Licenciée ! (suite de "menacée de prolongation"

[boinboin]

Kiru,

Merci tout d'abord pour tes encouragements, tes conseils et ta lettre, çà ne va effectivement pas très fort actuellement...

Je me pose beaucoup de questions sur mon avenir, malgré toutes les démarches que je suis en train d'entreprendre, et dont les résultats me semblent vu d'ici encore incertains :

J'ai pu avec l'aide d'un syndicat vu hier rédiger mon recours, que je vais poster aujourd'hui, où je demande à être prorogée, et à eventuellement être reçue en audience afin de me défendre directement contre mon licenciement ; j'espère que tout çà pourra déboucher sur qqchose : le rapport de contre-visite est bourré d'éxagérations mettant carrément en cause mon aptitude à enseigner et m'accuse de mettre les enfants en danger ! Le portrait qu'a dressé de moi l'inspecteur est vraiment odieux !

As-tu pu toi être entendue suite à tes démarches : et si oui, comment s'est passée ta réintégration, quelles sont les étapes qui t'ont permis de "gagner", et combien de temps est-ce que çà a pris pour que ta situation soit éclaicie ?

[maleyle]

Plein de pensées et de courage pour toi!!

[kiru]

Bonjour Boinboin.

Pour te répondre à tes interrogations, je n'ai jamais rencontré le recteur personnellement. Comme il y avait une trentaine de personnes licenciées qui avaient contactées le syndicat, le recteur a bien voulu recevoir un groupe de représentants après qu'on ait fait un sit-in devant le rectorat. Il y a même eu des articles dans les journeaux à l'époque. Pour accéder au dossier, les secrétaires me proposaient de passer à la mi-août alors que c'est fin juillet que je voulais tout éclaircir (et pour cause: départ en vacances prévu de longue date et très loin au mois d'août). Bilan, je suis partie au soleil sans rien savoir. J'avais avant mon départ remué ciel et terre, contacté toutes les secrétaires possibles à l'IA et au rectorat (pour monter de mon dossier de contestation, pour consulter les avis des différents jury qui ont décidé de mon sort).

Et fin août, rebelote: syndicat, rectorat qui ne te reçoit pas, IA qui ne se bouge pas pour les indemnités d elicenciement, le dossier administratif qui n'est ni à l'IUFM ni à l'IA, ni au rectorat. Mais aussi inscription à l'ANPE, reprendre contact avec les anciens collègues du privé pour voir s'il n'y aurait pas un poste de libre, s'inscrire dans pleins de boîtes d'intérim pour retrouver un job vite fait. Hé oui, le loyer doit bien être payé, les courses ne sont pas gratuites. En fait, j'avais l'impression d'être revenue à mes années fac: sans le sou, avec pleins de factures à payer, l'impression de ne pas valoir grand chose et le pire se dire que sans l'intervention d'un ou deux imbéciles on pourrait toucher son rêve du bout des doigts. J'avais passé l'année PE2 en me disant tant que je fournis un travail régulier, que je tiens compte des conseils des formateurs tout était acquis. Tu parles: il suffit de deux personnes qui sont censées avoir de l'expérience du terrain et qui n'en ont jamais eu pour te descendre en flèche.

Début septembre, je rappelle pour consulter mon dossier au rectorat et mon interlocutrice m'apprend que ce n'est pas la peine car je vais être réintégrée dans l'EN. Et effectivement, le lendemain j'en reçois la confirmation par courrier. J'ai d'abord été mise à disposition d'une circonscription puis d'une autre. J'étais juste un moyen supplémentaire, genre aide éduc. Et mi-septembre, on m'a envoyé dans une école où j'allais remplacer un enseignant qui partait en formation longue (DEA). Je l'ai observé 10 jours. Puis j'ai pris le relais. La transition s'est bien passé avec tout le monde. J'ai eu en plus le chance de tomber dans une super équipe qui m'a soutenue.

Au début, j'avais honte de dire que j'étais en renouvellement. Mais quand tu entends la T1 dire qu'elle a enfin eu sa prime d'install et pas toi, il faut bien expliquer pourquoi. Après, les collègues m'ont beaucoup soutenue, encouragée et aidée quand je rencontrais des difficultés. Les visites des CP ont été beaucoup plus constructives que pendant ma PE2. Et en mai 2004, visite de l'inspecteur de la circonscription. Il est venu assister à un quart de journée de classe. On s'est entretenu pendant 20 minutes. En juin, je n'avais toujours aucun retour de l'IA. Alors, j'ai pris mon courage à deux mains et demandé à l'IEN qui m'a visitée à l'occasion d'une fête à l'école. Et là, les mots presque libérateurs: "J'ai fait un rapport positif. J'ai beaucoup apprécié votre travail. Il faut plus de jeunes comme vous." Que dire quand tu sais que tu as passé une année à flipper à mort en attendant qu'on vienne te retirer la classe en disant "On a fait une erreur. Vous n'êtes pas apte à prendre en charge une classe."

J'ai eu un poste réservé T1 cette année. En octobre ou novembre, j'ai eu enfin le papier stipulant ma titularisation. Et l'année prochaine, T2 et visite de l'IEN. Après toutes ces visites, je pense être un peu préparée à ce RDV.

Je me suis beaucoup étalée sur ma vie. Mais tout ça pour te dire que rien n'est perdu. Quoi que l'IEN ait écrit sur son rapport, il y a des recours pour prouver ce que tu vaux sur le terrain. Il n'a pas été là quand tu étais en difficulté dans la classe. Tu n'as pas abandonné pendant toute l'année, il ne faut pas flancher maintenant.

A bientôt,

Kiru

[thanys00]

Je te souhaite plein de courage Boinboin et j'espère qu'il y aura comme pour Kiru une fin heureuse à ton histoire

[Araneda]

Un gros , cela fait très peur !!!

[manouch38]

Si ton recours ne donne rien, il ne reste plus que le tribunal administratif pour essaye rde trouver une erreur dans la procédure de licenciement...

C'est très long, mais si ça marche, c'est OK pour toi...

[marionc51]

c'est vrai que ça fait peur ...

Je te souhaite plein de courage, j'espère que ça va s'arranger vite pour toi

[Rénatan94]

Bonjour Boinboin.

Pour te répondre à tes interrogations, je n'ai jamais rencontré le recteur personnellement. Comme il y avait une trentaine de personnes licenciées qui avaient contactées le syndicat, le recteur a bien voulu recevoir un groupe de représentants après qu'on ait fait un sit-in devant le rectorat. Il y a même eu des articles dans les journeaux à l'époque. Pour accéder au dossier, les secrétaires me proposaient de passer à la mi-août alors que c'est fin juillet que je voulais tout éclaircir (et pour cause: départ en vacances prévu de longue date et très loin au mois d'août). Bilan, je suis partie au soleil sans rien savoir. J'avais avant mon départ remué ciel et terre, contacté toutes les secrétaires possibles à l'IA et au rectorat (pour monter de mon dossier de contestation, pour consulter les avis des différents jury qui ont décidé de mon sort).

Et fin août, rebelote: syndicat, rectorat qui ne te reçoit pas, IA qui ne se bouge pas pour les indemnités d elicenciement, le dossier administratif qui n'est ni à l'IUFM ni à l'IA, ni au rectorat. Mais aussi inscription à l'ANPE, reprendre contact avec les anciens collègues du privé pour voir s'il n'y aurait pas un poste de libre, s'inscrire dans pleins de boîtes d'intérim pour retrouver un job vite fait. Hé oui, le loyer doit bien être payé, les courses ne sont pas gratuites. En fait, j'avais l'impression d'être revenue à mes années fac: sans le sou, avec pleins de factures à payer, l'impression de ne pas valoir grand chose et le pire se dire que sans l'intervention d'un ou deux imbéciles on pourrait toucher son rêve du bout des doigts. J'avais passé l'année PE2 en me disant tant que je fournis un travail régulier, que je tiens compte des conseils des formateurs tout était acquis. Tu parles: il suffit de deux personnes qui sont censées avoir de l'expérience du terrain et qui n'en ont jamais eu pour te descendre en flèche.

Début septembre, je rappelle pour consulter mon dossier au rectorat et mon interlocutrice m'apprend que ce n'est pas la peine car je vais être réintégrée dans l'EN. Et effectivement,  le lendemain j'en reçois la confirmation par courrier. J'ai d'abord été mise à disposition d'une circonscription puis d'une autre. J'étais juste un moyen supplémentaire, genre aide éduc. Et mi-septembre, on m'a envoyé dans une école où j'allais remplacer un enseignant qui partait en formation longue (DEA). Je l'ai observé 10 jours. Puis j'ai pris le relais. La transition s'est bien passé avec tout le monde. J'ai eu en plus le chance de tomber dans une super équipe qui m'a soutenue.

Au début, j'avais honte de dire que j'étais en renouvellement. Mais quand tu entends la T1 dire qu'elle a enfin eu sa prime d'install et pas toi, il faut bien expliquer pourquoi. Après, les collègues m'ont beaucoup soutenue, encouragée et aidée quand je rencontrais des difficultés. Les visites des CP ont été beaucoup plus constructives que pendant ma PE2. Et en mai 2004, visite de l'inspecteur de la circonscription. Il est venu assister à un quart de journée de classe. On s'est entretenu pendant 20 minutes. En juin, je n'avais toujours aucun retour de l'IA. Alors, j'ai pris mon courage à deux mains et demandé à l'IEN qui m'a visitée à l'occasion d'une fête à l'école. Et là, les mots presque libérateurs: "J'ai fait un rapport positif. J'ai beaucoup apprécié votre travail. Il faut plus de jeunes comme vous." Que dire quand tu sais que tu as passé une année à flipper à mort en attendant qu'on vienne te retirer la classe en disant "On a fait une erreur. Vous n'êtes pas apte à prendre en charge une classe."

J'ai eu un poste réservé T1 cette année. En octobre ou novembre, j'ai eu enfin le papier stipulant ma titularisation. Et l'année prochaine, T2 et visite de l'IEN. Après toutes ces visites, je pense être un peu préparée à ce RDV.

Je me suis beaucoup étalée sur ma vie. Mais tout ça pour te dire que rien n'est perdu. Quoi que l'IEN ait écrit sur son rapport, il y a des recours pour prouver ce que tu vaux sur le terrain. Il n'a pas été là quand tu étais en difficulté dans la classe. Tu n'as pas abandonné pendant toute l'année, il ne faut pas flancher maintenant.

A bientôt,

Kiru

<{POST_SNAPBACK}>

Ton message est plein d'espoir pour tous ceux qui affrontent cette épreuve ou qui devront (malheureusement) subir cette étape.

[del-leeloo261]

Boinboin, j'espère que le message de Kiru t'a redonné espoir.

Je t'envois des tas d'ondes positives

Bon courage dans tes démarches.

Leeloo

[gas]

salut a tous je suis dans le même cas, licenciement suite a une contre visite en juin , je n'ai pas encore la raison mais je trouve cela un peu fort , oui j'ai eu des diffciultés lors des stages, mais qui n'en as pas eu.

j'ai travaillé régulièrement et là on t'apprends que cela ne suffit pas tu es licenciée alors que tu as bossé comme une folle pour le concours pour cette année de stage. Je dois avouer que quelque chose m'échappe dans ce mone injuste et cruelle qu'est la vie. j'espere que j'aurai autant de chance que tous les prolongés!!

[chris83]

bon courage à tous

[bandini]

Courage