monsieur Erisa Posté(e) 3 janvier 2005 Posté(e) 3 janvier 2005 Bonjour tout le monde, Ca fait plaisir de voir qu'on n'est pas tout seul dans le doute. Mon point de vue et mon expérience n'apportent rien de nouveau si ce n'est .... un de plus !! Maitrise de science, diplome d'ingé, DEA, thèse ... et puis pas de boulot au bout. En fait, la thèse n'est qu'un départ pour plusieurs années de post doc, concours en tout genre .... à 29 ans, après 8 ans de vie commune, 2 ans de séparation (450 km d'écart ... pas si commune que ça), un salaire pour deux apparts, pas de visibilité sur l'avenir à plus d'un an, toujours pas d'enfants (forcément !) ... je suis un peu tanné. En fait, ma femme n'attend que ça que je devienne PE (comme elle) depuis des années, mais j'ai essayé jusqu'au bout de faire un métier scientifique. Donc d'un côté, elle est ravie que je prépare le concours, d'un autre coté, quand j'ai une opportunité, elle n'ose pas trop me faire lâcher prise de peur que je le regrette plus tard ! C'est un dilemme pour nous deux, même s'il ne s'exprime pas dans les mêmes termes. Mon entourage ne sais plus quoi penser : à chaque étape (chaque diplome) , tout le monde me dit : "c'est bien, maintenant tu vas être récompensé de tes efforts" et deerière ça, j'en remet une couche .... jusqu'au moment où je bifurque brutalement ! On m'a déjà fait le coup du "gâchis", mais jamais un argument ne s'est retrouvé sans une opposition de mon côté. Le plus étonnant est la réaction de mes collègues. Au début je n'osais pas dire que je préparais le concours. Je les imaginais me traiter de fumiste, de fonctionnaire qui fonctionne, de planqué ... et pas du tout. J'ai parfois l'impression qu'ils voient ma décision avec ... envie !!! Pour finir (il est temps !! ) je dirais que malgré les apparences de notre société technologique, nous sommes très vulnérables. Il faut savoir apprécier les choses simples et vraies de la vie. Bon courage à tous !
chris Posté(e) 4 janvier 2005 Posté(e) 4 janvier 2005 Et oui, voici un petit temoignage de plus : je ne suis pas du tout en galère comme certaines d'entre vous (que j'admire, car il en faut du courage, pour travailler en vivant une separation...) : pour ma part, je travaille depuis 5 ans comme ingé et c'est vrai que si mon père et mes amis ont très bien compris mon choix et me soutiennent à fond, certaines personnes de ma famille, elles ne comprennent pas pourquoi je "gâche" tant d'années d'études et le fait que je veuille quitter 1 boulot bien payé. Je vous souhaite bon courage à tous. Si on est motivé, on y arrivera !
laurymado Posté(e) 4 janvier 2005 Posté(e) 4 janvier 2005 Alors moi tout comme Louna 6 années de droit pour devoir passer des concours ou alors bosser dans le privé et faire un boulot ue j n'aime pas (avocat, huissier, juriste mais quelle horreur!) Moi j'ai fait droit car a 17 ans on sait pas quoi faire j'voulais etre juge des enfants et puis quand on est dans le droit et bah on continue donc Maitrise et 2 annees de formation en magistrature pour m'apercevoir que le droit j'aime bien mais faire ca toute ma vie au secours. J'ai toujours dit que de toute facon apres j serai mere au foyer donc j bosserai qu'une 10aine d'années et puis un jour, je me dis pourquoi faire un truc sachant que tu va tout faire pour arreter le plus rapidement possible! de la j demissionne et puis j me retrouve sur le carreau, je sais juste que le droit la théorie j'adore mais la pratique je suis pas rentrer dans le moule! Aussi j'traine dans la classe de ma marraine a faire des sorties visites... et puis elle me dit mais pourquoi tu fais pas ca alors que t'adore venir, que ca se passe bien et tout... et la elle avait compris mais j'osais pas m'avouer que j'm'etais tromper, tout ce temps perdu alors qu'apres la licence j'aurai pu tout balancer, la c'est mon orgueil qui a parlé et puis, j'ai dit merde a cet orgueil, le boulot que j'aime c'est ca. Donc j'm'inscrit pour les suppleances, je fais de l'aide aux devoirs (avec des enfants difficiles et pourtant je m'éclate) et j'ai eu des propositions de boulot dans le droit que j'ai pas arrété de refusé malgrè l'avantage financier... Mais maintenant une nouvelle crainte, comment explqieur mes choix, ma motivation, je ne dois pas paraitre crédible car je ne sais pas comment m'expliquer ma reconversion, comment expliquer qu'il m'a fallu 6 ans pour m en rendre compte.... Bref pleind incertitude Heureusement, mon copain quand j lui en ai parlé il m'a dit qu il savait que je ne tiendrai pas dans le droit et qu'enfin j'accepter de l'admettre il me soutient a fond, mon frere et ma mere aussi mais pas mon pere j'en ai meme pas parler car lui trouve ca bien "juge" et crois que je choisi prof par depit pfff
monsieur Erisa Posté(e) 4 janvier 2005 Posté(e) 4 janvier 2005 Ca me fait plaisir aussi que tu partages cete vue Louliloula. Ma façon de le dire, c'est que je trouve beaucoup plus noble de préparer les génération futures dans leur vie que de faire des prouesses technologique sur une poudre à laver ou une crême cosmétique ! Je ne sais pas si c'est le plus beau métier du monde, mais assurément il a une grande noblesse. Au final, ça compte beaucoup pour moi maintenant. Laurymado, tu verras beaucoup de personnes qui ont fait des études longues et qui bifurquent ensuite ... et pas seulement parcequ'il faut manger ! Moi même, j'ai mis dix ans à me rendre compte que je faisais des sciences pour m'éclater mais que ce n'est pas la contribution que je veux apporter au monde. Quand on nous dit qu'il faut avoir des rêves dans sa vie, je crois que c'est ça !
LouM Posté(e) 4 janvier 2005 Posté(e) 4 janvier 2005 Je partage ton avis et tes motivations monsieur Erisa..... Il me le faut ce concours...même si je dois le faire en 2 ans!!!!!
bouchonie Posté(e) 5 janvier 2005 Posté(e) 5 janvier 2005 Bonjour à toutes et tous, Je suis heureuse de voir que je ne suis pas la seule à être incomprise par mon entourage. Mon parcours est assez classique: Bac scientifique, prépa HEC, école de commerce puis 10 ans comme contrôleur de gestion dans une grosse multi nationale agroalimentaire. Mais à l'entrée au CP de mon aîné, j'ai voulu revoir ma façon de vivre car gérer 2 enfants dont un au CP avec un mari sans cesse en déplacement en étant cadre c'était la folie!!!!!! Notre déménagement dans une nouvelle région m'a décidé à ne plus reprendre d'activité professionnelle comme cadre mais réfléchir à une nouvelle orientation. Quand j'ai appris à mon entourage ma décision d'être instit., j'ai eu droit à une avalanche de remarques blessantes. Personne ne comprenait comment je pouvais laisser tomber ma carrière pour gagner 3francs 6 sous dans une profession, à leurs yeux peu attractive. Les gens, issus des grandes écoles qui se tournent vers l'enseignement des enfants sont considérés comme des ratés. Moi je suis ravie de ma décision qui me permettra de faire un métier passionnant et de voir grandir mes deux garçons. Je prépare le concours par le CNED, je trouve cela assez ardu mais le jeu en vaut vraiment la chandelle. A plus et bon courage à tous et à toutes maman de 33 ans, académie de Montpellier hg, course,allemand
annesolegall Posté(e) 7 janvier 2005 Posté(e) 7 janvier 2005 Salut Céline, Moi aussi, comme tout le monde sur ce post, j'ai fait de longues études (maitrise de physique et DESS de communication scientifique) puis j'ai travaillé 4 ans mais ce que j'ai fait ne m'a jamais passionné. J'ai toujours été très attiré par le métier d'instit mais je n'ai jamais osé me lancer. De plus j'ai eu un petit Titouan (comme toi !! Le mieux c'est que si ca avait été une fille ca aurait peut etr été Margaux ) il y a 2 ans et depuis j'ai envie d'etre disponible pour lui. Du coup, je me suis dit que c'etait le bon moment et j'ai arrêté de bosser et prépare le concours depuis novembre, mais je suis un peu à la bourre car avec Titouan à la maison, je n'ai pas tellement de temps libre pour travailler (bien qu'il aille 4 matinées par semaine à la garderie). En tout cas, toute cette expérience est un grand bonheur car je vois mon fils grandir et tout mon entourage me soutient, et je pense que si je réussis à avoir ce fichu concours (ce qui semble mal parti pour cette année, il faut bien l'avouer), ils seront même plutot admiratifs :P J'ai parfois des moments de découragement quand je vois tout le travail à abattre pour y arriver mais ca ne dure pas longtemps. En tout cas bon courage à toi et à toutes, on va y arriver !!
LouM Posté(e) 8 janvier 2005 Posté(e) 8 janvier 2005 Nous avons ouvert le club des Titouan, as-tu vu?
annesolegall Posté(e) 8 janvier 2005 Posté(e) 8 janvier 2005 Non, quel est ce club, la secte des Titouan ? :P
llau Posté(e) 9 janvier 2005 Posté(e) 9 janvier 2005 Je me sens soutenue par vos messages. J'ai travaillé 13 as à l'international avec des contacts très riches avec différents pays. A la naissance de ma seconde fille, j'ai songé à une reconversion (les voyages devenaient difficiles à gérer) et ce métier qui m'avat toujours attirée est devenue une priorité. J'ai dans un 1er temps validé une licence AES afin d'obtenir le niveau requis pour le concours. J'ai ensuite demandé un congès individuel de formation à mon employeur et je prépare cette année le concours. Ca demande beaucoup de travail, mon mari n'étant pas disponible pour garder les filles. Il faudrait que je travaille la soirée aussi mais bcp de difficultés. Qui rencontre de genre de problème ? Par contre, même si mes parents n'approuvent pas mon choix, mon mari est plutot favorable, nous pensons que notre vie de famille en sera faclitée. COURAGE a tous/toutes, nous allons avoir quelques mois difficiles mais il faut s'accrocher. Laurence 33 ans 2 enfants. ACADEMIE AIX MARSEILLE
chantwal Posté(e) 9 janvier 2005 Posté(e) 9 janvier 2005 Je me sens soutenue par vos messages. J'ai travaillé 13 as à l'international avec des contacts très riches avec différents pays. A la naissance de ma seconde fille, j'ai songé à une reconversion (les voyages devenaient difficiles à gérer) et ce métier qui m'avat toujours attirée est devenue une priorité. J'ai dans un 1er temps validé une licence AES afin d'obtenir le niveau requis pour le concours. J'ai ensuite demandé un congès individuel de formation à mon employeur et je prépare cette année le concours. Ca demande beaucoup de travail, mon mari n'étant pas disponible pour garder les filles. Il faudrait que je travaille la soirée aussi mais bcp de difficultés. Qui rencontre de genre de problème ?Par contre, même si mes parents n'approuvent pas mon choix, mon mari est plutot favorable, nous pensons que notre vie de famille en sera faclitée. COURAGE a tous/toutes, nous allons avoir quelques mois difficiles mais il faut s'accrocher. Laurence 33 ans 2 enfants. ACADEMIE AIX MARSEILLE <{POST_SNAPBACK}> Bonjour ! Je suis dans la même configuration que toi. J'ai la chance de pouvoir bénéficier d'un Congé Individuel de Formation et de pouvoir suivre les cours de l'IUFM. Je trouve que c'est une position plutôt confortable de pouvoir uniquement se consacrer à ce concours cette année et de ne pas avoir un travail salarié à côté. Je crois que cela aurait été difficile avec un travail salarié et toute la fatigue que cela entraîne de ne pouvoir bosser que le soir et avoir toujours les enfants à gérer. Les heures sont nombreuses en IUFM (j'ai cours assez souvent 6 jours sur 7) mais je me dis ce qu'on fait à l'IUFM, je n'ai pas à le faire chez moi. C'est vrai qu'après une journée de cours, je rentre souvent en même temps que les enfants à la maison, c'est dur de pouvoir se mettre à travailler. L'année dernière, j'ai repris aussi mes études pour avoir une licence sciences de l'éducation mais l'emploi du temps faisait que j'avais des matinées ou des journées de libre pour travailler seule à la maison car les enfants étaient à l'école. Mon organisation : Travailler au maximum les rares demi-journées de libre, le midi entre 2 cours j'essaie de travailler 45 minutes à la bibliothèque de l'IUFM. Le soir, je me réserve plutôt des lectures pour l'EOP ou l'histoire par exemple, des choses qui ne m'engage pas pour plusieurs heures (et puis c'est des matières que j'aime beaucoup, je n'ai pas l'impression de travailler). Et puis, le soir, je mange tôt avec les enfants et j'essaie de les coucher à 20h30. Le dimanche matin, je ne sais pas pourquoi, mais je travaille souvent après le petit déjeuner dans la cuisine, les enfants étant reposés jouent calmement et moi, ayant dormi mon compte, j'ai l'esprit assez clair. Le samedi, c'est un peu la journée détente, tranquille, et puis, en début d'après-midi, je vais m'entrainer 2 heures dans le Club de Badminton. Cela me défoule bien. Je privilégie le sommeil et une bonne alimentation. Mais, il faut y croire surtout en ce moment, ne pas se relacher et garder en vue notre objectif. Courage ! Cordialement Chantal
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