Faut-il préférer sa tranquillité

[mims]

Je connais les deux choix...

Ma collègue de CE, par exemple, à Ploucville...

Avec elle, tout allait bien. Quand un parent venait la voir, c'était "oh, y'a bien ça qui ne va pas fort, mais c'est pas grave"...

Du coup, quand ils arrivaient chez moi en CM, et que je leur soumettais les lacunes de leur enfant, c'était de ma faute...

J'ai essayé d'être honnête, pas hypocrite, et ça m'a attiré bien des foudres... Des choses pas toujours faciles à entendre, OK, mais bon, ça sert à quo de cahcer les choses ?

Ah ben oui, à être tranquille !

La collègue qui a pris ma suite a repris le même mode opératoire : tout va bien... du coup, on lui fiche la paix...

Alors, intervenir, dire ce qu'on pense (voir "ingérence ou non dans les familles"), quitte à en baver, ou bien laisser tomber, pour être tranquille... ?

[kirnette]

Bonne après midi à tous,

Je pense que dans toutes les écoles, on trouve des enseignants ont les deux discours. Mais qui en souffre?????????? l'enfant. Je suppose que quand on dit toujours ça va bien , pas de problèmes........etc on est tranquille. Les parents vous aiment bien et vous avez bonne réputation. Et les progrès de l'enfant ?

Seulement si nous sommes là c'est pour tous les enfants et si certains ont des difficultés c'est notre devoir d'en parler avec les parents et d'essayer de trouver des solutions.

Bon c'est vrai ce n'est pas toujours facile !!!

Il faut du tac , de la dilpomatie et de la patience.............. mais moi du coup, je dors mieux la nuit avec le sentiment que j'ai fait mon travail. Et tant pis si les parents ne m'apprécient pas, je suis là pour les gamins et avec eux pas de problèmes

Quelques collègues et moi-même en cycle 3 sommes souvent confrontés à ce problème quand nous prenons des CE2 car nos collègues de CE1 pour elles tout va toujours tout bien !!!!!

Heureusement (ou plutôt malheureusement pour les gamins) les évaluations nationales nous donnent souvent raison.

Notre entente au sein du cycle nous permet aussi de recevoir certans parents à plusieurs puisque nous travaillons ensemble, du coup nous sommes plus crédibles et les parents un peu moins sur la défensive.

[FRED RUN]

Pour moi, la discussion avec les parents se fait à partir des évaluations de l'élève et de la classe.

Il n'y a donc rien à cacher, tout est écrit ou représenté (par des ronds de couleurs).

J'ai en plus du livret individuel de l'élève, une fiche représentant les résultats de l'ensemble de la classe pour chaque compétence évaluée, les noms des élèves étant masqués.

Ceci me permet de relativiser une difficulté de l'élève en montrant aux parents que la compétence concernée a été par exemple acquise par peu d'élèves et fera donc l'objet d'une remédiation collective.

Ceci me permet aussi de montrer aux parents que les difficultés de l'élève sont importantes si ils sont très peu dans la classe à ne pas avoir acquis certaines compétences.

Malgré cette pratique, je n'ai jamais eu de problèmes particuliers avec les parents et je considère que la communication, voire l'explication avec eux est très importante.

Maintenant, je comprends aussi qu'un parent à qui l'on a dit pendant toute une année, voire plus, que son enfant était un très bon élève et à qui tout à coup on découvre des lacunes importantes l'ait mauvaise. Il faut peut-être laisser passer la colère (compréhensible) puis argumenter sa position à partir d'éléments concrets comme les évaluations, le travail sur le cahier. Si l'on se place comme voulant apporter une aide à l'élève et non comme le jugeant de manière rédhibitoire, il doit être possible de restaurer le dialogue.

Maintenant, effectivement, c'est une position bien moins confortable mais je ne conçois pas de faire ce métier autrement.

Alors mims, courage même si parfois... RAS LE BOL!

[mims]

Et tant pis si les parents ne m'apprécient pas, je suis là pour les gamins et avec eux pas de problèmes

oui sauf que parfois, c'est sifficile de se dire "tant pis si on ne m'apprécie pas"...

je me dis, avec un peu de recul, que c'est peut-être une solution (dire que tout va bien pour être tranquille) qu'on adopte au bout d'un certain nombre d'anénes de carrière, quand on commence à être usé, quand les reproches se font plus lourds à porter...

C'est vrai qu'en y réfléchissant, ceux qui ont choisi cette solution ont souvent plus de 15 ans de carrière... les vieux quoi...

Mince, ça y est, j'en fais partie...

[kirnette]

Oh!! mims pas sympa!!!

je fais partie des plus vieux encore, ça fait 25 ans que j'enseigne et il n'est pas question que je baisse les bras. J'suis même parfois plus jeune que les jeunes qui bossent avec moi et j'espère bien que beaucoup de veilles seront comme moi (sans me vanter!!! car il y en a marre d'entendre 5 à 10 ans avant la retraite : oh! moi il ne reste plus longtemps alors !!!!!!!!!!!!!.

En attendant les mômes ils sont en face de nous, les parents aussi et nous devons donner un peu de crédibilité à l'école publique! (Eh oui! j'en ai marre aussi de toujours entendre du mal d'elle)

[mims]

car il y en a marre d'entendre 5 à 10 ans avant la retraite : oh! moi il ne reste plus longtemps alors !!!!!!!!!!!!!.

oui, surtout que ce sont les plus longues !!!

je plaisantais, collègue vieille ! :P

[kirnette]

oui, surtout que ce sont les plus longues !!!

je plaisantais, collègue vieille !  :P

<{POST_SNAPBACK}>

Oui mais les plus sympathiques :

- on s'en moque des inspections.

- on bosse en général dans l'endroit que l'on veut.

- on a suffisamment d'expérience pour assurer en classe et en même temps essayer de nouvelles choses en fonction des programmes.

- on a l'assurance de l'âge face aux parents.

-............................ je pourrai en rajouter des "on"

Et quand les gamins nous appellent maman, on répond "oh non! Mamie!"

Bon j'arrête on dévie du sujet.

[Toubab]

Le plus dur, je pense, c'est en PS.

Je m'explique: les parents croient encore avoir l'enfant parfait, ce sont souvent de jeunes parents (dc faut prendre des gants!), ils n'ont jamais entendu de critiques concernant leurs bambins, alors, à la première réflexion, certains d'entre eux ont souvent l'air étonné ou vexé.

Vous parlez beaucoup des commentaires que vous faites concenrant les notes, moi je parle plutôt du comportement, ce qui peut être plus difficile à accepter car là, il n'y a pas de "preuves".

Un jour, je me suis faite incendiée par un papa (gardien de prison en plus, c'est l'hôpital qui se fout de la charité!) car, le jour précédent, j'avais dit à sa femme que son enfant n'arrêtait pas de "faire l'imbécile" (mais gentiment).

Il m'a dit sur un ton condescendant: "C'est normal qu'un enfant s'oppose à cet âge-là! Vous n'avez pas lu Piagget?" Et moi, je lui ai répondu CALMEMENT: "C'est aussi normal qu'un enfant apprenne à respecter les règles en classe..." Et là, il s'est calmé...

C'est évident que si j'avais voulu éviter le conflit, je me serais tu. Mais quand je parle aux parents, c'est parce que j'espère aussi qu'ils iront dans mon sens pour m'aider et surtout aider leur enfant.

[Astuss]

Je connais les deux choix...

Ma collègue de CE, par exemple, à Ploucville...

Avec elle, tout allait bien. Quand un parent venait la voir, c'était "oh, y'a bien ça qui ne va pas fort, mais c'est pas grave"...

Du coup, quand ils arrivaient chez moi en CM, et que je leur soumettais les lacunes de leur enfant, c'était de ma faute...

J'ai essayé d'être honnête, pas hypocrite, et ça m'a attiré bien des foudres... Des choses pas toujours faciles à entendre, OK, mais bon, ça sert à quo de cahcer les choses ?

Ah ben oui, à être tranquille !

La collègue qui a pris ma suite a repris le même mode opératoire : tout va bien... du coup, on lui fiche la paix...

Alors, intervenir, dire ce qu'on pense (voir "ingérence ou non dans les familles"), quitte à en baver, ou bien laisser tomber, pour être tranquille... ?

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Dans toutes les écoles on retrouve ces 2 attitudes complètement différentes chez les enseignants.

Moi si je fais ce métier, c'est parce que ca me plais (heureusement) mais aussi parce que je veux apporter ma petite pierre à la construction de l'avenir de l'enfant. Ce qui fait que je me donne à fond et parfois trop... et on a le retour dans la gueule...

Moi je dis toujours ce que je pense aux parents, eux non plus ne se gènent pas pour me dire ce qu'ils pensent de mes réflexions, mais c'est pas grave, ca me passe au dessus, sinon ils arriveraient à m'écoeurer!

Je pense que ce dialogue est important avec les parents, meme s'ils ont du mal à accepter les défauts ou lacunes de leurs enfants... au moins j'ai la conscience tranquille de bien avoir fait mon travail d'enseignant

Un conseil, fais comme tu le sens et ne te prends pas la tete! un jour peut etre, ils te remercieront!

[pseudoval]

Je pense qu'on peut aussi être honnête ..et diplomate!Bien sûr,les parents doivent être informés des difficultés rencontrées par leurs enfants,et certains ne l'accepteront jamais quelque soit la diplomatie déployée,mais on peut amortir le choc en montrant aussi (quand il y en a :P )les points positifs,et en évitant les commentaires trop définitifs!!Eviter de mettre les parents sur la défensive permet aussi de mieux les impliquer dans les aides à apporter ,les culpabiliser ne fait que "fermer" le dialogue (Je ne dis pas que c'est ce que vous faites,hein )

Ne pas oublier que nous avons un point de vue sur l'élève,et les parents un point de vue sur l'enfant! L'idéal étant de réussir à ne perdre de vue ni l'un, ni l'autre...

Et puis ce n'est jamais facile pour un parent d'entendre certaines choses.J'ai dans ma famille le cas d'un enfant "déficient mental léger"(ouh,que je n'aime pas ces mots!!)Il a fallu à ses parents beaucoup de temps pour l'accepter, et vu de l'extérieur cela paraissait pourtant si évident...Depuis que l'idée a fait son chemin,tout le monde va beaucoup mieux,y compris ce petit qui a pu être pris en charge efficacement ,et sans renier tous les aspects positifs de sa personnalité.

[Astuss]

Je pense qu'on peut aussi être honnête ..et diplomate!Bien sûr,les parents doivent être informés des difficultés rencontrées par leurs enfants,et certains ne l'accepteront jamais quelque soit la diplomatie déployée,mais on peut amortir le choc en montrant aussi (quand il y en a :P )les points positifs,et en évitant les commentaires trop définitifs!!Eviter de mettre les parents sur la défensive permet aussi de mieux les impliquer dans les aides à apporter ,les culpabiliser ne fait que "fermer" le dialogue (Je ne dis pas que c'est ce que vous faites,hein  )

Ne pas oublier que nous avons un point de vue sur l'élève,et les parents un point de vue sur l'enfant! L'idéal étant de réussir à ne perdre de vue ni l'un, ni l'autre...

Et puis ce n'est jamais facile pour un parent d'entendre certaines choses.J'ai dans ma famille le cas d'un enfant "déficient mental léger"(ouh,que je n'aime pas ces mots!!)Il a fallu à ses parents beaucoup de temps pour l'accepter, et vu de l'extérieur cela paraissait pourtant si évident...Depuis que l'idée a fait son chemin,tout le monde va beaucoup mieux,y compris ce petit qui a pu être pris en charge efficacement ,et sans renier tous les aspects positifs de sa personnalité.

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En même temps si on arrive à être diplomate avec les élèves... on doit y arriver avec les parents qui sont de grands enfants! mais c'est vraiment pas évident du tout avec certains.

[mims]

Mais comment expliquer alors que certian collègues choisissent de "dire que tout va bien"...

Ils s'en foutent ?

Ils ne supportent pas qu'on les engueule ?

Ils ne sont pas diplomates ?

Ils n'aiment pas les enfants ?