phonologie en GS

[Youki29]

Bonjour,

juste une petite question: que faîtes vous en ponologie avec vos GS?

jusqu'à présent, j'ai travaillé les sons [a], et . J'ai voulu aborder le [l], mais j'ai senti que ça "coinçais"...Je me suis alors demandé si je n'empiétais pas sur le programme de CP.

Et vous, qu'en pensez vous? Comment vous organisez vous?

[anne1]

Plutôt que le [l], tu peux faire [la], [li]...c'est plus facile.

Le son [l], c'est pour beaucoup plus tard, en CP.

Certains le distingueront peut être en GS, mais pas beaucoup.

Anne

[pseudoval]

A mon humble avis tu as effectivement "empiété" sur le CP....mais bon je ne sais pas ce que tu entends par "J'ai travaillé le son .."

Pour moi la phonologie en maternelle c'est plutôt ceci (je cite):

Bibliographie

- Enseigner la lecture en cycle 2 (Nathan pédagogique – Série Formation)

- De l’écoute au langage – GS/CP – coll. Maîtrise de la langue – Nathan 1995 (3

cassettes)

A) Phonologie

L’enfant doit savoir que le code oral se décompose en phonèmes et que le code écrit se décompose en mots et syllabes.

Le travail sur la phonologie doit permettre de faire émerger une conscience métalinguistique (prise de conscience sur la langue).

Cette prise de conscience est fondamentale. Il faut que les enfants étudient la langue comme objet (voir nouvelles I.O.).

La phonologie décrit le système des sons et l’agencement de ses sons.

Les règles de la phonologie permettent de différencier de la langue.

Les unités phonologiques :

La syllabe : unité d’articulation ayant une attaque et un final.

Il est admis qu’on utilise la prononciation locale à condition de toujours prononcer les mots de la même manière.

Exercices :

- rendre les élèves attentifs à la longueur phonologique des mots.

Le code écrit et le code oral ne sont pas liés à l’objet lui-même.

Dans une situation de bilinguisme, les enfants peuvent se rendre compte que nommer les objets est arbitraire.

Le phonème est la plus petite unité qui permet de différencier les mots (lac – sac).

Les enfants doivent être capables de décomposer les syllabes en phonèmes, ce qui est très important pour l’apprentissage de la lecture.

- rendre les élèves capables d’identifier les unités à l’intérieur de chaque mot et de chaque syllabe.

* séparer les mots en syllabes,

* séparer les mots ou les syllabes en phonèmes.

Les langues d’origine latine sont des langues qui se parlent en expirant.

Le timbre de la voix dépend de la longueur et de l’épaisseur des cordes vocales. Ces dernières ne vibrent que lorsque l’air passe à travers.

Chaque phonème est fonction d’une position précise des dents, de la langue, de la luette...

Le tableau des voyelles et des consonnes représente les positions respectives des différentes voyelles et consonnes françaises.

Les phonèmes sont abordés en fonction de leur fréquence (voir tableau des phonèmes les plus fréquents). Il est plus facile pour les enfants de trouver des mots pour le réinvestissement.

Qu’est-ce qui fonctionne quand on parle ?

1) Prise de conscience du mouvement de la langue.

exercice : prononcer les phonèmes avec du marshmallow.

2) Prise de conscience du déplacement de l’air.

exercice : prononcer les phonèmes en plaçant une bougie à 10 cm de la

bouche.

3) Prise de conscience de la position des lèvres.

exercices :

a) regarder la position des lèvres du voisin quand il prononce les phonèmes,

b) reconnaître le phonème prononcé sans émettre de son par le voisin.

Ce dernier exercice est difficile car il ne permet pas de reconnaître le phonème d’une manière certaine.

4) Prise de conscience du mouvement de la langue.

exercice : prononcer les phonèmes en mettant les deux doigts de chaque

côté de la pomme d’Adam.

J'ai trouvé ceci dans un compte-rendu de stage je ne sais plus trop où.....

[calinours]

Bonjour,

juste une petite question: que faîtes vous en ponologie avec vos GS?

jusqu'à présent, j'ai travaillé les sons [a], et . J'ai voulu aborder le [l], mais j'ai senti que ça "coinçais"...Je me suis alors demandé si je n'empiétais pas sur le programme de CP.

Et vous, qu'en pensez vous? Comment vous organisez vous?

<{POST_SNAPBACK}>

Une discussion à ce sujet ici : http://forums-enseignants-du-primaire.com/index.php?showtopic=63119&st=10

Pas d'apprentissage systématique en ce qui me concerne en GS. J'aborde ce domaine à travers le "tout premier dictonnaire de la GS" et par des exercices d'écoute et de localisation de sons qui ne peuvent être considérés comme un "répertoire phonologique". Je me sers de poésies, des comptines et de nos "collections de mots" avant tout...

Je demeure dubitatif quant aux programmations qui fleurissent en phonologie en Grande Section depuis que les programmes mentionnent une sensibilisation aux "réalités sonores de la langue" et une entrée dans "le principe alphabétique"... A mon avis de trop nombreuses maîtresses de GS subissent l'influence de certaines collègues de CP qui exigent avant l'heure en maternelle des compétences qu'on croit avoir lues dans les programmes.

Sourimimi, Moustache, au secooooooooooooooooours !

[waly68]

alors par exemple retrouver des images avec le son I c'est trop tot en GS?

[calinours]

alors par exemple retrouver des images avec le son I c'est trop tôt en GS ?

<{POST_SNAPBACK}>

Si la question est pour moi waly68 , je te répondrai qu'il ne s'agit pas que de s'interroger sur l'opportunité de développer la conscience phonologique, mais aussi sur le sens de ces activités pour les GS...

Si je reprends ton exemple, avec , je préfère me servir du nom des jours de la semaine pour un travail de localisation auditive (présence ou non puis localisation plus fine) parce que ces mots sont utiles en classe (ils figureront dans le dictionnaire de la classe) et nos élèves s'en servent à l'oral et à l'écrit. L'exercice formera à mon avis davantage l'oreille aux réalités sonores que l'interrogation aléatoire sur la signification d'une image qui sollicite d'autres compétences sumultanément... De plus, je n'isole pas la voyelle et préfère travailler à partir d'une syllabe ([di] en l'occurence dans cet exemple). Je vois ça comme une activité de "manipulation phonologique" pour laquelle le maître préserve les Grands du caractère rapidement formel de l'exercice...

Le débat qui met le langage au coeur des apprentissages en tant qu'outil (pour communiquer) ou en tant qu'objet (pour comprendre la nature du code) reste ouvert. Je suis de ceux qui, a fortiori dans la zep, veillent à ne pas brûler les étapes. Sur les chemins de la lecture, rien ne sert de courir...

Quelques liens utiles :

http://www.bienlire.education.fr/02-atelier/fiche.asp?theme=1131&id=1107

http://www.ac-noumea.nc/primaire/IEN3/consphoaccueil.htm

[sourimimi]

J'arriiiiiiiiiiiive :P même si je ne suis pas très vigoureuse !

J'en suis encore à m'énerver ( et apparemment mes quatre transfusions ne m'ont pas calmée !!! ).

Finalement, je crois qu'on est un peu des Don Quichotte... IL n'y a pas bien longtemps je me suis accrochée avec le CPC ( plus jeune que moi <_< ) par rapport à des évaluations de début de GS sur la conscience syntaxique où il est demandé aux enfants de savoir composer le mots LAPIN après avoir vu et entendu le mot SAPIN....

On discute, on discute mais chacun reste sur ses positions, la hiérarchie se retranchant derrière les soi-disants programmes qui sont à mon avis mal interprétés .

Le dernier discours à la mode dans mon coin est : les programmes représentent la loi, vous êtes fonctionnaires supposés respecter le loi donc... passibles de sanction si vous n'appliquez pas les programmes. Les programmes disent que... ( on leur fait en réalité dire que... ) donc foncez !

On est en train de faire marcher la machine à l'envers

1/ Tous les jeunes doivent sortir du système avec un bagage, il faut donc qu'ils aient acquis le socle commun.

2/ Au collège, tant de % n'ont pas les bases requises en lecture-écriture, il faut donc mettre en place des ppap pour y arriver.

3/ En élémentaire, il faut se recentrer sur le lire - écrire - compter. Ah ! le bon vieux temps et les vieilles méthodes avec lesquelles tous les enfants savaient lire

4/ En maternelle, il faut mettre l'accent sur le langage... Ce qui se traduit par phonologie, phonologie et phonologie. Décomposition-recomposition, travail sur les syllabes, les phonèmes... Apprentissage de la technique de lecture en quelque sorte.

Quant à l'approche de la langue, du langage écrit, le sens de la lecture, le goût pour les mots, les jeux de lecture, la curiosité, le rêve...aux orties. Rien ne vaut un bon BEA BA

MCD

[calinours]

... Ben voilà, elle a tout dit (rien laissé pour le Mous :P )...

S'il est sûrement plus difficile pour nos cher(ère)s collègues en début de carrière de faire front à la pression institutionnelle (l'ien, son cpc, les collègues du cp...). Il faut résister ou tout au moins s'interroger là :

(...) les programmes représentent la loi, vous êtes fonctionnaires supposés respecter le loi donc... passibles de sanction si vous n'appliquez pas les programmes. Les programmes disent que... ( on leur fait en réalité dire que... ) donc foncez !

j'espère qu'elles et ils nous comprennent et sauront dépasser une lecture des programmes qui ne répond à ce sujet, à mon avis, qu'à l'attitude consumériste d'instruction des parents d'élèves et aux possibilités des bons élèves (ceux qui savent déjà)...

Notre lecture des programmes s'inscrit dans des pratiques professionnelles qui respectent le rythme de l'enfant et ne sacrifient rien à d'autres intérêts que les leurs...

Je l'ai déjà écrit : Avant de faire le programme, je ferai mon métier .

[sourimimi]

Avant de faire le programme, je ferai mon métier.

Je vais peut-être faire imprimer ça sur mes cartes de visites :P

Ou alors Grognarde ( ben oui féminin de Grognard !) de l'Education Nationale .

MCD

[Alga]

Bravo Calinours pour ta phrase ! Il est vrai que pour des enfants jouer avec des mots (poème ou autre...) est plus agréable que de chercher si on entend [a] dans "lapin" surtout que les 3 quarts des élèves entendent la et pin. Quel épanouissement pour tous si nous leur proposions cela ???

Cependant, en tant que T1, je me demande toujours comment mener ces activités. En élémentaire, je vois comment faire, j'ai fait mon mémoire de PE2 sur les Schtroumpfs (me suis fait plaisir ), mais en maternelle ?

[calinours]

Bravo Calinours pour ta phrase !   Il est vrai que pour des enfants jouer avec des mots (poème ou autre...) est plus agréable que de chercher si on entend [a] dans "lapin" surtout que les 3 quarts des élèves entendent la et pin. Quel épanouissement pour tous si nous leur proposions cela ???

Cependant, en tant que T1, je me demande toujours comment mener ces activités. En élémentaire, je vois comment faire, j'ai fait mon mémoire de PE2 sur les Schtroumpfs (me suis fait plaisir ), mais en maternelle ?

<{POST_SNAPBACK}>

L'une des solutions en maternelle réside dans une "approche transversale"... Saisir toutes les occasions de "jouer" avec les sons. A la rentrée par exemple, pour les jeux d'identité nous nous sommes amusés à répèter les prénoms en ajoutant le son à la fin... C'est pour cela que je parlais du recueil des comptines et poésies ou des paroles des chansons... Tôt ou tard l'approche sera plus formelle, personnellement je prends le temps qu'il faut pour "manipuler" avec spontanéité les sonorités de la langue, pour que ça reste un jeu, un plaisir...

[sourimimi]

Il serait temps de comprendre ( et surtout de faire comprendre ) que si ça ne marche pas ce n'est pas parce qu'on n'en fait pas assez ( ou alors il faut appeler clairement les choses et dire que maintenant on dresse les enfants ) mais parce que les enfants ne sont pas prêts, pas assez mûrs, pas assez concernés...

Et ce n'est pas en faisant du rabachage que ça va marcher

MCD