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Santé nulle, poste compliqué, envie de quitter le navire (mais je n'ai pas de bouée)


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Posté(e)

Bonjour à tous, je me questionne beaucoup sur ma situation actuelle et j'aimerais avoir des avis extérieurs à mon environnement. 

Je travaille à temps plein en maternelle sur un poste spécialisé (autisme) depuis septembre. Après plusieurs années à lorgner le spécialisé, j'ai choisi de m'y investir par intérêt bien sûr, mais aussi pour calmer en partie la frustration de ne pas pouvoir m'occuper de ces élèves à besoins dans mes classes. Actuellement, j'aime mon travail avec les élèves, mais la cohabitation avec l'équipe médico-sociale est très compliquée, malgré des  discussions plus ou moins houleuses, des "négociations" et des recadrages extérieurs à la classe peu de liberté pédagogique, pas d'investissement sur le scolaire et les projets de période, pas d'aide de petites mains (et pas d'Atsem, je croule sous la prep...). Je prends beaucoup sur moi et suis frustrée de ne pas avoir ma classe, c'est la leur.

Je souffre d'une pathologie chronique, classée comme sévère, qui affecte certains de mes organes. Ça m'a valu une grosse opération il y a quelques années et de nombreux arrêts. Ça a un retentissement quotidien en termes de douleurs, de fatigue, et tout ce que ça implique en termes de santé mentale.

Depuis 1 an et demi, j'ai une recrudescence d'infections et de problèmes divers liés à cette pathologie, avec une belle explosion de douleurs et de fatigue. Les examens récents indiquent qu'en effet il y a un problème sur ce qui a été opéré et qu'il faudra y retourner.

L'année scolaire dernière, j'ai été arrêté à plusieurs reprises, puis en mi-temps thérapeutique pour finir l'année scolaire. J'ai repris normalement en septembre, et j'arrive bientôt au bout des 3 mois d'arrêt par année glissée, avec le risque de passer à 50% de mon salaire dans ce cas. J'ai cherché à plusieurs reprises une prévoyance, mais étant en ALD avec pathologie chronique, cela valait apparemment comme critère d'exclusion pour compenser une éventuelle future perte de salaire... Le serpent qui se mord la queue.  Si certains ont des pistes à ce propos...

Concrètement, je persévère sur un poste où on ne me laisse pas la place de faire mon travail, je suis sous antidouleur palier 2 en permanence, je vais devoir subir au moins une intervention et donc être en arrêt. 

Au-delà de ça, je me lasse comme beaucoup ici de tout ce qui dysfonctionne pour nous. J'ai très envie de fuir l'institution même si j'aime le travail avec les élèves. J'ai évidemment la culpabilité chevillée au corps et d'autant plus sur un poste spécialisé (je tente de travailler dessus depuis un moment, en vain !) J'aimerais me reconvertir, ou rester et continuer à temps partiel, ou poursuivre ce travail en libéral, ou partir en formation, ou... Bref, c'est compliqué à démêler, je passe beaucoup de mon temps à passer des examens et rdv médicaux, à vous lire, à chercher des solutions.

Si quelques lumières s'allument pour vous à la lecture de ce gros noeud, je suis preneuse !

  • Solidaire 2
Posté(e)

Bonjour :)

Tu te trouves dans une situation qui me paraît bien difficile à gérer... Ton épuisement est compréhensible.

Je pense que tout le monde s'accordera pour te dire que la priorité, c'est la santé. Prends d'abord soin de ta santé et de ta personne.

Il n'y pas lieu de culpabiliser pour cela : prendre soin de soi, c’est aussi pour pouvoir prendre soin des élèves plus tard ou à long terme.

Pour ce qui est de ton métier d'enseignante, tu évoques l'idée de "quitter le navire", mais dans un contexte d'épuisement, il me semble difficile de prendre une décision définitive.

On va simplifier les choses : oublions les projets de libéral, de changement de métier, ou de départ dans le privé. Tu as en fait deux options :

  1. prendre un arrêt de travail, te soigner, et ensuite réfléchir à ta situation.
  2. demander un aménagement temps partiel ou mutation.

=>Tu pourrais demander et obtenir l'appui du médecin de prévention qui pourra t'accompagner dans tes démarches et faire des recommandations à l'institution.

Une fois que ta santé sera stabilisée, tu pourras réfléchir sereinement à ton projet professionnel, que ce soit dans le spécialisé, dans une autre école, ou vers autre chose.

Bon courage. :)

  • Merci 1
Posté(e)
il y a 3 minutes, André Jorge a dit :

Bonjour :)

Tu te trouves dans une situation qui me paraît bien difficile à gérer... Ton épuisement est compréhensible.

Je pense que tout le monde s'accordera pour te dire que la priorité, c'est la santé. Prends d'abord soin de ta santé et de ta personne.

Il n'y pas lieu de culpabiliser pour cela : prendre soin de soi, c’est aussi pour pouvoir prendre soin des élèves plus tard ou à long terme.

Pour ce qui est de ton métier d'enseignante, tu évoques l'idée de "quitter le navire", mais dans un contexte d'épuisement, il me semble difficile de prendre une décision définitive.

On va simplifier les choses : oublions les projets de libéral, de changement de métier, ou de départ dans le privé. Tu as en fait deux options :

  1. prendre un arrêt de travail, te soigner, et ensuite réfléchir à ta situation.
  2. demander un aménagement temps partiel ou mutation.

=>Tu pourrais demander et obtenir l'appui du médecin de prévention qui pourra t'accompagner dans tes démarches et faire des recommandations à l'institution.

Une fois que ta santé sera stabilisée, tu pourras réfléchir sereinement à ton projet professionnel, que ce soit dans le spécialisé, dans une autre école, ou vers autre chose.

Bon courage. :)

Merci pour ton message. Tu as raison, prendre une décision "à chaud" n'est pas une bonne option. Pourtant ça me trotte depuis bien longtemps, et forcément ça se décuple en ce moment...😅 J'essaie de faire primer ma santé mais je mets toujours dans la balance la possible perte de salaire de 50%. J'envisage le mi-temps thérapeutique, à voir avec le médecin de prévention (qui ne répond pas 😐).

Posté(e)

Concernant le risque de perte de salaire, il existe des dispositifs qui permettent d’éviter une chute brutale de revenu : renouvellement du mi-temps thérapeutique, congé médical spécifique, aménagement temporaire du poste… Il faudrait que tu arrives à contacter le médecin de prévention pour qu'il t’accompagne et t'aide à choisir la solution la plus adaptée.

Le mi-temps thérapeutique semble être une piste logique dans ton cas : cela te permettrait de prendre soin de ta santé sans pour autant t’exposer au risque financier qui t’inquiète. Et ce n’est pas forcément limité à une seule période.

Pour le médecin de prévention : s'il est très sollicité et que les mails directs ne suffisent pas, essaie de passer par le secrétariat du service. Je me demande si ton syndicat ne pourrait pas t'accompagner...

Posté(e)
il y a 23 minutes, André Jorge a dit :

Concernant le risque de perte de salaire, il existe des dispositifs qui permettent d’éviter une chute brutale de revenu : renouvellement du mi-temps thérapeutique, congé médical spécifique, aménagement temporaire du poste… Il faudrait que tu arrives à contacter le médecin de prévention pour qu'il t’accompagne et t'aide à choisir la solution la plus adaptée.

Le mi-temps thérapeutique semble être une piste logique dans ton cas : cela te permettrait de prendre soin de ta santé sans pour autant t’exposer au risque financier qui t’inquiète. Et ce n’est pas forcément limité à une seule période.

Pour le médecin de prévention : s'il est très sollicité et que les mails directs ne suffisent pas, essaie de passer par le secrétariat du service. Je me demande si ton syndicat ne pourrait pas t'accompagner...

Je vais persévérer auprès du médecin de prévention, et éventuellement mettre mon syndicat dans la boucle. Merci beaucoup..

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