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Je suis nouvelle sur ce forum et je vais intervenir sur ce post à plusieurs titres.

En premier en tant que maman d'un petit EIP de 5 ans détecté il y a peu. J epeux vous dire que pour nous préocité est synonyme de douleurs pour notre fils d'abord masi aussi pour toute la famille. rapidement un petit résumé de son parcours. Extèrieurement il a l'air d'un petit garçon relativement épanoui tout à fait normal. Il est bon élève en classe, joue rit comme tous les gosses... Sauf que il pose beaucoup de questions et surtout depuis qu'il est tout petit nous devons faire face à un comportement très difficile, opposition, crises subites, parfois automutilation physique, cris et hurlements (il ne sait pas parler normalement il crie tout le temps). A 18 mois nous sommes allées en consultation en urgence chez une psy car il se tapait la tête sur le sol et les murs ou il se mordait jusqu'au sang quand il n'arrivait pas à emboiter ses légos par ex. Là on nous parle de précocité mais on n'y croit pas. Je suis instit et comme la plupart des gens j'ai l'idée préconçue complètement stupide et erronée que précocité signifie petit génie et donc excellence scolaire. Mon fils ne peut pas être précoce car il ne montre pas de facultés exceptionnelles. Bref le temps passe et l'enfer au quotidien va crescendo. A l'âge de 3 ans 1/2 on se retrouve en catastrophe chez une autre psy car fiston parle de la mort en permanence, fait des crises d'angoisse jusqu'aux vomissements, commence à somatiser (eczéma maux de ventre étouffements...). De nouveau on nous parle précocité et on n'y croit toujours. Avec une mère instit quand même on s'en serait rendu compte s'il était précoce ! On entame alors une psychothérapie pour essayer de l'aider à vaincre ses angoisses. Il y a de shauts et des bas mais les pb sont toujours là et il somatise de plus en plus, des dartres apparaissent, plus des tics nerveux, des troubles respiratoires et il commence à ne plus vouloir aller à l'école, il demande de faire le travail que je prépare pour ma classe. Petit à petit il ne joue plue, ne veut plus que faire du travail comme mes grands (alors qu'il est en MS dans une classe double MS/GS). Bref il y a quelques mois sur l'instance de la pédopsy qui le suit depuis presque 18 mois, on se résoud à suivre le conseil de la psy et on le fait testé par une psy spé. Et là le verdict tombe il est bel et bien précoce et très probablement HQi (mais il est encore trop jeune pour être certain du surdon). pourquoi je vous raconte tout ça ? Tout simplement pour vous montrer où notre bétise (la mienne en particulier) a conduit notre petit garçon. On ne l'a pas reconnu comme précoce, on ne lui a pas laissé le droit d'être différent que ce soit à l'école ou à la maison. Pour se conformer à la norme imbécile dans laquelle l'école veut mettre tous les élèves, il a dissimulé à l'école, il s'est freiné volontairement pour essayer de faire comme les autres, de s'intégrer aux autres. C'est ce que l'on appelle l'automutilation intellectuelle. Il a fait la même chose à la maison il a dissimulé et comme il ne montrait quasiment rien d'hors norme on n'a pas cru qu'il était précoce. ne se sentant pas reconnu ou peut être parce que j'étais moi même instit il a continué à prendre sur lui pour de rien laisser paraitre et continuer à rester dans la norme. Sauf que s'automutiler intellectuellement est source de beaucoup de souffrances pour un enfant et que cette souffrance ressort d'une manière ou d'une autre au bout d'un moment (angoisses, tics, somatisation, crises de nerfs...). Maintenant nous avons un petit gars de 5 ans hyperangoissé, qui a peur de beaucoup de choses, qui développe des phobies, qui est très agité, somatise et parle de mort quasi tous les jours et qui a une hypersensibilité très développée. La psy qui l'a testé ne nous a pas laissé le choix, elle veut un saut de classe et qu'il aille direct en CP même s'il a du mal avec l'écriture. le saut préconisé n'ets pas un soin en lui même c'est simplement le seul moyen que nous ayons pour essayer de le faire réagir, de le faire sortir de la dépression. Pour l'instant il travaille bine mais pour se protéger il a commencé à mettre en place des mécanismes qui vont le conduire à l'échec scolaire si on le laisse faire. Il faut qu'il soit confronté d'urgence à la difficulté d'un point de vue intellectuel sinon il va se démobiliser complètement et rentrer dans l'échec scolaire.

Je sais que mon post est long mais ce que je veux vous faire comprendre c'est que pour certains EIP qui sont en très grande souffrance le saut de classe est vital c'est un peu l'électrochoc qui va leur permettre de revenir à la vie et sortir de la dépression ou de la phobie scolaire. Certains enfants vont tellement loin dans l'automutilation intellectuelle qu'ils passent même pour des enfants attardés !

Et je sais que les enfants précoces ne représentent pas la majorité de nos élèves puisque statistiquement il n'y en a qu'1 ou 2 par classe mais pensez bien à une chose, c'est que non seulement on peut mettre en péril leur avenir si on ne tient pas comtpe de leur spécificité mais en plus on peut mettre en péril leur existence même s'ils ne sont pas reconnus. Vous ne le savez peut être pas mais le nombre d'enfants précoces non reconnus qui se suicident est important.

Je suis fatiguée je viendrais mettre la suite sur les autres points de vue plus tard si ça intéresse quelqu'un

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c'est aussi aux parents à donner à "manger" (intellectuellement parlant) à leur enfant !!! et ne pas tout mettre sur le dos de l'école !

et à leur trouver dès leur plus jeune âge une ou des activités extrascolaires

ce sont souvent des enfants qui brillent en musique... en danse... aux échecs...

qui lisent énormément !

je n'ai jamais voulu que ma fille sautte une classe (mauvais souvenir de mn année d'avance à moi?)

alors que depuis la section des moyens tous les instits m'y poussaient...

j'ai passé aux yeux de certains pour une mauvaise mère.

en élémentaire, elle a souvent eu des maîtres qui lui donnaient qq fiches suppémentaires dans la journée et je lui mettais toujours dans son sac un petit roman et des feuilles de brouillon qu'elles adoraient griffoner....dans un cours double elle aimait écouter les leçons du cours supérieur...

au collège elle a géré ça toute seule... elle a adoré les langues vivantes et emprunté tous les livres du CDI

elle est maintenant en seconde à l'age normale, elle est première de sa classe

et je suis bien contente qu'elle ne soit pas un an à l'avance

elle s'éclate en danse UNSS au lycée, fait partie du club de danse de notre petite ville et de l'harmonie municipale et je vous promets qu'elle a l'air épanouie

Posté(e) (modifié)
c'est aussi aux parents à donner à "manger" (intellectuellement parlant) à leur enfant !!! et ne pas tout mettre sur le dos de l'école !

et à leur trouver dès leur plus jeune âge une ou des activités extrascolaires

.... elle est maintenant en seconde à l'age normale, elle est première de sa classe

Cela ne se passe pas toujours aussi bien, surtout avec les garçons ! Le mien a sauté le CP et continue à pratiquer des sports et le dessin depuis la GS et est le premier de sa classe depuis le CE2. Il est maintenant en 6me. Je le nourrissais intellectuellement mais malgré cela en GS il était déprimé par la petite vitesse d’apprentissage et le faible niveau des enfants qui l’entouraient. Pensez un peu que 6 heures d’ennui sont long pour ces enfants. Si je n’aurais pas eu une psy scolaire courageuse qui s’est opposée à l’opinion de l’instit (enfant comme les autres et surtout peu actif), je ne sais pas si nous seront dans la même situation maintenant.

Je n’ai pas compris si votre fille a été testée, car être brillante en étude ne dit par forcement que c’est une EIP. D’autre part les EIP HQI, ce qui semble être le cas du fils de Franckie, sont encore différents des EIP. Pour ces enfants le saut de deux classes est préconisé par Jean-Charles Terrassier.

Quoique fassent les parents chez soi pour leurs EIP, l’école ne devrait pas, de son côté, provoquer une phobie scolaire chez eux. Or c'est souvent le cas, surtout chez les garçons.

Je vous invite encore à consulter le site de l’ANPEIP pour voir à quel point ces enfants souffrent. http://www.anpeip.org/nuk/

Modifié par parent
Posté(e)
c'est aussi aux parents à donner à "manger" (intellectuellement parlant) à leur enfant !!! et ne pas tout mettre sur le dos de l'école !

Effectivement c'est aussi aux parents de "nourrir intellectuellement" leur enfant...sauf que si ils répondent à une demande très importante de la part de l'enfant ils risquent d'accentuer le fossé avec l'école ! Et c'est comme ça que certains enfants de 4 ou 5 ans savent lire écrire additionner soustraire et plus alors qu'ils sont en moyenne section. Quel intérêt ces enfants vont trouver en CP après, puisqu'ils auront déjà tout appris le programme ??? Et s'ils laissent l'enfant en GS ou en CP, il va falloir qu'ils continuent à le nourrir et l'écart va encore se creuser entrainant un désintérêt total pour l'école voire une phobie scolaire et la différence entre enfants est telle que l'intégration devient quasi impossible.

Alors évidemment on peut se limiter à ne faire faire que des activités extrascolaires pour que l'enfant n'acquière pas une avance dans les apprentissages scolaires sauf que là aussi il faut qu'il y ait des activités extrascoalires adaptées dans les environs et là c'est loin d'être évident (à moins d'habiter la région parisienne!) ne serait ce que par rapport à l'âge.

J'ai essayé cette option avec mon fils seulement à 4 ans il ne peut faire que la babygym dans notre secteur, toutes les autres activités (dessin, poterie, arts martiaux escrime...) commençant vers 6 ou 7 ans. il y a bien un éveil musical mais aux heures où moi et lui sommes encore en train de travailler à l'école ! Et même si nous avions plus de possibilités, c'est difficile de concilier les activités du grand avec le respect du sommeil de la petite ou les impératifs du boulot ou des rendez vous de santé (psychologue, psychomotricienne). Bref après une année à lui faire faire des choses à la maison, des visites à tous les musées du coin (y en a pas beaucoup autour de Marseille accessibles aux jeunes enfants!) des monuments historiques...etc et bien mon fils est quand même dans un sale état et le seul intérêt qu'il voit à l'école c'est de jouer avec des enfants qu'il connait. Pour lui l'école n'apporte rien en terme d'apprentissages, comme il dit "à l'école je joue" et "à la maison j'ai le droit d'apprendre" !

Alors effectivement l'école n'est pas responsable de tout sauf que les instits qui n'y connaissent rien en précocité et qui ne se donnent pas la peine de se renseigner aggravent bien les problèmes. Si un enfant EIP de petite section ou de MS demande quand est ce qu'il va apprendre à lire et que la maitresse répond qu'on n'apprend à lire qu'en CP quand on a 6 ans et ben ça peut déboucher sur un blocage terrible et on se retrouve avec un gamin prêt à apprendre à lire (parfois même qui commence à lire) et qui se culpabilise car il pense qu'il n'a pas le droit de lire (puisqu'il n'a pas 6 ans) et qui va cacher et qui va souffrir de ne pas pouvoir continuer dans sa progression de petit lecteur. Le pire étant les remarques assassines de certains enseignants imbus d'eux mêmes qui ne croient pas qu'un enfant est précoce et qui refusent de se renseigner ou même de lire les doc sur la préocité fournies par les parents et pour qui précocité veut dire excellence scolaire. Hors beaucoup de précoces dissimulent et donc ces enseignants sûrs de détenir la vérité observent l'enfant qui ne montre pas ce qu'il sait et qui ne vont pas rater une occasion de pointer du doigts les insuffisances de l'enfant ou de le railler. Les phrases du type "puisque tu es si intelligent tu devrais savoir..." ou "t'es pas si intelligent que ça puisque..." sont destructrices pour n'importe quel enfant mais encore plus pour un précoce qui a une hypersensibilité exacerbée.

Alors il ne faut pas tout mettre sur le dos de l'école mais l'école a tendance à alourdir considérablement la charge sur les épaules de ces petits bouts et certains enseignants par ignorance ou par orgueil mal placé sont carrément actifs dans la destruction de ces enfants un peu différents et très fragiles émotionnellement

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