connaissez vous la difference

[biscotte01]

Quelles sont les differences fondamentales une amie a eu ça a l'oral pro et elle pas su....moins non plus a part la notion de competences...?? <_<

[Shubert]

Voilà ce que j'ai trouvé, mais je ne saurais plus donner la source :

Nouveautés 2002 par rapport à 1995

1- Dans l'élaboration des programmes

Pour la première fois, les projets de programme ont été élaborés par un groupe d'experts d'origines très diverses, du professeur d'école au physicien, membre de l'Académie des sciences, en passant par des conseillers pédagogiques, des inspecteurs et des professeurs d'IUFM. La majorité a une longue expérience de terrain. Il s'est adjoint pour chacun des champs disciplinaires d'autres collègues. Ce groupe a largement dialogué avec le Conseil National des Programmes, la Desco, l'Observatoire National de la Lecture et la Mission artistique. Les projets élaborés ont été ensuite soumis à une consultation générale et dans la rédaction finale, les rédacteurs ont tenu le plus grand compte des remarques faites au cours de cette consultation. En tant que responsable du groupe, je peux témoigner de l'excellence du climat (le mot n'est pas trop fort) et de la qualité des échanges entre les divers partenaires.

2 - Dans la forme

Volontairement, les programmes ne se limitent pas à un catalogue de points à traiter, mais ex﷓plicitent les démarches en particulier dans la maîtrise du langage et de la langue française. Tout en étant précis, ils ont évité une technicité trop forte. Chaque partie est accompagnée d«une liste de compétences exigibles à la fin de l'école maternelle, du cycle des apprentissages fondamentaux et du cycle des approfondissements. On y distingue clairement d'un côté, les comportements et les savoirs faire et de l'autre les connaissances. Chacun mesure ce qui est attendu à l'école primaire, premier niveau d'une culture commune;

3 - Dans le contenu

Le Ministre avait fixé au groupe d'expert quatre objectifs principaux

﷓renforcer la maîtrise du langage et de la langue française, sous leurs trois formes, la parole, la lecture et l'écriture

﷓introduire l'apprentissage d'une langue vivante à partir du cycle 2, ﷓développer l'éducation artistique et culturelle des élèves,

﷓rénover l'enseignement des sciences en le fondant sur une approche résolument expérimentale.

Chemin faisant, l'école primaire ne devait laisser personne « sur le bord de la route » et mettre en valeur chez chaque élève diverses formes d'intelligence.

A partir de ce cahier des charges, de grandes orientations ont été définies :

﷓ La maîtrise du langage et de la langue française, objectif majeur de tout notre enseignement, doit se poursuivre avec constance tout au long de l'école primaire : ainsi le maître doit apprendre aux élèves à parler non seulement à l'école maternelle, mais à travers tous les cycles. L'apprentissage méthodique de la lecture et de l'écriture ne concerne pas uniquement le cycle deux, mais doit être consolidé au cycle trois. Voilà pourquoi des ateliers de lecture pour tous les élèves sont prévus dans la dernière partie de l'école primaire.

﷓ Cette maîtrise ne se développe pas seulement par l'apprentissage de mécanismes et la répétition d'exercice, si utiles soient ces exercices, elle est inséparable de l'acquisition d'une culture riche et diversifiée.

﷓ La première forme de cette culture est littéraire. Initiée dès l'école maternelle grâce à la lecture à voix haute d’œuvres, certaines d'entre elles devant être mémorisées ; elle se poursuit tout au long de l'école primaire. Au cycle trois, un champ disciplinaire autonome, littérature, est identifié et des objectifs chiffrés sont affichées. Théâtre et poésie sont des vecteurs privilégiés de cette culture littéraire. A la fin de l'école primaire, l'élève doit prendre du plaisir à lire.

﷓ La culture artistique en est le complément naturel, à la fois à partir de pratiques, comme le dessin ou le chant choral mais aussi par la contemplation et l'écoute de grandes oeuvres. Elle contribue au, développement de la sensibilité et de l'imagination créatrice.

A travers ces deux approches, qui s'inscrivent dans le temps et l'espace, l'élève s'ouvre à l'univers symbolique, autre forme d'appréhension du réel.

﷓ La culture scientifique et technique est le contrepoint nécessaire. S'appuyant systématiquement sur la résolution de problèmes et l'expérimentation, elle stimule la curiosité et le goût de l'observation. C"est un lieu privilégié pour l'apprentissage de l'argumentation et du raisonnement.

L'apprentissage d'une langue vivante doit permettre aux élèves de pouvoir communiquer dans des situations de la vie quotidienne, tout en s'enrichissant par le contact avec une autre culture.

4 - Dans les méthodes

Pour mettre en oeuvre ces orientations, les programmes se fondent sur trois principes de méthode

- la Transversalité

Celle﷓ci s'exerce d'abord dans la maîtrise du langage et de la langue française. Celle﷓ci relève de temps spécifiques et bien identifiés, mais se consolide à travers l'ensemble des disciplines : ainsi les sciences expérimentales permettent d'apprendre à argumenter et la tenue du carnet d'expérience est un moyen de renforcer la capacité d'écriture. La langue vivante permet la comparaison avec notre langue.

La transversalité est aussi le fondement de l'Education civique qui se construit à travers l'ensemble de la scolarité. Plus que par une accumulation de connaissances abstraites, l'éducation civique est l'acquisition d'attitudes et de comportements. C'est aussi la compréhension du lien entre droits et devoirs, règles et épanouissement de la liberté.

Il en est de même de l'initiation à l'image : même si les arts visuels ont un rôle privilégié en la matière. Le travail se poursuit à travers les documents iconographiques, en histoire, en géographie et en sciences expérimentales.

Les technologies de l'information et de la communication sont d'abord enseignées dans le domaine des sciences expérimentales et de la technologie, mais elles sont présentes dans les autres disciplines, comme l'indiquent les programmes.

Pour faciliter cette transversalité, les disciplines ont été regroupées en grands domaines, mais les rapports d'un domaine à l'autre sont encouragés, par exemple à propos du paysage, document de la géographie, mais aussi des arts visuels, de la littérature ou des sciences expérimentales.

- Une bonne gestion des continuités et des ruptures

Les programmes s'inscrivent résolument dans le cadre de l'existence des deux écoles, maternelle et élémentaires et des trois cycles. Ils veillent à assurer de bonnes transitions entre l'école maternelle et l'école élémentaire, entre le cycle des apprentissages fondamentaux et celui des approfondissements (du CEI au CE2), de l'école au collège (CM2﷓sixième). Sur ce dernier point, ils sont en cohérence avec la réforme du collège

- La confiance faite au corps enseignant

Une large initiative est laissée aux maîtres (souplesse des horaires, utilisation des études dirigées ... ). Ceux﷓ci ne sont pas de simples exécutants, mais auteurs et (re)créateurs des programmes, de même que le lecteur fait exister le texte qu'il lit.

Cette confiance permet un enseignement personnalisé qui assure la réussite de tous. Le maître saura éveiller chez chaque élève, la passion nécessaire pour toute formation et lui faire comprendre le lien fort qui existe entre l'apprentissage de règles et le plaisir de se cultiver, la complémentarité entre l'effort et le développement de l'imagination créatrice.

Pour aider les maîtres à développer cette initiative et les rassurer, des outils d'évaluation sont mis à sa disposition, et des indications horaires fournies en particulier pour l'aider dans la mise en place de la transversalité de la maîtrise du langage et de la langue française. Des documents d'application et des fiches de connaissance vont accompagner ces textes.

Ces programmes sont ambitieux, trop ambitieux, diront certains esprits chagrins. Trois réponses doivent être faites sur ce point.

﷓Nous n'avons pas le choix: dans une société complexe, et dans un monde, de plus en plus difficile, avec une longue scolarité, il faut dès l'école primaire une formation complexe et des exigences fortes.

﷓Le rôle d'un programme est de fixer un cap, de donner une direction, de créer une dynamique et non pas de « s'adapter ».

﷓Beaucoup d'éléments de ce programme sont déjà mis en pratique dans de nombreuses écoles et ne font que légitimer un travail de plusieurs années. Il faut faire confiance au corps enseignant. La grande majorité des réponses montrent que celui-ci comprend et adhère aux grandes orientations qui lui sont proposées, comme d'ailleurs les inspecteurs et les parents. Ces derniers ont apprécié, en particulier, la référence à la co﷓éducation. Les enseignants demandent simplement aide et soutien pour mettre en oeuvre ces projets. Nous ne devons pas les décevoir.