luciferinette Posté(e) 7 septembre 2005 Posté(e) 7 septembre 2005 bonjour à tous, me voilà avs dans une classe de 6 autistes de 14 à 16 ans en collège; je recherche toutes infos interresantes, docs, forum etc sur l'autisme. Je vous remercie d'avance pour votre aide
momi Posté(e) 8 septembre 2005 Posté(e) 8 septembre 2005 le site d'autisme france : http://autisme.france.free.fr/index1.htm le site d'autisme alsace : http://www.autismealsace.org/ le site "Léa pour Samy" : www.leapoursamy.com J'ai fait un petit dossier pour les parents concernés. Si cela t'intéresse envoie-moi ton adresse internet. Tu trouveras une biblio. Dans l'autsime, il y a deux grandes approches (je suis volontairement provocateur!!!): la française --> psychanalytique qui classe encore l'autisme comme une psychose infantile dont la mère serait à l'origine et celle du reste du monde qui classe l'autisme comme un trouble envahissant du développement (TED) et qui propose une approche éducative (TEACCH, ABA( comportementaliste pour diminuer les troubles du comportement), MAKATON (communication par signes) et PECS (communication par images).
momi Posté(e) 8 septembre 2005 Posté(e) 8 septembre 2005 "léa pour Samy" organise avec le CNEFEI une journée destinée aux enseignants le mercredi 12 octobre. Vas voir le programme sur le site...
fregolo Posté(e) 8 septembre 2005 Posté(e) 8 septembre 2005 bonsoir, je ne sais pas si mon message est à la bonne place , mais j'aurais une petite question au sujet des AVS. Voila je suis dans une école où dans une classe nous avons 2 enfants bénéficiant d'un PEI, une fille a déja une AVS et un garçon qui en aurait besoin... Est -il judicieux de bénéficier de la même avs pour les 2 enfants sachant qu'elle viendrait un jour pour l'un et un autre pour l'autre... Cependant avoir 2 avs différentes dans une meme classe ce n'est peut etre pas mieux?.... je ne sasi pas si j'ai été clair... des avis?...
Fran Posté(e) 8 septembre 2005 Posté(e) 8 septembre 2005 Reponse provocatrice: L'approche psychanalitique ne considere pas que la mere est "responsable". Par contre quelle sue soit l'origine de la maladie : aoir un enfant autiste ou psychotique modifie profondemment les relations intra familiales........... Je travaille en HJ, et notre objectif est l'emergence du langage et de la communication....que ce soit pour des autistes ou des psychotiques. Et ce si encore un diagnostic clair est posé.......... Fran
momi Posté(e) 8 septembre 2005 Posté(e) 8 septembre 2005 Chez nous, les familles viennent souvent me voir et me demandent conseil car les mamans veullent abandonner les prises en charge psy en CMP ou HJ. "Ils laissent mon enfant jouer et ils me demandent de raconter et "re-raconter "comment j'ai ressenti ma grossesse ...!" et il semblent qu'ils attendent l'émergence du désir, d'apprendre, de parler, de communiquer chez l'enfant. Sur un HJ de Paris, ma collègue ne devait pas exiger d'avoir les élèves dans sa classe mais laisser simplement sa porte ouverte et attendre que les patients décident d'eux même de venir apprendre.... Mais c'est vrai je travaille avec plusieurs centres et tous ne fonctionnent pas sur ce modèle et j'avoue que même dans les HJ cités plus haut, certains enfants évoluent. Pour le langage, les chiffres laissent penser que seulement 50 à 60 % des autistes accéderont à la parole (pas forcément à la communication) et les orthophonistes utilisant makaton ou pecs semblent avoir de meilleurs résultats que les orthophonistes traditionnels (chez les enfants que j'accompagne!).
Fran Posté(e) 9 septembre 2005 Posté(e) 9 septembre 2005 Chez nous, les familles viennent souvent me voir et me demandent conseil car les mamans veullent abandonner les prises en charge psy en CMP ou HJ."Ils laissent mon enfant jouer et ils me demandent de raconter et "re-raconter "comment j'ai ressenti ma grossesse ...!" et il semblent qu'ils attendent l'émergence du désir, d'apprendre, de parler, de communiquer chez l'enfant. On peut a la fois travailler sur le desir et la demande , et jouer avec l'enfant ( comme en maternelle ou en orthophonie pour les petits) sans cuiciner et culpabiliser les parents............. Sur un HJ de Paris, ma collègue ne devait pas exiger d'avoir les élèves dans sa classe mais laisser simplement sa porte ouverte et attendre que les patients décident d'eux même de venir apprendre.... Je vais chercher mes elèves enfin ceux qui peuvent, il est vrai que certains peuvent mettre de lon,gs mois a entrer.........mais on essaie quand meme............; Mais c'est vrai je travaille avec plusieurs centres et tous ne fonctionnent pas sur ce modèle et j'avoue que même dans les HJ cités plus haut, certains enfants évoluent. Pour le langage, les chiffres laissent penser que seulement 50 à 60 % des autistes accéderont à la parole (pas forcément à la communication) et les orthophonistes utilisant makaton ou pecs semblent avoir de meilleurs résultats que les orthophonistes traditionnels (chez les enfants que j'accompagne!). <{POST_SNAPBACK}> Ce qui me semble compliqué avec pecs c'est que l'image supplée à la parole...comment un enfant peut essayer d'entrer dans la parole le langage ( je ne dis pas la communication) si en lieu et place on lui fournit le support image... Mais il est vraii que pour ceux qui ne parleront jamais .....c'est utile... Toute la difficulté étant de "savoir/decider" a quel moment on abandonne les tentaves de langage <_< Je voulais juste dire qu'une equipe psy tendance psychanalise pouvait aussi évoluer et ne pas etre une caricature.......... Cordialement Fran:)
nathalaouen Posté(e) 10 septembre 2005 Posté(e) 10 septembre 2005 J'espère que vous ne m'en voudrez pas mais j'aurais besoin d'aide... situation: dasn ma classe de ce2 j'ai un élève P....comportement bizarre je fais quelques recherches demandes auprès des collegues que Pa eu...et j'en ressorts beaucoup de symptomes d'autisme....je vois la réeducatrice psy de l'école qui me dit oui c'est ça faut lancer uen équipe éducative il ne faut pas tarder que cela fait des années que ça doit etre fait mais que les isntit' n'ont pas le courage de se lancer dans ce genre de paperasse....elle m'explique que P est vu par un psychiatre d'un cmp(p) mais que ce dernier pressé d'etre en retraite renvoie ses jeunes aptients a un psychologue surbooké....que le mieux et que P soit vu par un autre psychiatre sur nancy. et ainsi en bout de projet qu'il ait une personne auxiliaire de vie ( je ne connais aps du tout...)..ok....j'en reparle a la personne du RASED qui me dit qu'il faut attendre les evaluations ce2 et apres lancer l'équipe éducative...ok...mais moi je suis là...avec P en classe....avec des manies sans arret pertubantes pour la classe : lance ses crayons de couleurs sasn cesse, si je les enleve lance autre chose, decoupe sa gomme en tout petits bouts puis les lance au fond...ya plus de gomme, .... il ne réagit a aucune soliciattion d ema aprt....et le gros souci passse son temps a donner des petites tapes aux jeunes voisins....et d'autres choses ( petits cris qui agacent voisins)... mes questions: dois je le laisser faire? l'isoler? comment travailler? en maths ça a l'air d'aller si j'écris l'exo sur sa feuille....je fais que des maths? les autres élèves ont l'habitude mais si P les tape touche ça les agace donc en principe réagisse nt ...)pourriez vous me cosneiller? apres l'équipe éducative que va t il s epasser? qui sera présent? amicalement nath'
momi Posté(e) 11 septembre 2005 Posté(e) 11 septembre 2005 Ce qui me semble compliqué avec pecs c'est que l'image supplée à la parole...comment un enfant peut essayer d'entrer dans la parole le langage ( je ne dis pas la communication) si en lieu et place on lui fournit le support image... Mais il est vraii que pour ceux qui ne parleront jamais .....c'est utile... Toute la difficulté étant de "savoir/decider" a quel moment on abandonne les tentaves de langage <_< Paradoxalement ces méthodes nommées complétives n’ont pas pour but de remplacer la communication orale et alors que ce n’est pas leur objectif principal, on constate que les enfants commencent à prononcer leurs premiers mots lors de ces séances. Même dans le PECS la présentation de la carte par l’enfant s’accompagne systématiquement par l’oralisation du mot représenté, quant au makaton le signe se fait en même temps que le mot prononcé. Les enfants autistes et certains dysphasiques ne parviennent pas à isoler les mots de la phrase , ils ne comprennent pas ce qui est porteur de sens dans le langage et il se contentent qqfois de ne reproduire que la ligne musicale (prosodie) ou à répéter en écholalie une bout de phrase. Temple GRANDIN dit dans un ouvrage autobiographique que jusqu’à l’âge de 10 ans elle ne comprenait pas que lorsque sa mère lui parlait, s’adressait à elle. Un mot est difficile à isoler (nous le comprenons mieux quand nous allons dans un pays étranger !) et il ne dure que quelques dixième de seconde alors que le geste ou l’image persistent plus dans le temps et font appel à un autre canal (la vision). Une autre raison de l’efficacité de ces deux méthodes, c’est qu’elles utilisent les apports de la psychologie comportementaliste en utilisant l’envie, le besoin de tout individu de communiquer pour obtenir un objet. A cet âge, l’essentiel de la communication (80 %) a pour but d’exprimer ses envies, ses besoins. L’impossibilité de le faire conduit les individus à s’exprimer autrement en s’automutilant, en agressant ses proches, en somatisant, en se repliant sur eux-mêmes… S’il montre la carte, s’il fait le signe, s’il exécute la consigne exprimée, l’enfant obtient satisfaction. Une séance traditionnelle d’orthophonie qui s’appuie sur la vocalisation correcte d’un mot où sur la mise de paroles sur des actes est donc moins souvent et rapidement productive. Enfin le PECS et le Makaton sont mis en place par des orthophonistes traditionnels formés à ces langages complétifs et ils sont donc tous à même lorsque l’enfant entre dans la parole de lui appliquer les techniques rééducatives pour améliorer l’articulation, la compréhension, la prononciation.
momi Posté(e) 11 septembre 2005 Posté(e) 11 septembre 2005 Nathalaouen, Tout d’abord, on peut constater que sans rien faire, cet enfant a continuer un cursus normal en maternelle puis en élémentaire. Soit l’école a des vertus intégratives insoupçonnées soit son autisme est de type » léger », de « haut niveau » peut-être ou a été mal diagnostiqué. Il semble qu’il entre dans certains apprentissages ce qui est très encourageant pour les enseignants qui l’accueille dans la classe. En général, il faut s’appuyer sur les capacités « émergeantes » pour proposer des activités qui vont l’aider à entrer plus avant dans les apprentissages. Un enfant, même « normal » commence a perturber la classe lorsqu’il essaie de fuir ou d’éviter ce qu’on lui propose ou qu’on lui impose (voir l’ouvrage de Serge BOISMARE : la peur d’apprendre »). Pour un enfant autiste il faut identifier en amont ce qui provoque systématiquement ces crises, ces comportements, ces gestes parasites pour agir préventivement. L’autisme est un handicap grave (TED Troubles Envahissant du Développement) qu’il est difficile pour un enseignant même spécialisé de combattre sans l’aide de spécialistes médicaux, psy, et pédagogues spécialisés,… et aussi des parents qui sont les spécialistes les plus compétents de l’autisme de leur enfant. C’est donc une bonne idée de provoquer même qq années plus tard une réunion d’équipe éducative (R .E.E.). Y seront présents l’instit(s), le directeur de l’école, le psy scolaire, le médecin et toutes les personnes extérieures (médical) qui interviennent pour l’aider et aussi la famille qui sera associée à la mise en place d’un projet d’intégration qui sera entériné lors d’une réunion de la C.C.P.E.. Le projet d’intégration, définira qui fera quoi et à quel moment (sur le temps ou hors temps scolaire) et définira un calendrier des réunions REE ou CCPE pour actualiser le projet et déterminé l’orientation souhaitable (école ordinaire, CLIS, IME, Hôpital de Jour, …). Le projet peut aussi décider d’une scolarisation à temps partiel pour permettre des soins à l’extérieur ou si sa présence à l’école est trop fatigante et se fait dans de mauvaises conditions au détriment des apprentissages (6 heures en classe pour un enfant autiste au milieu d’un environnement bruyant, remuant, agressif est souvent un véritable calvaire)… Les membres du RASED peuvent aussi prendre en charge P s’il entre dans les apprentissages d’ailleurs on ne parle plus d’intégration mais de scolarisation. L’élève porteur de handicap est aussi un élève à part entière et a maintenant les mêmes droits que tous les autres enfants. Fais un saut sur les sites cités plus haut en attendant la réunion (REE) et exige que soit mis en place un projet d’intégration. Une des particularités des autistes (critère OMS de la def de l’autisme) c’est qu’ils ont souvent un intérêt restreint pour un domaine d’activité (dinosaures, véhicules, chiffres, histoire, horaires, …). Essaye de l’identifier chez P et propose lui des activités mathématiques utilisant cet intérêt particulier avec des énoncés de situations problèmes (compter, trier, mesurer des dinosaures). Essaye de voir ce qui le calme jeux, objets. Pense à un coin ou il peut de temps en temps se retirer, s’isoler sans sortir de la classe (il continuera à écouter, enregistrer, mémoriser, apprendre même en étant dans son petit coin)... Evite les parasites sonores et visuels en le plaçant sur une table face à un mur neutre pour faire son exercice dans le calme et en restant concentré (uniquement à certains moments pas en permanence !)….. Contacte aussi les enseignants qui l’ont eu les années passées. On attend avec impatience de voir ce qu’a donné cette première réunion.
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