Les programmes scolaires depuis Jules Ferry

[Blagjackette]

il y a 16 minutes, nonau a dit :

Cette d'orientation de 1989 a créé les Conseils d'école et a fait entrer de plein pied les parents dans la vie et la gestion de l'école... Le début du clientélisme. 

Même s'il y a des dérives indéniables auxquelles il serait bon de trouver une solution, je vois plutôt d'un bon oeil l'arrivée des parents à l'école. Ce sont leurs enfants qui se trouvent à l'école, je comprends qu'ils aient envie de participer à l'instruction et à la vie de l'école.

[nonau]

il y a 1 minute, Blagjackette a dit :

Même s'il y a des dérives indéniables auxquelles il serait bon de trouver une solution, je vois plutôt d'un bon oeil l'arrivée des parents à l'école. Ce sont leurs enfants qui se trouvent à l'école, je comprends qu'ils aient envie de participer à l'instruction et à la vie de l'école.

Je suis entièrement d'accord avec toi. 

Mais penses tu que les parents d'avant 1989 n'avaient pas leur mot à dire sans pour autant s'immiscer dans la gestion d'une école? 

Depuis cette date le niveau global est en chute libre. On peut s'en apercevoir notamment avec la fameuse dictée de 1987. L'entrée des parents dans la gestion de l'école a-t-elle été bénéfique? 

A-t-on moins d'amiante dans nos locaux? Sont ils mieux isolés pour le thermique et le bruit? Les effectifs ont ils baissé ? 

[Blagjackette]

il y a 1 minute, nonau a dit :

penses tu que les parents d'avant 1989 n'avaient pas leur mot à dire sans pour autant s'immiscer dans la gestion d'une école? 

Je n'en ai aucune idée 🙁

il y a 3 minutes, nonau a dit :

la fameuse dictée de 1987

Est-ce que l'augmentation du nombre d'erreurs pourrait s'expliquer en partie par le creusement des inégalités ?

 

il y a 4 minutes, nonau a dit :

L'entrée des parents dans la gestion de l'école a-t-elle été bénéfique? 

A-t-on moins d'amiante dans nos locaux? Sont ils mieux isolés pour le thermique et le bruit? Les effectifs ont ils baissé ? 

Au mieux j'imagine que ça n'a rien changé à ce qui se passait en toile de fond. Était-ce un moyen de faire diversion ?

[bdisse]

Il y a 1 heure, Blagjackette a dit :

je comprends qu'ils aient envie de participer à l'instruction et à la vie de l'école

Je comprends qu'ils aient envie, mais dans la vie, on ne fait pas toujours ce dont on a envie. Quand tu te fais opérer, tu participes avant à la réunion entre l'anesthésiste, le chirurgien et les infirmières du bloc ? Chacun son job. Chacun sa place. Moi je n'ai vu que des inconvénient à la création des Conseil d'Ecole.

[nonau]

il y a 45 minutes, bdisse a dit :

Je comprends qu'ils aient envie, mais dans la vie, on ne fait pas toujours ce dont on a envie. Quand tu te fais opérer, tu participes avant à la réunion entre l'anesthésiste, le chirurgien et les infirmières du bloc ? Chacun son job. Chacun sa place. Moi je n'ai vu que des inconvénient à la création des Conseil d'Ecole.

Conseil d'école qui sont voués depuis le début à devenir un Conseil d'administration. 

[nellou]

Il y a 15 heures, Yuuko a dit :

Je suis arrivée sur le terrain en 2006 donc j'ai préparé le concours sur les programmes de 2002, ils avaient quand même la réputation d'avoir été réellement créés avec l'avis des enseignants.

Oui on avait eu 1/2 journée de concertation et on devait faire remonter nos remarques. Pour nous faire croire qu'on avait été concertés. Je m'en souviens très bien... On a eu ça aussi pour d'autres programmes, me rappelle plus lesquels...

[Yuuko]

il y a 36 minutes, nellou a dit :

Oui on avait eu 1/2 journée de concertation et on devait faire remonter nos remarques. Pour nous faire croire qu'on avait été concertés. Je m'en souviens très bien... On a eu ça aussi pour d'autres programmes, me rappelle plus lesquels...

Ceux d'après, où on avait reçu les spécimens de manuels scolaires avant la fin de la consultation.

[elpissou]

Je pose ça là, ça concerne les dérives des lubies de nos ministres :

Citation

En fluence, le ministère souligne une hausse de 3,4 points hors Éducation prioritaire et de 2,7 points en REP+ mais ils ne doivent pas masquer la baisse plus forte, en⁠⁠ compréhension de 8 points hors éducation prioritaire et de 7,2 points en REP+. « On constate une évolution « inversée » entre fluence et compréhension de l’écrit. Pour le SNuipp-SFSU, cela confirme que, non seulement, l’entraînement à l’oralisation la plus rapide possible et chronométrée est inutile pour construire les compétences de lecture mais, en plus, cette pratique semble faire obstacle à la compréhension qui est la finalité de l’apprentissage de la lecture » poursuit la secrétaire générale du syndicat majoritaire du Premier degré.

 

C’ est pas comme si on l’avait dénoncé dès la mise en place de la priorité à la fluence….👿

[nonau]

il y a 16 minutes, elpissou a dit :

Je pose ça là, ça concerne les dérives des lubies de nos ministres :

 

C’ est pas comme si on l’avait dénoncé dès la mise en place de la priorité à la fluence….👿

Le gourou Stanislas Daehene, pseudo expert de Blanquer peut aller se rhabiller. 

Mettre tous ces gens sur la touche serait déjà une bonne chose. 

[nonau]

il y a 19 minutes, elpissou a dit :

Je pose ça là, ça concerne les dérives des lubies de nos ministres :

 

C’ est pas comme si on l’avait dénoncé dès la mise en place de la priorité à la fluence….👿

As tu le lien s'il te plaît ?

[clicasos]

Le 12/12/2025 à 15:07, Lolita a dit :

J'ai commencé et 1983 😄. J'ai fait partie de la dernière promotion recrutée niveau Bac et eu droit à 3 ans de véritable formation professionnelle en 3 ans. Nous étions payés dès notre entrée, pendant les 3 ans et nous engagions pour 10 ans (sous peine de devoir rembourser la formation). Et comme dit plus haut, j'ai signé à ma sortie de l'école normale un "bon pour 37 ans 1/2 de travail" (soit la retraite à 55 ans1/2 pour moi.)

A l'époque, les programmes scolaires étaient diffusés sous forme de "petit livre", pour chaque enseignant, qui les recevaient à l'école. Il y en a eu des nouveaux en 1985 (Chevènement).

En 1989, loi d'orientation et mise en place des cycles (Jospin). Un grand changement ! Les écoles normales sont devenues IUFM : recrutement niveau DEUG, puis plus tard licence, puis master. Cela a entrainé une réelle formation professionnelle de plus en plus réduite.
Je ne sais plus s'il y a eu de vrais "nouveaux" programmes, mais il me semble que oui.

Ensuite, il y a eu des "nouveaux" programmes" en 1995. Ensuite, il y en a eu tellement (chaque ministre voulant laisser son nom dans les mémoires) que je ne suis pas sûre de ne pas en oublier. Me restent en tête : 2002 (Luc Ferry), 2005 (Fillon ?), 2008 (Chatel), 2013 (Peillon) + nouvelle loi d'orientation),2015, 2018, 2020, etc...
Sans compter les "avenants".

L'informatique progressant sans cesse, à partir de ??? (2015 ?), les programmes n'ont plus été diffusés en version papier. En envoyant des versions numériques, on peut remarquer qu'ils se sont considérablement allongés ! ça ne coûte pas cher ! 

Sachant que globalement, il faut environ 5 ans pour une mise en œuvre réelle sur le terrain, on se rend compte que la succession incessante des programmes ne permet pas d'en mesurer l'effet. On en change avant de savoir ce que ça donne sur le terrain. 

J'ai détesté les programmes "par cycle". Personne ne savait exactement ce qu'il fallait faire. J'étais bien contente du retour des programmes par année.

Depuis que j'ai commencé, l'impression que j'ai, c'est :
- un enchainement trop rapide des divers programmes
- une accumulation : on délègue à l'école de plus en plus de choses. On rajoute sans cesse des domaines et des contenus sans jamais rien supprimer.

Voilà pour un "témoignage". C'est un peu décousu, mais c'est ce qui m'est venu à l'esprit. C'est en effet un sujet très vaste ! 

Concours en 1995, j'aimais bien les petits livrets, c'était clair. On savait ou aller. Avec les cycles il était difficile en tant que débutant de savoir précisément ce qu'il fallait faire sur un cours en particulier mais cela avait l'avantage de laisser du temps aux élèves pour acquérir certaines compétences.

Pour la formation, recrutement à la licence. On entrait en PE1 pour préparer le concours et on avait 3 stages de 3 semaines dans les 3 cycles avec des enseignants qui pouvaient nous laisser faire des séances, voire mener des petits projets. On avait le temps sur 3 semaines pas comme dernièrement avec une semaine. Tu as à peine le temps de comprendre le fonctionnement d'une classe (en tant que MAT, j'accueillais des stagiaires et sur 4 jours comprendre le fonctionnement d'un cours triple, difficile..

On passait le concours au bout de l'année de PE1 puis en PE2, on était rémunéré tout en suivant encore des cours. Un autre stage de 3 semaines accompagné et 2 stages de 4 semaines en responsabilité seule dans une classe où l'enseignant partait en formation. C'était très formateur !

L'année suivante sur le terrain et on était inspectée avant la fin de l'année civile de la prise de fonction. 

On avait classe le samedi matin, pas d'APC. J'aimais bien aussi, ateliers, remédiation, bilan de la semaine écoulée. 27 heures de classe par semaine. Toutes les 3 semaines environ, un samedi libéré pour les élèves et pour nous animation, conférence. 

 

il y a une heure, nellou a dit :

Oui on avait eu 1/2 journée de concertation et on devait faire remonter nos remarques. Pour nous faire croire qu'on avait été concertés. Je m'en souviens très bien... On a eu ça aussi pour d'autres programmes, me rappelle plus lesquels...

J'ai connu les programmes de 1995, 1998, 2002 (oui, concertation mais écrits avant, on s'est fait roulé comme bien souvent par la suite). Livret fourni, rose et blanc ! Mais en ORL (observation réfléchie de la langue), on devait faire des collectes pour en dégager ensuite les règles, c'était chronophage, il y en avait partout et il fallait être bien organisé !!! 

il y a 45 minutes, Yuuko a dit :

Ceux d'après, où on avait reçu les spécimens de manuels scolaires avant la fin de la consultation.

2008 avec l'EDL, un peu plus clair puis d'autres avec chacun une touquette, la fluence (dans certains coins et le programme "parler", des gamins avaient des scores hallucinants de fluence mais sans rien comprendre à ce qu'ils lisaient), les neurosciences etc etc... 

On ajoute toujours et encore, histoire des arts, APQ, informatique, mais avec des horaires qui ne sont pas élastiques et avec 3 heures en moins par semaine avec la fin du samedi et les APC...

L'école ne peut pas tout faire et ne peut pas résoudre tous les problèmes de la société...

[André Jorge]

il y a 44 minutes, elpissou a dit :

la mise en place de la priorité à la fluence

Mais qui a mis en place cette priorité ?

Ce ne sont pas les programmes : ils n’ont pas donné la priorité à la fluence sur la compréhension. Ils ont affirmé que la compréhension nécessite une fluence suffisante.