cocottte Posté(e) 20 février 2005 Posté(e) 20 février 2005 certains d'entre vous auraient-ils déjà préparé la visite d'un témoin? Je précise que dans mon cas ce sera la visite d'une dame qui a été un enfant caché (juif) durant la seconde guerre mondiale. Des leçons sur cette période auront été faites, les enfants sensibilisés à ce que cette personne a vécu. Maintenant je me demande: comment préparer la visite plus spécifiquement? j'aimerais que les élèves lui pose des questions (pertinentes si possibles) mais comment faire pour qu'ils gardent leur spontanéïté? je sens mal la liste de questions que les élèves énumèrent sans référence à ce qui aura été dit.... Et de plus, n'y a t-il pas des risques de dérapages genre jugement de valeur? comment le prendrait la personne? J'avais pensé à faire en classe collectivement en classe une affiche avec l'ensemble des points qu'ils souhaiteraient voir aborder (ex: sa vie avant la guerre, la libération, les jeux de l'époque) à laquelle ils pourraient se référer lors de la visite Qu'en pensez-vous? En cm2 seront-ils capables de s'y référer d'une manière pertinente et de poser des questions adaptées? ou alors est-ce que je me prends la tête parce que les questions arriveront bien toutes seules? Je précise: lors de cette rencontre, la radio sera présente :o ça a intérêt à assurer Siouplait, donnez moi votre avis!
kirnette Posté(e) 20 février 2005 Posté(e) 20 février 2005 Dans ce genre de témoignage, il est difficile de prévoir ce qui va se passer, moi, je ferai confiance à la spontanéité des enfants, surtout si un travail en amont a été fait pour les sensibiliser à cette période. A trop vouloir bien faire, on risque de passer à côté de l'essentiel. En CM2, je crois les élèves capables de saisir l'importance du témoignage, et leurs questions doivent porter sur ce témoignage et non sur des questions prévues sans avoir écouté! Bon, c'est mon point de vue ! Par contre la présence de la radio risque de changer l'atmosphère de la classe, c'est surtout à cette présence qu'il faut les préparer si tu veux quu'ils garden leur naturel.
--anonyme-- Posté(e) 20 février 2005 Posté(e) 20 février 2005 Pourquoi es-tu contre les questions préparées au préalable ? Sachant bien entendu qu'elles ne seront pas exhaustives et que les élèves auront sûrement envie d'en poser d'autres ? Je pense que naturellement les élèves rebondiront sur le témoignage. Par ailleurs, il faudra apprendre à travailler sur la lecture : on ne lit pas mot à mot en déchiffrant mais on lit, on lève les yeux et on pose la question ... Des questions préparées te permettront de recadrer un peu les choses, voir les questions qui risqueraient de déraper ... Ce sera une sécurité pour toi comme pour les élèves
kirnette Posté(e) 20 février 2005 Posté(e) 20 février 2005 Comme quoi, les avis peuvent être fort divergeants. Et en y pensant je me dis que peut-être si tu travailles les questions avant tu pourrais peut-être mettre en évidence, celles à ne pas poser!!!!
cocottte Posté(e) 20 février 2005 Auteur Posté(e) 20 février 2005 Pourquoi es-tu contre les questions préparées au préalable ? Sachant bien entendu qu'elles ne seront pas exhaustives et que les élèves auront sûrement envie d'en poser d'autres ? Je pense que naturellement les élèves rebondiront sur le témoignage. Par ailleurs, il faudra apprendre à travailler sur la lecture : on ne lit pas mot à mot en déchiffrant mais on lit, on lève les yeux et on pose la question ... Des questions préparées te permettront de recadrer un peu les choses, voir les questions qui risqueraient de déraper ... Ce sera une sécurité pour toi comme pour les élèves <{POST_SNAPBACK}> je suis d'accord avec toi, je pense que des questions viendraient spontanément à leur esprit. Mais oseront-ils les poser sachant que la radio sera présente? et à l'inverse, si ils posent des questions prévues à l'avance il y a le risque de répétition de choses dites par le témoin et un risque de lassitude. Bref: comment trouver le juste milieu???
eliane Posté(e) 20 février 2005 Posté(e) 20 février 2005 L'an dernier avec ma classe nous avions reçu des personnes aveugles. J'avais fait une séance de préparation des questions, cela avait permis de poser des limites afin d'éviter les questions saugrenues ou les dérapages et de faire un rappel sur la forme, le vocabulaire, la forme interrogative, ... Le jour de la visite les élèves ont malgré tout conservé leur naturel et leur spontanéité, il y a eu beaucoup de questions non prévues mais toutes pertinentes. Eliane
stéphanie.vo Posté(e) 20 février 2005 Posté(e) 20 février 2005 Je pense aussi qu'une préparation à l'entrevue serait une bonne chose, d'une part comme le disent les autres pour poser certaines limites peut-être, et d'autre part pour préparer les élèves au fait qu'ils vont entendre UN témoignage d'UNE expérience, et faire en sorte qu'ils se demandent si ce témoignage correspond à ce que beaucoup d'enfants juifs ont vécu, ou peu, lesquels, pourquoi...Cela permettra aux élèves de percevoir le fait qu'il ne suffit pas d'avoir vécu une certaine expérience pendant une période de l'Histoire pour pouvoir témoigner de tous les aspects. Ensuite, laisser venir leurs questions spontanées pendant la séance. Un témoignage relève + de la vie quotidienne que de l'aspect politique de l'Histoire, ça ne peut qu'intéresser les élèves et déclencher des questionnements pertinents. Je trouve que l'affiche préalable est une bonne idée, et le fait d'avoir préparé tous ensemble et d'avoir cadré la séance les fera se sentir + à l'aise pour poser leurs questions, même en présence de la radio. C'est rare de pouvoir faire vivre ce genre de séance à des élèves, ce sera très enrichissant, j'espère que tu pourras venir nous raconter ensuite Bonne préparation
cocottte Posté(e) 21 février 2005 Auteur Posté(e) 21 février 2005 merci beaucoup de m'avoir donné vos avis. Je pense en effet que je vais préparer la visite: poser les limites, voir le type de questions qu'ils pourraient poser et les sujets qu'ils souhaitent voir abordés. Je ne sais pas encore quelle forme va prendre cette séance.... Les questions possibles vont-elles être écrites? je ne sais pas encore, j'y réfléchis... Une autre question m'est venue à l'esprit: quel est la place de l'enseignant lors d'un tel échange? Doit-il totalement s'effacer et n'intervenir qu'en cas d'agitation? Doit-il recadrer les questions? Doit-il éventuellement apporter des compléments d'informations? Ca me semble délicat <_< que de questions!!! promis, je viendrais faire un contre-rendu de la rencontre!
eliane Posté(e) 21 février 2005 Posté(e) 21 février 2005 Lors de la séance de préparation, j'avais fait écrire les questions, je pense que le passage par l'écriture permet une meilleure concentration. Pendant l'entretien les feuilles avec les questions n'ont pas servi mais elles ont été utiles après pour l'analyse des réponses car il est difficile de tous se rappeler et le fait de relire les questions a permis de retrouver les réponses. Lors de l'entretien je m'étais presque totalement effacée mais les personnes rencontrées avaient l'habitude de se déplacer dans des classes et savaient gérer un groupe d'élèves. Eliane
--anonyme-- Posté(e) 21 février 2005 Posté(e) 21 février 2005 Je pense que l'enseignant devient membre à part entière de l'auditoire Il est évident que s'ils font le cirque tu recadres les choses... mais sinon tu restes parmi eux ou à ton bureau et tu écoutes et si toi aussi tu as envie de réagir et de poser des questions à ton tour, c'est humain ! Ca montre que tu t'intéresses... c'est une opportunité incroyable de pouvoir parler à un "témoin"
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