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Posté(e)

Aujourd'hui, jour de fête d'école, quasiment totalement organisée par les parents d'élèves, nombreux ont été les collègues à me faire remarquer la chance qu'on avait, dans cette école, d'avoir des délégués de parents d'élèves efficaces...

J'acquiescais, mais en même temps, je n'arrivais pas à me réjouir autant qu'eux...

Parce que je me rends compte que, malgré les discussions ici, malgré les rencontres fructueuses avec des parents d'élèves, malgré des compliments, même, sur mon travail (ce qui ne m'étais pas arrivé avant cette année), je reste méfiante...

J'ai tellement souffert de dénigrement de mes méthodes et de ma personne, tellement bataillé pour travailler sereinement, et ce depuis la deuxième année de ma carrière (c'est à dire depuis 13 ans), que je me demande si j'arriverai à être à nouveau, un jour, en confiance face à nos partenaires que sont les parents d'élèves...

Et du coup, comme je suis encore dans cet état d'esprit, dans cette défiance, dans cette envie de ne rencontrer aucun parent d'élève dans l'école, je me demande si je fais bien de continuer ce métier...

Est-ce que ça va passer ? Quand ?

Est-ce que cette défiance, cette méfiance ne me rend pas "moins bonne enseignante" ?

Je me pose vraiment des questions... :cry:

Posté(e)

Juste une remarque, tu ne vas quand même pas remettre en cause ton engagement dans le métier pour cette méfiance envers les parents ! ? Non, non, non...

C'est un problème, mais il est loin d'être vital pour notre métier. Tu ne mets pas en danger tes élèves et ils apprennent :)

Posté(e)
Juste une remarque, tu ne vas quand même pas remettre en cause ton engagement dans le métier pour cette méfiance envers les parents ! ? Non, non, non...

C'est un problème, mais il est loin d'être vital pour notre métier. Tu ne mets pas en danger tes élèves et ils apprennent

ben je sais pas, j'ai ça présent à l'esprit à chaque instant...

un cahier à faire signe,r je pense "parent", une réunion de prep de conseil d'école, re-belote...

Chaque remarque que je fais à un gamin, je me demande comment ça sera raconté et pris à la maison...

quand un parent demande rendez-vous, c'est la panique... même si je me travaille... même si j'ai un directeur génial... le premier mouvement c'est "mince, qu'est-ce qu'on va encore me reprocher"...

Je ne mets pas en danger mes élèves, mais est-ce que mon "idée fixe" ne rejaillit pas... ?

Ils apprennent, oui, mais si j'étais plus détendue, je serais aussi peut-être plus "facile à vivre en classe"...

Posté(e)

Déjà, il faut éviter de penser "parents" dans la globalité.

Il y en a des pénibles et d'autres super !

Moi aussi j'en ai bavé lorsque je suis arrivée dans mon école actuelle (car nouvelle et à mi-temps...). Maintenant, les parents sont sympas avec moi car on a appris à se connaître...

je connais ceux qu'ils faut éviter, ceux sur qui on peut compter. Et maintenant que je suis également "parent d'élève" je les comprends un peu mieux.

Posté(e)
Déjà, il faut éviter de penser "parents" dans la globalité

je sais bien... et j'en ai rencontré des chouettes, des sympas, des qui me faisaient des compliments...

Tu dis que tu en as bavé...

Moi, je me demande si le fait d'en baver 1 année peut passer vite, amis si le fait d'en avoir bavé 13 ans, ça va pas mettre 13 ans à passer...

Je flippe, parce que je tiendrai pas tout ce temps-là...

Posté(e)

Et faire une petite thérapie, tu y as pensé?

Le problème de la méfiance c'est que ça rend méfiant : un instit qui se méfie des paents peut rendre les parents méfiants à son égard et du coup c'eszt un cercle sans fin.

Les parents et l'école doivent marcher ensemble et c'est dommage de se gâcher la vie pour ça!

Bon courage en tout cas,

Posté(e)

Plutôt que de remettre en cause ton engagement pour ce métier, décision lourde de conséquence, pourquoi ne pas remettre en cause la "défiance" que tu as vis à vis des parents ?

Je ne sais pas trop comment dire les choses, mais quitte à prendre une décision qui bouleverse un peu ta vie, ne pas voir que l'aspect négatif, pourquoi n'essaierais-tu pas d'affronter ce qui te pose problème plutôt que de le fuir ? si ça ne fonctionne pas, tu pourras toujours quitter le métier, mais ça serait dommage de ne pas essayer... bien sur tu vas tomber sur des imbéciles ( pas plus que dans la population instit) mais surtout tu risques de faire des rencontres surprenantes. Seulement ça demande un petit effort de ta part, certes, mais comparé au renoncement... enfin, facile à dire tout ça, nous ne sommes pas à ta place.

Posté(e)
Et faire une petite thérapie, tu y as pensé?

depuis 7 ans... sinon j'aurais jamais tenu...

Le problème de la méfiance c'est que ça rend méfiant : un instit qui se méfie des parents peut rendre les parents méfiants à son égard et du coup c'eszt un cercle sans fin.

C'est exactement ce qui m'arrive...

En fait, pas de demi-mesure avec les parents de mes élèves : soit ils me détestent, soit ils m'adorent...

pourquoi ne pas remettre en cause la "défiance" que tu as vis à vis des parents ?

Je ne sais pas trop comment dire les choses, mais quitte à prendre une décision qui bouleverse un peu ta vie, ne pas voir que l'aspect négatif, pourquoi n'essaierais-tu pas d'affronter ce qui te pose problème plutôt que de le fuir ?

ben c'est pas faute d'essayer...

je pensais que de rencontrer des parents qui me font des compliments sur mon travail (c'est la première année), qui demandent à ce que je suive leur enfant, ça me suffirait pour ne oplus être systématiquement méfiante... mais visiblement, ça ne suffit pas...

Ce qui me pose problème, c'est l'agressivité de certains parents, ceux qui viennent bille en tête vous dire comment faire votre travail, ou vous accuser de harceler leur enfant...

Ils sont peu nombreux, je sais bien, mais ils suffisent à me rendre méfiante... à me fermer, et je veux bien affronter les choses, mais bon... ça change pas grand chose jusqu'à présent...

On m'a cassée, et je me demande si ce n'est pas irrémédiable...

D'autres dans le même cas ?

Posté(e)
Ce qui me pose problème, c'est l'agressivité de certains parents, ceux qui viennent bille en tête vous dire comment faire votre travail, ou vous accuser de harceler leur enfant...

Ils sont peu nombreux, je sais bien, mais ils suffisent à me rendre méfiante... à me fermer, et je veux bien affronter les choses, mais bon... ça change pas grand chose jusqu'à présent...

On m'a cassée, et je me demande si ce n'est pas irrémédiable...

D'autres dans le même cas ?

Essaie de te dire que tu es une professionnelle de l'éducation, quitte à le dire à ces parents qui te posent problème. Le médecin remis en cause pas un patient reste sûr de son jugement. Le patient peut toujours aller voir ailleurs. Voilà pour l'image.

Posté(e)

c'est un peu dommage ! je sais que je ne suis pas méfiante vis à vis des parents mais une petite appréhension parfois quand ce sont les parents de mes loustics les plus farfelus :P

mais même si c'est dur, essaie de les voir comme des acteurs à part entière de l'éducation de tes élèves car sans eux, il ne pourrait rien y avoir ! à chaque période, juste avant les vacances, je fais 30 minutes classe ouverte où les parents peuvent venir dans la classe, où les enfants les guident sur ce qu'ils ont fait, les affiches ... !

personnellement, même si j'appréhende : je me demande toujours ce qu'ils vont penser ..., c'est une initiative qui a beaucoup de succès et que nombre de parents ont apprécié car ils se sont sentis investis dans le travail de leur enfant !

en tout cas, ne renonce pas à cause de ça et courage ;)

Posté(e)
à chaque période, juste avant les vacances, je fais 30 minutes classe ouverte où les parents peuvent venir dans la classe, où les enfants les guident sur ce qu'ils ont fait, les affiches ... !

personnellement, même si j'appréhende : je me demande toujours ce qu'ils vont penser ..., c'est une initiative qui a beaucoup de succès et que nombre de parents ont apprécié car ils se sont sentis investis dans le travail de leur enfant !

bonne idée...

je vais y penser...

je pense que, même professionnelle, je devais manquer de confiance en moi au début (les premiers parents casseurs, je les ai rencontrés lors de ma deuxième année d'enseignement) et avec les reproches, ça n'aide pas à se construire professionnellement. Du coup, j'ai li'mpression d'être un peu patchwork, de m'être construite (professionnellement parlant) un bout par ci, un bout par là...

j'ai l'impression d'avoir fait toute ma carrière en pensant "est-ce que ce que je fais là, ça va m'être reproché ? ça va plaire ?"...

Posté(e)

Pour en remettre une couche, la seule personne habilité à te juger est ton IEN. Essaie de t'en convaincre :)

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