Problème ouvert/situation-problème

[Shubert]

Est-ce qu'un problème ouvert peut être une situation-problème? Si on reprend les caractéristiques données dans une fiche récente (voir post de tse-tse), ce n'est pas antinomique, si?

D'ailleurs, je ne vois pas trop ce qui n'est pas un problème ouvert finalement <_<

[mistigri]

Un problème ouvert est un problème que l'enfant ne peut résoudre d'emblé avec les connaissances qu'il possède. C'est un problème qui sert surtout à mettre en place des compétences d'ordre méthodologique.

Alors qu'une situation-problème est un problème auquel l'enfant peut répondre, même si la procédure qu'il utilise est une procédure personnelle.

Par contre, il me semble aussi que l'on donne des problèmes ouverts aux élèves pour leur montrer l'insuffisance de leurs connaissances et donc introduire ensuite une nouvelle notion, connaissance...mais je ne suis pas sûre

[galougalou]

La différence essentielle est dans l'objectif :

la situation probleme vise l'acquisition de nouvelles connaissances (par exemple procédure plus efficace pour la multiplication...)

le probleme ouvert, vise la recherche de méthodologie (les compétences de base sont deja la : par exemple addition, soustraction... ce sera plus sur une représentation nouvelle)

je me suis aussi bcp la question, et je pense qu'en retenant ca, on s'en sort. car effectivement les phases de la séquence sinon sont très proches.

[galougalou]

nos réponses se sont croisées, mais ca va, elles ne sont pas contradictoires

[Shubert]

Mistigri, tu dis que le problème ouvert doit servir à montrer l'insuffisance des connaissances de l'élève pour le résoudre. Et c'est le contraire que j'avais compris : je pensais que c'était le propre de la situation-problème : peut être résolu avec procédures personnelles, mais tellement fastidieuses et peu efficaces que ça permet d'introduire une nouvelle notion.

Je vais relire calmement vos propositions et... remettre le nez dans les bouquins dans ces chapiters que je pensais clos!

Merci pour vos réponses et bon courage!

[mistigri]

Non, effectivement Shubert comme je le disais pour l'acquisition de nouvelles connaissances, j'avais un doute, un gros doute...et là, je suis au bureau donc pas moyen de vérifier. Mais Galougalou doit avoir raison en effet. Je regarde mes notes toute à l'ehure en rentrant.

[cle]

Idem Galougalou :

situation-probleme : introduction d´une nouvelle notion dans le cadre d´une demarche constructiviste

probleme ouvert : pas realisable immediatement, demande une phase de recherche mais n´introduit pas de nouvelles notions a part la methode

Shubert : moi aussi je vais bientot etre docteur en biologie et au chomage aussi, peut-etre bien!!!!

Je vois que je ne suis pas la seule biologiste a vouloir me reconvertir ;-)

[Shubert]

OK merci Clé!

Et bon courage pour ta soutenance de thèse... et pour le concours!

[Dominique]

Pour moi, on peut distinguer trois types de problèmes :

- situations-problèmes : problèmes pour introduire une notion nouvelle (utilisés dans le cadre d'une conception constructiviste des apprentissages)

- problèmes pour appliquer ou réinvestir des acquis

- problèmes "ouverts" : problèmes proposés pour développer chez l’élève le goût de la recherche et les capacités à chercher (ce ne sont ni des problèmes conçus pour faire acquérir une notion précise ni des problèmes faisant uniquement appel de façon évidente à des acquis)

Situation-problème :

Ce mot a été utilisé à une certaine époque dans les instructions officielles ; il y désignait toute situation vécue ou imaginée dans laquelle des questions étaient posées ou qui pouvaient amener à se poser des questions. Les didacticiens utilisent à l'heure actuelle ce mot dans un autre sens. Pour eux il s'agit d'une situation fabriquée dans le but de faire acquérir une connaissance précise aux élèves. Le problème posé doit avoir du sens pour l'élève et celui-ci doit pouvoir envisager ce qu'est une réponse possible. La situation doit permettre aux élèves de décider eux-mêmes si une solution trouvée est convenable ou pas. Mais leurs connaissances doivent s'avérer insuffisantes pour résoudre immédiatement le problème posé. L'élève est ainsi confronté à un obstacle, il ne peut répondre au problème en se préoccupant uniquement de ce que le maître attend de lui, par simple analogie avec des situations déjà rencontrées (on parle parfois de situation a-didactique pour dire que c'est une situation que l'élève doit gérer lui-même en faisant fonctionner ses connaissances et en les modifiant, les intentions de l'enseignant n'étant pas explicites au regard de l'élève...) L'élève va ainsi être amené à choisir une stratégie, à la modifier en cas d'échecs et en définitive à faire évoluer ses connaissances et à en construire de nouvelles (remarque : la situation doit être choisie de façon à ce que les connaissances qui sont l'objet de l'apprentissage fournissent les outils les mieux adaptés pour obtenir la solution...).

Problème "ouvert" (définition proposée par l'IREM):

Un problème ouvert est un problème qui possède les caractéristiques suivantes :

- l'énoncé est court.

- l'énoncé n'induit ni la méthode, ni la solution (pas de questions intermédiaires ni de questions du type "montrer que"). En aucun cas, cette solution ne doit se réduire à l'utilisation ou l'application immédiate des derniers résultats présentés en cours.

- le problème se trouve dans un domaine conceptuel avec lequel les élèves ont assez de familiarité. Ainsi, peuvent-ils prendre facilement "possession" de la situation et s'engager dans des essais, des conjectures, des projets de résolution, des contre-exemples.

[Shubert]

Merci Dominique pour ces précisions!

Modifié 8 avril 2005 par Shubert

[Socrates]

Content de voir que c'etait à peu près ce que j'avais compris pour la situation problème.

Néanmoins il me semblait qu'on cherchait plus l'erreur chez l'élève...

Par contre pour le problème ouvert pas tout compris...