien compris, ce n'est pas une fonction que tu as choisie, mieux vaut donc pour ton bien que tu laisses cette charge à la personne qui a l'air de si bien le faire actuellement.