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poésie sur les arbres


vivi06

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je recherche des poésies sur les arbres afin d'en proposer plusieurs à ma classe pour que chacun puisse choisir celle qui veut apprendre.

j'en ai déjà trouvé deux : l'arbre de jacques charpentreau et il était une feuille de robert desnos.

il m'en faudrait au moins deux autres....

merci pour votre aide :wub:

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IL ETAIT UNE FEUILLE

Il était une feuille avec ses lignes

Lignes de vie

Ligne de chance

Ligne de coeur

Il était une branche au bout de la feuille

Ligne fourchue signe de vie

Signe de chance

Signe de cœur

Il était un arbre au bout de la branche

Un arbre digne de vie

Digne de chance

Digne de coeur

Cœur gravé, percé, transpercé,

Un arbre que nul jamais ne vit.

Il était des racines au bout de l'arbre

Racines vignes de vie

Vignes de chance vignes de coeur

Au bout des racines il était la terre

La terre tout court

la terre toute ronde

La terre toute seule au travers du ciel

La terre

R.DEsnos

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Extrait de "ARBRERIE " de Marie-Claude Caiserman, Edition Océanes

Si un seul nuage

Assombrit la forêt

Est-ce qu'un seul oiseau

Peut la faire chanter ?

L'homme dit

Je voudrais être un arbre

Pour habiter le vent

Un arbre

Pour ciseler la saison

L'arbre dit

Je voudrais être un homme

Pour marcher jusqu'au désert

Un homme

Pour crier contre l'orage

Un homme et

Donnez-moi ce coeur qui bat plus vite quand l'oiseau passe

L'arbre dit

Qu'on me donne douze pieds

Pour sortir du poème

L'arbre dit

Tant de ciel

Tant de ciel à voyager

Bleu

Bleu

Tant de marée à caracoler

L'arbre dit

Tant de pluies

Tant de pluies à convoyer

L'arbre dit à l'horizon

Un automne à émigrer

Et toujours les mêmes pieds d'argile

Un jour je serai un arbre

Que le vent enlace

Que le temps ordonne

Un arbre

Que l'hiver lessive

Qu'orfèvre la lune

Que la pluie épelle,

Seul entre ses voisins

Je serai un arbre

Qu'un passant enlace

et passe.

La forêt appelle

Le ciel

Berce-moi dit-elle

Mais le ciel

Qui s'en va

Qui s'en va

Lui répond:

"Retiens-moi ma belle

Lance-moi tes bretelles

L'horizon m'attire

Je n'y puis tenir

Et la forêt rêve

D'horizon dans sa toison.

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Victor Hugo (1802-1885)

Recueil : Les contemplations

"Aux arbres"

Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme!

Au gré des envieux, la foule loue et blâme ;

Vous me connaissez, vous! - vous m'avez vu souvent,

Seul dans vos profondeurs, regardant et rêvant.

Vous le savez, la pierre où court un scarabée,

Une humble goutte d'eau de fleur en fleur tombée,

Un nuage, un oiseau, m'occupent tout un jour.

La contemplation m'emplit le coeur d'amour.

Vous m'avez vu cent fois, dans la vallée obscure,

Avec ces mots que dit l'esprit à la nature,

Questionner tout bas vos rameaux palpitants,

Et du même regard poursuivre en même temps,

Pensif, le front baissé, l'oeil dans l'herbe profonde,

L'étude d'un atome et l'étude du monde.

Attentif à vos bruits qui parlent tous un peu,

Arbres, vous m'avez vu fuir l'homme et chercher Dieu!

Feuilles qui tressaillez à la pointe des branches,

Nids dont le vent au loin sème les plumes blanches,

Clairières, vallons verts, déserts sombres et doux,

Vous savez que je suis calme et pur comme vous.

Comme au ciel vos parfums, mon culte à Dieu s'élance,

Et je suis plein d'oubli comme vous de silence!

La haine sur mon nom répand en vain son fiel ;

Toujours, - je vous atteste, ô bois aimés du ciel! -

J'ai chassé loin de moi toute pensée amère,

Et mon coeur est encor tel que le fit ma mère!

Arbres de ces grands bois qui frissonnez toujours,

Je vous aime, et vous, lierre au seuil des autres sourds,

Ravins où l'on entend filtrer les sources vives,

Buissons que les oiseaux pillent, joyeux convives!

Quand je suis parmi vous, arbres de ces grands bois,

Dans tout ce qui m'entoure et me cache à la fois,

Dans votre solitude où je rentre en moi-même,

Je sens quelqu'un de grand qui m'écoute et qui m'aime!

Aussi, taillis sacrés où Dieu même apparaît,

Arbres religieux, chênes, mousses, forêt,

Forêt! c'est dans votre ombre et dans votre mystère,

C'est sous votre branchage auguste et solitaire,

Que je veux abriter mon sépulcre ignoré,

Et que je veux dormir quand je m'endormirai

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Si tu as le temps

j'ai le bouquin 101 poèmes sur les arbres je veuxbien t'en apsser certaines

DD

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Mon arbre à moi

Lorsque je le caresse,

Mon arbre apprivoisé

Se dresse

Sur la pointe des feuilles

Dans le vent.

Alors moi je lui cueille

Un bouquet d'oiseaux blancs

Et il remue la tête

Heureux

En souriant

D'un grand rire d'écorce

Pour me faire la fête.

Christian Poslaniec

(pris sur le site de Lakanal)

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