Aller au contenu

Petite fiche sur "enseigner et apprendre"


kuzco

Messages recommandés

Je viens de me faire une petite fiche, à partir de mon cours d'oral pro!

La pièce jointe n'a pas fonctionné, donc je la mets directement!

ENSEIGNER ET APPRENDRE

Qu’est-ce qu’enseigner ?

Etymologiquement enseigner c’est « mettre en signe ».

C’est une activité spécifique, une chaîne d’actes. Comme toute activité professionnelle, elle va solliciter des prises de position et des modes d’action et va conduire l’enseignant à reconnaître ce qui caractérise l’objet de son travail, c'est-à-dire l’enfant, non amorphe ni interchangeable, qui est la cible de l’acte d’enseigner.

L’école se doit de mettre l’enfant en premier au centre du dispositif et donc la vocation du maître et de l’école est de mettre en relation l’objet, l’enfant et le savoir.

Enseigner c’est reconnaître les caractéristiques de cet enfant au centre et être capable de donner à son activité enseignante une dominante ou une autre.

Enseigner c’est également se donner les moyens de la transmission, en structurant les conditions de cette transmission, en organisant un milieu pour apprendre, en créant des situations dans la classe.

L’enseignant est alors quelqu’un, qui, par son activité propre, peut transformer les situations dans lesquelles il intervient. Son activité consiste en des transferts de savoirs en agissant. C’est un « passeur culturel ».

Donc il ne fait pas que transmettre un savoir et ainsi reproduire les processus sociaux existant en dehors de l’école, il peut faire quelque chose pour les transformer. Il aide l’enfant à construire des mécanismes pour résoudre des problèmes.

 Thèse opposée à la théorie de Pierre Bourdieu (Passeron, Baudelot, Establet), pour qui l’école n’est qu’un appareil de reproduction des inégalités sociales. Pour ce courant, l’école reproduit et fait fructifier les inégalités ; c’est un cadre où se révèlent et se construisent des processus sociaux d’ordre général.

L’approche constructiviste de l’enseignement voit les choses différemment. Ce courant considère que l’individu développe et acquière des connaissances de manière individuelle mais sur des bases générales antérieures et extérieures à l’école : les connaissances antérieures et extérieures qu’a l’enfant jouent un rôle dans le processus d’assimilation des connaissances nouvelles.

 Enseigner peut être vu de manière contradictoire.

Qu’est-ce qu’apprendre ?

Apprendre : A l’entrée à l’école élémentaire, la rupture se matérialise par le fait que les actions sont orientées vers des acquisitions, les objets sont orientés vers l’apprentissage.

La notion de « métier d’élève » consiste donc à donner un sens à « apprendre » qui ne se résume pas à accomplir des tâches scolaires, mais implique aussi l’intégration de ces connaissances pour les réutiliser.

Apprendre, c’est donc faire faire à l’élève l’acquisition des objets cités.

Tous ces objets et ces acquisitions sont en outre un moteur de socialisation. Faire apprendre à l’école, c’est donc aussi socialiser. L’élève acquiert et apprend d’une manière totalement socialisée.

On peut distinguer un « métier d’élève » au sens strict du terme, dont l’objet est de satisfaire aux obligations scolaires, d’un « métier d’apprenant » qui englobe à la fois cette contrainte et l’anticipation de situations futures par la constitution de savoirs et d’expériences (consciemment ou non).

Le métier d’élève consiste à donner sens à « enseigner », et le métier d’apprenant ne se résume pas à faire des leçons, mais à intégrer les perspectives sur le long terme.

Faire apprendre : c’est aider l’enfant à devenir élève.

Dès l’entrée à l’école maternelle, les enfants passent de rapports spontanés à l’adulte à des rapports de nature différente, didactique : enseigner est alors plus complexe que « transmettre des savoirs », c’est aussi gérer la relation enfant/élève.

L’école : un milieu spécialement conçu pour apprendre ?

C’est un lieu didactique construit autour d’objets culturels particuliers. Le rapport au savoir est toujours médié par ce milieu didactique : l’enfant doit percevoir cette transformation (ex : le jouet devenant objet d’apprentissage, en maternelle).

C’est le lieu où la spontanéité reste à la porte et où un programme va se former. C’est la rencontre qui se fait quand on demande à l’élève de se plier à une relation question/réponse, par exemple par la production d’une forme linguistique que l’enseignant veut lui faire apprendre.

Ex : l’enseignant demande « Julie où as-tu passé tes vacances ? »

 Réponse spontanée : « Chez ma mamie ».

 Réponse construite : « Pendant les vacances, je suis allée chez ma mamie ».

C’est alors un lieu de fiction : d’un univers réel avec des relations spontanées, on va vers un univers de fiction où on attend autre chose de l’enfant.

Ce qui peut favoriser ou non l’acte d’apprendre : des logiques différentes

L’élève est originaire d’un milieu social qui va favoriser ou non son apprentissage.

A l’école, l’enfant peut se demander ce qu’il vient faire là, ou alors ça peut couler de source pour lui : quand son milieu social le prédispose à avoir des attentes de la part de l’école qui y répond.

Dans le cas contraire, on parle de « malentendu » : quand un enfant ne sait pas pourquoi il apprend, pour être reconnu, il travaille pour contenter l’enseignant. Il dévie donc l’objectif de l’acte d’apprentissage. Il ne perçoit pas les objectifs, et à terme, il se trouve dans un milieu social en rupture avec le sien (familial et social) en rencontrant un « cadre social » nouveau.

Le malentendu entre l’enfant et l’école risque d’atteindre son comble, et on aura beaucoup de mal à le résoudre, car très tôt, l’enfant n’accorde plus de crédibilité aux objectifs de l’école en termes socioprofessionnels.

 Des logiques d’apprenants avec beaucoup de diversification.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Merci ! Je vais la lire.

En plus, je trouve cela mieux directement dans le message parce qu'avec tous les virus qui se baladent sur Internet...

Bonne fin de WE

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Merci, surtout que je suis tombée sur un sujet comme ça à l'oral pro l'année dernière : la notion d'apprendre. Le texte était compliqué et j'ai eu du mal à m'en sortir pour l'exposé...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...