Evaluation par compétences

[Monsieur_le_directeur]

Les programmes de 2002 listent les compétences exigibles à l'issue des 3 cycles de l'école pré-élémentaire et élémentaire.

Pour atteindre un niveau d'acquisition acceptable dans l'ensemble des compétences, une démarche pédagogique du projet est préconisée. Cette démarche consiste pour l'enseignant qui s'y livre, à concevoir des situations qui soient d'une part propices au travail effectif des compétences qu'il souhaite voir travailler par ses élèves et d'autre part qui lui permettent d'intervenir auprès de chacun des élèves nécessitant une aide et un soutien particulier.

Dans cette perspective pédagogique fondée à la fois sur le travail de groupe des élèves et également sur une remédiation forcément individualisée, la notation n'est soit pas possible (comment noter la compétence transversale "Ecouter autrui au cours d'un échange" ?) ou bien encore ne fait pas la part de ce que l'élève a réellement appris au cours des situations menées en classe (il s'agit d'apprécier les progrès de chacun dans une situation donnée). Cette démarche est parfois très éloignée des options (formations initiales) pédagogiques des maîtres...

Il y a deux solutions possibles semble-t-il.

La première solution: on continue la pédagogie conventionnelle "un maître qui dit tout, des élèves qui écoutent sagement" et on continue les notes. Cette solution a l'avantage de plaire à la majorité des familles qui se retrouvent dans ce schéma et elle permet à l'enseignant de mieux contrôler ce qui se dit et ce qui se fait dans sa classe ( conduite de sa classe ). L'inconvénient, c'est que les inégalités culturelles et éducatives persistent et s'accroissent (les meilleurs ont tendance à être plus souvent interrogés, produisent un travail qui est plus aisé à corriger etc...)

La seconde solution: on décide de s'engager dans une démarche de projet. On compte pour cela sur la spontanéité des élèves et leur curiosité, que l'on stimulera dans tous les domaines prévus dans les textes grâce à des "micro-événements pédagogiques" ("Nous allons visiter une centrale nucléaire!", "Le clown zappata vient nous rendre visite", "Les pois chiches poussent-ils plus vite que les haricots?".... Les situations "problèmes" donneront lieu à des recherches, à un traitement de l'information et à l'exposé individuel (sur le cahier du jour) ou collectif (exposé, spectacle, exposition) du résultat. On maîtrisera de mieux en mieux l'analyse des compétences transversales de telle sorte que, par exemple, l'usage de la langue sera aussi bien abordée dans une séance spécifique ORL que sur le terrain de sport lors de la lecture de la fiche de jeu, des échanges entre les membres d'une même équipe ou encore de la mise au point des règles du jeu. L'inconvénient, c'est que rapidement on risque de ne plus savoir quelle est la compétence à prioriser dans de telles situations qui mettront en jeu toutes sortes "d'habilités" et de savoir faire ou être. Il faudra un référentiel de compétences pour ne pas se noyer et transformer rapidement de beaux projets en des activités scolaires "occupationnelles", c'est à dire sans visées pédagogiques spécifiques.

C'est pour encourager cette seconde démarche et pour en éviter les écueils que l'académie de Paris propose gratuitement aux enseignants un livret de l'élève pour communiquer simplement aux familles les compétences essentielles qui ont été abordées dans ce foisonnement d'activités...

Voir Le livret de l'élève

Voir également SoftEVA pour un logiciel encore plus "permissif" en terme de paramétrage (mais payant compte tenu de l'accompagnement technique des utilisateurs)

Modifié 18 octobre 2005 par Monsieur_le_directeur

[chris60]

Merci pour le cours :P

Et par la même occasion pour l'info publicitaire