Notre statut de ZIL est menacé!

[zildefrance]

Bonjour,

Un directeur d'école m'a dit aujourd'hui que non seulement tout allait être fait pour que nous fassions des remplacements dans nos écoles de rattachement (Je parle des ZIL mais ça doit être pareil pour les BD). Bon, ça, je le savais mais le pire vient encore!

Il m'a aussi dit que l'année prochaine tout serait mis en oeuvre pour que nous ne touchions plus nos indemnités. Nous ne les toucherions que si nous enseignions hors de notre secteur. Donc, pour ma part, je ne toucherai plus rien puisque je suis rattachée à une commune où il y a pléthore de remplacements.

Y a le feu dans la maison, y va falloir partir!!! :o

Qui peut me donner des "billes", me communiquer les textes qui en réfèrent... car le prochain mouvement arrive et peut-être, sûrement que..

Et vous, quelles sont vos infos?

[Samuel]

Il y aurait des décrets en préparation pour janvier 2006.

Ce que tu décris, c'est déjà ce qu'ils font plus ou moins pour les postes fractionnés sur l'académie Nancy-Metz, mais rien n'est encore sûr car ils n'ont toujours pas versé les indemnités, donc on ne peut pas vraiment savoir.

Pour les remplaçants, le recteur avait décidé dans un premier temps de ne plus payer les mercredis et dimanches, puis il aurait fait récemment fait machine arrière suite aux revendications du SNUIPP. C'est cela qui a provoqué le retard de paiement du 28 novembre au 21 décembre ( on l'espère ) , au 28 janvier 2006 (sûrement).

Le recteur est-il sincère ou s'agit-il d'une maniplulation pour detarder le versement des frais?

Le problème, c'est qu'en janvier il sera trop tard pour faire les cadeaux de Noël.

En plus, en janvier, il aura les nouveaux décrets et ça risque de tout changer.

[koubz]

Moi le problème, c'est que je n'ai jamais demandé à être ZIL donc les indemnités sont pour moi un lot de consolation. Maintenant si on nous les sucre JE PETE UN CABLE !!

[Samuel]

L'an dernier, j'ai perdu les 2 tiers de mes indemnités. Cette année, ce sera au moins les 3 quarts.

J'ai un gros crédit et je viens d'être papa pour la deuxième fois. J'ai choisi d'être remplaçant uniquement parece que c'était bien payé.

Quand on m'a annoncé au début de l'année que je serais affecté au moins les 3 quarts de l'année sur mon école de rattachement. Il ne fallait pas me chatouiller beaucoup pour que je pette un cable, mais ça n'aurait servi qu'à me soulager un petit peu, c'est tout.

Alors j'ai décidé de ne pas rester tout seul et avec quelques collègue on commence à organiser un collectif et on est autrement plus pris au sérieux.

Moi, j'ai pas envie de partir parce que ça commence à chauffer.

Mon père était mineur, ça a chauffé, c'était un gros bateau qui s'est bien fait torpiller... je suis parti à la FAC pour faire autre chose.

A la FAC, ça a chauffé aussi... ça torpillait partout....Je suis parti à l'IUFM.

Dans l'éducation Nationale, je me suis sentis bien, à l'abris. Et en plus je travaillais pour la bonne cause, j'aidais des personnes à se construire, à être meilleurs et qui feraient à leur tour peut-être progresser la société.

Et puis, "MERDE", encore des torpilles:

- les remplaçants.

- les postes fractionnés.

- le RASED.

- les intégrations d'enfants à tout crin sans les moyens qui suivent.

- le statut des directeurs et des écoles.

- la propagande incidieuse pour le privé et le dénigrement du public.

- le salaire au mérite pour nous dresser les uns contre les autres ( allez demander ce qu'il en pense à un"ancien" qui travaille chez France Télécom)

- Tous les moyens possibles pour créer du disfonctionnement dans le public pour que les gens aillent petit à petit dans le privé.

Plus toutes les torpilles que je ne vois pas.

Alors, c'est pas parce que ça chauffe de plus en plus pour les remplaçants que je vais encore partir.

Premièrement, parce que j'en ai marre de m'enfuir.

Deuxiement, parce que bientôt, il n'y aura plus nulle part où s'enfuir.

Nous devons défendre notre statut de remplaçant, parce qu'on est un "bastion". On ne doit pas fuir.

Si on laisse tomber tous les "bastion", petit à petit, il ne restera plus rien.

[zildefrance]

L'an dernier, j'ai perdu les 2 tiers de mes indemnités. Cette année, ce sera au moins les 3 quarts.

J'ai un gros crédit et je viens d'être papa pour la deuxième fois. J'ai choisi d'être remplaçant uniquement parece que c'était bien payé.

<{POST_SNAPBACK}>

J'ai bien aimé te lire, Samuel, et je te sens très amer, même si tu es prêt à lutter mais c'est le pot de terre contre le pot de fer et , de toute façon, ils gagneront!

Moi, je me renseigne mais déjà ce que tu me dis est prémonitoire de ce qui va m'arriver. Or, remplaçant dans les ZEP et dans les classes supérieures, je trouve cela pénible au niveau de la discipline; Alors, s'il n'y a plus d'indemnités, je quitte le bateau...

Qu'en a à faire le gouvernement? Ils prendront des T1 qui ne toucheront rien. Cela doit être très dur quand on est débutant de démarrer par des remplacements, d'être catapulté dans une classe comme cela.

[Samuel]

C'est vrai, mais jusqu'à quand devra-t-on toujours tout accepter?

Il y a des chances que je quitte aussi le navire, mais je ne le quitterai pas sans avoir au moins essayé de lutter.

[Yseult]

L'an dernier, j'ai perdu les 2 tiers de mes indemnités. Cette année, ce sera au moins les 3 quarts.

J'ai un gros crédit et je viens d'être papa pour la deuxième fois. J'ai choisi d'être remplaçant uniquement parece que c'était bien payé.

Quand on m'a annoncé au début de l'année que je serais affecté au moins les 3 quarts de l'année sur mon école de rattachement. Il ne fallait pas me chatouiller beaucoup pour que je pette un cable, mais ça n'aurait servi qu'à me soulager un petit peu, c'est tout.

Alors j'ai décidé de ne pas rester tout seul et avec quelques collègue on commence à organiser un collectif et on est autrement plus pris au sérieux.

Moi, j'ai pas envie de partir parce que ça commence à chauffer.

Mon père était mineur, ça a chauffé, c'était un gros bateau qui s'est bien fait torpiller... je suis parti à la FAC pour faire autre chose.

A la FAC, ça a chauffé aussi... ça torpillait partout....Je suis parti à l'IUFM.

Dans l'éducation Nationale, je me suis sentis bien, à l'abris. Et en plus je travaillais pour la bonne cause, j'aidais des personnes à se construire, à être meilleurs et qui feraient à leur tour peut-être progresser la société.

Et puis, "MERDE", encore des torpilles:

- les remplaçants.

- les postes fractionnés.

- le RASED.

- les intégrations d'enfants à tout crin sans les moyens qui suivent.

- le statut des directeurs et des écoles.

- la propagande incidieuse pour le privé et le dénigrement du public.

- le salaire au mérite pour nous dresser les uns contre les autres ( allez demander ce qu'il en pense à un"ancien" qui travaille chez France Télécom)

- Tous les moyens possibles pour créer du disfonctionnement dans le public pour que les gens aillent petit à petit dans le privé.

Plus toutes les torpilles que je ne vois pas.

Alors, c'est pas parce que ça chauffe de plus en plus pour les remplaçants que je vais encore partir.

Premièrement, parce que j'en ai marre de m'enfuir.

Deuxiement, parce que bientôt, il n'y aura plus nulle part où s'enfuir.

Nous devons défendre notre statut de remplaçant, parce qu'on est un "bastion". On ne doit pas fuir.

Si on laisse tomber tous les "bastion", petit à petit, il ne restera plus rien.

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Samuel : je ne te connais pas. Je ne suis même pas (encore?) EN : je suis sur LC...

Par contre, je suis au CNRS et ce que tu racontes est un discours que j'entends aussi dans la recherche : diminution des crédits du public et obtention de contrats par le privé, les locaux, les équipements étant fournis par le public, donc le contribuable finalement, mais les résultats des travaux scientifiques tirés par le privé qui les oriente donc et finalement mène la danse.

Bref, je ne suis pas là pour parler de la recherche que je souhaite quitter, étant donné que je n'y effectue même plus ... de recherche alors que mes diplomes me le permettent... mais tout ce que tu dis, je le ressens, et paradoxalement, c'est aussi pour cela que j'ai envie d'intègrer l'EN.

Ne change pas : on a besoin de consciences comme la tienne, je crois.

[Samuel]

Merci Yseult pour les encouragements.

Et tu as raison de vouloir venir dans l'EN parce qu'on a encore la possibilité d'agir.

Le truc, c'est de trouver comment agir.