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Pour soutenir Cressie, j'en reviens à mon propos de départ et sur ce qui m'a améné à participer à cette "conversation":

Quelques soient les difficultés, les déficiences même, d'un enfant, ne peut-on le décrire POSITIVEMENT ???

Dans tes messages, je n'ai vu que des points qui n'allaient pas chez cet élève. Je ne dis pas que tu fais mal, mais que des fiches ne suffisent pas à résoudre les problèmes, que formuler l'intéret que tu trouves en lui peut résoudre en soi bien des problèmes. Les interactions entre le maître et l'élève et leur analyse sont une clé bien concrête, bien réélle, que l'on apprend pas en formation, dont les enseignants parlent peu (il faut dire que l'institution préfère les former à évaluer) et qui peut aider l'enfant à changer ou à trouver son mode d'apprendre.

Nous te parlons de choses on ne peu plus concrêtes lorsqu'on évoque tes relations avec le gamin ou ses propres relations avec le savoir. Ce ne sont pas des outils clé en main, certes...

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Posté(e)
Pour soutenir Cressie, j'en reviens à mon propos de départ et sur ce qui m'a améné à participer à cette "conversation":

Quelques soient les difficultés, les déficiences même, d'un enfant, ne peut-on le décrire POSITIVEMENT ???

Dans tes messages, je n'ai vu que des points qui n'allaient pas chez cet élève. Je ne dis pas que tu fais mal, mais que des fiches ne suffisent pas à résoudre les problèmes, que formuler l'intéret que tu trouves en lui peut résoudre en soi bien des problèmes. Les interactions entre le maître et l'élève et leur analyse sont une clé bien concrête, bien réélle, que l'on apprend pas en formation, dont les enseignants parlent peu (il faut dire que l'institution préfère les former à évaluer) et qui peut aider l'enfant à changer ou à trouver son mode d'apprendre.

Nous te parlons de choses on ne peu plus concrêtes lorsqu'on évoque tes relations avec le gamin ou ses propres relations avec le savoir. Ce ne sont pas des outils clé en main, certes...

Le problème réside bien justement dans "les points qui ne vont pas chez cet élève": ils rendent une scolarisation ordinaire impossible. L'enseignant est là pour enseigner, pas pour résoudre les problèmes "psychologiques" des enfants: à au moins 25 par classe, c'est un déni de prise en charge.

On pourra toujours décrire POSITIVEMENT un enfant (ce qui, entre nous, ne veut strictement rien dire): si celui-ci est en dehors de la classe, il le restera s'il n'est pas pris en charge par un personnel qualifié dans une structure adéquate. Et c'est une hypocrisie sans nom que d'en rejeter la faute sur l'enseignant: voilà ce qui doit être dit, voilà ce qui doit être condamné.

Posté(e)
:applause:
Posté(e)
Et c'est une hypocrisie sans nom que d'en rejeter la faute sur l'enseignant: voilà ce qui doit être dit, voilà ce qui doit être condamné.

:rolleyes: Tout à fait d'accord avec toi :rolleyes:

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:applause::applause::applause:
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Je découvre ce sujet avec effarement :cry:

Et ça me rappelle l'histoire d'une copine, instit en Maternelle depuis lgtps, à qui un inspecteur, dans le cadre de "l'intégration des handicapés", etc etc..., avait imposé 2 jeunes sourds dans sa classe de 30!.....(Sans aucun moyen ni personnel supplémentaire évidemment).

J'ai bcp de mal à comprendre les propos de sahra et cressie :( , en particulier l'allusion au "boulet" :ninja:

Caro je te souhaite bcp de courage, fais ce que tu peux avec cet élève qui perturbe ta classe pce qu'il n'y est pas à sa place du tout; j'espère juste qu'il va terminer son passage chez toi sans trop de dégats en tous genre! :wub:

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"La première priorité n'est pas de boucler le programme"

Je pars de ça, parce que ça, je suis d'accord... je ne dis pas que ça n'est pas important, ni même que ça n'est pas une priorité, mais que ça n'est pas la première, pas la plus importante

C'est bien une des seules phrases avec laquelle je sois d'accord avec sarha sur la forme et le fond réunis

Mais bref, je ne vais pas m'étendre sur le sujet, qui n'est pas le caractère de cette personne, que j'ai trouvé au mieux "maladroit", au pire peu importe ici

Un gros avantage du specialisé, c'est que justement, de programme, on n'en a pas ! Faire connaitre à chacun des situations de réussite, faire des petits progrès et évoluer à son rythme, parfois simplement faire apprécier l'école ou au moins la classe

Ok

Mais ça reste un peu blablateux (je vais tenter de l'être un peu moins tout à l'heure...), je suis d'accord, Caro... j'ai simplement besoin de l'être pour souligner un peu plus ce qui l'a déjà été :

1 - C'est une classe ordinaire à qui on a balancé un gamin sans rien demander à personne, sans donner de moyens particuliers, alors c'est bien beau l'intégration, mais qu'on s'en donne, des moyens... c'est comme les langues : c'est chouette, ben qu'on arrête de bourrer le mou en leur flattant l'ego à des instits à qui on va donner "habilitation" et à qui on va demander de s'occuper des langues, c'est un métier "a part" à mon sens, si certains ont des qualités pour le faire, très bien, mais on leur demande surtout de le faire pour éviter de payer des gens dont c'est le métier et dont on a renvoyé certains sans même un merci entre juin et septembre alors qu'ils étaient dans l'école depuis x annees... je prends cet exemple sciemment parce qu'il n'a rien à voir avec le domaine qui nous intéresse, mais qui relève de la même démarche : l'économie sur le dos de l'"efficacité" (dans le bon sens du terme, toujours bon de le préciser)... et les langues, c'est mon truc, j'en parle plusieurs mais je refuse, par choix, d'en enseigner une, quelle qu'elle soit... je dérape un peu, là, désolé...

Ce manque de moyens touche même le spécialisé puisque dans la Clis où je suis, 2 élèves relèvent d'IME, ben voilà, pas de place pour l'un, et impossibilité pour cause administrative en ce qui concerne l'autre (histoires de papiers, peu importe, je vais pas m'étendre sur le sujet, il a déjà suffisamment dévié comme ça)

JeanLatreck (d'ailleurs, si tu as des sources ou des réferences à me signaler à ce sujet, je suis preneur très intéressé) a deja souligné sur la page précédente (ou celle d'avant) les suppressions de postes specialisés depuis 20 ans, je ne connaissais pas ces chiffres et ne pensais pas qu'ils étaient si élevés mais ça ne m'étonne même pas... il est facile de dire après : "adapte-toi"

2 - Si je dois les décrire, je ne peux pas faire autrement que signaler "ce qu'ils ne sont pas capables de..." puisqu'ils ont énormément de difficultés dans tout un tas de domaines, et cette part va prendre forcément plus de place que "ce qu'ils sont capables de", et si je cherche des pistes, je ne vais pas en demander sur ce qu'ils savent faire, mais ce qu'ils ne savent pas faire, ce qui me semble logique (et je n'ai pas l'impression d'être "rejetant")... si j'en parle hors-école en termes moins choisis, c'est qu'il me faut du second degré et de l'humour noir pour relativiser, je fonctionne comme ca, ça ne veut pas dire que quand je dis "je vais faire une sortie au bord de la Vologne", j'en pense le moindre mot... et je n'utilise pas le terme "no limit" pour un cousin de Bobby que j'ai bien connu quand des oreilles indiscrètes sont dans les parages... si c'est un surnom affectif, il n'en demeure pas moins qu'il veut bien dire ce qu'il veut dire... la description "positive" oui, la description "objective", encore plus... quand j'intègre mes élèves, je n'ai pas envie de prendre la collègue pour une oie blanche en lui cachant les éléments "négatifs", puisqu'ils existent, sinon, comment espérer une intégration réussie ? devant l'élève, certes, il faut appuyer sur les bons côtés, mais entre 4 yeux ou sur un forum, c'est surtout du camouflage

3 - Les élèves ne sont "que" 26 heures par semaine à l'école, et ce 36 semaines par an... on peut se brosser dans tous les sens et se gratter la tête jusqu'au cuir pour faire aimer l'ecole à des élèves dont on répète toute la journée à la maison "l'école, ca sert a rien"... on fait au mieux, on ouvre des tiroirs, on enfonce des portes, bref, on fait ce qu'on peut... et si en plus on change d'endroit tous les mois, ben c'est délicat, et comme il y a des (rares, trop rares, on est d'accord) structures spécialisées dans l'accueil d'enfants du voyage (j'ai bien aimé "semelles de vent", je ne sais plus qui utilisait ce terme il y a quelques pages), et a fortiori l'une d'elles à 10 kms de l'école de Caro, il serait mieux la-bas (pour LUI, par pour se débarasser du colis), mais voilà : il faut que la "caravane" soit installée la-bas (si j'ai bien tout comprendu), et çà, ça n'est pas la liberté, quand il "faut", donc une condition pas terriblement adaptée aux cas dont l'Institution cherche à s'occuper

4 - On parle d'adaptation, mais il faut aussi que les élèves s'adaptent... et à l'école, il y a des soupapes, puisque la règle n'est pas la même partout (la cour, le bâtiment, la classe, la salle de "la dame (du Rased) qui vient me chercher") mais ces règles existent... c'est encore plus delicat quand culturellement, il y en a très peu, des règles... Bobby n'a pas été élevé avec autant de règles que d'autres, il faut qu'il comprenne qu'à l'école, il y en a, certes pourquoi elles existent, mais que c'est comme ça, que ça n'est pas négociable, et que comme tu l'as dit : c'est TOI le chef (et pas le boulet (quoique (je plaisante (quoique (mais si, je saisis juste l'occasion de mettre plein de parenthèses parce que j'aime ca)))))

Bien...

Que de blablas, tout ca, hein ?

Bon, forcement, le non-blabla va prendre moins de place, d'autant plus que je suis loin de me permettre de "donner des conseils", puisque j'ai beau être dans une classe spécialisée, je n'ai pas ete formé pour ca, mais :

1 - Je ne sais plus qui, mais c'est une forumeuse qui écrit assez souvent dans Graffiti, tu as déjà dû la voir, tu l'as peut-être déjà contactée, mais si tu ne l'a pas remarquée, je te le dis parce que je l'avais vu dans sa signature et retenu : elle travaille avec des enfants du voyage, elle aura surement plein de pistes pour toi... je suis surtout un entremetteur, sur ce coup, je sers pas à grand-chose, désolé

2 - Avec les élèves que j'ai qui ont du mal avec les sons, les lettres et donc la lecture, j'ai utilisé quelques outils Borel-Maisonny, et ça marche bien, en tout cas c'est un autre moyen de se souvenir des sons, ça ne coûte rien d'essayer et peut-être parlera-ce a Bobby...

Je termine sur une phrase à la syntaxe volontairement hasardeuse mais néanmoins esthétique à mes oreilles et cette conclusion longue comme mon bras en y ajoutant un bisou et une bonne dose de courage

A+

On déconne, on déconne, et puis on sait aussi être sérieux, c'est dingue, non ? ;)

Posté(e)
"La première priorité n'est pas de boucler le programme"

Je pars de ça, parce que ça, je suis d'accord... je ne dis pas que ça n'est pas important, ni même que ça n'est pas une priorité, mais que ça n'est pas la première, pas la plus importante

C'est bien une des seules phrases avec laquelle je sois d'accord avec sarha sur la forme et le fond réunis

Mais bref, je ne vais pas m'étendre sur le sujet, qui n'est pas le caractère de cette personne, que j'ai trouvé au mieux "maladroit", au pire peu importe ici

Un gros avantage du specialisé, c'est que justement, de programme, on n'en a pas ! Faire connaitre à chacun des situations de réussite, faire des petits progrès et évoluer à son rythme, parfois simplement faire apprécier l'école ou au moins la classe

Ok

Mais ça reste un peu blablateux (je vais tenter de l'être un peu moins tout à l'heure...), je suis d'accord, Caro... j'ai simplement besoin de l'être pour souligner un peu plus ce qui l'a déjà été :

1 - C'est une classe ordinaire à qui on a balancé un gamin sans rien demander à personne, sans donner de moyens particuliers, alors c'est bien beau l'intégration, mais qu'on s'en donne, des moyens... c'est comme les langues : c'est chouette, ben qu'on arrête de bourrer le mou en leur flattant l'ego à des instits à qui on va donner "habilitation" et à qui on va demander de s'occuper des langues, c'est un métier "a part" à mon sens, si certains ont des qualités pour le faire, très bien, mais on leur demande surtout de le faire pour éviter de payer des gens dont c'est le métier et dont on a renvoyé certains sans même un merci entre juin et septembre alors qu'ils étaient dans l'école depuis x annees... je prends cet exemple sciemment parce qu'il n'a rien à voir avec le domaine qui nous intéresse, mais qui relève de la même démarche : l'économie sur le dos de l'"efficacité" (dans le bon sens du terme, toujours bon de le préciser)... et les langues, c'est mon truc, j'en parle plusieurs mais je refuse, par choix, d'en enseigner une, quelle qu'elle soit... je dérape un peu, là, désolé...

Ce manque de moyens touche même le spécialisé puisque dans la Clis où je suis, 2 élèves relèvent d'IME, ben voilà, pas de place pour l'un, et impossibilité pour cause administrative en ce qui concerne l'autre (histoires de papiers, peu importe, je vais pas m'étendre sur le sujet, il a déjà suffisamment dévié comme ça)

JeanLatreck (d'ailleurs, si tu as des sources ou des réferences à me signaler à ce sujet, je suis preneur très intéressé) a deja souligné sur la page précédente (ou celle d'avant) les suppressions de postes specialisés depuis 20 ans, je ne connaissais pas ces chiffres et ne pensais pas qu'ils étaient si élevés mais ça ne m'étonne même pas... il est facile de dire après : "adapte-toi"

2 - Si je dois les décrire, je ne peux pas faire autrement que signaler "ce qu'ils ne sont pas capables de..." puisqu'ils ont énormément de difficultés dans tout un tas de domaines, et cette part va prendre forcément plus de place que "ce qu'ils sont capables de", et si je cherche des pistes, je ne vais pas en demander sur ce qu'ils savent faire, mais ce qu'ils ne savent pas faire, ce qui me semble logique (et je n'ai pas l'impression d'être "rejetant")... si j'en parle hors-école en termes moins choisis, c'est qu'il me faut du second degré et de l'humour noir pour relativiser, je fonctionne comme ca, ça ne veut pas dire que quand je dis "je vais faire une sortie au bord de la Vologne", j'en pense le moindre mot... et je n'utilise pas le terme "no limit" pour un cousin de Bobby que j'ai bien connu quand des oreilles indiscrètes sont dans les parages... si c'est un surnom affectif, il n'en demeure pas moins qu'il veut bien dire ce qu'il veut dire... la description "positive" oui, la description "objective", encore plus... quand j'intègre mes élèves, je n'ai pas envie de prendre la collègue pour une oie blanche en lui cachant les éléments "négatifs", puisqu'ils existent, sinon, comment espérer une intégration réussie ? devant l'élève, certes, il faut appuyer sur les bons côtés, mais entre 4 yeux ou sur un forum, c'est surtout du camouflage

3 - Les élèves ne sont "que" 26 heures par semaine à l'école, et ce 36 semaines par an... on peut se brosser dans tous les sens et se gratter la tête jusqu'au cuir pour faire aimer l'ecole à des élèves dont on répète toute la journée à la maison "l'école, ca sert a rien"... on fait au mieux, on ouvre des tiroirs, on enfonce des portes, bref, on fait ce qu'on peut... et si en plus on change d'endroit tous les mois, ben c'est délicat, et comme il y a des (rares, trop rares, on est d'accord) structures spécialisées dans l'accueil d'enfants du voyage (j'ai bien aimé "semelles de vent", je ne sais plus qui utilisait ce terme il y a quelques pages), et a fortiori l'une d'elles à 10 kms de l'école de Caro, il serait mieux la-bas (pour LUI, par pour se débarasser du colis), mais voilà : il faut que la "caravane" soit installée la-bas (si j'ai bien tout comprendu), et çà, ça n'est pas la liberté, quand il "faut", donc une condition pas terriblement adaptée aux cas dont l'Institution cherche à s'occuper

4 - On parle d'adaptation, mais il faut aussi que les élèves s'adaptent... et à l'école, il y a des soupapes, puisque la règle n'est pas la même partout (la cour, le bâtiment, la classe, la salle de "la dame (du Rased) qui vient me chercher") mais ces règles existent... c'est encore plus delicat quand culturellement, il y en a très peu, des règles... Bobby n'a pas été élevé avec autant de règles que d'autres, il faut qu'il comprenne qu'à l'école, il y en a, certes pourquoi elles existent, mais que c'est comme ça, que ça n'est pas négociable, et que comme tu l'as dit : c'est TOI le chef (et pas le boulet (quoique (je plaisante (quoique (mais si, je saisis juste l'occasion de mettre plein de parenthèses parce que j'aime ca)))))

Bien...

Que de blablas, tout ca, hein ?

Bon, forcement, le non-blabla va prendre moins de place, d'autant plus que je suis loin de me permettre de "donner des conseils", puisque j'ai beau être dans une classe spécialisée, je n'ai pas ete formé pour ca, mais :

1 - Je ne sais plus qui, mais c'est une forumeuse qui écrit assez souvent dans Graffiti, tu as déjà dû la voir, tu l'as peut-être déjà contactée, mais si tu ne l'a pas remarquée, je te le dis parce que je l'avais vu dans sa signature et retenu : elle travaille avec des enfants du voyage, elle aura surement plein de pistes pour toi... je suis surtout un entremetteur, sur ce coup, je sers pas à grand-chose, désolé

2 - Avec les élèves que j'ai qui ont du mal avec les sons, les lettres et donc la lecture, j'ai utilisé quelques outils Borel-Maisonny, et ça marche bien, en tout cas c'est un autre moyen de se souvenir des sons, ça ne coûte rien d'essayer et peut-être parlera-ce a Bobby...

Je termine sur une phrase à la syntaxe volontairement hasardeuse mais néanmoins esthétique à mes oreilles et cette conclusion longue comme mon bras en y ajoutant un bisou et une bonne dose de courage

A+

On déconne, on déconne, et puis on sait aussi être sérieux, c'est dingue, non ? ;)

Tout simplement MERCI :wub::wub::wub:

Posté(e)
C'est une classe ordinaire à qui on a balancé un gamin sans rien demander à personne, sans donner de moyens particuliers, alors c'est bien beau l'intégration, mais qu'on s'en donne, des moyens... c'est comme les langues : c'est chouette, ben qu'on arrête de bourrer le mou en leur flattant l'ego à des instits à qui on va donner "habilitation" et à qui on va demander de s'occuper des langues, c'est un métier "a part" à mon sens, si certains ont des qualités pour le faire, très bien, mais on leur demande surtout de le faire pour éviter de payer des gens dont c'est le métier et dont on a renvoyé certains sans même un merci entre juin et septembre alors qu'ils étaient dans l'école depuis x annees... je prends cet exemple sciemment parce qu'il n'a rien à voir avec le domaine qui nous intéresse, mais qui relève de la même démarche : l'économie sur le dos de l'"efficacité" (dans le bon sens du terme, toujours bon de le préciser)... et les langues, c'est mon truc, j'en parle plusieurs mais je refuse, par choix, d'en enseigner une, quelle qu'elle soit... je dérape un peu, là, désolé...

Entièrement d'accord avec toi sur ces 2 points essentiellement:

1) l'intégration... et rien de plus, c'est bof! (comme ma copine avec ses deux sourds en Maternelle :cry: )

2) l'enseignement des langues : j'ai une amie canadienne parfaitement bilingue, qui s'est fait recruter comme intervenante en anglais, payée à coups de lance-pierres d'octobre à juin, sans droit aux arrêts-maladie, etc... et qui ne sait jamais d'une année sur l'autre

- si elle sera réembauchée

- où elle va atterrir...

Je trouve tout ça bien lamentable! :(

Et pour en revenir au problème de Caro, j'ai enseigné assez lgtps pour savoir comment un SEUL gamin peut perturber toute une classe (l'avantage en collège, c'est qu'on se le refile entre collègues au cours de la journée)

Posté(e)

Grâce à vos messages, je me remets déjà moins en cause ... euh ... je remets déjà moins ma pédagogie en cause... heureusement que j'habite au rez-de-chaussée ... sinon... hier soir ... je sautais !!! ;) Je blagueeee :bleh:

Désolée mais l'humour est ma seconde nature et on ne me changera pas de sitôt ;) seconde nature qui ne m'empêche pas de réfléchir ... et qui est quand même plus agréable pour moi et pour les autres que de me prendre au sérieux tout le temps ... ;)

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer me direz-vous !!! :blink::wacko::blink:

Et le plus gênant, c'est la petite voix dans ma tête qui me dit :

"Cocotte, tu dévies encore ... c'est le post pour Bobby et tu n'as toujours rien trouvé de CONCRET pour lui venir en aide ; incompétente que tu es :P :bleh: !!!"

C'est grave docteur ???

Posté(e) (modifié)

D'une part:

L'intégration (qui ne concerne pas un enfant du voyage, sauf s'il est reconnu porteur de handicap / ne mélangeons pas tout) n'est pas seulement un problème de coût ou de moyens, elle oblige d'abord à prendre des positions éthiques.

Pourquoi refuser en bloc que certains enfants aient une vie sociale proche de l'ordinaire le plus possible, s'ils en sont capables ? Le manque de moyen n'est présenté que comme un élèment à charge pour justifier le refus. Vous cherchez à prouver que c'est impossible.

En 1909 on appelait les enfants déficients des "anormaux d'école".

D'autre part:

Les structures spécialisées ne sont pas en voie de disparition, la France a su se préserver d'un tout inclusif jusque là et la plupart des spécialistes défendent ce système "à la française" (encore un). Par contre, l'Education Nationale, et donc l'Etat, tend à fermer ses postes "mis à disposition" des associations gestionnaires d'établissements médico sociaux. A mon avis, nous tendons à des unités pédagogiques privées plus qu'à leur disparition. Refuser des intégrations n'empêchera pas la machine de poursuivre sa route (il a la lutte syndicale pour cela), c'est un faux prétexte.

Modifié par André Jorge

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