motivation ?

[jujube2]

Voila, en cours on a traité de nombreux sujets sur l'oral pro mais pas spécifiquement celui de la motivation !!

Qu'est-ce que cela recouvre: motivation à être PE ou motivation des élèves ?

Avez-vous des fiches à m'envoyer peut-être ?

merci

[odel49]

bah plus motivation des élèves... j'ai une fiche je crois faudrait que je la retrouve... possibilité de faire des liens vers le jeu, le rapport au savoir, pédagogie active, etc...

[guppy]

c'est bien sur de la motivation des élèves dont on va parler, ainsi on va pouvoir distinguer deux motivations:

-externe : dont motivée par l'enseignant, les projets , les situations qu'il propose et qui vont fait que l'élève va être motivé

-interne : dans l'enfant: plaisir de faire, l'enfant se sent capable de le faire donc il se motive, ...

[guppy]

voilà un cours de licence sur la motivation, c'est trés large mais par souci de faire vite, je vous met tout!:

Motivation, sens et projet.

I. Qu’est ce que la motivation : une approche cognitiviste.

1.Deux composantes fondamentales :

-Les états mentaux (faim , peur, désir…) :caractérisent de façon quantitative la motivation. C’est la vigueur de conduite.

-Les valeurs positives et négatives : agréable/desagréable ; bon/mauvais qui déterminent la direction des conduites.

Ces deux composantes sont liées et interviennent dans l’apprentissage.

2.Liens avec l’apprentissage :

-Soit un facteur interne déterminant en partie les apprentissages : motivations primaires (besoins biologiques : faim, froid, désir…)

-Soit comme construites par les apprentissages. L’histoire de chacun : motivations secondaires qui se combinent aux motivation primaires (habitudes alimentaires, phobies, mode de comportemnt, goût, dégoût…). Tout ceci se combinent aussi aux valeurs positives et négatives.

3.Dans le domaine de l’enseignement :

Les motivations primaires n’ont que peu d’impact et les motivations secondaires ont un rôle très important. Les motivations cognitives jouent un rôle essentiel (curiosité ennui, intérêt, désintérêt) , l’évaluation de la nouveauté par comparaison avec ses connaissances antérieures détermine un état de motivation cognitive et des activités cognitives suivent.

Il y a un optimum de la nouveauté : les infos modérément nouvelles sont saisies et traitées, celles qui sont trop ou pas assez nouvelles sont rejettées. Ceci varie selon les sujets.

II. L’enseignement et la motivation : le modèle de Houssaye

1. Processus enseigner

Ici la conception de l’enfant est nulle ( plus ou moins) , l’enfant est considéré comme incapable, le sujet doit être prédisposé à apprendre. La motivation n’est pas propre à l’enfant et l’enseigant effectue sur l’enfant des renforcements positifs et négatifs.

La motivation n’est pas fondamentale, et il y a une dépendance entre le maître et l’élève.

2. Processus former

L’enfant est conçut differement , c’est une personne à part entière avec des besoins. Ici une grande part est laissée à l’affectivité (ex : si tu travailles bien ça me fera plaisir ou plaisir aux parents). C’est une pédagogie de l’activité de l’autonomie (Freinet, Oury avec la pédagogie institutionnelle).

3.Processus apprendre

L’enfant est vu dans sa dimension cognitive (apprenant). La motivation : adapter les buts de l’enseignants aux capacités des élèves (envie d’apprendre de se développer). C’est une pédagogie constuctiviste. On donne des buts qui aient du sens, des projets.

III.La dimension affective de la motivation

1.La motivation comme perception de soi et de l’activité

a.Perception de soi

Elle est très importante et conditionne les apprentissages. Elle peut avoir un poids déterminant et est essentielle devant les situations à haut degeés d’incertitude.

b.Perception de l’activité

C’est le jugement que l’on porte sur l’importance et l’intérêt de l’activité (lié au but que l’on poursuit .

c.Perception de la controlabilité

Perception du contrôle et du déroulement d’activité. C’est la façon don on se sent capable de maîtriser la situation.

Un élève motivé à des aspirations claires qui l’amméne à percevoir l’importance et l’intérêt des activités qu’on lui propose. Il se perçoit capable de les acomplir et il perçoit qu’il a un certain contrôle sur leur déroulement.

2.La dynamique de la motivation selon la description cognitiviste

Cf. graphique

3.Le rapport au savoir dans sa dimension Psychanalytique.

La motivation est une pulsionde savoir, le but visé est le fait de savoir. Il y a une recherche de compensation.

IV.Critique de ces modèles

Les modèles cognitivistes :

-c’est une descritpion trés générale mais n’aide pas à comprendre pourquoi on est motivés ou non

-néglige les contextes, les situations précises, alors qu’elles sont déterminantes dans la motivation. En effet la motivation varie selon les situations, les moments mais aussi au fil des interactions avec le contexte.

-La motivation est un engagement mais très lié aux situations ,selon les préoccupations, les attentes relatives à la situation présente et en fonction des connaisances reliées à la situation.

L’engagement et la motivation ne sont pas figés mais déterminants et immergeants.

V.Le rapport au savoir et la place de l’affectif.

Il y a un élément fondamental dans la motivation : c’est le rapport au savoir. C’est à dire la relatio entre l’élève et le savoir.

Ex : en ZEP ou dans des établissements « faibles », il y aun rapport instrumental au savoir (superficiel) ; il y a donc une difficulté à donner du sens à ce qu’ils apprenent « on a fait un exercice » non pas « on a appris ». Ce sont les raisons pour lesquelles ces élèves n’aiment pas l’école ( différence avec les « bons » élèves) Ces élèves ont du mal à mettre du sens au savoir. Et ainsi ils ont du mal à se motiver.

VI.La motivation ou le sens à construire.

1.L’importance du rapport au savoir

Travailler à l’école sur ce rapport ,s’interroger. Selon Perrenoud il faudrait en parler à l’école . Il y a plusieurs façons de percevoir le svoir, toutes sont acceptables. Il faudrait évoquer le rapport au savoir avec l’enseignant.

2.La construction du sens de l’apprentissage

Mettre à jour ce qui se passe dans la relation pédagogique, ce que l’enseignat attend des élèves.

L’apprentissage peut-il se négocier ?ou doit il être institué ?

3.La construction du sens par la mise en projet ?

Compositionde Louis Legrand : pédagogie du projet : C’est mettre en place une action qui prend en compte des critères :

-attribuer une valeur affective au projet. L’élève peut s’engager « volontairement » (adhésion).

-Le thème doit être assumé par le groupe, la classe.

-Les élèves doit pouvoir anticiper le développement.

-Il faut qu’il y ait une production qui finalise le projet et qui se destine à d’autres personnes que les élève de la classe.

-Il faut un tatonnement, tout n’est pas déterminé à l’avance par l’enseignant.

-Il faut une alternance des formes du travail.

-L’enseigant est un régulateur plutôt que quelqu’un qui transmet son savoir.

Le projet est au service des apprentissages.On vise des apprentissages précis.

4.Des activités motivantes.

Il faut des objectifs et des consignes clairs ; tenir compte de l’intérêt des élèves, les activités doivent avoir un lien avec les activités sociales ou professionnelles et représenter un défi à relever, un problème à résoudre. Il faut que le projet, l’activité se déroule sur une période de temps suffisante, elle peut conduire à un produit fini.

5.La place de l’évaluation.

C’est soit une aide à la motivation soit un frein .

Pour que ce soit une aide,les conditions :

-permet de constater les produits accomplits

-auto-évaluation des élèves (donner un sens à l’évaluation)

-mode d’évolution qui prenne en compte les efforts.

[jujube2]

merci mille fois

[Anwamanë]

Bonjour Jujube2,

Pense surtout à la façon de motiver les enfants...du concret quoi ...

Bon courage !

[chris83]

le prof d'IUFM nous a dit qu'on pouvait parler de motivation quand on parle d'évaluation

[Mokachino]

vas voir dans les fiches pour le concours, j'en ai mis une il y a quelque temps sur ce sujet.

[sebmok]

Je crois aussi qu'il est important de comprendre que nous ne sommes pas motivés par tout et tout le temps ..... sommes- nous toujours motivés quand nous faisons quelque chose? Enfant, ado, adulte préparant ce concours, avons- nous toujours été motivés par ce que nous faisions?

La motivation peut aussi être la conscience que, même si l'on ne perçoit pas le sens (= la direction de ce que l'on fait sur le moment) exact, on sait qu'à travers le sens que l'on donne à l'école "il faut" en passer par là.

De plus, même si la motivation personnelle de l'élève peut- être fondatrice d'apprentissages, il serait dangereux, je pense, de donner l'illusion de choix, pour ce qui est du contenu des programmes, aux élèves:

"alors les enfants, qu'est-ce que vous voulez que nous fassions aujourd'hui?"

Je crois qu'un élève motivé est un élève qui a compris l'enjeu de l'école au- delà des connaissances et compétences qu'il acquiert, est un enfant pour qui l'école a du sens (qui lui indique une direction émancipatrice pour l'avenir).

Il se fait tard, je suis fatigué et j'espère avoir été clair ....

[palmyra]

la question de la motivation est très large car, pour moi, elle est liée aux conditions d'apprentissage que l'enseignant va mettre en place.

pour être motivé, c'est-à-dire en clair avoir envie d'apprendre il faut:

- du sens : pourquoi on va étudier telle chose

- des liens: ce qu'on apprend est utile et se retrouve dans d'autres domaines

- voir que l'on progresse et que l'apprentissage est "faisable"

pour cela l'enseignant peut:

- utiliser des pédagogie variées et actives qui positionnent l'élève en tant qu'acteur (projet, contrat) qui lui donne des responsabilités (péda institutionnelle)

- faire des liens avec le quotidien et le vécu des élèves

- faire des liens entre les disciplines(transdisciplinarité). Le découpage des savoirs leur fait perdre tout leur sens

- renforcement positif: féliciter, mettre à jour les réussites.

- aider à progresser: évaluation formative/formatrice, régulations.

en science de l'éducation on nie un peu le concept de la motivation car cela met en jeu l'élève. Hors en apprentissage (en théorie bien sûr) c'est avant tout le maître qui crée les conditions. A lui de le faire le mieux possible....