maiden Posté(e) 15 février 2006 Posté(e) 15 février 2006 Je suis une vraie peau de vache, et mes élèves et moi-même le vivont très bien ! Le seul problème dont je suis en train de m'apercevoir, c'est que si on s'impose en tant que forte personnalité dans sa classe, ça peut avoir des effets pervers : le jour où je suis d'humeur de bouledogue et qu'un élève me gonfle, les autres vont le sentir et ils vont lui tomber dessus plus facilement. Comme je ne suis pas une cible possible ils cherchent (surtout cette année) un bouc émissaire dans la classe. Ca me pose problème et je travaille à essayer de m'écraser un peu et développer plus de coopération. Je prends maintenant garde à ne jamais critiquer un élève de façon non constructive (ben oui, j'avoue que ça m'est arrivé), et l'ambiance de classe s'est beaucoup améliorée. Ninie ta collègue a un comportement scandaleux, moi je la menacerais de mesures de rétorsion salées si elle continue à te traiter comme ça. L'an dernier avec une copine on avait une directrice un peu dans le genre, un peu Benito tu vois, eh ben je peux te dire qu'on a consciencieusement travaillé à bien lui pourrir la vie, avec succès d'ailleurs. Le harcèlement moral est puni par la loi. (sauf s'il vient des élèves ... ou des professeurs :P )
lolvs Posté(e) 15 février 2006 Posté(e) 15 février 2006 En général ils sont calmes une demi-journée mais pas plus. Je ne sais vraiment pas comment m'en sortir, j'ai essayé à peu près tous les conseils donnés sur le site. Je viens de mettre en place un système de récompense (j'en avais marre de ne citer que ceux qui n'étaient pas sages et de râler constamment après le groupe alors que quelques-uns sont sages comme des images et "subissent" malgré tout mes remarques collectives). Je m'inquiète vraiment car à ce stade de l'année je me demande si c'est récupérable. J'ai l'impression de jouer tout le temps au gendarme, et même lors des activités plus plaisantes, ils n'écoutent rien. Je n'ai plus aucun plaisir à aller en classe. Bonsoir, Je me retrouve bien dans ton post je vis plus ou moins la même chose certains élèves ne font rien (même pas les évaluations <_< les parents pensent que je suis responsable) sauf que les parents sont allé se plaindre à l'inspection, j'y ai été convoquée, ils envisagent peut être de me passer tit mob et de m'enlever ma classe, pcq des parents qui ralent ca le fait pas... n'en pouvant plus je suis passée à mi temps et en fait j'ai craqué je suis en arrêt, je ne veux plus remettre les pieds dans cette classe où les élèves ne me respectent pas, pcq les parents et ma collègue m'ont plombés... Je fais des tas d'erreurs c'est clair, mais tout ce que je demandais c'était de l'aide et au lieu de ca j'ai la sensation que l'ont m'a tenu la tête sous l'eau Ma collègue et directrice a autorisé une maman a venir passé une journée ds ma classe pour constater les dégats (ca n'a pas plus du tout à l'inspectrice), cette même collègue si j'autorise les enfants à prendre un ballon à la récré, leur demande de le ranger pcq c'est interdit etc... bref elle a bien sapé mon autorité, les enfants ne me craignent pas et ne me respectent pas et moi je ne peux pas travailler comme ca... je me sens vraiment dévalorisée et je me vois comme le vilain petit canard qui fait tout rater, certains parents m'ont même accusé de faire régresser les élèves et je suis tellement peu calculatrice que je me suis arrêtée après être passée à mi temps <_< enfin je sais qu'en temps que tit mob la discipline sera dure mais 2 jours/ semaine dans des classes différentes, ca passera vite en attendant de tomber sur un poste sympa incroyable ce que les parents peuvent être .... parfois! on leur a vraiment donné trop de pouvoirs, je trouve. il devient de plus en plus difficile de travailler sereinement, mais ça, c'est un autre sujet
lolvs Posté(e) 15 février 2006 Posté(e) 15 février 2006 Je suis plutôt peau de vache moi aussi, d'ailleurs ma directrice me reproche souvent que ma classe, c'est un peu l'armée (ça la regarde ? ). Et en vrai, non non, c'est pas l'armée, c'est juste strict sur certains points, comme le silence complet dans les rangs le matin. Et l'ambiance de classe est néanmoins très agréable D'accord avec toi Chamie, on est pas là pour se faire aimer (et heureusement!). depuis que des parents se sont plaints de ma "trop grande autorité" ( une année où j'enseignais en collège), franchement j'ose plus être trop stricte! alors, que franchement, parfois j'en ai envie.... <_<
chamie Posté(e) 15 février 2006 Posté(e) 15 février 2006 C'est marrant : moi, c'est le contraire. Ils me disent qu'il ne faut pas hésiter à punir et à les informer des punitions données en classe pour qu'ils en remettent une couche à la maison. Je dois avoir l'air trop gentille... :P
maiden Posté(e) 15 février 2006 Posté(e) 15 février 2006 En même temps ça vaut mieux qu'avoir l'air méchante... Les parents sont prêts à te soutenir, c'est bien ça.
ninette Posté(e) 21 février 2006 Posté(e) 21 février 2006 Bonjour à tous,je viens de faire un gros break et ça m'a fait un bien fou.Jevais lire tous les messages qui vont me remonter et me donner des idées. Il va falloir que je force ma nature mais si c'est pour mon bien :P
yacco Posté(e) 21 février 2006 Posté(e) 21 février 2006 Je suis plutôt peau de vache moi aussi, d'ailleurs ma directrice me reproche souvent que ma classe, c'est un peu l'armée (ça la regarde ? ). Et en vrai, non non, c'est pas l'armée, c'est juste strict sur certains points, comme le silence complet dans les rangs le matin. Et l'ambiance de classe est néanmoins très agréable :)D'accord avec toi Chamie, on est pas là pour se faire aimer (et heureusement!). Le silence dans les rangs avant de rentrer en classe ça leur permet de comprendre qu'il y a deux mondes différents : celui du jeu et celui du travail (travailler en s'amusant, j'y crois assez peu). Une collègue qui est en ZEP m'a dit que son CPC, qui avait pris la classe, avait passé 20 minutes à refaire le trajet entre le hall d'entrée et la classe car ses CE2 ne savaient pas faire le silence durant cet instant. En fait, il faut imposer sa volonté... Cela implique qu'on puisse assurer par derrière, car obtenir le silence pour faire des trucs bof-bof juste après, ils ne vont pas comprendre. Il me semble qu'une journée bien préparée et adaptée à son public reste une base pour se faire respecter... Mais comment arriver à cela ? Ça, c'est la question que j'essaie de résoudre actuellement... Sûrement avec du travail, et une dose non négligeable d'expérience. Cela dit, certains arrivent à faire bien dès le début, tant mieux pour eux, je sais aussi qu'on est pas tous faits pareils...
chamie Posté(e) 22 février 2006 Posté(e) 22 février 2006 Le silence dans les rangs, c'est un gros problème dans mon école. Je serais plutôt du genre à traverser le couloir 3 fois jusqu'à ce que ça soit correct, mais ma collègue est plutôt du genre laxiste. Imaginez la scène : je sors de la classe avec mes élèves. Ils avancent jusqu'à un repère dans le couloir et attendent, en rangs, que je vienne devant eux pour les amener dehors. Je reste derrière au départ pour stimuler un peu les retardataires (qui prennent leur manteau et discutent devant le porte-manteau au lieu d'aller se mettre en rang). Finalement, le rang étant correct, je me place devant les élèves. J'attends le silence (enfin... je dis les prénoms de ceux qui nous font perdre du temps pour qu'ils se taisent). Et là... :o les CM1/CM2 sortent de leur classe, pas rangés du tout, les uns après autres, moitié en courant. Ils prennent leurs manteaux, voient que nous obstruons le couloir... et se précipitent dans les toilettes pour rejoindre la cour par ce biais. Ou, pire encore, passent à côté de nos rangs, en discutant. Je fais quoi, là ??? J'en arrive à me dire que les faire mettre en rang, c'est saoûlant pour tout le monde, ça fait perdre du temps et ça renforce l'idée que je fais certaines choses juste pour les embêter. J'y arrive, à les faire mettre en rang, mais cela demande pas mal d'énergie... à un moment où j'ai surtout envie (comme eux) de me retrouver dehors et de prendre l'air. Et en même temps, je n'arrive pas à me résoudre à les voir cavaler dans le couloir, passer par les toilettes, etc. Ne serait-ce que pour une raison de sécurité. S'il y en a un qui tombe et qui s'ouvre le front sur un porte-manteau, JE suis responsable. Bref, quelle est la crédibilité des adultes s'ils ne sont pas d'accord entre eux sur le mode de fonctionnement ?
yacco Posté(e) 22 février 2006 Posté(e) 22 février 2006 ... je n'arrive pas à me résoudre à les voir cavaler dans le couloir, passer par les toilettes, etc.Ne serait-ce que pour une raison de sécurité. S'il y en a un qui tombe et qui s'ouvre le front sur un porte-manteau, JE suis responsable. Pour sûr, qu'il faut faire attention à ce moment là... Ils ont parfois tellement envie d'aller se défouler qu'ils se monteraient les uns sur les autres s'il le fallait. <_<
maiden Posté(e) 22 février 2006 Posté(e) 22 février 2006 Cela dit, certains arrivent à faire bien dès le début, tant mieux pour eux, je sais aussi qu'on est pas tous faits pareils... Déjà on arrive tous à faire bien sur certains points mais pas sur d'autres je suppose ? Ensuite si je regarde en arrière, tant en animation (et parfois avec des bien durailles...) qu'en enseignement, je n'ai jamais eu de soucis de disciplines (ou ponctuels), et je pense qu'il y a plusieurs raisons à cela, ce n'est pas un don : Déjà j'ai toujours eu la chance de tomber dans de bonnes équipes. On ne s'entendait pas forcément toujours comme larrons en foire, mais on était cohérents les uns avec les autres. Il ne faut pas rêver, une école bordélique c'est difficile d'y être individuellement autoritaire. Quand il y a un souci on l'expose en réunion. Ensuite je suis pourtant quelqu'un de sensible, mais je ne suis quasiment pas dans un rapport de séduction avec mes élèves. Mon amour-propre n'est pas flatté quand ils m'aiment, mais quand ils aiment ce que je leur fais faire. J'en connais qui ont des soucis d'autorité par peur de déplaire, alors qu'on est aussi là pour ça : déplaire, cadrer, frustrer <_< Quand mon autorité est défiée, je ne le vis pas mal du tout, je veux dire par là que je ne culpabilise pas et je n'y pense pas plus que ça après le cours. Quand on fait de son mieux, on a fait le principal. Et puis les plus vieux m'apprennent beaucoup de petits trucs. Par exemple les élèves savent qu'en entrant en classe il y aura toujours une petite surprise de 5mn pour commencer le cours (de nouveaux livres, une nouvelle activité, un jeu, etc.). Du coup ils sont, au mieux impatients, ou au moins tout à fait résignés à entrer en classe. Hors de question d'appeler par leurs prénoms les bavardeurs du rang : ils se font engueuler par ceux qui sont pressés de rentrer :P Et moi j'attends en silence et en souriant... Tu as raison de ne pas lâcher l'affaire Chamie
yacco Posté(e) 25 février 2006 Posté(e) 25 février 2006 Ensuite si je regarde en arrière, tant en animation (et parfois avec des bien durailles...) qu'en enseignement, je n'ai jamais eu de soucis de disciplines (ou ponctuels), et je pense qu'il y a plusieurs raisons à cela, ce n'est pas un don :Déjà j'ai toujours eu la chance de tomber dans de bonnes équipes. On ne s'entendait pas forcément toujours comme larrons en foire, mais on était cohérents les uns avec les autres. Il ne faut pas rêver, une école bordélique c'est difficile d'y être individuellement autoritaire. Quand il y a un souci on l'expose en réunion. Ensuite je suis pourtant quelqu'un de sensible, mais je ne suis quasiment pas dans un rapport de séduction avec mes élèves. Mon amour-propre n'est pas flatté quand ils m'aiment, mais quand ils aiment ce que je leur fais faire. J'en connais qui ont des soucis d'autorité par peur de déplaire, alors qu'on est aussi là pour ça : déplaire, cadrer, frustrer <_< Quand mon autorité est défiée, je ne le vis pas mal du tout, je veux dire par là que je ne culpabilise pas et je n'y pense pas plus que ça après le cours. Quand on fait de son mieux, on a fait le principal. Et puis les plus vieux m'apprennent beaucoup de petits trucs. Pas tout à fait d'accord. Par exemple, je sais que Mozart réalisait ses premières compositions musicales à l'âge de 5 ans, alors que la plupart, au même âge, commencent juste à lire une partition sans difficulté majeure. Ensuite, on a tous un vécu, une éducation, une personnalité qui font que nous nous en sortons plus ou moins bien dans les rapports que l'on peut avoir avec autrui. Cela dit je pense que tout peut s'apprendre. Je crois que apprendre à gérer une classe ne s'apprend pas comme on apprend la technique opératoire de la division... ce ne sont pas des simples règles à appliquer... il y a une véritable réflexion à avoir, une volonté à imposer... et ne me dis que l'IUFM t'a appris cela (c'est de l'humour ). Une équipe pédagogique soudée avec des collègues sur lesquels tu peux compter c'est très imporant, mais n'empêche que tu restes seul(e) dans ta classe... J'en reviens à ce que je disais, certains assimilent extrèmement vite les conseils qu'on leur donne et d'autres peinent un peu plus à les mettre en pratique... Regarde ta classe, tes élèves n'avancent pas tous au même rythme...
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