quelqu'un a t-il regretté d'être enseignant ?

[Soleil24]

Coucou

Je ne remets pas du tout en cause les témoignages des personnes précédentes. Chaque année est différente, et je pense que l'on peut vraiment tomber sur des classes difficiles. J'avoue que pour le moment j'y ai échappé. Mais dans chaque classe il y a toujours des cas plus délicats.

Mais comme tu le dis tu viens de réussir le concours et maintenant que tu réalises que tu as réussi tu t'interroges. C'est normal. Mais essaie de profiter un peu de tous les points positifs de ce métier. Ne te mets pas la pression alors que tu n'as pas encore commencé. Comme tout métier cette profession a ses avantages et ses inconvénients. Il faut rester très positif, apprendre à relativiser le travail que l'on fournit et ne pas écouter les propos de tous les gens plus ou moins jaloux de notre situation.

Séverine

[Loulou9]

Mon intention n'était pas de donner une vision négative du métier !

C'est un métier que j'aime beaucoup et je suis sure que je l'apprécierai encore plus cette année !

Je voulais seulement montrer qu'il ne faut pas l'idéaliser, les difficultés sont réelles et quotidiennes... Il faut le savoir...

A coté de ça c'est un métier très enrichissant.

[lila83]

J'ai lu avec attention ce post car moi je suis dans le cas contraire. J'ai rêvé pendant 20 ans de devenir enseigante et ça y est.

Je suis là juste pour dire que cette année de PE2, j'ai été étonnée de voir tant de PE2 à l'IUFM sans autres motivations que les vacances et le salaire durant l'année de stage.: pas de vocation! J'avais l'impression d'être la seule!

Je crois aussi que c'est un métier difficle parce que les enfants sont difficiles. C'est dur de répéter tous les jours les m^mes choses et de ne pas voir un résultat immédiat, mais avec nos propres enfants c'est la même chose. Le problème, c'est que ce sont des jeunes sans enfants qui se lancent dans le métier et qu'ils ne savent pas ce que c'est qu'éduquer un enfant. Ils l'apprennent dans une classe en un an alors que lorsqu'on est parent ça se fait progressivement et on "grandit" avec lui.

[pike]

J'ai lu avec attention ce post car moi je suis dans le cas contraire. J'ai rêvé pendant 20 ans de devenir enseigante et ça y est.

Je suis là juste pour dire que cette année de PE2, j'ai été étonnée de voir tant de PE2 à l'IUFM sans autres motivations que les vacances et le salaire durant l'année de stage.: pas de vocation! J'avais l'impression d'être la seule!

Je crois aussi que c'est un métier difficle parce que les enfants sont difficiles. C'est dur de répéter tous les jours les m^mes choses et de ne pas voir un résultat immédiat, mais avec nos propres enfants c'est la même chose. Le problème, c'est que ce sont des jeunes sans enfants qui se lancent dans le métier et qu'ils ne savent pas ce que c'est qu'éduquer un enfant. Ils l'apprennent dans une classe en un an alors que lorsqu'on est parent ça se fait progressivement et on "grandit" avec lui.

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d'après moi être parent ne fait pas forcément un bon enseignant et je dirai heureusement!

je ne suis pas encore maman (même si ça ne devrait plus tarder) mais je ne pense pas être une enseignante moins compétente qu'une autre qui est déjà maman.

pour prendre le contrepied de ce que tu avances, j'ai eu l'occasion il y a un peu plus de 2 ans quand j'étais LC de remplacer une PE2 pendant l'un de ses stages en responsabilité qui était maman de 4 ans, proche de la quarantaine, donc qui avait selon tes dires l'expérience de l'éducation des enfants et qui ne savaient pas y faire du tout, mais alors pas du tout avec une classe. c'était le bronx total! rien n'y faisait les gmains s'en fichaient de ce qu'elle racontait et ce n'était que des petits et des moyens, alors imagine avec des enfants plus âgés!

donc m'est avis qu'être parent n'implique pas qu'on fera un bon enseignant, sinon chaque parent pour l'être et heureusement que ce n'est pas le cas.

cette année, une maman d'élève m'a d'ailleurs dit: "comment vous faites pour en gérer 25 alors que j'ai du mal à n'en gérer qu'une!"

j'ai eu mon concours en 2002 après avoir été recrutée sur LC, et honnement, je ne regrette en rien cette année de formation sur le tas. j'ai au contraire adoré, j'ai fait des remplacements, ce qui m'a permis d'etre très vite confrontés à des pédagogiques différentes, voir celles qui me convenaient, celles qui ne me plaisaient pas, de tester des choses avec les élèves, de rencontrer des équipes pédagogiques tèrs différentes les unes des autres.

bref de m'enrichir et de me construire une expérience. résultat à la rentrée de PE2, j'avais du rcul par rapport à ma pratique et à ce que j'attendais de la formation.

quand je voyais les PE2 qui venaient d'avoir leur concours stressés comme des fous à cause des stages, ça me faisait sourire car je ne ressentais pas ce stress d'avoir à prendre en main une classe.

ces 2 années (LC + PE2) m'ont permis d'aborder plus sereinenement ma rentrée en tant que T1 et de me sentir bien très rapidement dans ma classe, même si ça n'a pas été facile tous le sjours (pas pour des raisons pédagogiques mais par rapport au "combat" permanent que tu es obligée de mener contre le manque d'hygiène, l'la betise etc... de certains parents; mais à côté de ça l'épanouissement des enfants, leurs progrès, l'attitude de certains autres parents font chaud au coeur et nous montrent que ce qu'on fait n'est pas un coup d'épée dans l'eau).

[natou59]

Bonjour

Je pense aussi que tu as simplement l'angoisse de ne pas y arriver..Peur de ne pas tout gérer , preps, enf diff etc..Mais je dirais qu'on envisage les solutions pour chaque problème sur le tas, on avance, on fait du mieux qu'on peut...C'est tout .

Tu sais ,tu ne vas pas être "pro" la première année, ni la seconde ,je l'ai déjà dit sur un autre post , il y a qq temps, j'ai près de 17 ans d'ancienneté ( je ne sais jamais exactement, je compte pas ) et il y a des jours où je ne me sens pas "pro" du tout, mais alors pas du tout <_< , il y a des jours où je déteste ce metier <_< mais bon, ça passe et on repart ...Et je ne suis pas à l'abri d'un sale coup non plus,je le sais...C'est un metier fort psychologiquement .

J'ai vu des gens démissionner , en collège beaucoup , en primaire un peu moins mais quand même ...C'est pas simple,et surtout on mérite bien nos vacances

On peut penser qu'être devant une classe , c'est comme un acteur au théatre : avant de passer sur scéne, le comédien doit apprendre son texte ,mais aussi chercher à le dire d'une façon qui laisse passer les émotions recherchées...Un enseignant doit faire ses preps ou "penser" le déroulement de la classe ,sinon dans l'un ou l'autre cas c'est le bide . Bon, parfois même en préparant, on se prend un bide :P Dur !!

[koubz]

Moi, je ne pense pas faire instit toute ma vie car je me vois mal devant une classe a plus de 60 ans passés.

Je resterai dans l'EN mais je changerai de métier, c'est certain !

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Et quels sont les débouchés ??

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Alors la liste est longue. Tu peux faire : formateurs, psychologue scolaire, travailler au CDDP, être rattaché à la MAIF ou MGEN..., conseiller pédagogique généraliste ou spécialisé, inspecteur... et bien d'autres !!

[del-leeloo261]

J'apporte mon témoignage:

J'ai démissionné en novembre dernier après 3 mois de PE2. J'avais fait ma PE1 dans le même IUFM. J'ai réussi le concours très bien classée.

C'est un métier que j'ai toujours voulu faire, à tel point que je n'ai pas explorer d'autres voies. J'ai foncé tel un cheval de course...

J'ai démissionné car le souci le plus important a été : la grande désillusion, je ne supporte pas la hiérarchie de l'éducation nationale et au final cette sensation de n'avoir jamais quitté les bancs de l'école. J'ai 22 ans et je ne me voyais déjà pas à rester prof tte ma vie. J'ai été secouée quand j'ai réalisé qu'à mon âge ma vie était déjà en quelque sorte "tracée".

Je pense que si j'avais eu le concours à 30/40 ans cela aurait été totalement différent. Pour le moment je n'arrive pas à courber l'échine.

J'admire ceux qui y arrivent.

Je gérais très bien une classe (tjs eu d'excellents rapports), j'aimais les élèves mais j'avoue qu'enseigner les sciences m'ennuyait... mon truc à moi c'est la géo. Faire des fiches de prep, les inspections... je sais que ça ne dure qu'un temps mais je n'ai pas supporter du tout qu'on me fasse si peu confiance, qu'on me prenne pour une abruti et qu'on me fasse les gros yeux si j'osais dire que j'aimais bcp la pédagogie traditionnelle

J'ai démissionné car je savais où je voulais aller. Je n'ai pas démissionné sans savoir quand même ce que j'allais faire ensuite.

J'ai repris mes études (que finalement je n'avais quitté que depuis 1 an) un peu à l'arrache (inscrite 5 jours avant la fin des inscriptions, 1 mois avant les partiels): une maîtrise de géographie. J'ai été admise à l'examen mention bien. Je rentre en MASTER 2 en "Urbanisme et aménagement" pour un an.

Ensuite j'aimerais bosser dans un cabinet d'études d'urbanisme ou en mairie (ingénieur territorial).

Comme j'aimerais un jour repasser le concours (j'en ai perdu le bénéfice lors de ma démission car je n'ai pas été au bout de ma PE2), j'aimerais bosser dans l'urbanisme mais dans les services de l'Etat (DDE ou autre) ainsi je pourrais passer à nouveau le concours mais en interne.

J'aurais la maturité pour

Voilà.

Bon courage pour la suite

[romy]

perso, je ne termine que ma deuxième année d'enseignement, c'est pas toujours facile, c'est fatiguant physiquement et nerveusement parfois mais sincèrement, même s'il y a des hauts et des bas, j'adore ce métier. j'ai l'impression de me sentir utile même si c'est quelques fois sans le soutien des parents...

c'est sûr qu'il y a beaucoup de travail de préparation, de patience etc, c'est sûr aussi qu'il y a des enfants très durs : j'en ai eu dès la PE2 avec un stage terminal terrible, à en pleurer au début, la clis parfois dure cette année... mais malgré tout je pense sincèrement que c'est un métier formidable et si riche

bien sûr aussi que les doutes peuvent surgir (pas eu encore ) mais il faut expérimenter d'abord avant de se décider. et puis, la question est surtout de savoir si ce métier a été un choix volontaire et pourquoi....

moi, c'était un choix sans aucun doute et mes raisons : l'apprentissage incessant intellectuellement et humainement.

voir évoluer des enfants, les soutenir et les encourager même si leur condition ne leur donne pas trop de chances dans la vie. :P

voilà mon humble expérience et avis.

bon courage et il faut parfois apprendre à relativiser dans ce métier et à prendre du recul : un enfant reste un enfant malgré son comportement, et ce dernier est souvent conditionné par d'autres facteurs qu'il est incapable de gérer.

Romy

[petit poisson]

J'apporte mon témoignage:

J'ai démissionné en novembre dernier après 3 mois de PE2. J'avais fait ma PE1 dans le même IUFM. J'ai réussi le concours très bien classée.

C'est un métier que j'ai toujours voulu faire, à tel point que je n'ai pas explorer d'autres voies. J'ai foncé tel un cheval de course...

J'ai démissionné car le souci le plus important a été : la grande désillusion, je ne supporte pas la hiérarchie de l'éducation nationale et au final cette sensation de n'avoir jamais quitté les bancs de l'école. J'ai 22 ans et je ne me voyais déjà pas à rester prof tte ma vie. J'ai été secouée quand j'ai réalisé qu'à mon âge ma vie était déjà en quelque sorte "tracée".

Je pense que si j'avais eu le concours à 30/40 ans cela aurait été totalement différent. Pour le moment je n'arrive pas à courber l'échine.

J'admire ceux qui y arrivent.

Je gérais très bien une classe (tjs eu d'excellents rapports), j'aimais les élèves mais j'avoue qu'enseigner les sciences m'ennuyait... mon truc à moi c'est la géo. Faire des fiches de prep, les inspections... je sais que ça ne dure qu'un temps mais je n'ai pas supporter du tout qu'on me fasse si peu confiance, qu'on me prenne pour une abruti et qu'on me fasse les gros yeux si j'osais dire que j'aimais bcp la pédagogie traditionnelle

J'ai démissionné car je savais où je voulais aller. Je n'ai pas démissionné sans savoir quand même ce que j'allais faire ensuite.

J'ai repris mes études (que finalement je n'avais quitté que depuis 1 an) un peu à l'arrache (inscrite 5 jours avant la fin des inscriptions, 1 mois avant les partiels): une maîtrise de géographie. J'ai été admise à l'examen mention bien. Je rentre en MASTER 2 en "Urbanisme et aménagement" pour un an.

Ensuite j'aimerais bosser dans un cabinet d'études d'urbanisme ou en mairie (ingénieur territorial).

Comme j'aimerais un jour repasser le concours (j'en ai perdu le bénéfice lors de ma démission car je n'ai pas été au bout de ma PE2), j'aimerais bosser dans l'urbanisme mais dans les services de l'Etat (DDE ou autre) ainsi je pourrais passer à nouveau le concours mais en interne.

J'aurais la maturité pour

Voilà.

Bon courage pour la suite

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Salut!!

alors moi je quitte une mairie.... et bah bonjour la hiérarchie!! ... si tu n'aimes pas ça .... ce n'est pas dans ce genre de structures qu'il faut aller!! .....

et moi il me semblait qu'en tant qu'enseignant, on était assez "libre" et autonome .... tout en respectant le programme biensûr! :P

Alors qu'en est-il?

bon, de toute façon je verrai bien! ...

Mais moi non plus,je ne me vois pas faire ça toute ma vie .... ou peut-être que je le ferai toute ma vie mais pour le moment, j'ai besoin de savoir que j'aurai des opportunités d'évolution ....

Moi, j'ai goûté au monde du travail 2 ans ..... et woualala: grosse remise en question!! .... en fonction de mes connaissances, mes goûts, etc.... je me suis dit qu'instit ça me plairait et j'ai réussi le concours!! bingo! je me lance donc en septembre!! avec un peu de pression, cela va sans dire......

Mais bon..... je pense que si on veut, on peut évoluer ..... ou changer de métier.... j'ai recontré récemment une responsable des ressources humaines d'une grosse mairie qui avait été instit pendant 8 ans ....

voilà ..... personnellement, ça m'a rassuré..... savoir que c'est possible! ....

enfin..... vivement que je commence maintenant!! .... mais aussi vivement mes vacances avant la rentrée!!!!

[del-leeloo261]

Je vais faire en sorte d'être parmi le sommet de la hiérarchie en mairie :P

Je vise ingénieur territorial, ça devrait le faire si j'y arrive

[Naia]

Contrairement à ce que l'on peut penser, la hiérarchie est lourde et très présente dans l'Education Nationale... J'en sais quelque chose...

Et si on ne marche pas droit, gare...

[ansosix]

Hello,

moi ça fait 4 ans que je travaille dans le privé, dans des PME, et question hiérarchie, c'est très pesant...

Dans une petite (ou moyenne) structure, le "chef" (ou son petit doigt) est toujours là, à regarder ce que tu fais, comment, quand et où.

Si tu n'acceptes pas le moule, la sanction est au choix : mise au placard, intensification de la surveillance du chef, sous-chef, copain du chef, grand-mère du chef, petit lèche-biiiiip de service, dans le pire des cas mise à la porte.

Tout ça pour dire que de toute façon, à moins de monter son propre business, il y a toujours quelqu'un au dessus dans la hiérarchie. Et que si l'on arrive pas à faire en sorte que ça se passe bien avec cette personne, c'est toujours difficile.

Quel que soit le domaine, j'ai bien l'impression que le "supérieur hiérarchique" dispose toujours de moyens pour nous rendre la vie pas facile si tout ne se passe pas comme il le souhaite.

Maintenant, ça dépend aussi du chef en question. J'imagine qu'il est possible de trouver quelqu'un de très bien dans le privé, et une "peau de vache" dans le public, et vice-versa.

Après 4 ans de travail et d'amères désillusions sur le monde du travail (ah bon ? on est pas chez Oui-Oui et Winnie l'Ourson ?) je me dis qu'il faut surtout relativiser.

Mais bon, peut être que je vais tomber de haut ?