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Posté(e)

Si on me pose la question que dois-je répondre?

Je n'ai pas d'expérience et je sais que de nombreuses punitions que l'on a subies n'existent plus aujourd'hui (Merci !). Alors comment réagir dans certaines situtaions? J'en appelle au PE sur le terrain et à leurs expériences.

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Posté(e)

Les punitions à l'école primaire sont très limitées : suppression temporaire de récréation, isolement de l'enfant au fond de la classe ou chez un collègue.... et je crois que c'est tout : les lignes sont interdites, la convocation des parents n'est pas une punition, ridiculiser un enfant est quand même à éviter (mais ça existe encore) et être debout la tête appuyée sur une feuille intercalée entre le front et le mur les mains croisées dans le dos est un peu tordu :P .

Il peut être intéressant surtout dans la cadre du concours de parler de la suppression d'un droit que l'enfant aurait acquis grâce à son comportement. Il s'agit des ceintures de comportement que l'enfant acquiert quand il a respecté certaines règles, ce qui lui donne un droit supplémentaire (être chef de rang pour les sorties, écrire les gêneurs pendant le conseil de classe...). Un comportement difficile pourrait aboutir à la suppression.

Evidemment si tu tombes sur un tel sujet, tu auras droit à l'éternelle question sur l'intérêt de discuter des punitions avec l'aide des enfants.

Posté(e)

Il est préférable d'utiliser le terme de "sanction" plutôt que "punition", quelqu'un sur un autre post a défini la définition de ces 2 termes...Je vais voir si je le retrouve!

Posté(e)

pendant que son'91 est parti chercher j'essaye de différencier sanction et punition...

alors la punition renvoie à une décision "arbitraire " du maître face à un mauvais comportement de l'élève

la sanction elle est prévue par un réglement que ce soit celui de l'école ou de la classe lorsque l'élève outrepasse ses droits

donc la punition relèverait d'une décision individuelle alors que la sanction rentre dans le cadre d'une réglementation collective

avec la punition les dérives autoritaristes peuvent apparaitre pas avec la sanction

je crois :blush:

Posté(e)

Merci cyrille pour le cas pratique, son pour la distinction et Ernestine biensûr pour les définitions.

Voici ce que j'ai trouvé au niveau théorique. (c'est pas mal) mais j'aimerais des exemples pratiques..

circulaire parue au BOEN spécial n°8 du 13 juillet 2000 (2)

La circulaire citée précise : « par commodité de langage, les punitions scolaires sont distinguées des sanctions disciplinaires ».

• « Les punitions scolaires concernent essentiellement certains manquements mineurs aux obligations des élèves et les perturbations dans la vie de la classe ou de l’établissement. »

• « Les sanctions disciplinaires concernent les atteintes aux personnes et aux biens et les manquements graves aux obligations des élèves. »

Eirick Prairat (14) a répertorié quatre grandes catégories de sanctions utilisées au fil des ans avec bien entendu toutes les combinaisons possibles :

• La punition-expiation qui vise à un changement d’esprit en culpabilisant l’auteur de l’infraction dans un registre pouvant aller jusqu’au châtiment corporel,

• La punition-signe qui fait honte à son destinataire en instituant physiquement la sanction (le bonnet d’âne) et sert d’exemple aux autres qui sont invités à porter un regard réprobateur,

• La punition-exercice qui corrige une anomalie, un manque constaté souvent aux marges du punissable ; il faut renforcer une vertu hésitante, une volonté défaillante dans le fonctionnement de tous les jours. Il s’agit de pénaliser « une micropénalité du temps (retards, absences, interruption de tâches), de l’activité (inattention, négligence, manque de zèle), de la manière d’être (impolitesse, désobéissance), du corps (attitudes incorrectes, gestes non conformes, malpropreté), de la sexualité (indécence, immodestie)… » (15). La règle est réaffirmée par des écrits répétitifs, « les lignes », ou par des « devoirs supplémentaires » codés dans le temps et l’espace par « deux heures de colle en permanence ».

• La punition-banissement exclut d’un lieu et/ou assigne à résidence ; par rupture du contrat, elle supprime le lien social entre l’auteur de l’acte et le reste du groupe. La mise à l’écart traduisant l’impossibilité de convaincre l’esprit a recours à l’éviction corporelle.

Des pistes pour placer la sanction dans une perspective d’éducation nouvelle

La sanction n’est jamais collective car une telle décision génère des sentiments d’injustice qui remettent en cause la sanction et celui qui la prononce. Dans un climat d’incompréhension, la sanction est inefficace, rejetée et crée des situations de blocage, des conflits d’autorité, voire des épreuves de force. « À la fin de l’année scolaire, un élève amène un rat en classe et profite d’une absence du professeur pour le déposer sur le bureau ; l’animal effrayé se soulage sur les affaires du professeur. En constatant les dégâts, tous les élèves incités par quelques uns, sortent du cours et se dispersent dans le lycée. Indigné, le professeur alerte le chef d’établissement, puis progressivement ses collègues, qui viennent en délégation réclamer des sanctions exemplaires. » (16)

Cette situation nécessite une « instruction » au sens judiciaire du terme, très minutieuse, en recoupant les témoignages. Il est en effet important de déterminer les différentes responsabilités des élèves, afin d’éviter une sanction collective qui n’aurait aucun sens, sinon de faire naître un sentiment d’injustice.

• La sanction s’adresse toujours à une personne considérée comme sujet. Il importe de différencier la personne et l’acte commis, car si l’acte est répréhensible, le sujet n’est pas en cause en tant que personne : « Un acte stupide ne signifie pas que je suis stupide. ».

De façon tout à fait logique, on peut faire un parallèle avec les processus d’acquisition des savoirs : de mauvais résultats ne signifient pas un jugement de valeur négatif sur la personne. Au contraire, il s’agit souvent de restaurer chez l’enfant ou l’adolescent une image de soi dégradée, voire de la reconstruire en partie ou totalement par le dialogue, de façon à lui permettre de retrouver sa place dans le groupe. La relégation et le décrochage doivent faire place à une réintégration progressive.

• La sanction fonctionne dans le symbolique et non dans le spectaculaire qui autorise toutes les dérives démagogiques. Un responsable d’établissement scolaire avait imaginé d’inscrire sur un tableau placé dans la cour et visible par tous, la liste permanente des élèves sanctionnés, liste comprenant les actes commis et les sanctions infligées (17). Il s’appuyait sur le principe de l’exemplarité de la sanction, donc une certaine instrumentalisation. Cette façon de procéder est l’antithèse d’une conception éducative de la sanction ; en effet, aucune sanction n’est exemplaire pour les autres, même si les élèves s’informent très rapidement entre eux des risques encourus pour tel ou tel acte.

L’explication de la transgression par référence aux principes éthiques et moraux est indispensable pour aider l’enfant, l’adolescent à devenir un sujet autonome et responsable. Sinon on transforme l’éducation en dressage en agitant en permanence « la peur du gendarme », qui devient de plus en plus aléatoire.

• La sanction fonctionne dans un système qui fait place au contradictoire ; chacun doit pouvoir exprimer son point de vue, sa vision de l’acte, donc posséder un espace de parole, même si certaines situations sont peu propices au dialogue. S’il est souhaitable de prendre des mesures conservatoires dans l’urgence, il est fortement déconseillé de sanctionner sur le moment « à chaud », avant d’avoir toutes les informations. Les paroles des protagonistes, de la personne qui gère un conflit, qui explicite la transgression sont essentielles pour s’inscrire dans une dynamique éducative.

Grâce à la parole, l’enfant, l’adolescent, apprennent à gérer des situations conflictuelles de façon non-violente.

• La sanction n’est ni une vengeance personnelle, ni un règlement de compte avec un groupe. La sanction est une contrainte qui va créer de la frustration, une interdiction, une mise à l’écart temporaire.

Elle a toute sa place dans l’espace éducatif en indiquant l’écart à la règle ou à la loi et en positionnant l’acte dans une échelle de valeurs morales et éthiques. Cette contrainte ancre dans le réel certains actes qui en sont totalement déconnectés. Lorsqu’elle est accompagnée d’une mesure de réparation, elle responsabilise davantage la personne par rapport à ses actes.

Posté(e)

...de plus une sanction peut etre positive ( récompense)ou négative.

une sanction négative viserait plus a une réparation de la "faute" commise alors que la punition vise juste a "embeter" l'élève et n'a pas vraiment de but pédagogique... c'est juste pour que la prochaine fois par anticipation de cette punition et par peur il ne refasse pas de bétise, alors que la sanction vise aussi a lui faire comprendre ce qui n'est pas bien...

Posté(e)

bien d'accord avec ernestine ! :P

l'idée importante c'est que la sanction permet la réparation, elle est éducative, pas la punition.

Posté(e)

Ce n'est pas la première fois que je l'écris ici, mais il me semble que demander aux enfants d'élaborer des sanctions vise à instaurer une micro société à l'intérieur de l'école et de la classe, totalement coupée de la société actuelle.

Quand ils seront adultes les sanctions prévues par la loi seront de l'ordre de l'arbitraire, décidées par des parlementaires dotés d'un pouvoir.

A l'école les enfants n'ont pas à prendre ce genre de décision qu'ils n'auront jamais à prendre plus tard. C'est à l'adulte doté d'une autorité et non d'un pouvoir qu'il appartient de prendre les sanctions qui s'imposent.

La sanction ne donne pas forcément lieu à une réparation : par exemple un enfant ne respecte pas un des règlements de la classe comme parler systématiquement sans lever le doigt : la sanction s'impose pas la réparation.

La réparation ne s'impose que dans le cas d'un dommage intentionnel ou non : par exemple un enfant hier a piétiné une briquette de jus croyant qu'elle était vide. La sanction ne s'impose pas (sauf s'il avait fait exprès) par contre dans les deux cas la réparation s'impose : ramener lundi une briquette ou un gâteau à son camarade.

Posté(e)

Bonjour,

A ce sujet, le CPC, en particulier en AIS, font souvent référence à Bernard DEFRANCE (voir sur le site: parutions.com , par exemple)

Bonne chance.

Posté(e)

Cyrille1 chui d'accord avec toi, mais concrètement, dans le cas où un élève refuse de lever la main pour prendre la parole...on parle de punition ou de sanction?...sanction je crois..mais quelle sanction par exemple??

Et un élève qui bavarde et perturbe la classe...c'est toujours la sanction?

J'aimerais avoir des exemples de punition et de sanction pour faire réellement la différence...je crois avoir compris...mais j'ai encore du mal a voir ce que ca donne sur le terrain...donc si vous avez des exemples chui preneuse!!!

Merciiiiiii

Posté(e)

un des IMF de mon IUFM a instauré avec ses élèves un réglement avec un échelle de sanction (réglement avec les devoirs mais aussi les droits de l'élève...)

Sachant qu'il leur a bien précisé que c'est lui qui décide, donc ya des jours où il laissera passer moins de choses...

Normalement il y a un avertissement de sa part, puis un deuxieme, puis sanction, mais les élèves savent tres bien qu'il peut sanctionner directement...

C'est lui qui a le pouvoir, et c'est le rôle du maitre...

Posté(e)
Sachant qu'il leur a bien précisé que c'est lui qui décide, donc ya des jours où il laissera passer moins de choses...

des jours où il laissera passer moins de choses... ?

sur quel critères ? les siens ?

où est la justice là-dedans...

Quand j'étais à mi-temps, avec une complément de mi-temps plutôt "très très cool" mais lunatique, les léèves m'avaient dit (enfin, c'était venu à mes oreilles) qu'ils préféraient être en classe avec moi parce que j'étais sévère mais au moins, on savait ce qu'on avait le droit de faire ou pas, que j'étais juste et que la loi était la même pour tous, tout le temps...

Qu'on trouve que c'est pas aux élèves de "faire la loi", déjà, je comprends mal...

Les associer aux règles de vie, et aux sanctions, ça me parait très judicieux...

Mais dire du maître que

c'est lui qui a le pouvoir
, là ça me dérange carrément...

Oui c'est le maître qui est le chef dans sa classe, mais est-il besoin de revendiquer un quelconque "pouvoir" ?

Ou alors c'est qu'on a pas confiance en soi devant les élèves et qu'on a besoin de se rassurer... ?

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