Blagjackette Posté(e) il y a 6 heures Auteur Posté(e) il y a 6 heures il y a une heure, Eren Jäger a dit : Alors je ne pense pas que ça soit de la fluence. En effet je pense que c'était juste pour nous évaluer... Il y avait le nombre de mots. Mais dans mes souvenirs, c'était ponctuel, et à la fin de tout un travail de compréhension (c'était Gulliver et les lilliputiens 😁).
maolecha Posté(e) il y a 5 heures Posté(e) il y a 5 heures Encore une fois il ne faut pas confondre ce qui est dans les programmes et leur mauvaise déclinaison ou compréhension (justement !) dans certaines pratiques ou par certains PE. Je n'ai jamais entendu être prescrit qu'il ne fallait faire que de la fluence, ni que c'était cela lire: lire vite ou juste encoder. Pour les 20 mots/ minute c'est pour les CP et je ne sais pas où tu enseignes mais selon les endroits c'est quand même loin d'être rare...Tu restes sur l'idée que les programmes ont uniquement focalisé sur la fluence et oublié la compréhension. Moi je te répète que c'est peut être la lecture qu'en ont faite certains collègues mais cela n'a jamais été la demande de ces programmes. Ou alors je veux bien que tu m'indiques dans les anciens programmes où tu as trouvé cette exclusion de la compréhension ! Parce moi je trouve dans le guide orange plutôt: Les travaux de la littérature scientifique internationale s’accordent à considérer que l’acte de lire repose sur deux grandes composantes, deux processus fondamentaux et transversaux : — l’identification de mots écrits, qui est spécifique à la lecture ; — la compréhension qui relève de processus généraux non spécifiques à la lecture. ou « Les recherches sur l’apprentissage initial de la lecture ont insisté sur la nécessité d’apprendre et d’automatiser les mécanismes sous-jacents à l’identification des mots écrits. De ce fait et dans l’enseignement, cette notion d’automatisme est, la plupart du temps, réservée au déchiffrage. Or, la compréhension des phrases et des textes repose aussi sur l’exercice de nombreux automatismes à chacune des étapes qui conduisent à l’élaboration de la signification.» Il s’agit des automatismes touchant toutes les habiletés cognitives qui relèvent du lexique, de la syntaxe, de la grammaire, des connaissances acquises impliquées dans le texte, nécessaires pour guider des comportements réfléchis en mesure d’élaborer la signification. Enfin en ce qui concerne la fluence: La fluence concerne également la lecture de mots en contexte. Estimée à partir d’une lecture ora- lisée, elle est définie comme la capacité à lire correctement et dans un temps imparti un texte continu, au rythme de la conversation, et avec la prosodie appropriée. Elle suppose à la fois d’identifier les mots à un rythme rapide, en les groupant en unités syntaxiques de sens, et de faire un usage rapide de la ponctuation, tant pour repérer les groupes et relations syntaxiques que pour choisir l’intonation qui convient. C’est la condition pour accéder au sens d’unités plus grandes que le mot (phrase, texte). En effet, la mémoire de travail est limitée à quatre ou cinq unités de traitement : une lecture mot à mot la saturera donc très vite. En revanche, lorsque les mots sont lus ensemble, en tant que groupe syntaxique, ils constituent une seule unité de sens ce qui accroît les capacités de traitement de la mémoire de travail et permet de donner du sens à des phrases plus longues... On est loin de la simplification fluence= lecture robot, sans sens ! 2
maolecha Posté(e) il y a 3 heures Posté(e) il y a 3 heures Comme je suis têtue,ce n'est pas là mon moindre défaut, j'ai cherché en CE1: La lecture fluide et la lecture expressive sont toutes deux inhérentes à la capacité à lire un texte à voix haute et ne doivent pas être confondues. Pour l’entraînement à la fluence de lecture, l’oralisation des unités du texte permet d’accéder à une identification hautement maîtrisée des mots et précède le travail de compréhension. La mise en voix succède à ce dernier pour exprimer de façon personnelle ce qu’il en a compris et permettre à d’autres d’en saisir à leur tour la signification à travers les effets choisis. Alors je ne comprends pas cette insistance à dire que les programmes de 2015 ne mentionnaient que la fluence.
Goëllette Posté(e) il y a 2 heures Posté(e) il y a 2 heures Le 12/12/2025 à 15:07, Lolita a dit : J'ai commencé et 1983 😄. J'ai fait partie de la dernière promotion recrutée niveau Bac et eu droit à 3 ans de véritable formation professionnelle en 3 ans. Nous étions payés dès notre entrée, pendant les 3 ans et nous engagions pour 10 ans (sous peine de devoir rembourser la formation). Et comme dit plus haut, j'ai signé à ma sortie de l'école normale un "bon pour 37 ans 1/2 de travail" (soit la retraite à 55 ans1/2 pour moi.) A l'époque, les programmes scolaires étaient diffusés sous forme de "petit livre", pour chaque enseignant, qui les recevaient à l'école. Il y en a eu des nouveaux en 1985 (Chevènement). J'ai débuté un peu après, après un DEUG puis deux années d'Ecole Normale. On en sortait vraiment formé, car on avait eu suffisamment de stages d'observation et en responsabilité pour savoir de quoi il retournait. Dans la mienne, on y apprenait aussi à coopérer et à créer des projets pédagogiques et notamment des sorties et des séjours. Nous avons fait de la voile, du vélo, du ski, de la spéléo, ... Nous sommes partis deux fois une semaine. Le 12/12/2025 à 15:07, Lolita a dit : En 1989, loi d'orientation et mise en place des cycles (Jospin). Un grand changement ! Les écoles normales sont devenues IUFM : recrutement niveau DEUG, puis plus tard licence, puis master. Cela a entrainé une réelle formation professionnelle de plus en plus réduite. Je ne sais plus s'il y a eu de vrais "nouveaux" programmes, mais il me semble que oui. Le recrutement niveau DEUG est arrivé avant. C'est le recrutement niveau Licence et les IUFM qui découlent de la Loi de 1989. Et pendant un ou deux ans, les Ecoles Normales étaient en même temps des IUFM. Il y a eu des nouveaux programmes en 1989. Les derniers réellement exigeants. La chute a vraiment commencé avec ceux 1995 où on a perdu quelque chose comme 6 mois de classe. J'avais des CM2 l'année d'avant et quand on les a reçus, on s'est dit qu'à Noël on avait bouclé ce qui était demandé par les futurs programmes. Le 12/12/2025 à 15:07, Lolita a dit : Ensuite, il y a eu des "nouveaux" programmes" en 1995. Ensuite, il y en a eu tellement (chaque ministre voulant laisser son nom dans les mémoires) que je ne suis pas sûre de ne pas en oublier. Me restent en tête : 2002 (Luc Ferry), 2005 (Fillon ?), 2008 (Chatel), 2013 (Peillon) + nouvelle loi d'orientation),2015, 2018, 2020, etc... Sans compter les "avenants". Il me semble qu'entre 2002 et 2008 il n'y en a pas eu de nouveaux. Hélas, car les programmes de 2002 (avec en particulier la fameuse OR) étaient vraiment catastrophiques et les pauvres élèves qui les ont subis (sauf quand ils ont eu la chance d'avoir des enseignants récalcitrants) ont eu des difficultés à rattraper le temps perdu en grammaire-conjugaison plus tard au collège. Le 12/12/2025 à 15:07, Lolita a dit : J'ai détesté les programmes "par cycle". Personne ne savait exactement ce qu'il fallait faire. J'étais bien contente du retour des programmes par année. Je me souviens qu'on passait nos Conseils de Cycle à faire des programmations et des livrets d'évaluations (le début des fameux "acquis, en cours d'acquisition, non acquis, ...). Et on devait recommencer chaque année car les collègues changeaient. Du cup, on n'avait plus le temps de parler des élèves, de leur évolution. Le 13/12/2025 à 22:58, Yuuko a dit : Je suis arrivée sur le terrain en 2006 donc j'ai préparé le concours sur les programmes de 2002, ils avaient quand même la réputation d'avoir été réellement créés avec l'avis des enseignants. Ils étaient à mon sens intéressants car les premiers à scinder les acquis en terme de connaissances, capacités et compétences. Certes parfois c'était très flou la différence entre tous ces éléments mais je trouve que ça mettait en valeur différentes formes de réussites. C'était surtout des programmes "pédagogos", où les élèves devaient inventer les savoirs. Les programmes d'ORL étaient lunaires ! On demandait aux élèves de savoir conjuguer sans apprendre les temps, à comprendre ce qu'ils lisaient sans apprendre la nature et la fonction des mots. On mettait en valeur les compétences et on oubliait l'importance des connaissances, en particulier pour les élèves ne venant pas de familles dans lesquelles on ne pouvait pas rattraper ce qui ne s'apprenait plus à l'école. On avait déjà décroché en 1995, mais là, ça a été un cataclysme ! Le 14/12/2025 à 10:39, nonau a dit : Je suis entièrement d'accord avec toi. Mais penses tu que les parents d'avant 1989 n'avaient pas leur mot à dire sans pour autant s'immiscer dans la gestion d'une école? Ma mère a suivi la scolarité de ses enfants de la maternelle au lycée. Il n'y avait peut-être pas de Conseils d'Ecole mais je me souviens qu'elle allait à des réunions avec les intits et la directrice. A cette époque-là, les parents se battaient contre les fermetures de classe, pour les ouvertures (en envahissant l'Inspection par exemple), ils donnaient des coups de main pour organiser des festivités, pour accompagner les sorties pédagogiques (et pas seulement ludiques, ...). Le 14/12/2025 à 10:39, nonau a dit : Depuis cette date le niveau global est en chute libre. On peut s'en apercevoir notamment avec la fameuse dictée de 1987. L'entrée des parents dans la gestion de l'école a-t-elle été bénéfique? A-t-on moins d'amiante dans nos locaux? Sont ils mieux isolés pour le thermique et le bruit? Les effectifs ont ils baissé ? La volonté date de Mitterrand, en 1988. L'application pour le primaire, ce sont les programmes de 1995. 1
Blagjackette Posté(e) il y a 1 heure Auteur Posté(e) il y a 1 heure @Goëllette @clicasos @Lolita Merci infiniment pour vos précieux retours ! il y a 18 minutes, Goëllette a dit : Il y a eu des nouveaux programmes en 1989. Les derniers réellement exigeants. La chute a vraiment commencé avec ceux 1995 où on a perdu quelque chose comme 6 mois de classe. J'avais des CM2 l'année d'avant et quand on les a reçus, on s'est dit qu'à Noël on avait bouclé ce qui était demandé par les futurs programmes. J'ignorais qu'il y avait eu des programmes en 1995. Ce serait intéressant de comparer ceux de 89 et de 95 du coup, j'y jetterai un oeil à l'occasion (je sais qu'on peut les télécharger, j'avais trouvé ceux de 1985 et de 2002 récemment).
Eren Jäger Posté(e) il y a 1 heure Posté(e) il y a 1 heure Il y a 2 heures, maolecha a dit : Alors je ne comprends pas cette insistance à dire que les programmes de 2015 ne mentionnaient que la fluence. Je n'ai jamais dit ça Il y a 3 heures, maolecha a dit : Tu restes sur l'idée que les programmes ont uniquement focalisé sur la fluence et oublié la compréhension. ça non plus. Il y a 3 heures, maolecha a dit : je veux bien que tu m'indiques dans les anciens programmes où tu as trouvé cette exclusion de la compréhension ! Je n'ai jamais dit que la compréhension était exclue.
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant