coup de gueule

[lalotte]

Bonkour à toute,

Je suis candidate libre au crpe et tout ce que j'ai entendu me fait un peu peur!

Cependant, pour avoir effectué un stage en petite section avec une éléve handicapée, 2 élèves selon moi hyper actifs (je sais de quoi je parle, expèrience perso ) je pense que les parents doivent intervenir.Pour la petite handicapée toute l'équipe dont les parents ont réussi à faire bouger les choseset c'était impressionnant de la voir si bien parmi les autres.

Certes, le rased est à pour intervenir mais je pense que le fait d'impliquer les parents est primordial, de plus avec un bon dossier de psy les enfants les plus terribles peuvent être encadrés par de vrais pro, je ne pense pas que ce soit à l'instit de tout résoudre, mais cela n'engage que moi.

De plus lA CCDPE ne doit elle pas être saisie quand le Rased est débordé?

Dans tous les cas je vous tire mon chapeau et je pense que des instits comme vous devraient être reconnues!

lalotte

[diego]

S@lut,

Moi aussi je pousse un coup de gueule contre le RASED, et sans les plaindre du manque de moyens, c'est notre lot à tous!

Je vais donc parler du RASED, et pas des personnes qui peuvent être formidables (dans la plupart des cas) ou moins formidables ou pas formidables... Le pb. ce ne sont pas les individus mais le système. Il ne serait pas honnête de s'interdire toute critique du système, sous prétexte "qu'il y a des gens biens à l'intérieur".

efficacité:

Dans un article du Monde daté du 23 septembre 2004 on peut lire:

À peine un tiers des écoliers et un quart des collégiens maîtrisent complètement les enseignements de base, selon une étude inédite du ministère de l'éducation. En ZEP, 11 % des élèves de primaire n'ont acquis "aucune des compétences attendues".

11% (2 à 3 élèves par classe) des élèves n'ont aucune des compétences requises..., On parle bien de ZEP, là où le RASED intervient depuis de nombreuses années...

Plus de moyens?

Pourquoi pas? mais surtout pourquoi faire?

Nous avons, cette année une 1/2 CLAD qui intervient en GS dans mon école.

>Pendant que nous faisions notre réunion de prérentrée, elle cherchait un local pour s'installer.

>La 1er semaine, elle feuilletait la camif pour choisir un mobilier.

>Jusqu'au mois de novembre "observation" (arrivée 9h, après j'sais pas...)

>Pas de service de cour, pas de partage d'élèves si un maître absent....

Puis en Novembre, un doc. (mise au point par le RASED ))

DEMANDE D'INTERVENTION DU RASED dont voici qq. passages:

*En termes aussi concrets que possible, comment se manifeste le problème qui vous semble prioritaire?

*Qu’attendez-vous de notre collaboration? Quels sont les changements réalisables que vous souhaitez voir aboutir?

>Quand je lui ai demandé à quoi cela servait, qu'on avait déjà assez de paperasse à remplir sans que le RASED s'y mette aussi, qu'on avait toute la période d'observation et les Conseils de Cycles pour en parler, que je n'étais pas là pour justifier son travail...

Réponse:

-"Tu comprends, on craint que certains instits n’en profitent pour se débarrasser des gosses qui les ennuient".

Notre "collaboration" s'est arrêtée là, nous n'avons signalé aucun minot...

Mais, je la vois parfois passer, avec un élève (élémentaire) à chaque main, qui traînent un peu les pieds, pour aller dans sa grande salle au mobilier Camif flambant neuf.

>Expérience personnelle, donc, peu enthousiasmante...

D'autant plus qu'elle ne fait pas partie de l'équipe de l'école, elle est rattachée à l'IEN, ce qui lui donne un "statut" particulièrement flou: "dehors-dedans".

Mais au-delà des expériences personnelles, se pose la vraie question:

>Comment gérer la différence entre les élèves.

Je pense que la réponse est dans la classe, par la prise en compte, par le (a) maître (esse) de l'hétérogénéité de la classe et ses activités ordinaires.

S'il y a des moyens à distribuer c'est là qu'il faut les mettre et non pas dans un système qui "sort les élèves pour les «réparer», en espérant que ce traitement spécial les remettra au niveau, en estimant que ce n'est plus au quotidien scolaire de veiller à prendre en compte les différences.

Mais ce système a de beaux jours devant lui, pas grâce à son efficacité, mais parce qu'il permet de traiter "à part" certains élèves sans changer les pratiques de la classe (et dans son aspect le plus pervers, en démobilisant l'instit.) comme si la norme était que tous les élèves d'une classe soient, simultanément au même niveau.

[Sygrid]

Je n'ai pas tout lu, je comprends ce que tu ressens.

Mais juste une remarque : nous nous n'avons pas de RASED.

La psy est venu pour la 1ère fois de l'(année dans l'école mardi.

Le coup de gueule c'est pascontre les personnes du RASED mais contre ceux qui ne prévoient pas qu'il y en ait plus.