AubergineFelee Posté(e) 15 janvier 2006 Posté(e) 15 janvier 2006 Juste un petit truc pour dire à Dragan, que, en l'occurence, les parents d'Enfants précoces qui se sont exprimés sur ce sujet, l'ont fait en tant que parents. Lorsqu'un PE parle de son enfant, il en parle en tant que parent, même si, connaissant les difficultés du métier, il a peut-être un peu plus de recul qu'un autre parent, et encore. Lorsque je travaillais en crèche, et que mes enfants y étaient, lorsqu'il y avait un soucis et que je parlais à mes collègues, c'était la maman qui parlait, pas l'auxiliaire de puériculture ! Et lorsque tu dis que, à lire ce post, tous les PE ont des enfants précoces, je te réponds juste que les parents d'enfants précoces se sont sans doute sentis plus concernés que moi, par ce post. En ce qui concerne le saut de classe pour les enfants, on m'avait dit (dans notre entourage) de faire travailler ma fille qui est de janvier, de manière à ce qu'elle entre au CP au bout de 3 ans et non 4 (puisqu'elle est entrée à l'école à 2 ans et 9 mois). cela nous avait été conseillé entre autre par un prof. Nous n'avons rien fait de particulier. En MS, elle était en MS/GS, avec une enseignante géniale ! Celle ci s'est posée la question : devait elle faire passer Lola avec anticipation ou non. Nous lui avons fait confiance. Finalement, un jour, elle m'a dit que pour elle, Lola était prête intellectuellement, pas pas affectivement, elle a donc décidé de garder Lola encore un an. Et franchement, elle a eu raison !!!! Et Lola ne s'est JAMAIS ennuyée à la maternelle. Par contre, je pense que pour notre ainé, c'est une chose qui aurait dû être fait. Mais ce n'est qu'un sentiment, avec le recul des années. Peut-être que je me trompe, je ne sais pas.
annelylou Posté(e) 16 janvier 2006 Posté(e) 16 janvier 2006 Mon fils ne me semblait pas en "souffrance" en GS. Juste qu'il était un peu à l'écart des copains que cela semblait le rendre malheureux. Mais il était toujours content de ce qu'il faisait en classe. Et la son passage en CP est un réel bonheur pour lui. Il a demandé à la maitresse de Cp a rester toute la journée dans sa classe. Il adore le travail qu'il y fait, et il est fier de me dire qu'il a "aidé d'autres CP". Le saut de classe ne doit se faire que si l'enfant en changeant de classe reste un bon élève, et cela me semble indissociable d'un EIP. Et les EIP ne sont pas forcement tous en souffrance, du moins pas tout le temps.
pseudoval Posté(e) 16 janvier 2006 Auteur Posté(e) 16 janvier 2006 Mon fils ne me semblait pas en "souffrance" en GS. Juste qu'il était un peu à l'écart des copains que cela semblait le rendre malheureux. Mais il était toujours content de ce qu'il faisait en classe. Et la son passage en CP est un réel bonheur pour lui. Il a demandé à la maitresse de Cp a rester toute la journée dans sa classe. Il adore le travail qu'il y fait, et il est fier de me dire qu'il a "aidé d'autres CP". Le saut de classe ne doit se faire que si l'enfant en changeant de classe reste un bon élève, et cela me semble indissociable d'un EIP. Et les EIP ne sont pas forcement tous en souffrance, du moins pas tout le temps. Ben moi ça me suffit pour considérer qu'il y a souffrance..Je ne limitais pas cela au comportement scolaire... Ce qui ne veut pas dire non plus que tout élève en souffrance est EIP,c'est bien pour cela que je demande dans ce cas une aide extérieure,avec l'accord des parents évidemment...
annelylou Posté(e) 18 janvier 2006 Posté(e) 18 janvier 2006 Mais je ne pense pas non plus que tout EIP est en souffrance.
pseudoval Posté(e) 20 janvier 2006 Auteur Posté(e) 20 janvier 2006 Mais je ne pense pas non plus que tout EIP est en souffrance. Ce n'est pas non plus ce que je voulais dire
koubz Posté(e) 22 janvier 2006 Posté(e) 22 janvier 2006 Il me semble que l'enfant, même si il est petit, est le premier concerné par ce problème et peut apporter son avi dans la discussion. Là je ne suis pas d'accord car un enfant n'a pas encore l'expérience, la maturité de savoir ce qui est bon ou mauvais pour lui.
Mily82 Posté(e) 28 janvier 2006 Posté(e) 28 janvier 2006 (modifié) Je me permets d'apporter mon témoignage à ce débat car j'ai eu un an d'avance. J'ai "sauté" (je n'aime pas non plus ce terme) la GS et suis passée de MS directement au CP. J'étais simplement bonne élève et savais déjà "lire". Et j'avoue qu'aujourd'hui, en tant qu'enseignante j'aurais du mal à ma placer face à un passage anticipé. Contrairement aux témoignages que j'ai pu lire, j'ai assez mal vécu mon année d'avance. En fait, du CP au CM1, j'étais d'un niveau scolaire très moyen et je me justifiais en disant que je n'y arrivais pas car j'étais plus petite que les autres. Je ne me rappelle pas de l'attitude des enseignants (il faudrait que j'en reparle avec mes parents)... Quoi qu'il en soit, en CM2, il y a eu un déclic et là je suis remontée en tête de classe. Je pense que l'enseignant a permis ce déclic mais allez savoir pourquoi ! Ma scolarité au collège s'est très bien passée : aucun problème relationnel avec les autres, j'étais bonne élève plutôt effacée mais bonne élève ! Les ennuis sont arrivés au lycée : tout a dégringolé. J'ai eu du mal à m'adapter. On m'a même proposé de redoubler la seconde mais je l'ai refusé car j'avais mal vécu mon année, entre autres à cause des ados Et finalement, j'ai eu mon BAC L sans passer aux rattrapages. Une fierté car je n'y croyais absolument pas ! J'ai toujours dû bosser beaucoup plus que les autres. Mon grand frère avait beaucoup de facilité au collège et au lycée et quand je comparais mes résultats aux siens, ça me dégoûtait ! J'avais la même chose en passant 10 fois plus de temps que lui. Des détails maintenant qui font que j'ai plutôt un avis négatif sur le passage anticipé (mais c'est par rapport à mon vécu): quand je me suis inscrite en FAC, mes parents ont dû assurer mon studio en maison secondaire donc beaucoup plus cher, je n'ai pas pu avoir d'abonnement à un téléphone portable en bénéficiant des offres étudiantes car je n'avais pas 18 ans (pourtant j'avais ma carte d'étudiante !)... et d'autres choses, il faudrait que je réfléchisse. Bien sûr, quand on propose un passage anticipé, il ne faut pas penser à ce genre de détails j'en suis consciente mais je souhaitais juste vous faire part de mon expérience ! Je savais que j'oubliais quelque chose : tout au début du sujet, j'ai pu lire qu'un an d'avance ça se capitalise et que c'est toujours bénéfique... Ce n'était pas dit avec ces mots mais bon... Eh bien non ! Lorsque je me suis présentée aux tests d'entrée de l'IUFM, à l'entretien, le jury m'a demandé mes motivations pour être enseignante, mes loisirs, etc. Nous avons parlé une trentaine de minutes et à la fin de l'entretien, comme un cheveu sur la soupe, un membre du jury m'a demandé si mon année d'avance ne me posait pas de problème. J'étais tellement surprise que j'ai répondu un truc bateau mais à vrai dire je l'ai très mal pris. Désolée de m'être étalée... Modifié 28 janvier 2006 par Mily82
Anwamanë Posté(e) 28 janvier 2006 Posté(e) 28 janvier 2006 Il me semble que l'enfant, même si il est petit, est le premier concerné par ce problème et peut apporter son avi dans la discussion. Là je ne suis pas d'accord car un enfant n'a pas encore l'expérience, la maturité de savoir ce qui est bon ou mauvais pour lui. Je suis désolée mais je ne suis pas d'accord. Mon petit cousin était apte à sauter une classe mais rien qu'à l'idée de changer de classe etc il s'en rendait malade...pourtant tout le monde, même le psy, était persuadé qu'il s'adapterai très vite, que cela serait bon pour lui... Mais le psy a tout compte fait refusé le saut de classe ( proposé par la PE) car l'enfant le refusait. C'est donc bien que l'avis de l'enfant est important. En tous cas moi je le pense aussi.
Nath Posté(e) 28 janvier 2006 Posté(e) 28 janvier 2006 A chaque fois que j'ai pensé à un passage anticipé, j'ai toujours demandé son avis à l'élève concerné. J'ai eu le cas d'un élève qui a refusé le passage CP-CE1 et qui a accepté l'année suivante CE1 àCE2.
Laurence* Posté(e) 28 janvier 2006 Posté(e) 28 janvier 2006 Mon fils était dans une classe CP/CE1... Dès la première semaine de septembre, sa maîtresse a proposé de le mettre avec les CE1... Il a refusé... Il est resté avec les CP jusqu'au mois de novembre où il a commencé à s'ennuyer ferme et à faire une overdose d'écriture (Ben oui, comme il savait lire : il "perturbait" la séance de lecture des non-lecteur... Alors la maîtresse lui donnait du rab d'écriture puisqu'il n'y avait que là qu'il avait à apprendre )... Au moment où j'allais prendre rendez-vous avec elle, comme on l'avait convenu en cas de problème en début d'année, elle l'a mis avec les CE1... Là, il était RAVI !!! Bon, en plus, ils étaient trois des CP à passer avec les CE1, dont sa meilleure copine ... Bref ! Oui, l'avis de l'enfant compte... Mais il faut aussi bien discuter avec lui pour lui vendre votre point de vue... Et bien être clairs : la décision, c'est les adultes qui la prennent... Pas question de faire peser l'éventuel échec sur les épaules de l'enfant ("C'est toi qui a décidé !") :o ...
annelylou Posté(e) 28 janvier 2006 Posté(e) 28 janvier 2006 l'avis de l'enfant compte, mais il n'est pas très objectif. Mon fils ne voulait pas aller au CP à priori. Il ne voulait pas quitter ses copains aller vers l'inconnu, ne plus jouer. On en a parler plusieurs fois avec lui. Peu à peu il a hésité il a eu envie d'aller voir comment c'était. Au bout du compte il est ravi d'être en CP, il ne regrette pas du tout la GS, il a vite était accepté par les CP même si aux récrés il est avec les GS. On l'aurait laisser choisir il serait toujours en GS, et franchment le soir quand il rentre avec un sourire jusqu'aux oreilles je ne regrette pas qu'on lui ai "forcé" la main. Mily je te comprends tout à fait, c'est ce qui m'a fait hésité à faire un saut de classe.
AubergineFelee Posté(e) 29 janvier 2006 Posté(e) 29 janvier 2006 Je me permets d'apporter mon témoignage à ce débat car j'ai eu un an d'avance. J'ai "sauté" (je n'aime pas non plus ce terme) la GS et suis passée de MS directement au CP. J'étais simplement bonne élève et savais déjà "lire".Et j'avoue qu'aujourd'hui, en tant qu'enseignante j'aurais du mal à ma placer face à un passage anticipé. Contrairement aux témoignages que j'ai pu lire, j'ai assez mal vécu mon année d'avance. En fait, du CP au CM1, j'étais d'un niveau scolaire très moyen et je me justifiais en disant que je n'y arrivais pas car j'étais plus petite que les autres. Je ne me rappelle pas de l'attitude des enseignants (il faudrait que j'en reparle avec mes parents)... Quoi qu'il en soit, en CM2, il y a eu un déclic et là je suis remontée en tête de classe. Je pense que l'enseignant a permis ce déclic mais allez savoir pourquoi ! Ma scolarité au collège s'est très bien passée : aucun problème relationnel avec les autres, j'étais bonne élève plutôt effacée mais bonne élève ! Les ennuis sont arrivés au lycée : tout a dégringolé. J'ai eu du mal à m'adapter. On m'a même proposé de redoubler la seconde mais je l'ai refusé car j'avais mal vécu mon année, entre autres à cause des ados Et finalement, j'ai eu mon BAC L sans passer aux rattrapages. Une fierté car je n'y croyais absolument pas ! J'ai toujours dû bosser beaucoup plus que les autres. Mon grand frère avait beaucoup de facilité au collège et au lycée et quand je comparais mes résultats aux siens, ça me dégoûtait ! J'avais la même chose en passant 10 fois plus de temps que lui. Des détails maintenant qui font que j'ai plutôt un avis négatif sur le passage anticipé (mais c'est par rapport à mon vécu): quand je me suis inscrite en FAC, mes parents ont dû assurer mon studio en maison secondaire donc beaucoup plus cher, je n'ai pas pu avoir d'abonnement à un téléphone portable en bénéficiant des offres étudiantes car je n'avais pas 18 ans (pourtant j'avais ma carte d'étudiante !)... et d'autres choses, il faudrait que je réfléchisse. Bien sûr, quand on propose un passage anticipé, il ne faut pas penser à ce genre de détails j'en suis consciente mais je souhaitais juste vous faire part de mon expérience ! Je savais que j'oubliais quelque chose : tout au début du sujet, j'ai pu lire qu'un an d'avance ça se capitalise et que c'est toujours bénéfique... Ce n'était pas dit avec ces mots mais bon... Eh bien non ! Lorsque je me suis présentée aux tests d'entrée de l'IUFM, à l'entretien, le jury m'a demandé mes motivations pour être enseignante, mes loisirs, etc. Nous avons parlé une trentaine de minutes et à la fin de l'entretien, comme un cheveu sur la soupe, un membre du jury m'a demandé si mon année d'avance ne me posait pas de problème. J'étais tellement surprise que j'ai répondu un truc bateau mais à vrai dire je l'ai très mal pris. Désolée de m'être étalée... Ma tante a eu le même problème causé par son année d'avance. Bac en poche à 17 ans, elle voulait faire une école de chimie (si mes souvenirs sont bons) qui se trouvait à Lyon ou Grenoble. Donc, il fallait qu'elle soit sur le campus universitaire. Or, elle était mineure et n'a donc pas pu faire ce qu'elle voulait à ce moment là. Elle a maudit son année d'avance !
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